Jeanne Helbling

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Jeanne Helbling
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Jeanne Helbling en 1937.
Nom de naissance Johanna Maria Helbling
Naissance
Thann (alors dans l'Empire allemand)
Haut-Rhin, France
Nationalité

Drapeau de la France Modèle:Country data Américain

Française Franco-américaine
Décès (à 82 ans)
New York
État de New York, États-Unis
Profession Actrice
Films notables Tire-au-flanc
Buster se marie
Quelle drôle de gosse
Trois Valses

Jeanne Helbling, née Johanna Maria Helbling le à Thann et morte le à New York, est une actrice française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née de parents alsaciens installés ensuite à Paris, Jeanne Helbling débute au cinéma en 1920 comme figurante et dès l'année suivante, obtient des rôles consistants dans quatre films muets (sortis en 1922). Elle tourne alors régulièrement jusqu'en 1940, avant deux derniers films en 1945 et 1946. Cette dernière année, elle épouse un américain d'origine française, Henri Garin, avec lequel elle s'installe définitivement aux États-Unis, mettant alors un terme à sa carrière.

Dans l'intervalle, passant sans difficulté au parlant, elle participe à de nombreux films français (aux côtés notamment de Michel Simon, Harry Baur, Sacha Guitry, Charles Boyer, Pierre Fresnay, Annabella, Gaby Morlay...) ; également, elle tourne les versions françaises de plusieurs films allemandsBerlin) et américainsHollywood, avec Buster Keaton ou Douglas Fairbanks Jr., entre autres), jusqu'au début des années 1930. Elle se produit aussi au théâtre et, comme chanteuse, au music-hall (ainsi, en 1932, elle participe à une revue du Casino de Paris, aux côtés de Joséphine Baker).

Au moment de l'occupation allemande de Paris en 1940, Jeanne Helbling s'engage dans la Résistance sous le nom de Chantal ; ainsi, elle héberge des résistants et alliés dans son appartement de la rue Casimir-Pinel à Neuilly. Pierre Brossolette, le colonel Passy et l'agent anglais Forest Yeo-Thomas, connu sous le nom de Shelley ou Le Lapin Blanc, y organisent, dans le cadre de la triple mission Arquebuse-Brumaire-Seahorse, le , à l'insu de Jean Moulin et contre sa volonté, une importante réunion qui débouche sur la création du Comité de coordination des mouvements de résistance de la zone nord. Cette réunion facilitera la tenue et la réussite, le , de la réunion constitutive du Conseil national de la Résistance, 48, rue du Four à Paris, chez René Corbin.

Bien qu'inquiétée par la Gestapo, Jeanne Helbling parvient sans encombre au sortir de la Seconde Guerre mondiale et reçoit alors les honneurs, tant de la France libérée (notamment du général de Gaulle) que du Royaume-Uni (décorée de l'Ordre de l'Empire britannique), entre autres pour avoir hébergé chez elle Forest Yeo-Thomas, lors de chacun de ses séjours en France.

Hommages[modifier | modifier le code]

Plaque de la place Jeanne-Helbling à Strasbourg.

Une place de Strasbourg, située à proximité du complexe cinématographique Rivetoile, porte son nom[1].

Filmographie complète[modifier | modifier le code]

Avec Gaston Glass, dans La Piste des géants (1931).

Distinctions[modifier | modifier le code]

En 1983 (deux ans avant sa mort, en 1985, à 82 ans), elle est faite Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres par Jack Lang (alors ministre de la Culture).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Place Jeanne Helbling (Strasbourg) — Archi-Wiki », sur www.archi-wiki.org (consulté le )
  2. a b et c Céline G. Arzatian, « On demande un mannequin », sur cinematheque.fr, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]