Nicolas Seydoux

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Nicolas Seydoux
Nicolas Seydoux lors de l'ouverture du Forum d'Avignon 2013.
Fonction
Président
Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle
depuis
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Nicolas Seydoux Fornier de ClausonneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Institut d'études politiques de Paris
Faculté de droit et des sciences économiques de Paris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Père
René Seydoux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Enfants
Pénélope Seydoux (d)
Sidonie DumasVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions

Nicolas Seydoux, né le à Paris 7e, est un dirigeant d'entreprises français, président du conseil de surveillance de Gaumont.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Nicolas Seydoux est le fils du géophysicien René Seydoux, secrétaire général de l'École libre des sciences politiques et président de Schlumberger, et de Geneviève Schlumberger, fille de Marcel cofondateur éponyme de l'entreprise Schlumberger Limited et donc héritier de la famille Schlumberger et descendant de François Guizot. Il est également le frère de Jérôme Seydoux et de Michel Seydoux[1]. Il est aussi le grand-oncle de l'actrice française Léa Seydoux[2]. Il est marié à Anne-Marie Cahen-Salvador, fille de Jean Cahen-Salvador, décédée en 2016.

Formation[modifier | modifier le code]

Nicolas Seydoux est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et licencié en droit et en sciences économiques[3].

Le droit et la finance[modifier | modifier le code]

Il devient directeur du département juridique de la Compagnie internationale pour l'informatique de 1967 à 1970, avant d'obtenir un poste de conseiller financier à la banque d'investissements Morgan Stanley à New York et à Paris jusqu'en 1974[réf. nécessaire].

La présidence de Gaumont[modifier | modifier le code]

Il se lance alors dans la production de cinéma, aux côtés de deux camarades d'études, Daniel Toscan du Plantier et Jean-Pierre Rassam. À cette époque, il a notamment produit le Don Giovanni de Joseph Losey et La Traviata[4].

En 1974, Nicolas Seydoux devient vice-président-directeur général de Gaumont[5].

De 1975 à 2004, Nicolas Seydoux est président-directeur général du Groupe Gaumont, une des plus anciennes sociétés de cinéma au monde.

Il contribue à la naissance d'un film culte comme Le grand bleu de Luc Besson et à quatre grands succès de la comédie réalisés par Jean-Marie Poiré : L'Opération Corned-Beef, Les Visiteurs, Les Anges gardiens, Les Couloirs du temps : Les Visiteurs 2[réf. nécessaire].

L'entreprise demeure un des plus importants producteurs et distributeurs de cinéma en France. Grâce à Jean-Louis Renoux[6], directeur général, Gaumont devient une référence française en matière d'exploitation cinématographique. Gaumont fait figure d'entreprise innovante[7] avec la création du projet cinéma numérique sous la responsabilité technique de Philippe Binant[8].

Depuis le , Nicolas Seydoux recentre les activités du Groupe Gaumont sur les métiers de la production et de la distribution[réf. nécessaire].

En 2004, Nicolas Seydoux cède le poste de direction à sa fille, Sidonie Dumas, et reste président du conseil de surveillance de Gaumont[9].

Lutte contre la contrefaçon[modifier | modifier le code]

Nicolas Seydoux est président depuis 2002 de l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa)[10].

Culture[modifier | modifier le code]

Nicolas Seydoux est président du Forum d'Avignon - Culture, économie, média. Il est vice-président du conseil de surveillance d'Arte France depuis 2003 et président de l'Assemblée générale d'Arte GEIE depuis 2016[11].

« La culture est à l'humanité ce que l'amour est à la vie » (Nicolas Seydoux, Les déjeuners de Paul Wermus, [1]).

Depuis 2008, Nicolas Seydoux est président de la Fondation pour la culture scientifique et technique C.Génial[12],[réf. nécessaire].

En 2009, il participe à la Commission Culture et Université présidée par Emmanuel Ethis[réf. nécessaire].

Affaire judiciaire[modifier | modifier le code]

Le Parquet national financier ouvre en 2021 une enquête à son encontre pour « fraude fiscale aggravée, blanchiment, et association de malfaiteurs », le soupçonnant d’être bénéficiaire de trusts non déclarés implantés au Canada[13].

Décorations[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Binant, « Éléments d'histoire du cinéma numérique », La Lettre, n° 177, CST, Paris, 2021, p. 42-44 Lien.
  • Marie-Sophie Corcy, Jacques Malthête, Laurent Mannoni, Jean-Jacques Meusy, Les Premières Années de la société L. Gaumont et Cie, Afrhc, Bibliothèque du Film, Gaumont, Paris, 1999.
  • François Garçon, Gaumont : un siècle de cinéma, Gallimard, Paris, coll. « Découvertes Gallimard/Arts » (no 224), 1994.
  • Philippe d'Hugues et Dominique Muller, Gaumont, 90 ans de cinéma, Editions Ramsay, Cinémathèque Française, Paris, 1986.
  • Yoana Pavlova, « Gaumont » in Jean-Michel Frodon and Dina Iordanova (editors), Cinemas of Paris, University of St Andrews, St Andrews Film Studies, Scotland, 2016, p. 145-150. Trad. fr. Éditions du CNRS, 2017 Lien.
  • Jean-Louis Renoux (directeur de la publication), Grand Écran, n° 70, Gaumont, Neuilly-sur-Seine, 2000.
  • Nicolas Seydoux, « Cent ans de réflexions », Cent ans de cinéma, Gaumont, Neuilly-sur-Seine, 1995, p. 6-15.
  • Nicolas Seydoux , "le cinéma, 50 ans de passion." 2024 Gallimard éditions.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Raphaëlle Bacqué, « Le clan des Seydoux », Le Monde, (consulté le ).
  2. « Biographie Léa Seydoux », Allociné (consulté le ).
  3. ARTE, « Nicolas Seydoux », sur ARTE Entreprise (consulté le ).
  4. Caroline Boudet, « Les frères Seydoux : la dynastie cinéma », Les Échos, (consulté le ).
  5. Cent ans de cinéma, Gaumont, Neuilly-sur-Seine, 1995, p. 30.
    .
  6. Chez Gaumont, Jean-Louis Renoux est à l'origine du Gaumont Grand Écran Italie, des salles Imax et du projet cinéma numérique (voir Philippe Binant, « Éléments d'histoire du cinéma numérique », La Lettre de la CST, n° 177, Paris, mai 2021, p. 43.).
  7. Voir Yoana Pavlova, « Gaumont », in Jean-Michel Frodon & Dina Iordanova (editors), Cinemas of Paris, 145-150, University of St Andrews, St Andrews Film Studies, Scotland, 2016.
  8. Laurent Creton (dir.) et Kira Kitsopanidou (dir.), Les salles de cinéma : Enjeux, défis et perspectives, Paris, Armand Colin, , 224 p. (ISBN 978-2-200-29011-5, lire en ligne), chapitre de Claude Forest, « De la pellicule aux pixels : l'anomie des exploitants de salles de cinéma ».
  9. « Qui sommes-nous ? », sur Gaumont.fr (consulté le ).
  10. La-Croix.com, « Nicolas Seydoux, président de Gaumont, "convaincu de l'avenir du cinéma" », sur La Croix, (consulté le ).
  11. « Nicolas Seydoux - ARTE Entreprise », sur Arte.fr (consulté le ).
  12. site officiel.
  13. Jamal Henni, « Les frères Seydoux soupçonnés d’évasion fiscale », sur Capital.fr, (consulté le ).
  14. Décret du 13 juillet 2011 portant promotion.
  15. « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2015 », sur www.culture.gouv.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]