Georges Moustaki

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Georges Moustaki
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Georges Moustaki.
Informations générales
Nom de naissance Giuseppe Mustacchi[1]
Naissance
Alexandrie, Égypte
Décès (à 79 ans)
Nice, France
Activité principale Auteur-compositeur-interprète, acteur
Genre musical Chanson française
Instruments Guitare
Années actives 1958 - 2011
Labels Polydor
Virgin Records
Site officiel Creatweb.com/moustaki

Georges Moustaki, né Giuseppe Mustacchi[1], est un auteur-compositeur-interprète naturalisé français d'origine italo-grecque (it), né le à Alexandrie et mort le à Nice[2],[3]. Georges Moustaki était aussi artiste-peintre.

Biographie

Né à Alexandrie, en Égypte, de parents grecs de religion juive et de langue italienne[4], originaires de l'île de Corfou, il grandit dans un environnement multiculturel (juif, grec, turc, italien, arabe, français) et se passionne vite pour la littérature et la chanson française. Son père, libraire francophone, l'inscrit dans une institution scolaire française, comme pour ses deux sœurs[5].

Georges[6] vient en 1951 à Paris où il s'installe chez sa sœur et son beau-frère, lui aussi libraire et pour qui il fait du porte-à-porte en vendant des livres de poésie[5]. Il exerce par la suite la profession de journaliste, puis de barman dans un piano-bar, ce qui l'amène à fréquenter des personnalités du monde musical de l'époque, notamment dans le haut lieu de la vie intellectuelle et culturelle parisienne, le quartier Saint-Germain-des-Prés. Il entend ainsi Georges Brassens se produire un soir ; c'est pour lui une révélation : il n'aura de cesse par la suite de faire référence à son maître, allant jusqu'à adopter son prénom en guise de pseudonyme. Ils s'entendent très bien, et Brassens le prend comme élève. En 1958, le guitariste Henri Crolla[7] lui présente Édith Piaf[8], pour laquelle il écrira une de ses chansons les plus connues, Milord[9], avec qui il connaîtra une courte et fougueuse liaison d'un an ; c'est lui qui présentera Georges Brassens à Édith, quelque peu hermétique aux chanteurs solistes qui s'accompagnent à la guitare, dits « Rive gauche ». Elle sort Georges de ce mouvement, et tout au long des années 1960, il se positionne comme un compositeur et parolier pour les grands noms de la chanson française comme Yves Montand, Barbara et Serge Reggiani, pour qui il a plus écrit que quiconque, avec qui il se lie d'amitié, et qui lui inspire Sarah, qu'il n'enregistrera qu'avec son aval. Il crée alors des chansons qui resteront parmi ses plus grands succès : Ma solitude, Joseph et Ma Liberté ou encore La Longue Dame brune, qu'il interprète alors en duo avec Barbara. Sa devise, tirée d'un écrit d'Antoine Blondin[10] est « l'homme descend du songe »[11].

En 1968, artiste engagé au moment des événements de mai 68, il écrit, compose et interprète Le Métèque, ballade romantique qui parle d'un étranger un peu éthéré, doux rêveur, sans attache. C'est un grand succès international qui marque un nouveau début de sa carrière d'artiste. En janvier 1970, il fait son premier grand concert en vedette à Bobino. On découvre alors un artiste qui privilégie une ambiance chaleureuse, de proximité avec son public. En 1973, son album Déclaration, prend ses racines dans la MPB (musique populaire brésilienne). On y trouve la chanson Les eaux de Mars, traduite de la chanson Águas de Março paroles de Vinícius de Moraes sur une musique du fameux compositeur, Antônio Carlos Jobim. Il est aussi proche des mouvements trotskistes comme le montre sa chanson Sans la nommer où il personnifie la révolution permanente, une des théories principales de Trotski. Pendant les trois décennies suivantes, il parcourt le monde pour se produire, mais surtout trouver de nouvelles inspirations ; il écrit entre autres La Vieillesse à 50 ans. Le , Georges Moustaki monte sur scène, à Barcelone, et explique au public que ses problèmes respiratoires ne lui permettent pas d'assurer le concert[12]. Le , le chanteur annonce à la presse qu'il est définitivement incapable de chanter[13].

Lors de l'élection présidentielle française de 2012, il donne son soutien au candidat du NPA Philippe Poutou[14].

Il meurt le à Nice des suites d'une maladie pulmonaire[2], un emphysème[15]. Il était hospitalisé à la clinique Maison du Mineur à Vence (Alpes-Maritimes).

Il est inhumé dans l'après-midi du lundi au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Vie privée

Georges Moustaki a une fille, Pia, née en 1954 de son union avec Annick Cozannec surnommée « Yannick », femme de cinq ans son aînée, la seule qu'il a épousée, à 20 ans.

Prix Georges-Moustaki

En 2010, le premier Prix Georges-Moustaki de l'album autoproduit et/ou indépendant est créé par Thierry Cadet et Matthias Vincenot. Il sera remporté par Melissmell (2011), Vendeurs d'Enclumes (2012), Askehoug[16] (2013) et Robi (2014).

« Ce Prix Georges-Moustaki me fait honneur par la qualité des artistes qui ont présenté leur candidature et par sa vocation de récompenser un album autoproduit ; c’est-à-dire réalisé en toute liberté et en toute indépendance. Je remercie tous ceux qui ont rendu cette aventure possible et le public qui participe à cette célébration. Je suis en phase avec les deux jeunes gens qui s’en occupent. J’avais quelques réticences à m’embringuer là-dedans, mais ils sont terriblement sympathiques, et ils savent ce qu’ils font. Ce sont des gens que j’estime beaucoup. J’ai eu envie de les suivre. Je vois ce qu’ils font tout au long de l’année. On est dans la même cour. »

— Georges Moustaki au magazine Platine

Hommage

En juin 2013, le Conseil de Paris vote à l'unanimité la création d'une rue, a priori sur l'île Saint-Louis, où il vivait[17].

Discographie

Albums en studio

En concert

Georges Moustaki au Théâtre du Rond-Point en décembre 2005

Doubles albums sauf le premier

Principales compilations

  • 1989 : Ballades en balade (coffret 4 cd, 87 titres, avec les paroles des chansons)
  • 2002 : Tout Moustaki ou presque… (coffret 10 cd, 222 titres dont plusieurs inédits de 1960, avec les paroles des chansons sur chaque cd et un livret de 84 pages)
  • 2006 : Gold (double cd, 45 titres)
  • 2007 : Les 50 plus belles chansons de Georges Moustaki (coffret 3 cd)
  • 2012 : 4 albums originaux (coffret 4 cd contenant Le métèque, Il y avait un jardin, Danse et Les amis de Georges)

Compositeur de musiques de films

Collaborations

Titres isolés inédits

Filmographie

Cinéma

Télévision

Écrits

Bibliographie

Notes et références

  1. a et b Site officiel de Georges Moustaki
  2. a et b 'Georges Moustaki est mort', nouvelobs.com, 23 mai 2013
  3. « Le chanteur du Métèque Georges Moustaki est décédé à 79 ans », RTS Info, Radio télévision suisse,‎ (lire en ligne)
    « Georges Moustaki, né le 3 mai 1934 à Alexandrie et mort le 23 mai 2013 à Nice, de son vrai nom Giuseppe Mustacchi, est un auteur-compositeur-interprète français d'origine grecque. »
  4. Georges Moustaki: A Ptolemean Greek" Ζορζ Μουστακί: ένας Πτολεμαίος Ελληνας], entretien avec Kathimeriní, 10 juillet 2001 (en grec)
  5. a et b « Georges Moustaki », sur RFI Musique,
  6. dont le prénom de naissance est Ζορζ Μουστακί, écrit « Giuseppe » par la sage-femme qui le met au monde, s'appellera ainsi Joseph jusqu’à ses cours à l'école française pendant la Deuxième Guerre mondiale
  7. Radioscopie / de Jacques Chancel avec Georges Moustaki (1973)
  8. Georges Moustaki avec Édith Piaf sur www.parisenimages.fr
  9. chanson commandée par Édith lors d'une tournée, quand elle lui demande une chanson sur une triste histoire d'amour
  10. Marc Dambre, Les Hussards : une génération littéraire : actes du colloque international, p. 213
  11. http://www.cesar.fr/georges-moustaki
  12. MOUSTAKI À VOIX BASSE, consulté le 23 mai 2013.
  13. dépêche de l'AFP du 13 octobre 2011
  14. « Georges Moustaki soutient Philippe Poutou dont la parole "le touche" (presse) », npa2009.org, 16 mars 2012
  15. http://www.linternaute.com/musique/chanson/l-emphyseme-la-terrible-maladie-qui-a-emporte-georges-moustaki-0513.shtml
  16. askehoug.com
  17. « Une rue Georges Moustaki », in europe1.fr, 14 juin 2013.

Annexes

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Articles connexes

Liens externes