Kyriákos Mitsotákis

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 9 juillet 2019 à 13:28 et modifiée en dernier par Cheep (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Kyriákos Mitsotákis
Κυριάκος Μητσοτάκης
Illustration.
Kyriakos Mitsotakis en 2017.
Fonctions
Premier ministre de Grèce
En fonction depuis le
(4 ans, 10 mois et 5 jours)
Président Prokópis Pavlópoulos
Gouvernement Kyriákos Mitsotákis
Législature XVIIIe
Coalition NDPASOK
Prédécesseur Aléxis Tsípras
Président de la Nouvelle Démocratie
En fonction depuis le
(8 ans, 4 mois et 3 jours)
Élection 10 janvier 2016
Vice-président Spyrídon-Ádonis Georgiádis
Kostís Hadjidákis
Prédécesseur Ioánnis Plakiotákis (intérim)
Antónis Samarás
Ministre de la Réforme administrative et
de la Gouvernance électronique

(1 an, 7 mois et 1 jour)
Premier ministre Antónis Samarás
Gouvernement Samarás
Prédécesseur Antónis Manitákis
Successeur Níkos Voútsis
(Administration)
George Katrougalos
(Réforme administrative)
Député
En fonction depuis le
(20 ans, 1 mois et 24 jours)
Élection 7 mars 2004
Réélection 16 septembre 2007
4 octobre 2009
6 mai 2012
17 juin 2012
25 janvier 2015
20 septembre 2015
Circonscription Athènes B
Législature XIe, XIIe, XIIIe, XIVe, XVe, XVIe et XVIIe
Biographie
Date de naissance (56 ans)
Lieu de naissance Athènes (Grèce)
Nationalité grecque
Parti politique Nouvelle Démocratie
Père Konstantínos Mitsotákis
Fratrie Dóra Bakoyánni
Conjoint Mareva Grabowski
Diplômé de Université Harvard
Université Stanford
Profession Politologue
Économiste
Résidence Villa Máximos, Athènes

Kyriákos Mitsotákis
Premiers ministres de Grèce

Kyriákos Mitsotákis (en grec Κυριάκος Μητσοτάκης), né le à Athènes, est un homme d'État grec, président de la Nouvelle Démocratie depuis 2016 et Premier ministre de Grèce depuis 2019.

Fils de l'ancien Premier ministre Konstantínos Mitsotákis, il effectue une partie de ses études, puis de sa carrière professionnelle à l'étranger avant d'entrer en politique. Élu pour la première fois au Parlement grec sous les couleurs de la Nouvelle Démocratie, grand parti de la droite de l'échiquier politique, en 2004, il est ministre de la Réforme administrative entre 2013 et 2015.

En 2016, après avoir été élu à la présidence de la Nouvelle Démocratie, Kyriákos Mitsotákis devient le nouveau chef de l'opposition parlementaire. Il conduit son parti pour les élections législatives de 2019, s'imposant comme l'adversaire principal du Premier ministre sortant, Aléxis Tsípras. Il sort vainqueur de ces élections et est ensuite nommé chef du gouvernement.

Situation personnelle

Famille et études

Né à Athènes, Kyriákos Mitsotákis est le quatrième enfant de Konstantínos Mitsotákis, Premier ministre de Grèce de 1990 à 1993, et de Marika Giannoukou. Par son père, il est un descendant du « fondateur de la Grèce moderne », Elefthérios Venizélos.

Sa sœur aînée Dóra Bakoyánni suivra les traces de leur père en politique, jusqu'à devenir maire d'Athènes puis ministre. Le fils de Dóra et neveu de Kyriákos, Kóstas Bakoyánnis, entretient le rapport familial à la politique en étant, à son tour, élu maire de la capitale en 2019[1],[2],[3].

Lorsque Kyriákos naît, sa famille est placée en résidence surveillée par la junte militaire au pouvoir. Alors que le petit Kyriákos n'est âgé que de six mois, ses parents choisissent de quitter la Grèce pour s'exiler à Paris, en France ; la famille Mitsotákis ne revient à Athènes qu'après le rétablissement de la démocratie, en 1974.

Ses études ont une dimension internationale : en 1986, il sort diplômé de l'Athens College, un établissement privé de la capitale grecque prisé des élites institutionnelles, économiques et politiques du pays. Dès lors, il poursuit ses études supérieures à l'université Harvard, où il étudie les sciences sociales. Entre 1992 et 1993, il suit des cours de relations internationales à l'université Stanford, où il obtient une maîtrise. Enfin, de 1993 à 1995, il complète son cursus universitaire par un séjour à la Harvard Business School, sanctionné pat une maîtrise en administration des affaires (MBA)[4].

En 1997, il épouse la styliste Mareva Grabowski, d'ascendance polonaise. Trois enfants naissent de ce mariage.

Kyriákos Mitsotákis parle grec, anglais, français et allemand[5].

Carrière professionnelle

Entre 1990 et 1991, Kyriákos Mitsotákis travaille comme analyste financier pour la division consacrée à la finance d'entreprise de la section londonienne de la Chase Manhattan Bank. Il n'y travaille que quelques mois durant, retournant en Grèce pour s'acquitter de son service national, qu'il effectue au sein de la Force aérienne grecque. À partir de 1995, il reprend ses activités internationales en travaillant pour la société de conseil McKinsey & Company ; il se voit confier des missions touchant aux secteurs des télécommunications et des services financiers. Deux ans plus tard, il entame une collaboration avec la société Alpha Ventures, une filiale de l'Alpha Bank, qui fait de lui son responsable des investissements.

En 1999, Kyriákos Mitsotákis fonde NBG Venture Capital, rattachée à la Banque nationale de Grèce, dont il est le directeur général jusqu'en 2003, date à laquelle il quitte cette fonction pour entrer en politique et préparer sa candidature aux prochaines élections législatives. Sa société réalisait notamment des tractations à l'étranger, y compris dans les Balkans[6].

Parcours politique

Député d'Athènes et ministre

Il entre en politique peu avant les élections législatives de 2000, lorsqu'il travaille pour la campagne de la Nouvelle Démocratie ; le parti de droite est toutefois battu par le Mouvement socialiste panhellénique. Quatre ans plus tard, cette fois-ci candidat aux élections législatives, Kyriákos Mitsotákis est largement élu député de la deuxième circonscription d'Athènes. Sa trajectoire est toutefois relativement discrète, à l'inverse de celle de sa propre sœur, Dóra Bakoyánni, considérée pour sa part comme une figure montante de la droite grecque.

Kyriákos Mitsotákis acquiert réellement une notoriété lorsqu'il se voit confier, le , son premier portefeuille ministériel ; à l'occasion d'un remaniement, le Premier ministre conservateur Antónis Samarás le nomme ministre de la Réforme administrative et de la Gouvernance électronique. À cette fonction, il met en œuvre la continuité d'une rigoureuse politique de réformes, conduisant une réorganisation fonctionnelle des institutions de l'État ; il encourage, par ailleurs, une réduction drastique du personnel et des compétences de la fonction publique ainsi qu'une refonte structurelle de l'administration fiscale.

La victoire de SYRIZA aux élections législatives de janvier 2015 le conduit à quitter ses fonctions gouvernementales. Il se consacre pleinement à son mandat parlementaire. Désigné représentant de la Nouvelle Démocratie au Parlement, il critique sévèrement la conduite du nouveau gouvernement de gauche radicale, s'en prenant particulièrement au ministre des Finances Yánis Varoufákis qu'il accuse de compromettre la position du pays face à ses partenaires européens[7].

Président de la Nouvelle Démocratie

Aux élections législatives de , il est élu député sur la liste de la Nouvelle Démocratie dans la deuxième circonscription d'Athènes. Il est désigné représentant parlementaire de Nouvelle Démocratie pour la XVIe législature[8]. Il devient président du parti conservateur Nouvelle Démocratie le , à l’issue de l'élection interne de 2015-2016. Il choisit comme vice-président Ádonis Georgiádis, ancien membre de LAOS. Míkis Vorídis, également issu de LAOS et ayant dirigé un groupe de jeunesse nostalgique de la dictature des colonels, fait aussi partie de son cabinet[9].

En vue des élections européennes de , il mène campagne sur des thématiques nationalistes, fustigeant entre autres l’accord de Prespa sur le nom de la Macédoine et critiquant les politiques d’accueil des exilés. Son parti arrive en tête du scrutin (33,1 % des voix), étant notamment parvenu à reprendre des voix à Aube dorée[10]. Crédité de 39,8 % des suffrages aux élections législatives anticipées de , il remporte une nette victoire[11].

Premier ministre

Le , au lendemain du scrutin législatif, il est nommé Premier ministre par le président de la République, Prokópis Pavlópoulos[12].

Références

Annexes

Liens externes

Articles connexes