Fresnay-le-Comte

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Fresnay-le-Comte
Fresnay-le-Comte
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Chartres
Intercommunalité Communauté d'agglomération Chartres Métropole
Maire
Mandat
Gilles Péan
2020-2026
Code postal 28360
Code commune 28162
Démographie
Population
municipale
289 hab. (2021 en diminution de 13,47 % par rapport à 2015)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 18′ 10″ nord, 1° 28′ 39″ est
Altitude Min. 139 m
Max. 156 m
Superficie 8,25 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chartres
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chartres-2
Législatives Première circonscription
Localisation
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Fresnay-le-Comte

Fresnay-le-Comte est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Fresnay-le-Comte
Dammarie
La Bourdinière-Saint-Loup Fresnay-le-Comte Boncé
Meslay-le-Vidame

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 636 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Pré-Saint-Évroult à 13 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 592,2 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Fresnay-le-Comte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,5 %), forêts (7,2 %), zones urbanisées (3,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Fresnay-le-Comte est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999[15],[13].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Fresnay-le-Comte.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile, des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des effondrements généralisés[16]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 76,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 142 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 123 sont en aléa moyen ou fort, soit 87 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[13].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le plus ancien document qui fasse mention de Fresnay-le-Comte date de 1160 (Fresneim, ch. de la léproserie du Grand Beaulieu). On constate ensuite "Fraxinetum" en 1185 (ch. du chapitre de Chartres), "Fresneium-Comitis" en 1250 (pouillé), "Fresné-le-Comte" en 1533 (mot. de Luplanté), "Fresnayum-Comitis" en 1626 (pouillé) puis "Saint-Martin de Fresnay-le-Comte" en 1736 (pouillé).

Fraxinetum en 1185, issu du latin fraxinus, « frêne ».

Histoire[modifier | modifier le code]

La commune de Fresnay-le-Comte est traversée par la voie romaine Chartres-Blois par Varize, qui traverse notamment Morancez, Dammarie et Le Gault-Saint-Denis par l'actuelle route départementale D127. Sa proximité avec cette voie romaine laisse à penser que les origines du village sont très lointaines. En effet, de nombreuses villas gallo-romaines à vocation agricole se tenaient de part et d'autre de cette route, tout en se tenant à distance (exemple : Andeville, Varennes, Auvilliers...).

Apparaît dans les archives[20] le hameau de Harainville ("Haireni-villa") sur la commune de Fresnay-le-Comte. Ce dernier est désormais disparu et se situe au nord-est du village en bordure de la voie romaine. Un document ancien précise qu'en 949, une église s'y trouvait mais son état d'abandon était total au XVIIe siècle :

« Le mardy 16 jour de 1610, il fist un merveilleux temps se consommant en eaux et en fort grand vent qui fut fort véhément. Il abattit le clocher. Vray qu'il estoit fort gasché de pourriture »

.

L'existence d'un moulin en pierre apparaît au début du XVe siècle : le 8 décembre 1492, bail par le prieuré de l'église Saint-Martin-au-Val de Chartres d’une tour de pierre entre Fresnay-le-Comte et Boncé « où souloit estre ung moulin à vent, qui fut bruslé par les guerres dès 60 ans à... » (à noter les campagnes des Anglais dans l’Orléanais, la Beauce chartraine et le Gâtinais de 1421 à 1428, époque de Jeanne d'Arc).

Ce moulin dit Moulin de Pierre n'existe plus aujourd'hui et se situait à l'est de Fresnay-le-Comte, à mi-chemin avec Boncé. De grosses roches en indique encore son emplacement.

En 1487, le curé de la paroisse de Fresnay-le-Comte était Jean Denis.

Durant la Révolution française, le nom de la commune fut modifié pour devenir Fresnay-le-Peuple en 1792, Fresnay-les-Cailloux en 1793 dans le but de supprimer la référence à l'Ancien Régime. L'arrivée au pouvoir de Napoléon permit à la commune de retrouver son nom original, à savoir Fresnay-le-Comte.

La topographie révèle l'existence d'anciens moulins à vent (moulin des Nuisances, moulin des Bordes, moulin de Fresnay).

En 1916, la commune comptait encore un moulin à vent à pivot avec ailes en toiles.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1988 ? Philippe Chevé SE  
Mars 2001 En cours Gilles Péan[21],[22]   Agriculteur sur petite exploitation
Les données manquantes sont à compléter.

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

En 2021, la commune comptait 289 habitants[Note 3], en diminution de 13,47 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
400409444437483443454441450
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
443415412381379385395398350
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
301329331301295277263275251
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
257246265261308317321318347
2015 2020 2021 - - - - - -
334294289------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Martin[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Martin date du XIIe siècle, son existence étant mentionnée dans une charte de Renaud de Mousson, évêque de Chartres, définissant les possessions de l'abbaye de Marmoutier (Tours)[27].

L'église abrite une cloche fondue en 1739, classée monument historique en 1943[28].

Autres lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Salle des fêtes.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Fresnay-le-Comte et Pré-Saint-Évroult », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Pré-Saint-Évroult », sur la commune de Pré-Saint-Évroult - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Pré-Saint-Évroult », sur la commune de Pré-Saint-Évroult - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Fresnay-le-Comte », sur Géorisques (consulté le ).
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  15. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  16. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Fresnay-le-Comte », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  20. Cartulaire de l'abbaye Saint-Père-en-Vallée, p 41.
  21. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le );
  22. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Association Églises Ouvertes en Eure-et-Loir, « Église Saint-Martin de Fresnay-le-Comte », sur eglises-ouvertes-eure-et-loir.fr (consulté le ) [PDF].
  28. « Cloche de clocher », notice no PM28000325, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.