Meslay-le-Vidame
Meslay-le-Vidame | |||||
![]() Le château de Meslay-le-Vidame, côté cour, à la fin du XIXe siècle. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Eure-et-Loir | ||||
Arrondissement | Châteaudun | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Chartres Métropole | ||||
Maire Mandat |
Serge Le Balc'h 2020-2026 |
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Code postal | 28360 | ||||
Code commune | 28246 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
526 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 36 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 16′ 51″ nord, 1° 27′ 40″ est | ||||
Altitude | Min. 138 m Max. 158 m |
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Superficie | 14,67 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Chartres (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton des Villages Vovéens | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Meslay-le-Vidame est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir, en région Centre-Val de Loire.
Géographie[modifier | modifier le code]
Situation[modifier | modifier le code]
- Situation géographique
Meslay-le-Vidame dans son arrondissement.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Transports et voies de communication[modifier | modifier le code]
Réseau routier[modifier | modifier le code]
Près de la commune de Thivars il existe un accès à l'autoroute A11 (sortie 3, Échangeur Chartres-Centre Châteaudun) (l'Océane) qui mène vers Le Mans, Nantes et Paris, Bordeaux dans l'autre jonction.
Desserte ferroviaire[modifier | modifier le code]
La commune ne possède pas de desserte ferroviaire. La gare la plus proche est celle de Voves (14 km) sur la ligne Paris-Austerlitz-Tours via Châteaudun (TER Centre-Val de Loire).
Bus[modifier | modifier le code]
Transbeauce 157
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Meslay-le-Vidame est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous la forme Merliacum en 1092[6], Meslay les Bois en 1793, Merlay-le-Vidame 1801[7].
Il est impossible d’écarter l’hypothèse d’un *melarium « pommier », dérivé du latin classique malum « pomme » ou de la nèfle qui se disait mêle ou mesle.
le-Vidame est un composé du latin vice et dominus, « seigneur »), titre de noblesse français assez rare.
Histoire[modifier | modifier le code]
Révolution française et Empire[modifier | modifier le code]
Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, Meslay-le-Vidame s'est appelée Meslay-les-Bois.
Époque contemporaine[modifier | modifier le code]
XIXe siècle[modifier | modifier le code]
En 1827, Meslay-le-Vidame absorbe Andeville.
XXe siècle[modifier | modifier le code]
Entre le et le , plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent en Eure-et-Loir. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (le camp de Lucé et la prison de Châteaudun rouverte pour l’occasion), 53 villages sont mis à contribution[8], dont Meslay-le-Vidame[9]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[10]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, mais en décembre, 922 ont préféré rester et sont rassemblés à Dreux et Lucé[11].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Politique environnementale[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Enseignement[modifier | modifier le code]
Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]
Économie[modifier | modifier le code]
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Église Saint-Étienne[modifier | modifier le code]
C'est un édifice du XIXe siècle[15], classé monument historique[16].
Sa construction, de 1810 à 1816, en revient au vicomte Charles-Henri Dambray[17] qui s'adressa à l'architecte Nicolas Jacques Antoine Vestier, le fils du peintre Antoine Vestier, pour sa conception. Vestier adopte pour l'église de Meslay l'ordre dorique grec, alors à la mode, tout en l'adaptant ; ainsi, pour la façade, le péristyle est soutenu par six piliers en pyramide tronquée mais sans les caractéristiques cannelures de cet ordre, coiffé d'un fronton triangulaire rappelant ainsi un temple antique.
Nicolas-Antoine Vestier s'est certainement inspiré de la façade de la Rotonde de la Villette à Paris due à Claude-Nicolas Ledoux tant la ressemblance avec celle de l'église de Meslay est évidente[18].
Château[modifier | modifier le code]
Meslay-le-Vidame était sous l’Ancien Régime le siège d’une seigneurie, attestée dès les XIIe et XIIIe siècles[19]. Les seigneurs de Meslay étaient vidames de Chartres. Du château ancien il ne reste plus que les pavillons d’entrée, qui datent du XVIIe siècle. Ce château fut reconstruit en 1707 à peu près comme on peut le voir actuellement : onze fenêtres en façade, une ceinture de douves et des communs de chaque côté. Au XVIIIe siècle, il était entouré de vergers et dominait un parc à la française. La seigneurie couvrait un domaine étendu, qui comprenait des terres sises à Andeville, Fresnay-le-Comte, Saint-Denis de Cireuil, Boisvillette, Vitray-en-Beauce et autres lieux, des forêts - la plus grande était le bois d’Alou, de 110 hectares - de nombreuses fermes, moulins, etc.
La seigneurie de Meslay fut érigée en comté en 1651 lorsqu’elle appartenait à Jacques-Auguste II de Thou (1609-1677)[20], grand magistrat et fils de l'illustre bibliophile Jacques-Auguste de Thou. Elle passa ensuite dans la famille Rouillé, illustrée notamment par Jean-Baptiste Rouillé de Meslay, scientifique et académicien très connu, puis au prince de Talmon, qui la disputa avec la duchesse de Richelieu. La seigneurie est achetée en 1734 par Antoine-Lambert Masson de Meslay (1696-1779), qui accroît encore le domaine sur les terres avoisinantes. Elle passe ensuite à son fils Jérôme-Pélagie Masson de Meslay (1742-1798).
Le château fut placé sous séquestre de 1789 à 1799. Le château passe ensuite à Charles Louis François de Paule de Barentin, beau-frère de Jérôme-Pélagie, puis au vicomte Charles-Henri Dambray (1760-1829), Chancelier de France et Président de la Chambre des Pairs sous Louis XVIII, gendre de Barentin.
Après avoir été aux mains de la famille Chasles, puis de Georges Lurcy, il a été occupé par le Centre éducatif et professionnel Charles Péguy, géré par l'Association Départementale pour la Sauvegarde de l'Enfant à l'Adulte d'Eure-et-Loir (ADSEA28) jusqu'en 2012, date à laquelle la Caisse d'Allocations Familiales d'Eure-et-Loir a repris possession de son bien.
Les archives de la seigneurie de Meslay[21], qui couvrent la période 1191-1916, ont été léguées à la ville de Chartres en 1987 par Mme Geneviève Convert-Chasles.
Chapelle Sainte-Marie-Madeleine d'Andeville[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

- Anne-Catherine de Labriffe (1678-1701), comtesse de Meslay, notamment connue par le portrait d'Hyacinthe Rigaud.
- Charles-Henri Dambray (1760-1829), propriétaire du château et initiateur de la construction de l'église.
- Gabriel Argy-Rousseau (1885-1953), sculpteur, céramiste et maître verrier est né à Meslay-le-Vidame.
- Georges Levy (1891-1953), banquier et maire de Meslay-le-Vidame dans les années 1930, qui se fait appeler Georges Lurcy après avoir émigré aux États-Unis.
- René Aubert (1894-1977), artiste peintre natif d'Eure-et-Loir, fit de réguliers séjours à Meslay-le-Vidame et une large part de sa peinture de paysages est consacrée au village.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
"Meslay-le-Vidame. Atlas terrier de 1706, cartes et plans anciens du fonds Chasles : 1690-1900", 7 pages à télécharger sur le site de la médiathèque de Chartres (historique précis de la seigneurie et des seigneurs puis des châtelains de Meslay-le-Vidame avec une bibliographie).
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Syndicat du Pays Dunois
- Liste des châteaux d'Eure-et-Loir
- Liste des monuments historiques d'Eure-et-Loir
- Liste des communes d'Eure-et-Loir
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Meslay-le-Vidame sur le site de l'Institut géographique national
- Meslay-le-Vidame sur Viamichelin
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- La liste des maires de Meslay-le-Vidame est consultable sur le site du Cercle de recherches généalogiques du Perche-Gouët.
Références[modifier | modifier le code]
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 26 mars 2021).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le 26 mars 2021).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 26 mars 2021).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le 26 mars 2021).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le 26 mars 2021).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, , p. 442.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Jeanine Sodigné-Loustau, « L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre », Matériaux pour l'histoire de notre temps. 1996, no 44. p. 43.
- Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 46.
- Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 43-44.
- Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 47.
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le 10 août 2020).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le 10 août 2020).
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Le Guide du patrimoine Centre Val de Loire, p. 445, Hachette, 1988 (ISBN 2-01-018538-2).
- « Église », notice no PA00097151, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Alors possesseur du château, voir plus bas.
- Henry-Paul Eydoux : Monuments méconnus Paris et Île-de-France, Librairie académique Perrin, 1975 - p. 321 à 326
- Claude Rouyer. Le Château de Meslay le Vidame. Chartres : 1991. Paris BNF : 16-LK7-63373.
- « Jacques-Auguste II de Thou (1609-1677), baron de Meslay », sur BnF.
- Haude de Chalendar. Classement et inventaire sommaire des archives de la seigneurie de Meslay-le-Vidame : fonds Chasles conservé aux archives municipales de Chartres. – Mulhouse : 1991. – 240 p. D.E.S.S. : Mulhouse : Université de Haute Alsace: 1991.