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Pierre-Marc-Gaston de Lévis

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Pierre-Marc-Gaston de Lévis
Illustration.
Portrait du 2e duc de Lévis vers la fin de sa vie.
Fonctions
Membre de l'Académie française
Fauteuil 6

(13 ans, 10 mois et 25 jours)
Pairie héréditaire
Prédécesseur Pierre-Louis Roederer
Successeur Philippe-Paul de Ségur
Membre de la Chambre des Pairs

(14 ans, 7 mois et 8 jours)
Pairie héréditaire
Prédécesseur Cent-Jours
Successeur Gaston-François-Christophe de Lévis (n'a pas siégé)

(9 mois et 16 jours)
Pairie héréditaire
Prédécesseur Pairie créée
Successeur Cent-Jours
Député à l'Assemblée nationale constituante

(2 ans, 3 mois et 3 jours)
Circonscription Bailliage de Senlis
Groupe politique Noblesse
Prédécesseur États généraux de 1789
Successeur Assemblée nationale législative
Député aux États généraux

(1 mois et 22 jours)
Circonscription Bailliage de Senlis
Groupe politique Noblesse
Prédécesseur États généraux de 1614
Successeur Assemblée nationale constituante
Biographie
Titre complet Duc de Lévis
Surnom M. le duc de Lévis, M. L. D. D. L.
Date de naissance
Lieu de naissance Paris
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Drapeau de la France française
Parti politique Droite
Père François Gaston de Lévis
Mère Gabrielle Michel
Conjoint Pauline Charpentier d'Ennery
Enfants 2 enfants dont : Gaston-François-Christophe de Lévis
Famille Maison de Lévis
Diplômé de École royale de l'artillerie
Profession homme politique, militaire
Distinctions Ordre national de la Légion d'honneur Chevalier de l'Ordre de la légion d'honneur
Ordre du Saint-Esprit Ordre du Saint-Esprit
Ordre de Saint-Michel Ordre de Saint-Michel
Religion Catholicisme

Signature de Pierre-Marc-Gaston de Lévis

Pierre-Marc-Gaston de Lévis
Blason

Pierre-Marc-Gaston de Lévis (1764-1830), deuxième duc de Lévis, pair de France, est un officier et homme politique français, auteur de plusieurs ouvrages littéraires, politiques et philosophiques, membre de l'Académie française.

Origines et famille

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Pierre-Marc-Gaston de Lévis est issu de la branche des seigneurs d'Ajac, branche cadette de la maison de Lévis, famille noble française originaire du village de Lévis dans le Hurepoix dont l'origine remonte au XIIe siècle.

Aîné des enfants du couple formé en 1762 par François Gaston de Lévis, premier duc de Lévis, maréchal de France (1719-1787), et Gabrielle Augustine Michel de Tharon (1744-1794), il a trois sœurs :

  • Gabrielle-Augustine-Françoise de Lévis (1762-1848) mariée en 1780 avec Cristoforo Dominico de Spinola, ambassadeur à Paris de la république de Gênes ;
  • Marie-Gabrielle-Artois de Lévis (1765-1794), mariée en 1783 avec Charles Félix René de Vintimille du Luc ;
  • Henriette-Françoise de Lévis (1767-1794), mariée en 1785 avec Charles-Raymond-Ismidon de Béranger, comte de Béranger, baron de Sassenage, marquis de Pont-en-Royans.

Les deux cadettes sont guillotinées avec leur mère le [1].

Sous l'Ancien Régime

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Gaston Pierre Marc de Levis (1764-1830), grand bailli de Senlis.

Entré à 13 ans à l'École royale d'Artillerie de Douai, Gaston de Lévis est nommé lieutenant en second en 1779, et promu, à 16 ans capitaine des gardes du corps du comte de Provence, Monsieur, frère du roi, futur Louis XVIII. Il est en poste à Saumur et à Strasbourg.

En 1782, il est promu capitaine à la suite du corps des carabiniers.

Avec Louis Doulcet de Pontécoulant, un camarade de l'École royale d'Artillerie, il effectue ensuite une longue mission d'instruction de six mois en Prusse (-). Il découvre aussi la Russie et la Pologne.

En 1788, il est nommé colonel attaché au régiment maréchal de Turenne.

Député aux États généraux de 1789

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Gaston de Lévis est nommé en janvier 1789 grand bailli d'épée du bailliage de Senlis. Cette position prééminente facilite, en mars 1789, son élection au seul siège réservé à la noblesse pour représenter le bailliage de Senlis aux États généraux. Il n'a pas 25 ans.

Il siège aux États généraux avec ses cousins Marc-Antoine de Lévis et Charles Philibert Marie Gaston de Lévis, qui seront tous deux guillotinés pendant la Terreur.

Aux États généraux, son mandat lui impose le vote par tête, mais il estime ne pas pouvoir rejoindre le Tiers état le 25 juin 1789. Il se montre favorable à une société libérale, se référant à la constitution anglaise. Le 22 juin 1791, il prête le serment des militaires. Il vote contre les assignats, et contre le rattachement d'Avignon et du comtat Venaissin[2].

Pendant la Révolution et l'Empire

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Il émigre après le 10 août 1792, rallie l'armée des princes, où il est mal reçu, et sert finalement comme simple soldat dans un régiment autrichien.

La décennie révolutionnaire voit le duc et la duchesse de Lévis effectuer plusieurs allers-retours entre la France et l'Angleterre, ensemble ou séparément.

Ils figurent sur la liste des émigrés à partir de 1794.

Gaston de Lévis participe à l'expédition de Quiberon. Il arrive face à Carnac le et débarque une première fois le 27. Puis il prend le commandement de 300 royalistes d'Auray, débarque à nouveau cette fois face au fort de Penthièvre le , l'enlève à la garnison républicaine et, seul officier supérieur, prend le commandement d'environ 600 hommes pour barrer l'accès à la presqu'île de Quiberon. Il est blessé à la jambe le , son cheval tué sous lui, et peut finalement regagner un navire anglais qui le ramène à Plymouth le .

Il rentre en France après le 18 brumaire. En 1801, il rachète, près de Paris, le château de Champs, ancienne propriété de la famille de sa mère. Il le conservera jusqu'à sa mort, après laquelle ses enfants le vendront.

Il se consacre à l'écriture et se tient à l'écart du régime impérial. Homme d'esprit, il est apprécié par Chateaubriand.

Sous la Restauration

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Sous la première Restauration, il est nommé pair à vie par ordonnance du et promu maréchal de camp en mars 1815. À la Chambre des pairs, il siège à droite, tout en se tenant à l'écart des ultras.

Au printemps 1815, il accompagne la duchesse d'Angoulême à Bordeaux et quitte la ville avec elle, avant de rejoindre Louis XVIII à Gand.

Sous la seconde Restauration, il est fait pair héréditaire, par ordonnance du 19 août 1815, puis duc-pair héréditaire (sans majorat), par ordonnance du 31 août 1817[3]. Il siège à la Chambre des pairs jusqu'à sa mort.

En 1816, il est fait chevalier d'honneur de la duchesse de Berry.

Il est maire de Champs-sur-Marne de 1826 à 1830.

Mariage et descendance

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À 20 ans, Gaston de Lévis épouse Pauline Charpentier d'Ennery le à l'église Saint-Eustache, à Paris. Âgée de 13 ans, elle est la fille unique de Victor-Thérèse Charpentier, comte puis marquis d'Ennery, maréchal des camps et armées du Roi, gouverneur de la Martinique puis de Saint Domingue, décédé en 1776, et de Rose Bénédicte d'Alesso d'Éragny. Elle hérite à cette date, de tous les biens de son père, dont le château d'Ennery (Val-d'Oise). Gaston et son épouse feront du château d'Ennery leur résidence préférée en y apportant de nombreux aménagements et embellissements. Elle meurt à Paris le 2 novembre 1829. Gaston et Pauline de Lévis ont deux enfants :

Distinctions

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Hommages et postérité

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On lui doit la formule souvent répétée aujourd'hui « noblesse oblige » dans son recueil de Maximes et réflexions : « Lorsque l'on est issu d'une famille illustre, l'on doit apprendre à ses enfants que, si le public est disposé à honorer en eux le mérite de leurs parents, il s'attend à en trouver les traces dans leurs descendants : noblesse oblige. »[5]

  • Maximes, préceptes et réflexions sur différens sujets de morale et de politique (1807, 1808, rééd. 1825)
  • Les voyages de Kang-Hi ou nouvelles lettres chinoises (1810)
  • Contes d'Antoine Hamilton, avec la suite des "Facardins" et de "Zénéyde" (1813)
  • Souvenirs et portraits (1813), Paris, Deconchy, XXIII-266 pages ; (1815), Paris, Beaupré, XXIII-332 pages ; réédité sous le titre Souvenirs de Félicie (1882) ;
  • L'Angleterre au commencement du XIXe siècle (1814), Paris, Renouard, XV-420 pages, tome 1er seul paru ;
  • Considérations morales sur les finances (1816)
  • Des emprunts en 1818 (1818)
  • De l'autorité des chambres sur leurs membres (1819)
  • De l'état du crédit en France au commencement de 1819 (1819)
  • Considérations sur la situation financière de la France et sur le budget de 1825 (1824)
  • La conspiration de 1821 ou les jumeaux de Chevreuse (1829)
  • Lettre sur la méthode Jacotot, dite enseignement universel (1829)

Notes et références

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  1. H. Wallon, Histoire du Tribunal Révolutionnaire de Paris, Paris, Hachette, 1881, t. 4, p. 418-419.
  2. Edna Hindie Lemay, Dictionnaire des constituants 1789-1791, tome 2, Paris, Universitas, , 1022 p. (ISBN 2-7400-0003-0), p. 593-595
  3. Vicomte Albert Révérend, Titres anoblissements et pairies de la Restauration 1814-1830, tome quatrième, Paris, Librairie Honoré Champion, (lire en ligne), p. 353-354
  4. Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de Lévis, Lyon, l'auteur, , 271 p. (ISBN 2-901990-06-1), p. 130-134
  5. Historama, Encyclopédie des mots historiques, Paris, , p. 11 du tome 2 "Duc de Lévis"

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Bibliographie

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  • Archives départementales de l'Ariège, Inventaire historique et généalogique des documents des branches latérales de la maison de Lévis, Toulouse, Privat, 1912, tome IV, en particulier p. 634-647. consultable en ligne.
  • Lemay, Edna Hindie (dir.), Dictionnaire des Constituants 1789-1791, Paris, Universitas, 1991, t. 2.
  • Lévis (de), Gaston, Écrire la Révolution, 1784-1793 - "Lettres à Pauline" - Correspondance présentée et annotée par Claudine Pailhès, Cahors, La Louve Éditions, 2011, 574 p.
  • Levis-Mirepoix (de), Antoine, « Une correspondance amoureuse et politique à la fin du XVIIIe siècle », La Revue de France, 1929, no 14-15
  • Martin, Georges, Histoire et généalogie de la maison de Lévis, chez l'auteur, 2007.
  • Robert A., Bourloton E. et Cougny G., « Pierre-Marc-Gaston de Lévis », Dictionnaire des parlementaires français, Paris, Bourloton, 1891, t. 4.
  • Tackett, Timothy, Par la volonté du peuple, comment les députés de 1789 sont devenus révolutionnaires, Paris, Albin Michel, Coll. "L'évolution de l'humanité", 1997.

Articles connexes

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Liens externes

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