Illerri
Illerri est un des mots basques désignant le cimetière. On l'appelle aussi ilarrieta, ilargieta à Sare (Labourd), hilerri à Licq (Soule), zimitorio à Oiartzun (Guipuscoa), kanpusantu (Ataun), ortusantu etc. Pour les actes rituels les tombes furent remplacées dans les églises, par de petits emplacements attribués à chaque maison, lesquels continuèrent de s'appeler sépultures dans certains endroits alors qu'ailleurs on l'appelle Jarleku (sièges).
Le fait que les cimetières soient encore situés autour de l'église, comme c'est toujours le cas dans les provinces du Labourd, Basse-Navarre et en Soule est très ancien. C'est seulement dans les villages où le cimetière entoure l'église que l'on voit fréquemment des personnes qui viennent prier sur les tombes de leurs maisons. Lors d'un anniversaire d'un décès, les parents du mort, les voisins, ceux de sa famille qui assistent à la messe, vont ensuite à la tombe où une voisine allume quelques petites cires alors que le curé, entouré de ceux qui ont assisté à la messe, chantent et prient en accord avec ce que prescrit le Rituel en pareil cas (Licq).
Dans certains coins on pratique encore la coutume suivante : les jeunes époux, après la messe de mariage, vont sur les sépultures de leurs maisons ou sur celles du conjoint du village. Là, ils prient pour leurs ancêtres en compagnie de tout le cortège nuptial.
Dans beaucoup de cimetières les sépultures sont orientées de telle manière que la tête soit face l'Ouest et les pieds à l'orient. Pour le peuple il y a une aura mystique autour des cimetières, c'est pour cela qu'on ne doit pas les profaner. Ainsi, par exemple, il ne faut pas faire trois fois le tour.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Illerri signifie « cimetière » en basque. Le suffixe a désigne l'article : Illeria se traduit donc par « le cimetière ».
Note
[modifier | modifier le code]Il n'existe pas de genre (masculin, féminin) dans la langue basque et toutes les lettres se prononcent. Il n'y a donc pas d'association comme pour le français où qu se prononce k.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- José Miguel Barandiaran et traduit et annoté par Michel Duvert, Dictionnaire illustré de mythologie basque [« Diccionario Ilustrado de Mitología Vasca y algunas de sus fuentes »], Donostia, Baiona, Elkarlanean, , 372 p. [détail des éditions] (ISBN 2903421358 et 9782903421359, OCLC 416178549)
- José Miguel Barandiaran (trad. Olivier de Marliave, préf. Jean Haritschelhar, photogr. Claude Labat), Mythologie basque [« Mitología vasca »], Toulouse, E.S.P.E.R, coll. « Annales Pyrénéennes », , 120 p. [détail des éditions] (ISBN 2907211056 et 9782907211055, OCLC 489680103)
- Wentworth Webster (trad. Nicolas Burguete, postface Un essai sur la langue basque par Julien Vinson.), Légendes basques : recueillies principalement dans la province du Labourd [« Basque legends »], Anglet, Aubéron, (1re éd. 1879), 328 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980805 et 9782844980809, OCLC 469481008)
- Jean-François Cerquand, Légendes et récits populaires du Pays Basque : Recueillis dans les provinces de Soule et de Basse-Navarre, Bordeaux, Aubéron, (1re éd. 1876), 338 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980937 et 9782844980939, OCLC 68706678, lire en ligne)