Corancez

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Corancez
Corancez
Mairie de Corancez
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Chartres
Intercommunalité Communauté d'agglomération Chartres Métropole
Maire
Mandat
Alain Choupart
2020-2026
Code postal 28630
Code commune 28107
Démographie
Population
municipale
349 hab. (2021 en diminution de 12,31 % par rapport à 2015)
Densité 51 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 22′ 05″ nord, 1° 31′ 00″ est
Altitude Min. 133 m
Max. 152 m
Superficie 6,8 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chartres
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chartres-2
Législatives Première circonscription
Localisation
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Corancez
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Corancez
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Corancez

Corancez est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Corancez
Morancez
Ver-lès-Chartres Corancez Berchères-les-Pierres
Dammarie

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 625 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Sours à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 587,6 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Corancez est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,8 %), zones urbanisées (4 %), forêts (2,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Corancez est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2018 et 2021[15],[13].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Corancez.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[16]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 36,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 180 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 71 sont en aléa moyen ou fort, soit 39 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[13].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Conseniacum en 954 et sous les formes Consencioe vers 1150, Consentiacum en 1162, Corsencioe en 1171, Cossenceioe en 1228, Cousences vers 1250, Corsance en 1256, Quozences en 1295, Corenceya en 1365, Corances en 1411, Corenceioe en 1626, Saint Laurent de Corancez en 1736, Corancez après 1789 et en 1855.

L'étymologie du nom Corancez paraît se rattacher aux monuments celtiques qui jadis étaient très nombreux entre Corancez et Morancez.

Le nom Corancez se compose de trois mots : kor, an, kez. En langue celtique, kor signifie "petit", an ou han signifie "bataille", et kez ou keuz, "douleur", "affliction". Ceci peut être traduit par « petit deuil de la bataille ». On peut donc supposer que, jadis, les Carnutes perdirent ici une bataille qui se solda par de nombreux morts : le nom de Corancez semble donc être relatif à cet événement de l’époque gauloise, probablement vers 57 à 51 avant Jésus-Christ.

Une autre interprétation du nom la relie au polissoir du Puits de Saint-Martin, sur la commune de Corancez, signifiant alors « la pierre couchée ».

Histoire[modifier | modifier le code]

L'affaire Brierre, 1901[modifier | modifier le code]

L'affaire Brierre est un fait divers criminel survenu le 22 avril 1901 dans une ferme de Corancez et qui a un immense retentissement en France et même à l'étranger.

Édouard Brierre, fermier veuf qui élève seul ses cinq enfants, est accusé d'un quintuple infanticide avec préméditation. Vers trois heures du matin, il affirme avoir été agressé par deux voleurs qui le blessent et défoncent le crâne de ses cinq enfants.

Le juge d'instruction, après avoir penché pour la folie, lui trouve un mobile faible : Édouard Brierre a une maîtresse Véronique Lubin, qui aurait déclaré qu'ils allaient se remarier, mais que Brierre se plaignait d'avoir trop d'enfants, ne pouvant plus assumer financièrement leur éducation car il était trop endetté.

Condamné à la peine de mort, sa peine est commuée en réclusion criminelle à perpétuité par le président de la République Émile Loubet[20],[21].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs à partir de 1945
Période Identité Étiquette Qualité
Avant 1988 ? Georges Gouache    
Mars 2001 Juillet 2020 Bernard Servin SE Retraité
Juillet 2020 En cours Alain Choupart    
Les données manquantes sont à compléter.

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

En 2021, la commune comptait 349 habitants[Note 3], en diminution de 12,31 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
200231258299304321321316319
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
322308303286292277285282270
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
249235228183183189176156170
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
162141167385420458417405398
2018 2021 - - - - - - -
368349-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Polissoir Pinte de Saint-Martin[modifier | modifier le code]

Logo monument historique Classé MH (1889)[26].

Aussi appelée polissoir du Puits de saint Martin, cette imposante dalle de grès comporte plusieurs groupes de griffures ou rainures certaines assez profondes, et des cuvettes. La dalle mesure 5,30 m sur 2,20 m. La pierre doit son nom au bassin retenant l'eau en son centre. Cette cavité passe en effet pour être l'empreinte d'un pied du cheval de Saint-Martin.

Le polissoir date du Néolithique, époque à laquelle les hommes polissent les haches de pierre, dont le silex. Le polissage rend les tranchants plus résistants, notamment pour couper les fibres du bois sans s'esquiver. Les haches polies servent alors surtout aux travaux de défrichage qui prennent un grand essor avec le développement de l'agriculture.

Les stries parallèles sur le polissoir sont le résultat du polissage répété des bords d'outils. Les cuvettes sont le fruit de l'affûtage des tranchants.

Avant cette étape, l'objet est d'abord taillé. L'ébauche est alors soumise à l'abrasion sur le bloc de pierre à l'aide d'eau et souvent de sable. Une pression de plusieurs dizaines de kilos est nécessaire pour être efficace. Le polissage d'une pièce exige de nombreuses heures d'un travail pénible, puisque le rendement du polissage à la main sur des roches très dures est de l'ordre de 5 à 20 g par heure seulement[27].

Le dolmen près du polissoir[modifier | modifier le code]

Après le classement du polissoir en 1889, le photographe Séraphin-Médéric Mieusement en réalisa un cliché en septembre 1891. À la même date, il exécuta une prise de vue d'un dolmen "près du polissoir", ce monument a été détruit entre 1940 et 1945.

Église Saint-Laurent[modifier | modifier le code]

L'édifice est daté du XIIe siècle et a été remaniée au XVIe[28].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Corancez et Sours », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Sours », sur la commune de Sours - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Sours », sur la commune de Sours - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Corancez », sur Géorisques (consulté le ).
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  15. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  16. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Corancez », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  20. Alain Denizet, L'affaire Brierre, un crime insensé à la Belle Époque, préface d’Alain Corbin, Paris, Éditions de la Bisquine, coll. « Une vie, une époque », 2015, 317 p. (prix Émile-Guillaumin, 2016).
  21. Stéphane Bourgoin, La Bible du crime, Éditions de la Martinière, , p. 174-175.
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Polissoir dit Pinte de Saint-Martin », notice no PA00097081, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. Article Agglo Chartres - 32 communes à la une - Avril 2011
  28. « L’église Saint Laurent », sur CORANCEZ (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]