Brigade cycliste

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Brigade de police belge durant la Fête nationale belge à Bruxelles le 21 juillet 2016

Les brigades cyclistes, souvent dénommées « patrouilles cyclistes » voire quelquefois, « brigades VTT », sont des unités de police ou des groupes de police dont les membres se déplacent uniquement à vélo.

Ce sont généralement des policiers, municipaux ou nationaux, assurant leurs fonctions en secteur urbain, particulièrement dans un réseau dense de circulation, des zones urbaines piétonnes et des parcs et jardins publics.

Présentation et organisation[modifier | modifier le code]

Belgique[modifier | modifier le code]

Brigade cycliste de Charleroi le 8 mai 2021.

À l'instar de la brigade cycliste de la zone de police Bruxelles Capitale Ixelles (5339 ZP Bruxelles Capitale Ixelles ) créée en 2003, les unités cyclistes en Belgique se présente comme un service de proximité, les agents étant formés pour ce type de déplacement.

En 2017, les policiers bruxellois ont verbalisé à 40 000 reprises, essentiellement afin d'assurer la protection des usagers dits « faibles »[1].

À Liège, les patrouilles de police cyclistes sont présentées comme facilitant la mobilité des agents et par voie conséquence, assurer une dissuasion policière plus efficace. En 2018, le commissariat de Wallonie Liège-Centre a d'ailleurs fait l’acquisition de seize nouveaux vélos de type VTT[2].

Canada[modifier | modifier le code]

Policier à vélo dans Toronto (Canada)

Dans la ville de Saguenay, située dans le nord de la province de Québec, un service de patrouille à vélo, composée de six policiers et d’un sergent a été remise en place en 2019[3].

Durant la période estivale, le service de police de Laval (Québec) met en place sa patrouille à vélo entre le mois de mai et le mois septembre, celle-ci ayant pour mission d'assurer la sécurité et de prévenir les incivilités dans les lieux public[4]. Ce type de patrouilles existe également dans la ville de Montréal avec l'exception notable que certains policiers patrouillent dans les rues en hiver[5].

Des patrouilles cyclistes existent également à Toronto (Ontario), celles-ci ayant été mises à contribution avec l'ensemble des autres forces de police de la ville lors de l'organisation du G20 en 2010[6].

France[modifier | modifier le code]

Le préfet Louis Lépine, fondateur des brigades cyclistes à Paris.

Historiquement, les brigades cyclistes de la police de Paris au XXe siècle, jusqu'en 1984, furent dénommées, par métonymie, les « hirondelles » en raison de la marque de vélo qui les transportait et plus particulièrement de la silhouette d'oiseau que leur donnait leur pellerine flottant au vent[7].

Cet agent cycliste, formé à l'« école pratique des gardiens cyclistes », était bien connu des Parisiens de la première moitié du XXe siècle. Sa fonction été mise en place par le préfet de Police Louis Lépine en 1900 afin d'assurer une surveillance de nuit dans les quatre-vingts quartiers parisiens. Leur efficacité entraîna la création d'une Brigade cycliste en 1901[8].

Chaque arrondissement de Paris était pourvu de trois brigades cyclistes de quatre agents, placés sous l'autorité d'un sous-brigadier. Ils achetaient leur propre vélo (toujours, de marque hirondelle) pour lequel une indemnité leur était versée. Au début des années 1950, 2 819 « hirondelles » étaient comptabilisées à Paris et 2 644, hors de Paris dans le département de la Seine. L'arrivée des moyens mobiles motocyclistes dans les années 1960 et 1970, le nombre des « hirondelles » a décliné progressivement puis, cette unité a disparu en 1984[9].

En France, dans le cadre de la police de proximité un service d'îlotage à vélo a été mis en place en 1982 au sein de la police nationale et de la police municipale à Paris ainsi que dans sa banlieue et dans les villes de province. Des policiers en VTT circulent ainsi dans la capitale depuis 1990, leur mobilité leur permettant de pénétrer dans des zones difficilement accessibles aux brigades motorisées. En 2000, la préfecture de police de Paris comptait 178 agents cyclistes équipés de VTT dans ses effectifs[10].

De nombreuses villes françaises ont mis en place des unités de policiers équipées de ce type de véhicule tout-terrain dont notamment Montpellier qui revendique un parc 53 VTT en 2019[11], et les villes de Marseille et d'Arles qui proposent des collaborations entre ses agents municipaux, notamment dans la formation professionnelle[12].

Suisse[modifier | modifier le code]

Dans la partie occidentale de l'agglomération lausannoise en Pays de Vaud, il n’existe pas officiellement de « brigade cycliste », mais vingt agents répartis dans différentes unités, soit huit agents dans la police de proximité et douze autres agents dans les six unités d’intervention locales qui interviennent dans les huit communes du district de l'ouest lausannois qui compte cent policiers.
À la demande du personnel, en juin 2009, près d’une dizaine de vélos ont été mis à disposition des agents ayant fait la demande de participer à des patrouilles à vélo[13].

Autres pays[modifier | modifier le code]

Que ce soit au niveau local, ou national, de nombreux pays ont autorisé la mise en place d'unités de police se déplaçant à vélo.

Au Japon, des petits postes de police de proximité, dénommés « Kōban », sont implantés dans tous les quartiers des grandes villes dont plus un millier rien que pour la ville de Tokyo. La plupart des policiers de ces postes patrouillent à vélo afin de d'assurer une surveillance locale et de faire respecter l’ordre dans leurs quartiers respectifs, mais aussi de conseil comme l'aide aux touristes égarés. Depuis le le port du casque étant devenu très fortement recommandé, la police a remplacé le port de la casquette par celle du casque[1]

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Les brigades cyclistes : des policiers de proximité qui montrent l'exemple », sur rtbf.be, (consulté le ).
  2. Thomas Van Ass, « La police liégeoise renforce ses patrouilles cyclistes en ville », sur lameuse.be, (consulté le ).
  3. Stéphane Bouchard, « Service de police de Saguenay: la patrouille à vélo est de retour », sur lequotidien.com, (consulté le ).
  4. Site laval.ca, page "Policiers à vélo dans les rues de Laval, consulté le 6 décembre 2019.
  5. Louis-Philippe Messier, « Service de police de Saguenay: la patrouille à vélo est de retour », sur journaldemontreal.com, (consulté le ).
  6. « Caméras corporelles des policiers : au cœur de l'action à Toronto », sur ici.radio-canada.ca, (consulté le ).
  7. Amicale Police et Patrimoine, « Agents cyclistes surnommés « hirondelles » », sur amicale-police-patrimoine.fr (consulté le ).
  8. « La police à vélo, une vieille histoire », sur leparisien.fr (consulté le ).
  9. Site pietondeparis.canalblog.com, page "des hirondelles dans la police", consulté le .
  10. Éric Pelletier et Yann Arthus-Bertrand, « Le policier à VTT », sur lexpress.fr (consulté le ).
  11. Police municipale, Montpellier.fr, consulté le .
  12. « Site https://www.laprovence.com/article/edition-arles/3332902/les-patrouilles-de-police-en-vtt-passent-a-la-vitesse-superieure.html Arles : les patrouilles de police en VTT passent à la vitesse supérieure », consulté le .
  13. Site mobilservice.ch, "le vélo: un atout pour la police de proximité", consulté le 6 décembre 2019.
  14. Jules Humbert, « Vincennes en Anciennes : les stars paradent dans la capitale », sur lefigaro.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Yves Geffroy, Gardien de la paix : ma police au quotidien de 1968 à 2000, et plus si affinités. Édilivre, 2016 (ISBN 978-2-334-06798-0).

Articles connexes[modifier | modifier le code]