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Les Mariés de l'an II

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Les Mariés de l'an II
Description de l'image Les Mariés de l'an II Logo.png.
Réalisation Jean-Paul Rappeneau
Scénario Jean-Paul Rappeneau
Maurice Clavel
Claude Sautet
Musique Michel Legrand
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau de la Roumanie Roumanie
Genre Comédie, aventures, action et historique
Durée 98 minutes
Sortie 1971

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Mariés de l'an II est un film d'aventures franco-italo-roumain réalisé par Jean-Paul Rappeneau, sorti en 1971.

Le titre du film fait référence aux « soldats de l'an II », une importante mobilisation populaire contre les invasions étrangères.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Deux candidats au divorce sont pris dans la tourmente de la République naissante.

Synopsis détaillé[modifier | modifier le code]

A la fin du règne de Louis XV, un petit garçon et une petite fille, jouant dans la campagne Nantaise enneigée, rencontrent une bohémienne. La scène s'interrompt là et le générique commence. On apprend pendant le film que la bohémienne a prédit à la petite fille qu'elle deviendrait princesse et à la toute fin du film qu'elle a prédit au petit garçon qu'il trouvera "la fortune et la gloire dans un monde nouveau". Cette prédiction orientera la vie des deux protagonistes du film. Nicolas Philibert, enfant trouvé, a été élevé avec Charlotte Gosselin, fille d'un marchand de vin. Les deux enfants se sont mariés en 1786. Charlotte n'en rêve pas moins à son destin de princesse et se laisse courtiser par les aristocrates. Nicolas devient un jeune fougueux prêt à succéder à son père adoptif et un mari jaloux qui, peu après son mariage, tue un baron trop entreprenant avec Charlotte. Il fuit clandestinement la France à bord d'un bateau américain retournant en Caroline du Sud. Il se fait embaucher comme gardien de nuit par la compagnie du propriétaire du bateau, Arthur Harrison, riche propriétaire terrien et exportateur de blé à travers le monde, possesseur d'une flotte de trente bateaux. Il gagne la confiance du milliardaire au point de devenir en cinq ans son bras droit et doit deux ans plus tard épouser sa fille unique et héritière, Margaret Harrison.

Mais en plein cœur de la cérémonie, il est dénoncé pour bigamie. Le père de la mariée est au courant mais engage le pasteur à ne pas tenir compte du premier mariage. Le pasteur refuse arguant des lois de l'Eglise. Nicolas s'en prend au dénonciateur. Une bagarre générale s'ensuit. Le pasteur révèle à Arthur Harrison qu'en France, la révolution a instauré la république et que la première loi votée par celle-ci est celle autorisant le divorce. Nicolas n'a plus qu'à revenir à Nantes retrouver Charlotte et demander le divorce. Cela en l'an II de la République (1793-1794), dans un climat d'exaltation : la France est en guerre contre une coalition d'états Européens, sur son sol la guerre civile embrase les provinces de l'ouest et du sud, la population est affamée et la Terreur fait rage.

Prosaïque et opportuniste, Nicolas emprunte un bateau de blé affrété par son futur beau-père dont il doit négocier la vente de la cargaison. Il y côtoie un disciple de Jean-Jacques Rousseau, idéaliste exalté jusqu'à l'inconscience. À Nantes, c'est l'état de siège. Le bateau est d'abord canonné mais on les laisse passer en apprenant qu'ils vendent du blé. La population, fébrile, leur fait un accueil enthousiaste. Mais le principal homme fort de la ville, délégué par la Convention, casi-paranoïaque, crie au complot et déclare que le blé est empoisonné. Il ordonne à Nicolas d'attendre pendant qu'on inspecte la cargaison.

Nicolas s'échappe immédiatement pour retrouver Charlotte. Le père de celle-ci - père adoptif de Nicolas - lui annonce qu'elle n'est plus dans la ville. Courtisée par le marquis Henri de Guérande, elle s'est enfuie avec lui dans les rangs de l'armée royaliste et a rejoint l'armée de chouans. Personne ne sait où elle se trouve et Monsieur Gosselin n' a plus de nouvelles de sa fille depuis plusieurs années, se retrouve suspect aux yeux des autorités mais un commis du marchand de vin connaît l'adresse de la sœur du marquis, qui habite toujours en ville et complote contre la république.

Nicolas s'y rend sans attendre et à la faveur d'un quiproquo pénètre dans les salons où la jeune femme, entouré d'un aréopage de jeunes gens, répète le grand air d'un opéra. Nicolas, qui ne sait chanter, est pris pour un espion et menacé de mort quand un guetteur annonce l'arrivée de la Garde nationale. A la grande surprise de Nicolas, le groupe s'éparpille à travers les jardins. Les gardes cherchent en fait Nicolas, à qui on annonce que le blé est enfin reconnu sain. Il est le héros du jour et on l'invite à une cérémonie du culte de la Raison.

Etonnamment, Pauline de Guérande apparait sur scène, incarnant la déesse de la Raison, elle entonne l'hymne qu'elle répétait et tout en s'apprêtant à couronner le représentant de la Convention, sort un pistolet et tente de l'assassiner. Le pistolet s'enraye, le coup ne part pas. Le délégué se jette alors sur elle, sort son épée et l'attaque. Nicolas, indigné par cette lâcheté, attaque ce dernier à coups de poing. Une bagarre s'ensuit qui qui permet à Pauline, toujours protégée par les jeunes gens, de s'enfuir. On accuse de trahison Nicolas, il est condamné à mort après un procès expéditif et mis en prison d'où il s'évade avec un député de l'Assemblée constituante ayant participé aux Etat Généraux, à la prise de la Bastille et à la déclaration des droit de l'homme et, à ce titre, haï tant par les révolutionnaires que par les contre-révolutionnaires.

Comptant rejoindre son bateau par l'estuaire, il tombe dans une embuscade des Chouans. Ceux-ci le prennent pour un espion et veulent l'exécuter non sans sadisme. Il est sauvé par l'arrivée impromptue de Pauline de Guérande, qui fait partie de la bande. Elle le présente comme son sauveur au chef des chouans qui n'est autre que son frère la marquis de Guérande, c'est à dire l'amant de Charlotte, l'épouse de Nicolas! Une relation complexe existe entre Henri et Pauline de Guérande qui jalouse Charlotte et Charlotte qui méprise Pauline.

Nicolas est conduit à leur quartier général, un château qui est le refuge de nombreux royalistes sous le commandement d'Henri de Guérande. Il retrouve enfin Charlotte, sa femme, qui s'est fait passer pour veuve. Il cherche à lui parler mais un méli-mélo d'événements l'en empêche. Tout d'abord un prince, tout droit débarqué de Londres et envoyé de la contre-révolution, arrive au château et met tout le monde en branle. Le prince est épris de Charlotte, dénigre Henri de Guérande qui, autant par orgueil que par amour, annonce son mariage avec Charlotte pour le lendemain. Cette nouvelle exaspère Pauline qui annonce son mariage avec Nicolas au grand dam de Henri mais surtout du comte de Saint-Aubin, bras-droit du marquis, protecteur et amoureux de Pauline. Dès lors des querelles éclatent, entre Charlotte et Nicolas, entre Charlotte et Henri, entre Charlotte et le prince, entre le comte de Saint-Aubin et Pauline de Guérande, entre Nicolas et Pauline de Guérande, entre Saint-Aubin et Nicolas.

Au comble de l'exaspération, Nicolas, entraîné dans ces histoires, finit par se proclamer républicain et par provoquer une bagarre générale. Au milieu de la confusion, au cours d'un quiproquo, Charlotte révèle qu'il est Nicolas Philibert, l'assassin du baron (celui du début), et qu'il est son mari. Le couple s'enfuit du château et parvient à semer les poursuivants.

Ils se réfugient dans un arbre, où ils passent la nuit enlacés. Ils se réveillent guillerets. Mais c'est le moment que Nicolas choisit pour demander le divorce. Charlotte se met dans une rage épouvantable. À ce moment-là, la berline du prince passe près d'eux. En effet, le prince veut rejoindre Coblence où son réunis la plupart des contre-révolutionnaires. Charlotte l'arrête et demande au prince de l'emmener, acceptant pour cela de l'épouser. Le prince, tout de joie, consent à épargner Nicolas, mais se voit obligé de le droguer pour le conduire sans éclat à la mairie et obtenir le divorce.

Le divorce ne se passe pas sans mal. Une insurrection éclate à la mairie contre le délégué de la Convention, qui est démis de ses fonctions par le Comité de salut public. Le prince est reconnu par une ancienne servante, ce qui force le trio à s'enfuir, non sans avoir achevé le divorce en bonne et due forme.

Quand Nicolas retrouve ses esprits, il est à bord de son bateau voguant vers l'Amérique. On lui montre son bulletin de divorce. Tout semble aller pour le mieux, la prédiction de la bohémienne se réalise : Charlotte va épouser un prince et lui va connaître la fortune en Amérique. Mais il est morose. Soudain un coup de vent projette l'acte de divorce par-dessus bord. Il saisit ce prétexte pour déclarer que tout est à recommencer et qu'il doit rejoindre Charlotte. Il plonge dans l'estuaire et rejoint la France.

Il part à la poursuite de la berline. Au château, on lui annonce qu'elle est partie pour Coblence, le foyer des émigrés en "Allemagne". Il fonce dans cette direction. Après avoir traversé le pays, il les rejoint tout près de la frontière allemande, alors que la bataille fait rage contre les Autrichiens. Après avoir fait la connaissance de volontaires français, comprenant que son avenir se joue "ici", il s'engage avec les troupes françaises et prend part activement au combat.

Cependant, il ne parvient pas à empêcher Charlotte et le prince de rejoindre les lignes ennemies. Dès son arrivée, Charlotte décide d'échapper au prince. Elle s'enfuit et repasse toute seule les lignes ennemies dans l'autre sens.

L'histoire s'interrompt là. L'image d'une troupe organisée puis une statue de Napoléon permet de faire l'ellipse de plusieurs années pour retrouver les deux protagonistes dans un somptueux château. Le couple est sous les dorures d'une salle splendide, mais, comme de coutume, en train de se disputer violemment. Nicolas et Charlotte doivent interrompre leur scène de ménage pour prendre la pose devant un peintre. On s'aperçoit alors qu'ils ont trois enfants. Le film s'achève là. Une voix off (Jean-Pierre Marielle), après nous avoir révélé les termes de la prédiction de la bohémienne, nous apprend que Nicolas Philibert a fait une carrière militaire éclatante, jusqu'à devenir maréchal de France et qu'en 1809, il est élevé au rang de prince d'Empire. La prédiction de la bohémienne s'est bien réalisée : Charlotte est devenue princesse et Nicolas a connu la fortune et la gloire dans un monde nouveau ... On peut penser que quelques années plus tard, à la chute de l'empire, Nicolas saura se rallier à la monarchie restaurée, conservera ses titres et sa fortune.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Genèse et développement[modifier | modifier le code]

Jean-Paul Belmondo en 1971.

Après le succès commercial et critique de son premier film La Vie de château en 1966, le réalisateur Jean-Paul Rappeneau souhaite faire un deuxième film très ambitieux et travaille sur un scénario se déroulant sous la Révolution française[1]. L'époque troublée, où se succèdent les régimes, et traversée de conflits d'idées, permettrait de faire un film mouvementé. Il souhaite plonger dans cette époque un héros neutre, peut-être étranger, qui passerait à plusieurs reprises d'un camp à l'autre[1]. Il lui faut attendre deux ans pour trouver la piste définitive qui lance l'intrigue du film : lors de recherches historiques, il découvre une illustration d'époque représentant des couples faisant la queue devant une administration pour profiter d'un droit nouveau accordé par la Révolution, le divorce[1]. Quasiment à la même période, la violence des grèves et révoltes de mai 68 lui inspire l'idée d'une scène où la foule affamée attaquerait l'hôtel de ville où s'est réfugiée l'administration républicaine[1].

Dès le début du projet, Jean-Paul Belmondo doit tenir le rôle principal[1]. Jean-Paul Rappeneau avait été le co-scénariste de L'Homme de Rio (1964) de Philippe de Broca[2]. Il explique : « Je voulais lancer Belmondo comme un projectile dans la Révolution. Avec l'énergie qu'il dégage, je savais qu'il allait traverser l'époque comme un boulet de canon »[1]. L'écriture du scénario dure dix-huit mois, sur la base de la trame rédigée par Rappeneau, remaniée ensuite par Claude Sautet, puis Maurice Clavel et enfin Daniel Boulanger[1],[2]. Boulanger, outre le premier film de Rappeneau, avait déjà participé aux scénarios de plusieurs films de Belmondo, à savoir Cartouche (1962), Peau de banane (1963), L'Homme de Rio, Échappement libre (1964) ainsi que Les Tribulations d'un Chinois en Chine (1965)[2]. Belmondo aurait accepté la proposition de Rappeneau après le tournage de Borsalino en 1969[2].

La Gaumont récupère le coûteux projet des Mariés de l'an II, après l'abandon d'Alexandre Mnouchkine.

Alexandre Mnouchkine, déjà derrière L'Homme de Rio et Les Tribulations d'un Chinois en Chine, doit produire Les Mariés de l'an II mais abandonne le projet à l'arrivée des premiers devis, les estimations budgétaires annonçant un film bien trop coûteux[2]. Alain Poiré, de la Gaumont, reprend le film[1],[2]. Ayant fait tourner à René Clair son film Les Fêtes galantes (1966) en Roumanie, Poiré soumet à Rappeneau le même principe, afin de disposer de moyens, décors et figurations d'ampleur avec un budget tenable, ce qui aurait été impossible en France[1],[2]. La Roumanie de Nicolae Ceaușescu bénéficie alors de l'image d'un pays plus ouvert que le reste des régimes communistes de l'Est et accueille ainsi quelques tournages étrangers attirés par sa main d'œuvre bon marché[1].

Catherine Deneuve est d'abord envisagée pour le rôle de Charlotte.

Le premier rôle féminin est distribué tardivement. Catherine Deneuve, héroïne de La Vie de château et déjà partenaire de Belmondo dans La Sirène du Mississipi (1969), est au départ envisagée pour Charlotte mais n'est pas disponible, prise par d'autres tournages[2],[3]. Jean-Paul Rappeneau envisage ensuite l'actrice britannique Julie Christie, révélée par Le Docteur Jivago en 1965, qu'il rencontre au cours d'un dîner et découvre qu'elle parle un français impeccable. Un rendez-vous est fixé pour quinze jours après mais Julie Christie y vient en présence de son petit ami de l'époque, la star américaine Warren Beatty, qui a pris connaissance du scénario et tente de détourner le projet pour en faire un film américain, qu'il produirait lui-même[3]. Rappeneau raconte : « Il m'a dit “C'est un excellent scénario. Oubliez la Gaumont, tournez en anglais, je vais vous aider à monter le film à Hollywood.” En clair, cela voulait dire : si vous voulez Julie Christie, il faut me prendre aussi »[2]. Par fidélité pour Belmondo prévu dès le départ, ainsi que pour Poiré, Rappeneau refuse cette offre pourtant alléchante, qui aurait pu constituer pour sa carrière une entrée magistrale dans le cinéma américain[2]. Alain Poiré propose enfin de confier le rôle à Marlène Jobert, alors sortie des succès de Dernier Domicile connu et Le Passager de la pluie, et qui avait côtoyé Belmondo sur le film Le Voleur (1967)[1],[2],[3].

Marlène Jobert incarne finalement Charlotte.

La distribution est complétée par des acteurs gravitant autour de Belmondo comme Mario David en cocher du prince, Julien Guiomar en révolutionnaire intransigeant, Charles Denner en voyageur rousseauiste sur le bateau de Philibert, Patrick Préjean en noble revanchard, et son ami Jean-Pierre Marielle, de la bande du Conservatoire, comme narrateur en voix off au début et à la fin du film[1],[2]. Autres grands noms, Sami Frey, crédité « Sami Frei » au générique, dans le rôle du marquis de Guérande, nouveau fiancé de Charlotte, et Michel Auclair dans le rôle du prince en visite parmi l'armée royaliste et également amoureux de Charlotte[2]. Jean-Paul Rappeneau souhaitait à l'origine faire tourner Claude Jade et Michel Duchaussoy pour le frère et la sœur très attachés l'un à l'autre[réf. nécessaire]. Pour le rôle du père de Charlotte, négociant en vins, Jean-Paul Rappeneau envisage Georges Wilson mais Belmondo impose Pierre Brasseur, qu'il admire, en assurant que son penchant pour l'alcool — observé par Rappeneau lors du tournage de La Vie de château — sera contrôlé et ne perturbera pas le tournage[2]. Il s'agit de l'avant-dernière apparition de Pierre Brasseur au cinéma, un an avant sa mort[2].

Tournage[modifier | modifier le code]

Le film a été tourné en 1970, majoritairement en Roumanie, afin de présenter un très grand nombre de figurants. Certaines scènes de la révolution se sont inspirées des événements de , qui ont eu lieu peu de temps avant le tournage. Mais il a rencontré de grosses difficultés de mise en œuvre du fait de différences culturelles[3]. Son tournage a été beaucoup plus long que prévu, du au [3]. Certains extérieurs ont été également tournés à Moret-sur-Loing et au château de Vaux-le-Vicomte en Seine-et-Marne, ainsi qu'au palais de Compiègne dans l'Oise. Dans la séquence de cavalcade à travers la France entre la Bretagne et l'Allemagne, on aperçoit le château de Châteauneuf en Côte-d'Or.

Lors du tournage, Belmondo entame une liaison avec Laura Antonelli, l'interprète de Pauline de Guérande, alors que sa compagne Ursula Andress était présente avec lui en Roumanie.

Bande originale[modifier | modifier le code]

Michel Legrand a composé le thème du générique en s'inspirant des musiques de l'époque. De même, l'orchestre et la chanson lors de la Fête de la Raison sont aussi de lui[4]. En revanche, la chanson que chantent les volontaires dans le carrosse est d'époque, elle a pour nom « Première comparution de Louis Capet devant la Convention »[5].

Accueil[modifier | modifier le code]

Sortie[modifier | modifier le code]

Le film est projeté en clôture du festival de Cannes 1971[6]. La production y invite par ailleurs les jeunes mariés de Cannes sur preuve que leur mariage a eu lieu en 1971, et réserve une loge d'honneur aux couples se mariant le jour-même de la séance[6]. Une grève de la presse ce jour-là fait qu'aucun journaliste n'est présent à la projection et qu'aucun article ne paraît donc sur le film, du moins dans un premier temps[7].

Accueil critique et public[modifier | modifier le code]

Les Mariés de l'an II reçoit de bonnes critiques[8]. Par exemple, Henry Chapier salue un long-métrage « joué avec finesse, filmé avec intelligence, élégance et goût »[8].

Le film totalise 2,8 millions d'entrées, ce qui en fait le neuvième plus grand succès de l'année 1971.

Box-office détaillé des premiers mois d'exploitation du film, semaine par semaine, à Paris et en banlieue
Source : « Box-office hebdomadaire Paris 1971 » sur Box-office Story, d'après Ciné-chiffres/Le Film français
Semaine Rang Entrées Cumul Salles no 1 du box-office hebdo.
1 au 1er 87 099 87 099 entrées 9 Les Mariés de l'an II
2 au 1er 71 172 158 871 entrées 9 Les Mariés de l'an II
3 au 1er 66 578 225 449 entrées 9 Les Mariés de l'an II
4 au 2e 53 696 279 145 entrées 9 Le Souffle au cœur
5 au 2e 36 527 315 672 entrées 9 Le Souffle au cœur
6 au 3e 35 621 351 293 entrées 9 Le Souffle au cœur
7 au 2e 39 713 391 006 entrées 8 Le Souffle au cœur
8 au 5e 35 336 426 342 entrées 8 Le Souffle au cœur
9 au 5e 23 760 450 102 entrées 8 Le Souffle au cœur
10 au 9e 22 562 472 664 entrées 7 Le Souffle au cœur
11 au 12e 20 437 493 101 entrées 6 On est toujours trop bon avec les femmes
12 au 11e 18 050 511 151 entrées 5 On est toujours trop bon avec les femmes
15 au 17e 8 725 582 608 entrées 4 Les Cavaliers
16 au 17e 9 113 582 608 entrées 5 Les Cavaliers
17 au 20e 8 027 599 748 entrées 5 Les Cavaliers
Box-office détaillé des premiers mois d'exploitation du film, semaine par semaine, en France
Source : « Box-office France Hebdo 1971 », d'après le CNC.
Semaine Rang Entrées Cumul no 1 du box-office hebdo.
1 au 6e 91 071 91 071 entrées Love Story
2 au 4e 133 693 224 764 entrées Love Story
3 au 1er 312 560 537 324 entrées Les Mariés de l'an II
4 au 1er 290 420 827 744 entrées Les Mariés de l'an II
5 au 2e 172 790 1 000 534 entrées Love Story
6 au 3e 159 261 1 159 795 entrées Love Story
7 au 2e 169 131 1 328 926 entrées Love Story
8 au 3e 146 515 1 475 441 entrées Love Story
9 au 3e 87 460 1 562 901 entrées Le Souffle au cœur
10 au 4e 82 116 1 645 017 entrées Le Souffle au cœur
11 au 5e 60 559 1 705 576 entrées Le Souffle au cœur
12 au 8e 40 571 1 746 147 entrées Le Souffle au cœur
13 au 14e 21 381 1 767 528 entrées Le Souffle au cœur
14 au 12e 20 955 1 788 483 entrées Le Souffle au cœur
15 au 4e 47 868 1 836 351 entrées Le Souffle au cœur
16 au 9e 43 903 1 880 254 entrées Il était une fois dans l'Ouest
17 au 9e 27 876 1 908 130 entrées Il était une fois dans l'Ouest
18 au 9e 42 331 1 950 461 entrées Il était une fois dans l'Ouest
19 au 7e 54 704 2 005 165 entrées Les Cavaliers
20 au 9e 53 450 2 058 615 entrées Les Cavaliers
21 au 5e 63 020 2 121 635 entrées Les Cavaliers
22 au 8e 43 198 2 164 833 entrées La Poudre d'escampette
23 au 6e 60 731 2 225 564 entrées La Poudre d'escampette
24 au 12e 39 908 2 265 472 entrées Jo
25 au 18e 27 573 2 293 045 entrées Jo
26 au 14e 37 170 2 330 215 entrées Jo
27 au 22e 29 446 2 359 661 entrées Soleil rouge
28 au 25e 26 362 2 386 023 entrées Soleil rouge

Distinctions[modifier | modifier le code]

Autour du film[modifier | modifier le code]

Bien que non nommé dans le film, le représentant du peuple, joué par Julien Guiomar, évoque la figure historique de Jean-Baptiste Carrier et les noyades de Nantes.

Dans la scène du divorce, un des commis convertit la date de leur mariage en calendrier républicain, mais la conversion est fausse. Charlotte dit « le  » et il répond « 8 ventôse 1786 » : la date du correspond en fait au 25/26 pluviôse, et de toute façon l'année 1786 n'existe pas dans le calendrier révolutionnaire car il débute le 1er vendémiaire an I () .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k et l Paul Flèchère, « Les Mariés de l'an II, analyse et critique », sur dvdclassik.com, (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j k l m n et o Bourdon 2017.
  3. a b c d et e Commentaires du réalisateur sur le DVD.
  4. Musiques de Jean-Paul Rappeneau
  5. Chansonnier révolutionnaire — Gallimard – 5 juin 1989.
  6. a et b [archive] « L'histoire du Festival de Cannes : de l'anecdote à la légende », sur cannes.com, années 2010 (consulté le ).
  7. Delphine Martin, « Jean-Paul Rappeneau : “Le festival de Cannes, on l'adore et on le redoute” », sur francebleu.fr, France Bleu Auxerre, .
  8. a et b Gilles Botineau, « Hommage à Jean-Paul Belmondo », sur CinéComedies, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]