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Edward Hopper

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Edward Hopper
Edward Hopper en 1937, photographie Harris & Ewing (en).
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Lieux de travail
Mouvement
Influencé par
Conjoint
Josephine Hopper (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Médaille Logan des arts (en) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Soir Bleu (1914)
Maison au bord de la voie ferrée (1925)
Automate (1927)
Chop Suey (1929)
Chambre à New York (1932)
Les Noctambules (Nighthawks) (1942)
Conference at night (1949)
Bureau dans une petite ville (1953)
signature d'Edward Hopper
Signature
Vue de la sépulture.

Edward Hopper, né le à Nyack dans l’État de New York et mort le à Greenwich Village (New York), est un artiste peintre et un graveur américain.

Exerçant essentiellement son art à New York, où il a son atelier, il est considéré comme l’un des représentants du réalisme américain, parce qu’il peint la vie quotidienne des classes moyennes. Au début de sa carrière, il représente des scènes parisiennes avant de se consacrer aux paysages américains et de devenir un témoin attentif des mutations sociales aux États-Unis. Il produit beaucoup d’huiles sur toile, mais travaille également l'affiche, la gravure (eau-forte) et l'aquarelle.

Une grande partie de l’œuvre de Hopper exprime par contraste la nostalgie d’une Amérique passée, ainsi que le conflit entre nature et monde moderne. Dans une « ambiance métaphysique »[1], en un monde devenu autre où la relation humaine est comme effacée, ses personnages sont le plus souvent esseulés et mélancoliques.

Formation et voyages en Europe

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Edward Hopper naît à Nyack, ville de l'État de New York, au sein d’une famille modeste de commerçants qui vendent des articles de mercerie. Il reçoit une éducation baptiste[2] et fréquente une école privée, puis le lycée de sa ville natale. Il s’installe ensuite à New York, où il se forme au métier d’illustrateur dans la New York School of Illustrating[3]. Il entre à la New York School of Art en 1900[4]. Il y rencontre George Wesley Bellows, Guy Pène du Bois, Patrick Henry Bruce, Walter Pach, Rockwell Kent et Norman Raeben dont certains furent assimilés à l’Ash Can School. Parmi ses professeurs, Robert Henri (1865-1929) lui enseigne à représenter des scènes réalistes de la vie urbaine.

Afin de compléter sa formation, Edward Hopper effectue trois séjours à Paris, entre 1906 et 1910[5], s’installant notamment 48, rue de Lille[6],[7],[8]. L’une de ses toiles, intitulée Escalier au 48, rue de Lille, en témoigne[9].

L'artiste va travailler à la Société Française des films et cinématographes : Éclair. Ses missions qui étaient de concevoir des affiches pour des films policiers auront un véritable impact sur sa peinture[10].

Il visite plusieurs pays d’Europe : les Pays-Bas (Amsterdam et Haarlem), le Royaume-Uni (Londres), l’Espagne (Madrid, Tolède), l’Allemagne (Berlin), la Slovaquie (Bratislava) et la Belgique (Bruxelles)[11]. Il se familiarise avec les œuvres des grands maîtres du Vieux Continent et produit une trentaine d’œuvres[12], essentiellement à Paris. C’est également dans cette ville qu’il côtoie d’autres jeunes artistes américains et s’intéresse à la photographie avec Eugène Atget.

Il tombe sous le charme de la culture française et restera francophile tout au long de sa vie : revenu aux États-Unis, il continue de lire des ouvrages en français et d’écrire dans cette langue[13]. Il était capable de réciter du Verlaine[14].

Premières expositions

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Washington Square North. C’est dans cette rue de New York qu’Edward Hopper aménagea son atelier.

En 1908, Edward Hopper s’installe définitivement à New York où il travaille comme dessinateur publicitaire puis comme illustrateur, un métier qu’il n’apprécie pas[15]. À cette époque, il ne peint que rarement, la plupart du temps en été. Il participe à plusieurs expositions collectives à New York : en 1908, à l’Harmonie Club et, en 1912, au Mac Dowell Club. L’année suivante, il vend sa première œuvre et s’établit dans un studio sur Washington Square dans le quartier de Greenwich Village[16]. En 1915, il demande à son ami Martin Lewis de lui enseigner les techniques de l'estampe[17] ; il réalise ses premières eaux-fortes cette année-là et se fait connaître par les critiques d’art dans une exposition au Mac Dowell Club. Mais c’est dans l’entre-deux-guerres qu’il commence à être vraiment reconnu, avec sa première exposition personnelle au Whitney Studio Club (1920)[18].

En 1924, il se marie avec Josephine Verstille Nivison. Surnommée « Jo » par son époux, elle a suivi, comme lui, les cours de Robert Henri et elle est devenue peintre. En 1933, le couple achète une propriété au Cap Cod où il construit une maison et installe un atelier[16]. Hopper fut malheureux avec elle ; épouse nerveuse, tempétueuse, terre à terre, jalouse, elle fut son unique modèle au corps toujours froid (Soleil du matin, 1952)[19].

Consécration

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En 1925, Edward Hopper achève sa célèbre Maison au bord de la voie ferrée (The House by the Railroad), qui est considérée comme l’un de ses meilleurs tableaux. L’œuvre entre dans les collections du Museum of Modern Art dès 1930, grâce à un don du millionnaire Stephen Clark[14]. La même année, le Whitney Museum of American Art acquiert le tableau Tôt un dimanche matin (Early Sunday Morning) pour une somme importante.

L'année 1933 est marquée par la première rétrospective de l’œuvre de Hopper au Museum of Modern Art de New York. En 1939, le peintre fait partie du jury du Carnegie Institute, avant d’être élu membre de l'Académie américaine des arts et des lettres en 1945. En 1952, il expose à la Biennale de Venise aux côtés de deux autres concitoyens. L’année suivante, il reçoit le titre de Doctor of Fine Arts de l’Art Institute of Chicago.

Hopper meurt le , dans son atelier près de Washington Square, à New York. Sa femme, la peintre Josephine Nivison, qui meurt dix mois plus tard, lègue les œuvres de son mari au Whitney Museum of American Art avec les siennes propres lesquelles furent détruites ou perdues par le musée[20]. D’autres œuvres importantes se trouvent au MoMA de New York et à l’Art Institute of Chicago.

Caractéristiques et évolution d’un style

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Les premiers tableaux d’Edward Hopper représentent des vues de Paris, en particulier de la Seine et du Louvre (Le Pont des Arts, 1907 ; Après-midi de juin, 1907 ; Le Louvre pendant un orage, 1909 ; Le Pavillon de Flore, 1909, etc.). Cette période parisienne, qui correspond aux séjours de l’artiste dans la capitale française (1906-1910), se poursuit alors qu’il est rentré définitivement aux États-Unis (Soir Bleu, sa plus grande toile, 1914 ; caricatures parisiennes dans les années 1920). Hopper est en effet marqué par les paysages et la peinture du Vieux Continent au point qu’il dira plus tard : « Tout m’a paru atrocement cru et grossier à mon retour [en Amérique]. Il m’a fallu des années pour me remettre de l’Europe[21]. »

« Ce que les tableaux de la première phase de Hopper ébauchent et que ceux de la phase médiane développent en différents complexes picturaux est poursuivi par ceux de sa maturité. Ceci vaut également pour leur ordre narratif: les scènes de civilisation et les portraits humains renvoient constamment à des espaces intermédiaires qui ne peuvent être reproduits. Ils éclairent le fait que les espaces picturaux de Hopper relatent des exclusions et des tensions et ils font que le silence exprimé par beaucoup de situations picturales et de figurations humaines devient le mouvement même des tableaux »

— R.G. Renner[22].

À Paris, il visite les musées et les expositions ; il s’intéresse aux impressionnistes (par l’intermédiaire de Patrick Henry Bruce) mais aussi aux maîtres néerlandais (Vermeer, Rembrandt) : lors de son voyage aux Pays-Bas, il est notamment très impressionné par La Ronde de nuit de Rembrandt[14]. Son séjour en France ne fait que confirmer son admiration pour Edgar Degas. Cependant, Hopper ne suit pas ses contemporains dans leurs expériences cubistes et préfère l’idéalisme des artistes réalistes (Gustave Courbet, Honoré Daumier, Jean-François Millet), dont l’influence est perceptible dans ses premières œuvres. Par exemple, Le Pavillon de Flore (1909, Whitney Museum of American Art, New York), pose quelques principes que l’on pourra retrouver dans toute son œuvre : une composition basée sur quelques formes géométriques simples, de larges aplats de couleur, et l’utilisation d’éléments architecturaux dont les verticales, horizontales et diagonales fortes vont structurer le tableau.

Après son retour en Amérique, Edward Hopper produit des eaux-fortes (1915-1923), des affiches, des gravures (jusqu’en 1928) ainsi que des aquarelles, sous l’impulsion de sa femme. Il abandonne progressivement les thèmes parisiens pour se consacrer aux paysages américains et aux maisons de la Nouvelle-Angleterre. Dans les années 1920, il affirme un style personnel en peignant des vues aux couleurs sombres, brunes et tranchées (The City, 1927, Fenêtres, la nuit, 1928 ; Tôt un dimanche matin, 1930). Il s’éloigne ainsi de l’impressionnisme pour privilégier les grands à-plats de couleurs et les contrastes. Les portraits sont alors peu nombreux, à part un autoportrait (1925-1930) et des croquis représentant sa femme Josephine, la présence humaine est réduite à néant.

Nighthawks (1942).

Les figures humaines réapparaissent à la fin des années 1920 : Chop Suey, 1929, Tables pour dames (1930) et Chambre d’hôtel (1931) représentent des femmes. Les personnages se généralisent à partir de 1938 pour devenir de véritables acteurs des tableaux (Compartiment C, voiture 293, 1938 ; Soir au cap Cod, 1939 ; Noctambules (Nighthawks) 1942, etc.).

Dans les années 1950-1965, le peintre donne aux individus davantage de profondeur psychologique[23] et les met en scène dans leurs relations avec les autres (Soir d’été, 1947 ; Route à quatre voies, 1956). On assiste alors à l’accentuation progressive de la frontière entre espace intérieur et espace extérieur, séparés par des lignes fortes. Enfin, les toiles représentant des pièces sont de plus en plus épurées, vidées de tout mobilier : dans Chambres au bord de la mer (1951), les meubles sont cachés par un mur. Dans Soleil du matin (1952), le seul objet de la chambre est le lit. Pourtant, c’est la période pendant laquelle Hopper rejette la peinture abstraite qui connaît un succès croissant en Amérique.

Ses œuvres apparaissent comme des reconstructions, recompositions de souvenirs ou bien des mises en scène du peintre, plus qu’une représentation fidèle d’une réalité. Les effets fantastiques sont créés par la perspective dans Chambres au bord de la mer (1951), à la manière de René Magritte[24].

Thèmes récurrents

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Paysages ruraux

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Edward Hopper choisit des paysages ruraux principalement situés dans le nord-est des États-Unis : ses lieux de prédilection sont le Cap Cod, où il a sa propriété d’été, et d’une manière générale la Nouvelle-Angleterre dont il peint les phares (Le Phare de Squam, 1912 ; La Colline au phare, 1927, Le Phare de Two Lights, 1929). Au cours de sa vie, l’artiste voyage au Canada (1923), à travers les États-Unis (1925-1927, 1941 dans l’Ouest), au Mexique (1943, 1946, 1951, 1952), mais il reste attaché aux paysages du littoral atlantique.

Le spectateur est frappé par l’absence d’êtres humains dans ces paysages qui sont comme désertés, mais traversés par une route (Route dans le Maine, 1914) ou une voie ferrée (Passage à niveau, 1922-1923 ; Coucher de soleil sur voie ferrée, 1929). Ces lignes évoquent le voyage, le temps qui passe ou encore marquent une séparation entre civilisation et nature.

Architecture

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Maison du Cap Cod. Elle rappelle le Poste du garde-côte, une toile de 1927.

Hopper était passionné d’architecture[25] et réalisa de nombreux croquis de bâtiments lorsqu’il était à Paris. Dans les années 1920, il se fit connaître par ses aquarelles figurant de belles maisons mansardées du XIXe siècle. Ces bâtisses sont les symboles d’un passé révolu, menacées ou encerclées par une nature effrayante. Dans d’autres cas, c’est la maison elle-même qui semble effrayante : en 1925, Hopper peint House by the Railroad, qui marque le début de sa maturité artistique. C’est la première d’une série de scènes urbaines et rurales combinant lignes fines et larges, baignées d’une lumière crue et sans concession, dans laquelle les figures humaines, isolées, semblent être prises au piège.

Les toiles d’Edward Hopper prennent pour sujet les bâtiments et les maisons à différents moments de la journée, reprenant ainsi l’héritage impressionniste : ses moments préférés sont le matin (Tôt un dimanche matin, 1930 ; Soleil du matin, 1952) et le soir (Soir au Cap Cod, 1939 ; Coucher de soleil sur voie ferrée, 1929), lorsque les ombres s’allongent et soulignent les contrastes. Les scènes nocturnes sont également présentes (Noctambules, 1942 ; Chambre pour touristes, 1945 ; Conférence nocturne, 1949).

Paysages urbains

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Le Restaurant à New York, 1922.

Les paysages urbains qu’Edward Hopper affectionne sont ceux de New York, parce que c’est là qu’il a étudié et qu’il a son atelier (Restaurant à New York, 1922 ; Portiques à Manhattan, 1928). Mais il figure aussi des villes moyennes ou petites (Village américain, 1912 ; Bureau dans une petite ville, 1953). Ses tableaux illustrent toutes les fonctions de la ville moderne : lieu de passage (hôtel, voies ferrées, rues), de loisirs (Restaurant à New York, 1922 ; The Circle Theater, 1936 ; Cinéma à New York, 1939), de travail (Conférence nocturne, 1949), de commerce (Pharmacie, 1927) ou de rencontre (Chop Suey, 1929 ; Noctambules, 1942). Ces œuvres témoignent d’une Amérique moderne à partir des années 1930 et d’une économie tertiaire : aucun de ses tableaux ne prend les usines comme sujet.

Edward Hopper se rapproche d’un de ses contemporains américains, Norman Rockwell. Mais, tandis que Rockwell glorifie l’imagerie des petites villes américaines, Hopper y dépeint la même solitude que dans ses scènes urbaines.

Le peintre de la société américaine

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Les œuvres d’Edward Hopper sont le reflet de la vie quotidienne des Américains, l’american way of life, qui transparaît dans des détails réalistes : enseignes publicitaires (Chop Suey, 1929), mobilier urbain (bouche à incendie dans Tôt un dimanche matin, 1930). Les stations-service, motels, voies ferrées, rues désertes recréent une ambiance typique américaine. Dans Noctambules (1942, Art Institute of Chicago), son œuvre la plus connue, des clients esseulés sont assis au comptoir d’un diner dont les néons contrastent brutalement avec les ténèbres environnantes.

Les toiles d’Hopper témoignent d’une société en pleine mutation : elles dépeignent essentiellement le cadre de vie et l’existence des classes moyennes, en plein essor dans la première moitié du XXe siècle. Essence (1940) et Motel à l’Ouest (1957) montrent subtilement la naissance d’une société de l’automobile. Les routes, les voies ferrées et les ponts sont d’autres signes de la modernité, du voyage et de la maîtrise du territoire américain. La ferme abandonnée sur Grange de Cobb, South Truro, 1930-1933, offre une vision des effets de la Grande Dépression. Hopper nous montre la solitude dans les grandes villes et des personnages qui semblent regretter une certaine Amérique qui est en train de disparaître.

Certaines œuvres évoquent indirectement la libération de la femme, en cours depuis la fin de la Première Guerre mondiale : Chop Suey (1929) montre des femmes exagérément fardées. Les robes deviennent courtes, les toilettes légères (Matin en Caroline du Sud, 1955 ; Été, 1943). La femme s’émancipe mais Hopper la représente souvent esseulée, encore fragile (Une femme au soleil, 1961). Hopper traite également le sujet du nu féminin (Eleven AM, 1926 ; Une femme au soleil, 1961) et de l’érotisme (Midi, 1949) ou du voyeurisme (Fenêtres la nuit, 1928 ; Matin dans une grande ville, 1944 ; Soleil du matin, 1952).
Avec Second Story Sunlight, 1960, huile sur toile, 102,1 × 127,3 cm, Whitney Museum of American Art, New York : il représente « la lumière du matin sur des façades peintes en blanc » et met en scène deux figures féminines, l’une aux cheveux blancs, « gothique » et âgée, l’autre surnommée « Toots » – poupée – qui, selon les propres termes de Hopper, « n’est pas un mauvais cheval », « simplement un agneau déguisé en loup », ou encore est « alerte mais pas tumultueuse »[26].

Les rapports homme/femme sont enfin représentés : dans Hall d’hôtel (1943), un couple âgé se retrouve, alors qu’une jeune fille est en train de lire sur la droite. Dans Hôtel près d'une voie ferrée (1952), l’homme regarde par la fenêtre en fumant une cigarette, alors que sa femme lit sans lui prêter attention. Dans Soir au cap Cod (1939), c’est un jeune couple qui discute dans une loggia. Dans Soleil dans une cafétéria, un homme regarde une jeune fille et s’apprête sûrement à l’aborder. Enfin, sur Route à quatre voies (1956), la femme semble disputer son mari qui reste impassible.

Le peintre de la solitude, de l’aliénation et de la mélancolie

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Hopper figure des personnages anonymes et archétypaux, dont le visage ne trahit aucune émotion, comme si le décor ou la situation le faisaient pour eux. Il a cultivé dans son œuvre une observation « voyeuriste » des personnages. Le peintre met en contraste les couleurs chaudes de sa palette avec les sentiments dégagés par ses protagonistes : froids, imperméables, distants[27]. Pourtant, de ses toiles se dégagent diverses impressions : le silence, la tension, l’exclusion, la mélancolie… Peut-être la conséquence de sa surdité[28]. Mais ce traitement du silence peut aussi s'expliquer par une volonté chez l'artiste de représenter ce qui ne peut pas être exprimé : « Si vous pouviez le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de le peindre » (Edward Hopper)[29]. La solitude des personnages serait ainsi une façon de se concentrer sur leur intériorité et non sur ce qu'ils montrent à la société. Des rues désertes, des pièces aux dimensions exagérées mettent en valeur les personnages et suggèrent un effet d’aliénation. La lecture est dessinée comme dérivatif à leur solitude : Chambre d’hôtel (1931) ou Compartiment C, voiture 293 (1938) n’en sont que quelques exemples[30]. Ces personnages de Hopper semblent aussi en attente : dans Été (1943), une jeune fille se tient debout sur le pas d’une porte, la main contre une colonne. Elle semble attendre que quelqu’un vienne la chercher. La scène est immobile, le seul mouvement est rendu par l’air qui fait gonfler les rideaux au rez-de-chaussée de l’immeuble.

La frontière entre espace intérieur et espace extérieur est matérialisée par une fenêtre, une porte ou un contraste de lumière. Dans Chambre pour touristes (1945), les pièces éclairées de la maison s’opposent à l’extérieur sombre. L’entrée de l’air ou de la lumière à l’intérieur d’une pièce symbolise une introspection[31].

Inspiration

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La peinture d’Edward Hopper puise son inspiration dans les œuvres du XVIIe siècle (Vélasquez, Rembrandt, Vermeer), mais aussi parmi les maîtres du XIXe siècle : Goya, Daumier et Manet. L’artiste américain apprécie tout particulièrement le travail d’Edgar Degas, notamment dans le rendu de l’espace et l’usage de lignes obliques dans la composition[32].

Hopper s’intéresse également aux poèmes de Ralph Waldo Emerson[33] ainsi qu’aux théories de Carl Gustav Jung et de Sigmund Freud[34]. Ses peintures ont souvent été comparées aux pièces réalistes d’Henrik Ibsen (1828-1906)[3]. Pour Noctambules (1942), où, derrière la baie vitrée d'un bar de nuit, deux hommes et une femme sont assis au comptoir, chacun absorbé dans ses pensées, Hopper dit s’être inspiré d’une nouvelle d’Hemingway, Les Tueurs[35].

Hopper aimait aller au cinéma et le septième art exerça une certaine influence sur son œuvre[36]. Sa peinture possède en outre un « caractère éminemment photographique[35] ». Les vues en hauteur (Bureau dans une petite ville, 1953), en plongée (Village américain, 1912 ; La Ville, 1927) ou en contre-plongée (Maison au bord de la voie ferrée, 1925 ; Two Comedians, son dernier tableau, 1965) en témoignent, de même que les cadrages, les effets d’éclairage et la mise en scène de ses tableaux.

  • 1919 : premier prix du concours national de l’United States Shipping Board Emergency Fleet pour une affiche[11]
  • 1923 : M. & Mrs Frank G. Logan Prize par la Chicago Society of Etchers
  • 1955 : médaille d’or pour la peinture du National Institute of Arts and Letters
  • 1960 : distinction de l’Art in America

Influence d'Edward Hopper

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Cinéma et photographie

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Les toiles d’Edward Hopper ont été une source d’inspiration pour les cinéastes : Alfred Hitchcock a utilisé La Maison près de la voie ferrée (1925) comme modèle pour la demeure de Psychose (1960)[25], l'édifice plongé dans l'ombre dégageant un sentiment de mystère. La scène du tableau Fenêtres la nuit (1928), montrant la façade d'un appartement où l'on aperçoit une femme en petite tenue, évoque Fenêtre sur cour (1954) et Pas de printemps pour Marnie (1964), Bureau la nuit (1940), où l'on voit une secrétaire classant ses dossiers près de son patron qui lit son journal sans regards ni paroles échangées — sur le thème de l'incommunicabilité.

D’autres réalisateurs de films ont rendu hommage aux toiles d'Hopper : George Stevens (Géant, 1956), Terrence Malick, Sam Mendes, Wim Wenders (Paris, Texas, 1984 ; Lisbon Story, 1994 ; La Fin de la violence, 1997 ; Don't Come Knocking, 2005), Tim Burton (Sleepy Hollow, 1999), Alan Rudolph (Choose me, 1984), Peter Greenaway (Le Cuisinier, 1989), Warren Beatty (Dick Tracy, 1990), les frères Coen (Barton Fink, 1991) ou Woody Allen (Accords et Désaccords, 1999[37]), Dario Argento (Les Frissons de l'angoisse, 1975).

David Lynch ne cache pas que ses peintres préférés sont Pollock, Bacon et Hopper[36] et Wim Wenders a dit qu'« on a toujours l'impression chez Hopper que quelque chose de terrible vient de se passer ou va se passer. »

L'œuvre de Hopper a également intéressé certains photographes. La Néerlandaise Laetitia Molenaar a par exemple reproduit les tableaux d'Edward Hopper en photographies[38].

Littérature

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  • Le poète Claude Esteban publie en 1991 Soleil dans une pièce vide[39], suite de récits inspirés de tableaux d'Edward Hopper ; l'auteur lui-même les a qualifiés de « scénographies d'Edward Hopper ». Le livre reçoit le prix France Culture. Sur dix de ces récits, la compositrice Graciane Finzi compose en 2013 Scénographies d’Edward Hopper sur un texte de Claude Esteban, pour 12 cordes et récitant ; l'œuvre est créée le 15 avril 2015 à la Philharmonie de Paris avec Aurore Ugolin en récitante et le Paris Mozart Orchestra dirigé par Claire Gibault ; elle est enregistrée en 2016 pour le label Sony par Natalie Dessay et le même orchestre sous la même direction.
  • L'écrivain Marc Mauguin, dans un recueil de nouvelles, Les Attentifs (2017), inaugure la collection « Les Passe-Murailles » chez Robert Laffont. Il donne la parole à des personnages de douze tableaux de Hopper, imaginant le hors-champ temporel de chaque scène.

En 2012, Johnny Hallyday lui rend hommage à travers la chanson "Un tableau de Hopper" sur son album <<L'Attente>>[40].

Œuvres d’Edward Hopper

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Principaux tableaux (huiles sur toile)

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Typologie des compositions

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Le train chez Hopper

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Principales estampes

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Expositions (sélection)

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(Sauf précision contraire, elles ont lieu dans la ville de New York.)

Posthumes (sélection)

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  • 1989 : Marseille (musée Cantini)
  • 2004 : présentation d'un choix de tableaux de Hopper en Europe, notamment à Cologne et à la Tate Modern[44] de Londres.
    • En parallèle à cette exposition, le musée d’art américain de Giverny organise une exposition regroupant des tableaux de sa première période[45].
  • 2007 (6 mai - 19 août) : œuvres de la période 1925-1950 au musée des Beaux-Arts de Boston (50 peintures à l'huile, 30 aquarelles et 12 gravures sont présentées au public[46])
  • 2010 : rétrospective à la fondation de l'Hermitage, Lausanne (160 tableaux[47])
  • 2012 (12 juin - 16 septembre) : rétrospective au musée Thyssen-Bornemisza de Madrid
  • 2012–2013 (10 octobre 2012 - 3 février 2013) : Grand Palais à Paris
  • Prévue du au , interrompue du fait de la crise sanitaire de la covid-19, rouverte le et prolongée jusqu'au , Fondation Beyeler, Riehen, près de Bâle. L'exposition à la Fondation Beyeler se concentre sur les représentations emblématiques de Hopper de l'immensité du paysage américain et urbain[48].
  • 2022-2023 ( au ) : Edward Hopper’s New York, Whitney Museum of American Art[49].

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Daniel Royot, Jean-Loup Bourget et Jean-Pierre Martin, Histoire de la culture américaine, Paris, PUF, , 1re éd. (ISBN 2130454895). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (de) Rolf Günter Renner, Edward Hopper, Cologne, Taschen, (ISBN 3822814377). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • VV. AA., Edward Hopper, Paris, Adam Biro (ISBN 2876600498). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

En français

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  • Gail Levin (trad. Marie-Hélène Agüeros), Edward Hopper, Paris, Flammarion, , 98 p. (ISBN 2-08-012041-7)
  • Heinz Liexbrock, Edward Hopper. Quarante Chefs-d’œuvre, Munich, Schirmer/Mosel, 1988
  • Laurence Debecque-Michel, Hopper : les chefs-d’œuvre, Paris, Hazan, , 144 p. (ISBN 2-85025-291-3)
  • Jean-Paul Hameury, Edward Hopper, Paris, éditions Folle Avoine, 1992
  • Ivo Kranzfelder (trad. Annie Berthold), Hopper 1882- 1967 : Vision de la réalité, Cologne, Benedikt Taschen, , 200 p. (ISBN 3-8228-9270-X)
  • Martin Melkonian, Edward Hopper luttant contre la cécité, Paris, éditions d'écarts, 2005
  • Carter E. Foster (dir.), Edward Hopper, Milan, Skira - Fondation de l'Hermitage - Lausanne, , 278 p. (ISBN 978-88-572-0284-6)
  • Avis Berman (trad. Laurent Laget), Edward Hopper à New York, éditions Soline, septembre 2012 (ISBN 978-2876775206)
  • Deborah Lyons, Brian O’Doherty, Edward Hopper : De l'œuvre au croquis, éditions Prisma, octobre 2012 (ISBN 978-2-8104-0251-9)
  • Éric Darragon, Richard R. Brettell, Edward Hopper. Les années parisiennes 1906-1910, Paris, Le Passage (ISBN 2847420517)
  • Jean Foubert, « Edward Hopper, David Lynch : mises en perspectives » in colloque « Vous avez dit Hopper ? » organisé par Jean-Loup Bourget (ENS) et Elizabeth Glassman (TFA, MAAG)
  • Jean Foubert, « Edward Hopper : film criminel et peinture », Transatlantica, no 2,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Karin Müller, Lever de rideau sur Edward Hopper, éditions Guéna-Barley, 2012 (ISBN 9782919058044)
  • Philippe Besson, L'Arrière-saison, Paris, Julliard, 2002, rééd. Pocket no 12029. Sur le tableau Nighthawks
  • Rosalind Ormiston, Edward Hopper - Les 100 plus beaux chefs-d'oeuvre, Larousse, coll. « Albums Art », , 144 p. (ISBN 978-2035876355)
  • Didier Ottinger et Jean-Pierre Devillers, La Toile Blanche d'Edward Hopper, Arte éditions, coll. « Français (Dolby Digital 2.0) », , 130 minutes (ASIN B008808YFW)
  • Stephanie Cumming (Acteur), Christoph Bach (Acteur) et Gustav Deutsch (Réalisateur), Shirley : Un Voyage dans la Peinture d'Edward Hopper, KMBO, coll. « Français (Dolby Digital 2.0) », , 92 minutes (ASIN B00Q7DWXLS)
    • Shirley : Un Voyage dans la Peinture d'Edward Hopper [Blu-Ray], (ASIN B00Q7DWVV0)
Documentaire
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  • Catherine Aventurier, Edward et Jo Hopper, un si violent silence, France 4, 2021.
Littérature jeunesse
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  • Davide Cali et Ronan Badel, Pont des Arts - la chanson perdue de Lola Pearl (Hopper), Elan Vert, coll. « Pont des arts - Les carnets (9 - 12 ans) », , 64 p. (ISBN 978-2844555335) – Une enquête illustrée par 12 tableaux de Edward Hopper.
  • Avis Berman, Edward Hopper's New York, Pomegranate Communications, 2005 (ISBN 0764931547)
  • Edward Hopper, Deborah Lyons, Brian O’Doherty, Edward Hopper : A Journal of His Work, W. W. Norton & Company, 1997 (ISBN 0393313301)
  • Gail Levin, Edward Hopper: The Art and the Artist, W. W. Norton & Company, 1996 (ISBN 0393315770)
  • Gail Levin, Edward Hopper: An Intimate Biography, Rizzoli, Upd Exp edition, 2007 (ISBN 0847829308)
  • Edward Lucie-Smith, Lives of the Great 20th-Century Artists, Thames & Hudson, 1999 (ISBN 0500237395)
  • Virginia M. Mecklenburg, Edward Hopper: The Watercolors, W. W. Norton & Company, 1999 (ISBN 0393048497)
  • Gerry Souter, Edward Hopper, Parkstone, 2007 (ISBN 9781859954485)
  • Carol Troyen, Judith Barter, Elliot Davis, Edward Hopper, Boston, Museum of Fine Arts Publications, 2007 (ISBN 0878467122)
  • Walter Wells, Silent Theater: The Art of Edward Hopper, Phaidon Press, 2007 (ISBN 0714845418)
  • (en) Rolf G. Renner, Hopper, Taschen GmbH, coll. « Basic Art 2.0 », , 96 p. (ISBN 978-3836500333)

Infographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Bases de données et dictionnaires

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Notes et références

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  1. « Dossier de presse de l'exposition Visages, 21 février-22 juin 2014, Centre de la Vieille Charité, Marseille », sur cultivoo.com (consulté le ).
  2. Collectif, Edward Hopper, 1989, p. 33.
  3. a et b (en) « Edward Hopper (1882-1967) », The Artchive (consulté le ).
  4. Collectif, Edward Hopper, 1989, p. 32.
  5. Premier séjour : octobre 1906 / août 1907 ; deuxième séjour : mars juillet 1909 ; troisième séjour : quelques semaines en 1910.
  6. Diana Cooper-Richet, La France anglaise, de la Révolution à nos jours, 2018.
  7. Gerry Souter, Le Réalisme américain, 2012.
  8. (en) Gail Levin, Silent Places: A Tribute to Eward Hopper, 2000, page 33.
  9. (en) « Stairway at 48 rue de Lille », Whitney Museum of American Art.
  10. Foubert 2012.
  11. a et b Collectif, Edward Hopper, 1989, p. 117.
  12. Collectif, Edward Hopper, 1989, p. 16.
  13. Collectif, Edward Hopper, 1989, p. 31.
  14. a b et c (en) « Edward Hopper (1882-1967) », The Artchive (consulté le ).
  15. Collectif, Edward Hopper, 1989, p. 50.
  16. a et b R. G. Renner, Edward Hopper, 2001, p. 10.
  17. (en) « Biographie de Martin Lewis », sur oldprintshop.com (consulté le ).
  18. Pour les autres expositions de sa carrière, voir la liste figurant plus bas.
  19. Le Figaro du 14 octobre 2012, « La voix intérieure de Hopper ».
  20. Article de Beaux-Arts Magazine
  21. [America] seemed awfully crude and raw when I got back. It took me ten years to get over Europe ; cité dans Brian O’Doherty, American Masters: The Voice and the Myth, New York, Random House, 1973, p.16.
  22. Hopper, R.G. Renner, page 85, Cologne, Taschen, 2000.
  23. R. G. Renner, Edward Hopper, 2001, p. 15.
  24. R. G. Renner, Edward Hopper, 2001, p. 60.
  25. a et b D. Royot, J.-L. Bourget, J.-P. Martin, Histoire de la culture américaine, 1993, p. 413.
  26. Edward Hopper lumière et obscurité, de Gerry Souter.
  27. « Edward Hopper en 2 minutes », sur Beaux Arts (consulté le ).
  28. lefigaro.fr du 05/11/2012, « Edward Hopper, peintre inspiré par sa surdité ».
  29. « Si vous pouviez le dire avec des mots, il n’y aurait aucune raison de le peindre. », ATRRD,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. Le chanteur français Hubert-Félix Thiéfaine écrit une chanson portant le titre Compartiment C, voiture 293 (album Suppléments de mensonge, 2011) en hommage au peintre, le texte essayant d'imaginer pourquoi cette femme est seule dans ce wagon de train.
  31. R. G. Renner, Edward Hopper, 2001, p. 8-9.
  32. R. G. Renner, Edward Hopper, 2001, p. 41.
  33. R. G. Renner, Edward Hopper, 2001, p. 28.
  34. Collectif, Edward Hopper, 1989, p. 62.
  35. a et b Collectif, L’Art des États-Unis, traduit de l’anglais par Christiane Thiollier, éditions Citadelles et Mazenod, Paris, 1992 (ISBN 2-85088-060-4), p. 250.
  36. a et b (fr) « Edward Hopper (1882-1967) », Ciné-club de Caen (consulté le ).
  37. Cf. blog La Boîte à Image, « Edward et Woody », 9 oct. 2006.
  38. Carole Boinet, « Les tableaux d’Edward Hopper reproduits en photos par Laetitia Molenaar », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne).
  39. Éd. Flammarion, rééd. Farrago.
  40. (fr-fr) Johnny Hallyday - Un Tableau de Hopper [Audio Officiel], consulté le
  41. The Magazine of Business.
  42. Elizabeth Griffith Smith Hopper.
  43. Shadowland (septembre 1922-février 1923).
  44. L’exposition obtient le 2e record d’affluence de l’histoire de ce musée, avec 420 000 visiteurs en trois mois.
  45. Sous le titre « Les années parisiennes 1906-1910 », l'exposition présente des toiles qui, bien que pouvant s’apparenter à des œuvres de jeunesse, montrent déjà la maîtrise de la lumière qui sera la marque de fabrique de Hopper dans ses meilleures toiles.
  46. (en) « Edward Hopper », musée des beaux-arts de Boston (consulté le ).
  47. Voir sur le site de la fondation..
  48. Fondation BEYELER.
  49. lien evrs le site du musée.
  50. https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Un-pas-de-deux