Rougnac
Rougnac | |
Mairie de Rougnac. |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Charente |
Arrondissement | Angoulême |
Canton | Tude-et-Lavalette |
Intercommunalité | Communauté de communes d'Horte et Lavalette |
Maire Mandat |
Marylise Vella-Frugier 2014-2020 |
Code postal | 16320 |
Code commune | 16285 |
Démographie | |
Gentilé | Rougnacois ou Rougnaquais |
Population municipale |
410 hab. (2015 ![]() |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 32′ 13″ nord, 0° 21′ 33″ est |
Altitude | Min. 105 m Max. 221 m |
Superficie | 29,88 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.rougnac.net |
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Rougnac (Ronhac en limousin, dialecte occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont les Rougnacois et les Rougnacoises, ou les Rougnaquais et les Rougnaquaises[1].
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation et accès[modifier | modifier le code]
Rougnac est commune du sud-est du département de la Charente, non loin de celui de la Dordogne. Cette commune du Pays d'Horte et Tardoire est située à 9 km au nord-est de Villebois-Lavalette et 20 km au sud-est d'Angoulême.
Rougnac est aussi à 7 km au sud-est de Dignac, 11 km au sud-ouest de Marthon, 18 km au sud-ouest de Montbron, 24 km à l'ouest de Nontron[2].
La commune est principalement desservie par la D 16, route départementale de Montmoreau à Confolens, qui passe par Villebois-Lavalette, Marthon et Montbron. La D 41 la relie aussi à Dignac, et la D 87 vers Angoulême. La D 939, route d'Angoulême à Périgueux, passe au sud-ouest de la commune[3].
Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]
La commune compte de nombreux hameaux : la Peige au nord, le Texier surplombant le bourg et Tillet à son pied, ainsi que Chante Grelet près de l'ancienne gare, Clédou à l'est qui a donné son nom à la forêt, la Pouyade et la Martinie au sud, le Châtenet, le château de Montchoix, Mas Millaguet, Cussac à l'ouest, etc[3].
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
La commune occupe un terrain calcaire datant du Crétacé, qui s'étage du Coniacien au nord, au Santonien au sud.
Ce plateau est toutefois recouvert sur une grande moitié nord de la commune par des dépôts du Tertiaire, sous forme de sable argileux, galets quartzeux, silex. Ces zones pauvres sont situées en hauteur et souvent boisées en pin maritime et châtaignier. Les flancs des vallées (Manore) sont couverts par endroits de colluvions formés de la décomposition du calcaire[4],[5],[6].
Le relief de la commune est celui d'un plateau boisé d'une altitude dépassant parfois les 200 m. Le point culminant est à une altitude de 221 m, situé à l'ouest. Le point le plus bas est à 105 m, situé le long de la Manore en limite sud. Le bourg d'étage entre 150 et 217 m d'altitude[3].
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La commune est traversée par la Manore, descendant vers le sud et affluent de la Lizonne près de La Rochebeaucourt.
La quasi-totalité de la commune est dans le bassin versant de la Dordogne, et la ligne de partage des eaux avec le bassin de la Charente passe dans le nord de la commune; c'est à peu près la D 34.
On trouve quelques retenues d'eau en amont du Repaire, comme l'étang Dudo, ou l'étang de Montchoix. Quelques fontaines sont à signaler, comme celles de la Bourgne et du Pinier au sud-ouest, celles des Pâtureaux, du Perry et de la Catie au sud-est, ou la fontaine de Lignauté au nord-ouest, ou du Bois de la Légère à l'ouest[3].
Climat[modifier | modifier le code]
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Végétation[modifier | modifier le code]
La commune est boisée dans sa quasi-totalité par la forêt d'Horte. Seuls le bourg et la vallée de la Manore sont dégagés, ainsi que quelques clairières (Clédou, Montchoix, Mas Millaguet).
Toponymie[modifier | modifier le code]
Une forme ancienne est Ronhaco au XIIIe siècle[7].
L'origine du nom de Rougnac remonterait à un nom de personne gallo-romain Rutenius issu du nom ethnique Rutenus (Rodez)[8], ou Runnius, auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Ruteniacum ou Runniacum, « domaine de Runnius »[9],[Note 1].
Dialecte[modifier | modifier le code]
La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[10]. Elle se nomme Ronhac en occitan[11].
Histoire[modifier | modifier le code]
La seigneurie du Repaire est connue depuis le XIIIe siècle. Le premier seigneur connu est Pierre Arnaud, sergent du comté d'Angoulême. Au milieu du XVe siècle, cette terre passe par alliance à la famille de Birac, puis deviendra en 1609 la propriété de la famille de Galard de Béarn, jusqu'à la Révolution. Puis par successions, elle passa à la famille de Vassoigne, puis à celle de Roffignac.
Monchoix était un domaine agricole modèle créé au milieu du XIXe siècle par Jean-Guillaume-Ernest Durantière (qui a été maire), et dirigé par sa veuve au début du XXe siècle. Il deviendra un préventorium pour enfants dans les années 1950, puis centre de convalescence (acheté par l'hôpital de Girac en 1992), avant de devenir un haras en 2010[12].
Pendant la première moitié du XXe siècle, Rougnac possédait une gare sur la voie ferrée Angoulême-Périgueux par Ribérac aujourd'hui disparue, qui empruntait la vallée de la Manore.
Au début du XXe siècle, comme de nombreuses communes des alentours, la principale industrie était encore la fabrication des cercles pour futailles à partir des châtaigniers[13].
Administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2015, la commune comptait 410 habitants[Note 2], en diminution de 7,03 % par rapport à 2010 (Charente : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
Économie[modifier | modifier le code]
Rougnac est un des derniers villages de France où s'exerce le métier de cerclier, métier d'artisanat consistant en la fabrication de cercles en bois de châtaignier pour les tonneaux[20].
Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]
Enseignement[modifier | modifier le code]
L'école publique est un regroupement pédagogique intercommunal entre Charras, Grassac et Rougnac. Rougnac accueille l'école primaire, et Charras et Grassac les écoles élémentaires. L'école de Rougnac possède deux classes. Le secteur du collège est Villebois-Lavalette[21].
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
L'église paroissiale Saint-Pierre est un édifice d'origine pré-romane dont la nef comprend un voûtement et une travée d'avant-chœur du XIIe siècle. Vers la fin du Moyen Âge elle a été agrandie vers l'ouest puis un clocher a été construit sur le chœur, avec une voûte à quatre branches d'ogives et deux liernes chanfreinées, sans doute du XVe siècle, et restauré au XIXe siècle. Une vaste crypte de plan rectangulaire, recouverte d'un berceau surbaissé et agrandie au XVe siècle, servait de lieu de sépulture aux seigneurs du Repaire. L'église est inscrite aux monuments historiques depuis 2001[22].
Le château du Repaire dont la construction a débuté au XIIe siècle est un château médiéval dont les propriétaires sont connus depuis le règne de Louis IX. Le châtelet d'entrée et une partie du logis datent du XVe siècle, le donjon circulaire et son décor de la fin du XVIe siècle alors que le logis est du XVIIIe siècle et que les communs ont été transformés au XIXe siècle. Il a été inscrit partiellement monument historique le 14 avril 1997[23].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Armand Vergeaud, (1876-1949), peintre orientaliste. Nombreuses œuvres exposées aux musées d'Angoulême et de Périgueux. Fresque monumentale représentant l'agriculture, l'industrie et le commerce de la Charente dans le hall d'entrée qui porte son nom à la CCI d'Angoulême. Directeur de l'école des beaux-arts de Tunis ; peintre très coté en Tunisie pour ses nombreuses œuvres sur ce pays. Il s'est retiré à Rougnac.
- Émile Peyronnet, sculpteur charentais né à Rougnac en 1872, connu pour la réalisation de nombreux monuments aux morts. Sa fille Éva a épousé Armand Vergeaud. Mort à Angoulême en 1956.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
Références[modifier | modifier le code]
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le 15 mars 2015)
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille d'Angoulême », sur Infoterre, (consulté le 17 novembre 2011)
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 170
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 572.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Jean-Hippolyte Michon, Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache (réimprimé en 1980 par Bruno Sépulchre, Paris), , 334 p. (lire en ligne), p. 55
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le 14 mars 2015)
- Catherine Dowmont, « Le château de Monchoix transformé en haras », Sud Ouest, (lire en ligne)
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 287
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
- « Evolution et structure de la population à Rougnac en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 1er août 2010)
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le 1er août 2010)
- « Les cercliers », racine.free.fr, (consulté le 10 octobre 2009)
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le 16 juillet 2012)
- « Église Saint-Pierre », notice no PA16000020, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 4 novembre 2009
- « Château du Repaire », notice no PA16000006, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 10 octobre 2009
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Catillus Carol, « Rougnac », (consulté le 16 juillet 2012)
- Rougnac sur racine.free.fr
- Rougnac sur terradoc.net
- Amigos del Románico, fiche de l'église romane Saint-Pierre