Gaumont Aquaboulevard

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Gaumont Aquaboulevard
Type Cinéma
Lieu 15e arrondissement de Paris, Drapeau de la France France
Coordonnées 48° 49′ 52″ nord, 2° 16′ 38″ est
Architecte Jean Baltrusaitis, Alain Daronian, Bruno Gayet et Laurent Vedres
Inauguration
Nb. de salles 14
Capacité 2389 places
Catégorie Multiplexe
Réseau Gaumont (1998–2001)
Pathé (depuis 2001)
Format de langue VF
Site web pathe.fr

Carte

Le Gaumont Aquaboulevard est un multiplexe cinématographique de 14 salles spécialisé dans les films étrangers en version française, situé entre le 8 et le 16 de la rue du Colonel-Pierre-Avia dans le 15e arrondissement de Paris. Il fut le premier cinéma d'Europe à expérimenter la projection numérique en 2000[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Le projet de cinéma sur le site d'Aquaboulevard remonte à 1990[2]. Il faut attendre janvier 1997 pour que le Conseil de Paris autorise la construction d'un multiplexe Gaumont de 14 salles, en remplacement d'anciens courts de tennis[3]. Vivement contesté par les élus PS et PCF, le projet connaît une forte opposition des cinémas indépendants parisiens en raison de la menace que présente la multiplication des multiplexes (UGC Ciné Cité Les Halles, Gaumont Parnasse) à Paris[4]. À la suite de la cession d'Aquaboulevard à Gaumont, MK2 renonce à s'implanter à Boulogne-Billancourt[5].

La construction du Gaumont Aquaboulevard est autorisée par la Commission départementale d'équipement cinématographique en avril 1997, mais l'État dépose un droit de recours par le biais de son ministre de la Culture Philippe Douste-Blazy et de sa successeure Catherine Trautmann[6]. À la suite de nouveaux engagements pris par Gaumont, la commission réautorise le projet en septembre 1997[7]. Le Gaumont Aquaboulevard ouvre ses portes le 16 décembre 1998.

À l'occasion de la sortie de Toy Story 2 en février 2000, le Gaumont Aquaboulevard devient le premier cinéma en Europe à expérimenter la projection numérique[1]. Il tombe sous la gestion de Pathé fin 2001, à la suite de la fusion des salles Gaumont et Pathé au sein d'EuroPalaces.

Après une modernisation sous l'égide du designer Christian Lacroix, le cinéma expérimente la projection en direct (Coupe du monde de football 2006), en HFR et devient l'un des premiers en France à s'équiper d'une salle 4DX dès 2018[8],[9].

La fréquentation du Gaumont Aquaboulevard oscillait autour de 700.000 entrées par an avant la pandémie de Covid-19, faisant de lui le 9e cinéma le plus fréquenté de Paris[10].

À noter que par superstition, le cinéma ne possède pas de salle 13[11].

Moyens d'accès[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b William Coop, « Une projection sans pellicule », L'Express, no 2536,‎ , p. 60 (lire en ligne).
  2. Gilles Dupuis, « Gaumont se jette à l'eau », Le Figaroscope,‎ , p. 3.
  3. Olivier Delcroix, « Gaumont contre-attaque », Le Figaro, no 16.902,‎ , p. 24.
  4. Annick Peigné-Giuly, « Gaumont Opéra, troisième. », Libération,‎ , p. 32 (lire en ligne).
  5. Jean-Michel Frodon, « Marin Karmitz, défenseur des multiplexes et des “films de pauvres” », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  6. « Le ministère de la Communication gèle le projet de multiplexe à l'Aquaboulevard, à Paris », Les Échos,‎ (lire en ligne).
  7. Anne-Dominique Bouzet, « Les multiplexes à pas de géants. Ils sont 35 en France, dopant la fréquentation et laminant la concurrence. », Libération,‎ , p. 25-26 (lire en ligne).
  8. Pathé, « L'année 2006 », sur pathe.fr, (version du sur Internet Archive).
  9. Joël Wirsztel, « Clin d'œil - Être secoué au cinéma : c’est sympa ? (expérience 4DX) », Satellifax,‎ (lire en ligne).
  10. Kevin Bertrand, « Le Gaumont Aquaboulevard reprend du service », Le Film français,‎ (lire en ligne).
  11. Cynthia Gion, « Gaumont fait son cinéma ! », Entreprendre, no 130,‎ , p. 28-29 (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]