Jérôme Seydoux

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Jérôme Seydoux
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Fonctions
Co-président
Pathé
depuis
Directeur général
Pathé
-
Président
Société française des analystes financiers
-
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Jérôme Seydoux Fornier de Clausonne
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
René Seydoux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Sophie Desserteaux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Parentèle
Léa Seydoux (petite-fille)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Jérôme Seydoux Fornier de Clausonne dit Jérôme Seydoux, né le à Paris, est un homme d'affaires, producteur de cinéma et milliardaire français.

Il est le frère de Nicolas et Michel Seydoux, le grand-père de Léa Seydoux, le père d'Henri Seydoux et le beau-père de Farida Khelfa.

En 1986, il participe à la création de la chaîne de télévision La Cinq qu’il préside avec Silvio Berlusconi. En 1991, il se lance dans le cinéma en achetant le groupe Pathé. Son frère Nicolas préside les cinémas Gaumont depuis 1975. En 2001, les deux frères fusionnent leurs sociétés au sein d’une nouvelle entité, Europalaces, dont Jérôme est l'unique actionnaire depuis 2017.

Sa fortune est estimée en 2023 à 1,4 milliard d'euros[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Jérôme Seydoux Fornier de Clausonne naît le 21 septembre 1934 dans le XVIe arrondissement de Paris. Il est le fils de René Seydoux et de Geneviève Schlumberger.

Il a deux frères, Nicolas Seydoux et Michel Seydoux.

Son père est géophysicien spécialiste des énergies fossiles, secrétaire général de l'École libre des sciences politiques et Président de Schlumberger.

Sa mère est la fille de Marcel Schlumberger et descendante de François Guizot. De par sa mère, il est héritier des Schlumberger, richissime dynastie industrielle et banquière protestante[2],[3].

Marié à Hélène Zumbiehl, Jérôme Seydoux a quatre enfants avec celle-ci :

Il divorce de Hélène Zumbiehl et se remarie en 1988 avec Sophie Desserteaux-Bessis, la veuve de son ancien associé Christophe Riboud[4], quelques mois après le décès accidentel de celui-ci.

Celle-ci est la petite-fille de Marc Desserteaux et fille adoptive de Marcel Bessis, et présidente de la fondation Jérôme Seydoux-Pathé[5].

Hélène Zumbiehl, sa première épouse, se suicide en 1989, quelques mois après son divorce [2]. Elle laisse à ses enfants une lettre d’explications, avant de mettre le feu à sa voiture et s’y enfermer[2].

En 1991, Jérôme Seydoux a un dernier fils, Jules, avec sa nouvelle épouse Sophie-Desserteaux Bessis. Il décide d’adopter Pénélope, Thomas et Raphaëlla, les enfants que Sophie avait eus avec Christophe Riboud.

Etudes supérieures[modifier | modifier le code]

Jérôme Seydoux est diplômé de l'École nationale supérieure d'électrotechnique, d'électronique, d'informatique, d'hydraulique et des télécommunications de Toulouse (ENSEEIHT).

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Il commence sa carrière en 1962 en tant qu'analyste financier chez Istel Lepercq and Co à New York. Il est un des fondateurs de la SFAF (Société française des analystes financiers), dont il est le président entre 1961 et 1965. Il est ensuite associé commanditaire en 1964, puis en nom collectif et gérant en 1966, membre du directoire entre 1969 et 1970, de la Banque de Neuflize, Schlumberger, Mallet. Administrateur de Schlumberger Ltd à partir de 1969, il prend le relais de son père René après sa mort (1973). Durant dix-huit semaines seulement, Jérôme Seydoux sera directeur général de Schlumberger[6] puis il finit par se faire licencier.

En 1976, Jérôme Seydoux, avec le soutien de sa mère Geneviève, reprend le groupe textile Pricel puis, en 1980, le conglomérat Chargeurs ; il succède à Francis Fabre à la tête d'UTA de à , date à laquelle la compagnie est reprise par Air France. Entre-temps, en 1973, il répond à la demande de Philippe Viannay de ne pas diviser les parts familiales dans le capital du Nouvel Observateur puis, en 1977, accepte de participer au capital du Matin de Paris au même niveau que Claude Perdriel. En 1986, aux côtés de Silvio Berlusconi, il préside le conseil d'administration de La Cinq, sa première expérience dans le monde de la télévision. Cet engagement dans les médias se confirme par son entrée dans le capital de Libération en , puis par la prise de contrôle du titre par sa société Chargeurs, en . Entre 1998 et 1999, il est président du conseil d'administration de British Sky Broadcasting, puis de la chaîne Comédie ! en 2002 et président de l'Association pour la télévision numérique en 2001.

En 1990, il rachète à Giancarlo Parretti la société de cinéma Pathé pour 1 milliard de francs dont il devient le PDG jusqu'en 2000, puis président du conseil de surveillance entre 2000 et 2002. Depuis cette dernière date, il est coprésident de Pathé. L'année 2001 voit le rapprochement des activités d'exploitation de salles de cinéma au sein du groupe Europalaces.

Jérôme Seydoux occupe également une place au conseil d'administration de l'Olympique lyonnais et à celui d'Accor. Jusqu'en 2005, il était aussi présent au conseil d'administration de Danone, ainsi que membre et vice-président du conseil de surveillance de la Compagnie du Mont-Blanc.

Après avoir été exclu du film Rien à déclarer, le producteur Thomas Langmann attaque Jérôme Seydoux en justice pour ne pas avoir respecté le contrat de préférence signé entre le réalisateur Dany Boon et son père, Claude Berri. Jérôme Seydoux est condamné à lui verser 2 millions d'euros[7].

En 2015, Jérôme Seydoux et Eduardo Malone vendent leur participation de 27,7 % dans Chargeurs à la holding Columbus de Michaël Fribourg pour 50 millions d'euros[8],[9].

En 2017, il rachète à son frère les parts de Gaumont dans Les cinémas Gaumont Pathé, et devient propriétaire à 100 % de l'entreprise. Cette transaction est évaluée à 380 millions d'euros[10].

Le parquet national financier ouvre en 2021 une enquête à son encontre pour « fraude fiscale aggravée, blanchiment, et association de malfaiteurs », le soupçonnant d’être bénéficiaire de trusts non déclarés implantés au Canada[11].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Marié à Hélène Zumbiehl, Jérôme Seydoux a eu quatre enfants avec celle-ci, Carlotta, Henri (le père de Léa), Alexis et Ludovic, avant de divorcer.

Il se remarie en 1988 avec la veuve de son ancien associé Christophe Riboud[4], Sophie Desserteaux-Bessis, quelques mois après le décès accidentel de celui-ci. Sophie Desserteaux-Bessis est petite-fille de Marc Desserteaux et fille adoptive de Marcel Bessis, et présidente de la fondation Jérôme Seydoux-Pathé[5].

Hélène Zumbiehl, sa première épouse, se suicide un an après ce mariage en s'immolant par le feu dans sa voiture[2].

Décoration[modifier | modifier le code]

En 2009, Jérôme Seydoux a été nommé officier de l'ordre national de la Légion d'honneur[12].

Acteur[modifier | modifier le code]

Producteur[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

  • Who's Who in France[14]

Publication[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Jérôme Seydoux et sa famille », sur Challenges,
  2. a b c et d Raphaëlle Bacqué, « Le clan des Seydoux », Culture, sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
  3. « Les Schlumberger-Seydoux », Les Échos, Groupe Les Échos, no 18223,‎ , p. 47 (ISSN 0153-4831, lire en ligne)
  4. a et b Le Parisien, « Qui est Jérôme Seydoux, le puissant propriétaire de Pathé », sur Le Parisien (consulté le )
  5. a et b Lena Lutaud, « Le cinéma muet sur une nouvelle voie », encart « Le Figaro et vous », Le Figaro, 10 septembre 2014, p. 30.
  6. Les Échos, n°18380, 9 avril 2001, p. 67.
  7. Sophie des Déserts, « Thomas Langmann - L'affranchi », in Obsession n°10, supplément du Nouvel Observateur, mai 2013, pages 64-71.
  8. « Chargeurs Un industriel innovant et ambitieux », Investir, le journal des finances, no 2515,‎ , p. 16
  9. Emmanuel Grasland, « Chargeurs : Jérôme Seydoux tire sa révérence après quarante ans de présence », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  10. « Pathé va racheter la part de Gaumont dans leur filiale de salles de cinéma », sur FIGARO, (consulté le )
  11. Jamal Henni, « Les frères Seydoux soupçonnés d’évasion fiscale », sur Capital.fr, (consulté le )
  12. Journal officiel du 1er janvier 2009
  13. « Jérôme Seydoux », sur IMDb (consulté le )
  14. Notice biographique sur Who's Who in France.

Annexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]