Frank Fredericks

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Frankie Fredericks
Image illustrative de l’article Frank Fredericks
Frankie Fredericks en 2007.
Informations
Disciplines 100 m, 200 m
Période d'activité 1990-2004
Nationalité Namibien
Naissance (56 ans)
Windhoek
Taille 1,80 m
Masse 73 kg
Records
Actuel détenteur du record du monde en salle du 200 m (19 s 92) et du record d'Afrique du 200 m (19 s 68)
Palmarès
Jeux olympiques - 4 -
Championnats du monde 1 3 -
Champ. du monde en salle 1 1 -
Championnats d'Afrique 3 1 -
Jeux africains 2 1 2
Jeux du Commonwealth 2 1 1

Frank Fredericks, dit Frankie Fredericks, né le à Windhoek, est un athlète namibien, spécialiste des épreuves de sprint. Il est le seul athlète namibien de l'histoire à avoir remporté un titre mondial ou olympique.

Il compte à son palmarès un titre de champion du monde, un titre de champion du monde en salle, trois titres de champion d'Afrique, et deux titres lors des Jeux du Commonwealth et des Jeux africains. Longtemps seul sportif namibien à remporter une médaille olympique (jusqu'à la médaille d'argent de Christine Mboma aux JO de Tokyo 2020), il est vice-champion olympique du 100 mètres et du 200 mètres en 1992 à Barcelone, puis en 1996 à Atlanta.

Il est l'actuel détenteur du record du monde en salle du 200 m en 19 s 92, et détient par ailleurs le record d'Afrique du 200 m en 19 s 68. Lors de sa carrière sportive, il réalise 27 fois un temps inférieur à 10 secondes sur 100 m, et 24 fois un temps inférieur à 20 secondes sur 200 m.

Il est membre du Comité international olympique depuis 2012. Il est président de la commission d'évaluation pour les Jeux olympiques de 2024[1], dont il démissionne le , à la suite de soupçons de corruption.

Carrière[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Frankie Fredericks naît le dans une township de Windhoek, en Namibie et est élevé par sa mère. Ses études primaires se déroulent à la St Andrew's School, première école non raciale de Windhoek crée par Richardene Kloppers et son mari[2]. Il pratique le football durant son enfance, et se consacre à l'athlétisme dès son adolescence. Après ses études, il intègre la Rossing Uranium Limited, société sudafricaine d'uranium de Windhoek, où il est chargé du marketing. Dans le cadre d'un partenariat entre son entreprise et l'université d'Utah, il obtient une bourse d'études[3] et décide de s'installer à Provo, aux États-Unis et poursuivre son cursus universitaire afin de compléter son Master[4]. Entraîné par Willard Hirschl, il poursuit sa carrière d'athlète en remportant rapidement plusieurs titres NCAA en sprint. Il réalise successivement 20 s 08 puis 19 s 90 (avec vent favorable) en 1991. Fredericks obtient la nationalité namibienne peu après l'indépendance de son pays en , et peut désormais participer aux différents championnats internationaux, l'Afrique du Sud étant bannie de toute compétition par les instances sportives internationales en raison de sa politique d'apartheid.

Premiers podiums, titre mondial[modifier | modifier le code]

Double vainqueur des Jeux panafricains disputés au Caire en Égypte, il remporte sa première médaille en grand championnat à l'occasion des Mondiaux de Tokyo en prenant la deuxième place de la finale du 200 m, derrière l'Américain Michael Johnson. Quelques jours plus tôt, le Namibien terminait 5e de la finale du 100 m en établissant un nouveau record d'Afrique en 9 s 95. Lors des Jeux olympiques d'été de 1992 à Barcelone, Fredericks remporte deux nouvelles médailles d'argent et devient à cette occasion le premier sportif namibien de l'histoire à accéder à un podium olympique. Devancé par le Britannique Linford Christie sur 100 m, puis par l'Américain Mike Marsh sur 200 m, il réalise néanmoins ses meilleures performances de l'année sur ces deux épreuves (10 s 02 et 20 s 13). Après les Jeux, il améliore à nouveau son record personnel du 200 m en signant le temps de 19 s 97[5] lors du Meeting de Zurich, le . Par ailleurs, il domine à trois reprises Mike Marsh dans les épreuves du Grand Prix.

En début d'année 1993, l'athlète namibien décroche la médaille d'argent du 60 mètres lors des Mondiaux en salle de Toronto, s'inclinant d'un centième de seconde face au Canadien Bruny Surin. Le , aux Championnats du monde en plein air de Stuttgart, il remporte le titre du 200 m en établissant un nouveau record d'Afrique assorti d'un nouveau record des Championnats. Distancé à la mi-course par John Regis et Carl Lewis, il parvient dans les cinquante derniers mètres de course à remonter tous ses adversaires et à s'imposer sur la ligne avec le temps de 19 s 85, devenant le premier athlète namibien couronné au niveau mondial. Il conclut la saison 1993 en s'imposant en finale du Grand Prix à Londres. L'année suivante, Fredericks maintient son état de forme en réalisant à plusieurs reprises 19 s 97, et obtient deux médailles lors des Jeux du Commonwealth 1994 tenus à Victoria, l'or sur 200 m et le bronze sur 100 m. En fin de saison, il se classe deuxième de la Coupe du monde des nations à Londres, derrière John Regis[6]. Il commence la saison 1995 en terminant à un centième de seconde de Linford Christie, vainqueur du Meeting de Liévin avec un nouveau record du monde du 200 m en salle (20 s 25). En août, lors des Championnats du monde de Göteborg, le Namibien remporte une nouvelle médaille d'argent sur 200 m, course aisément remportée par Michael Johnson (19 s 79), et termine au pied du podium de la finale du 100 m.

Éternel second[modifier | modifier le code]

Frankie Fredericks réalise ses meilleures performances chronométriques durant l'année 1996. Le , il remporte l'épreuve du 100 m du Meeting de Lausanne en 9 s 86, soit le meilleur temps de sa carrière sur l'épreuve-reine. Deux jours plus tard, au Meeting d'Oslo, il crée la surprise en dominant sur 200 m Michael Johnson de trois centièmes de secondes, mettant un terme à une série de 21 victoires consécutives de l'Américain sur la distance. Il établit sa meilleure performance quelques jours plus tard, en finale des Jeux olympiques d'Atlanta, en réalisant le 3e temps de l'histoire en 19 s 68[7], mais est cependant largement devancé par Johnson qui bat son propre record du monde en 19 s 32. Le Namibien subit un deuxième revers lors de ces Jeux en remportant une nouvelle médaille d'argent en finale du 100 m, malgré son statut de favori. La course est remportée par le Canadien Donovan Bailey qui signe en 9 s 84 un nouveau record du monde, Frederick est 2e en 9 s 89, Ato Boldon 3e en 9 s 90. Fredericks maintient son niveau de forme en 1997 en réalisant 9 s 90 sur le 100 m du Mémorial Van Damme de Bruxelles. Au cours des Championnats du monde d'Athènes, il termine au pied du podium du 100 m (9 s 95) en ratant la médaille de bronze pour un centième de seconde, et remporte une nouvelle médaille d'argent sur 200 m (20 s 23) après avoir subi la loi de Michael Johnson. Il se console en fin d'année en s'imposant lors de la finale du Grand Prix IAAF à Fukuoka.

Auteur d'un prometteur 9 s 93 sur 100 m lors du Meeting d'Athènes en , Fredericks est devancé aux championnats d'Afrique 1998 à Dakar par le Nigérian Seun Ogunkoya qui bat le record des championnats en 9 s 94 alors que le Namibien se contente de la médaille d'argent dans un temps de 9 s 97. Fredericks est à nouveau devancé en septembre par Ato Boldon durant les Jeux du Commonwealth de Kuala Lumpur, mais réalise en 9 s 96 sa meilleure performance de l'année sur la distance. Victorieux du 100 m de la Finale du Grand Prix à Moscou, il remporte par ailleurs, avec l'équipe d'Afrique, la Coupe du monde des nations à Johannesbourg en signant le temps de 19 s 97 sur 200 m. En début d'année 1999, il s'adjuge la médaille d'or du 200 m des Championnats du monde en salle de Maebashi, devançant Obadele Thompson d'un centième de seconde. Il réalise plus tard dans la saison 19 s 87 lors du Meeting d'Osaka, mais ne peut défendre ses chances aux Mondiaux de Séville pour blessure. Il est éliminé au stade des demi-finales. Opéré du tendon d’Achille en 2000, le Namibien est ensuite handicapé par des problèmes dorsaux et une nouvelle blessure au pied[8]. Il est contraint de déclarer forfait pour les Jeux olympiques de Sydney en 2000 et les Mondiaux d'Edmonton en 2001.

Fin de carrière[modifier | modifier le code]

Il fait son retour à la compétition en début d'année 2002 et réalise 9 s 94 sur le 100 m du meeting de Windhoek, puis 19 s 99 sur le 200 m du meeting de Rome. En juillet, il remporte en 20 s 06 le titre du 200 m des Jeux du Commonwealth tenus à Manchester, et réalise le doublé 100/200 m aux Championnats d'Afrique de Tunis quelques jours plus tard. En 2003, il se qualifie pour la finale du 200 m des Mondiaux de Paris, mais ne prend que la septième place en 20 s 47, loin de sa meilleure performance de l'année de 20 s 23 réalisée à Villeneuve-d'Ascq deux mois plus tôt. Décidant de mettre un terme à sa carrière d'athlète à l'issue de la saison 2004, il participe à ses troisièmes Jeux olympiques mais doit se contenter d'une quatrième place en finale du 200 m (20 s 14) derrière les trois Américains Shawn Crawford, Bernard Williams et Justin Gatlin, et d'une élimination en quart de finale de l'épreuve du 100 m. En fin de saison, il prend la deuxième place de la finale mondiale de l'athlétisme à Monaco.

Retraite et reconversion[modifier | modifier le code]

Frank Fredericks est élu au sein du Comité international olympique en 2004. Chargé de l'évaluation des différents sites pour les Jeux olympiques d'été de 2012, il est ensuite coordonnateur des Jeux de Londres et Président de la commission des athlètes[9] en remplacement de Sergueï Bubka.

Il est également membre du club des Champions de la Paix, un collectif d'athlètes de haut niveau créé par Peace and Sport, organisation internationale basée à Monaco et œuvrant pour la construction d'une paix durable grâce au sport.

Étant chargé de l'évaluation des sites olympiques, les médias pointent une possible corruption pour l'attribution des Jeux à Rio de Janeiro en 2016, qui correspond à un versement de près de 300 000 dollars via une société offshore le jour de l’obtention des JO par Rio[10]. Ce qui l'oblige à se mettre en retrait du CIO et de l'IAAF.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Palmarès international
Date Compétition Lieu Résultat Épreuve Temps
1991 Jeux africains Le Caire 1er 100 m 10 s 18
1er 200 m 20 s 28
Championnats du monde Tokyo 2e 200 m 20 s 34
1992 Jeux olympiques Barcelone 2e 100 m 10 s 02
2e 200 m 20 s 13
1993 Championnats du monde en salle Toronto 2e 60 m 6 s 51
Championnats du monde Stuttgart 1er 200 m 19 s 85
1994 Jeux du Commonwealth Victoria 3e 100 m 10 s 06
1er 200 m 19 s 97
Goodwill Games Saint-Pétersbourg 2e 200 m 20 s 17
Coupe du monde des nations Londres 2e 200 m 20 s 55
1995 Championnats du monde Göteborg 4e 100 m 10 s 07
2e 200 m 20 s 12
Finale du Grand Prix Monaco 2e 200 m 20 s 21
1996 Jeux olympiques Atlanta 2e 100 m 9 s 89
2e 200 m 19 s 68
1997 Championnats du monde Athènes 4e 100 m 9 s 95
2e 200 m 20 s 23
Finale du Grand Prix Fukuoka 1er 200 m 19 s 81
1998 Jeux du Commonwealth Kuala Lumpur 2e 100 m 9 s 96
Championnats d'Afrique Dakar 2e 100 m 9 s 97
1er 200 m 19 s 99
Coupe du monde des nations Johannesbourg 1er 200 m 19 s 97
3e 4 × 100 m 38 s 29
1999 Championnats du monde en salle Maebashi 1er 200 m 20 s 10
Jeux africains Johannesbourg 3e 100 m 10 s 10
3e 4 x 100 m 39 s 52
2002 Jeux du Commonwealth Manchester 1er 200 m 20 s 06
Championnats d'Afrique Tunis 1er 100 m 9 s 93
1er 200 m 20 s 10
Coupe du monde des nations Madrid 2e 200 m 20 s 20
3e 4 × 100 m 38 s 63
2003 Championnats du monde Paris 7e 200 m 20 s 47
Jeux africains Abuja 2e 200 m 20 s 43
Athlétisme aux Jeux afro-asiatiques de 2003 Hyderabad 1er 200 m 20 s 57
2004 Jeux olympiques Athènes 4e 200 m 20 s 14
Finale mondiale de l'athlétisme Monaco 2e 200 m 20 s 31

Records[modifier | modifier le code]

Records personnels[modifier | modifier le code]

En extérieur
Épreuve Temps Vent Lieu Évènement Date
100 m 9 s 86 - 0,4 m/s Lausanne Athletissima 3 juillet 1996
200 m 19 s 68[11] + 0,4 m/s Atlanta Jeux olympiques 1er août 1996
En salle
Épreuve Temps Lieu Évènement Date
60 m 6 s 51 Toronto Meeting en salle de Toronto 12 mars 1993
200 m 19 s 92[12] Liévin Meeting du Pas-de-Calais 18 février 1996

Meilleures performances[modifier | modifier le code]

Frankie Fredericks est descendu, durant sa carrière, 27 fois sous les 10 secondes au 100 mètres, et a réalisé 24 chronomètres inférieurs à 20 secondes sur 200 m. La mention "A" indique que la performance a été réalisée en altitude.

100 mètres en dessous des 10 secondes
Temps Vent Date Lieu
9 s 86 -0,4 03/07/1996 Lausanne
9 s 87 1,9 25/06/1996 Helsinki
9 s 89 0,7 27/07/1996 Atlanta
9 s 90 0,2 22/08/1997 Bruxelles
9 s 91 1,0 02/07/1997 Lausanne
9 s 93 1,1 26/07/1996 Atlanta
9 s 93 0,5 03/08/1997 Athènes
9 s 93 -0,4 17/06/1998 Athènes
9 s 94 -0,5 27/07/1996 Atlanta
9 s 94 1,3 20/02/1999 Sydney
9 s 94 A -0,2 13/04/2002 Windhoek
9 s 95 1,2 25/08/1991 Tokyo
9 s 95 1,1 03/06/1996 Saint-Denis
9 s 95 0,7 29/06/1997 Villeneuve-d'Ascq
9 s 95 0,2 03/08/1997 Athènes
9 s 95 0,2 09/07/1998 Oslo
9 s 96 A 0,4 27/03/1998 Johannesbourg
9 s 96 -0,1 17/09/1998 Kuala Lumpur
9 s 97 1,2 19/09/1997 Kingston
9 s 97 2,0 17/06/1998 Athènes
9 s 97 0,0 14/07/1998 Rome
9 s 97 0,1 19/08/1998 Dakar
9 s 98 -0,7 13/08/1997 Zurich
9 s 98 0,0 17/09/1998 Kuala Lumpur
9 s 99 1,0 25/05/1996 Villeneuve-d'Ascq
9 s 99 0,5 02/08/1997 Athènes
9 s 99 0,3 26/08/1997 Berlin
200 mètres en dessous des 20 secondes
Temps Vent Date Lieu
19 s 68 0,4 01/08/1996 Atlanta
19 s 81 0,3 13/09/1997 Fukuoka
19 s 82 1,1 05/07/1996 Oslo
19 s 85 0,3 20/08/1993 Stuttgart
19 s 87 -1,2 08/05/1999 Osaka
19 s 90 0,4 10/05/1997 Osaka
19 s 92 -0,2 23/08/1996 Bruxelles
19 s 92 1,6 25/02/1999 Melbourne
19 s 93 A 0,0 24/09/1995 Johannesbourg
19 s 93 0,7 13/07/1997 Stuttgart
19 s 93 0,5 16/08/1997 Monaco
19 s 93 0,2 04/08/1999 Monaco
19 s 95 -0,2 28/06/1996 Paris
19 s 96 0,8 05/09/1993 Rieti
19 s 96 0,7 05/06/1996 Rome
19 s 96 2,0 12/06/1996 Duisbourg
19 s 97 -1,0 19/08/1992 Zurich
19 s 97 A 1,8 31/07/1994 Sestriere
19 s 97 1,5 26/08/1994 Victoria
19 s 97 0,5 30/08/1996 Berlin
19 s 97 A 1,3 13/09/1998 Johannesbourg
19 s 98 0,1 01/08/1996 Atlanta
19 s 99 -0,9 22/08/1998 Dakar
19 s 99 0,6 12/07/2002 Rome

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le président du CIO annonce la composition de deux nouvelles commissions et d'un groupe de travail - Actualité Olympique », International Olympic Committee,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) The Namibian, « Richardine Kloppers, teacher of the nation », sur The Namibian (consulté le )
  3. Robert Parienté et Alain Billouin, La Fabuleuse Histoire de l'athlétisme, Paris, Minerva 2003, page 137
  4. (en) About Frank Fredericks, Frank Fredericks Foundation, consulté le 7 février 2009
  5. Vent défavorable de 1 m/s
  6. (en) Résultats de la Coupe du monde des Nations 1994, gbrathletics.com, consulté le 5 février 2009
  7. Robert Parienté et Alain Billouin, La fabuleuse histoire de l'Athlétisme, Paris, Minerva 2003, page 140
  8. Fredericks est toujours là !, Eurosport.fr, 29 juillet 2002
  9. Frank Fredericks, membre du Comité international olympique, olympic.org, consulté le 5 février 2009
  10. « Le jour où Rio obtenait les JO, Frankie Fredericks empochait 299 300 dollars », Le Monde, Sport et forme, Le 3 mars 2017 à 06h58 Mis à jour le 3 mars 2017 à 15h57 « L’ancien sprinter namibien, aujourd’hui président de la commission d’évaluation des Jeux 2024, a perçu cette somme via une société offshore versée par le fils de l’un des membres influents du CIO. »
  11. Actuel record d'Afrique
  12. Actuel record du monde en salle