Aumale (Seine-Maritime)
Aumale | |||||
Saint-Pierre et Saint-Paul. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Dieppe | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Canton d'Aumale | ||||
Maire Mandat |
Virginie Lucot-Avril 2014-2020 |
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Code postal | 76390 | ||||
Code commune | 76035 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
2 271 hab. (2014) | ||||
Densité | 251 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 46′ 17″ nord, 1° 45′ 11″ est | ||||
Altitude | Min. 106 m Max. 212 m |
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Superficie | 9,06 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Aumale (chef-lieu) |
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Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
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Aumale est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime en région Haute-Normandie.
Géographie
Aumale se trouve dans la vallée de la Bresle et est desservie par l'échangeur 12 (situé à 4 km) de l'A 29 (Saint-Quentin-Amiens-Le Havre).
Aumale est située à 16 km de Formerie et d'Hornoy-le-Bourg, à 18 km de Foucarmont et de Poix-de-Picardie, à 21 km de Grandvilliers, à 22 km de Blangy-sur-Bresle et à 26 km de Neufchâtel-en-Bray et de Forges-les-Eaux,
La gare d'Aumale lui donne un accès aux réseaux TER Picardie et TER Haute-Normandie (ligne de Beauvais au Tréport-Mers). La gare était également desservie par la ligne à voie métrique d'Amiens (Gare Saint-Roch) à Envermeu du réseau des Chemins de fer départementaux de la Somme concédé à la SE.
Toponymie
Attestée en 1086 - 1089 sous la forme Albamarla[1].
Albamarla est une latinisation médiévale pour le terme gallo-roman *ALBAMARGILA composé des éléments ALB- « blanc » et MARGILA > marle « marne » (dialecte normand masle / mâle. Toponymes Les Maslières / La Malière)
Le terme margila est lui-même dérivé du gaulois marga. Albamargila serait le calque du celtique glisomarga « argile blanche », gliso- ayant donné le français glaise (cf. irlandais gel, blanc)[2].
Le latin vulgaire alba a survécu dans le français moderne « aube », employé dans un sens métaphorique, mais qui a pu être utilisé au sens littéral de « blanc » au Moyen Âge. Cf. Aubevoye.
La forme francisée d'Albamarla est Albemarle.
Histoire
En 996, le premier seigneur d'Aumale, Guérinfroy, bâtit un château fort et fonde une collégiale que desservent six chanoines. Elle devient par la suite l'abbaye Saint-Martin-d'Auchy.
Aumale est érigée en comté en 1070 par Guillaume le Conquérant en faveur d'Eudes de Champagne. En 1194, Philippe-Auguste s'empare de ce comté et le donne à Simon de Dammartin antérieurement à sa conquête de la Normandie. Le titre de comte puis duc d'Albemarle (sous une forme latinisée du nom d'Aumale) n'est dès lors plus que nominal en Angleterre, comme d’autres titres normands. Au sein du royaume de France, le comté subsiste sous son nom d’Aumale.
Jeanne, fille de Simon de Dammartin, porte le comté dans la maison de Castille, qui le conserve jusqu'en 1342. Il est assiégé et conquis par les Anglais avant 1415, alors qu'il est défendu par André de Rambures. Il passe par mariage dans celle d'Harcourt, d'où il est transmis dès 1471 à René II de Lorraine par son mariage avec Jeanne d'Harcourt. En juillet 1472, Aumale est pillée par les troupes bourguignones de Charles le Téméraire qui reviennent du siège de Beauvais. Sous Claude II, petit-fils de René II, ce comté est érigé en duché-pairie, 1547. Henri IV y est blessé dans un combat livré contre les Espagnols en 1592. Anne de Lorraine, petite-fille de Claude II, épouse en 1618, Henri de Savoie, duc de Nemours, et porta le duché d'Aumale dans la maison de Savoie, où il reste jusqu'en 1675.
Il est alors acheté par Louis XIV pour le duc du Maine, son fils légitimé.
Enfin, par le mariage d'une petite-nièce de ce prince avec le duc d'Orléans (1769), il entre dans la maison d'Orléans, et le titre est porté par le cinquième fils du roi Louis-Philippe.
Durant la Bataille de France de la Seconde Guerre mondiale, Aumale est bombardée le 20 mai 1940, ce qui cause un gigantesque incendie qui dura plus de 15 jours et détruisit une grande part de la ville. 15 personnes sont tuées pendant ce bombardement, qui se poursuit par des mitraillages de colonnes de réfugiés belges. Un nouveau bombardement a lieu le 5 juin. Le 8 juin 1940, des colonnes de la Wehrmacht traversent Aumale, toujours en feu, pour atteindre Rouen.
En 1941, un recensement indiquait que 213 des 512 immeubles de la ville étaient détruits, 65 autres étaient inhabitables, et 5 des 11 bâtiments municipaux détruits[3].
Héraldique
Les armes de la commune d'Aumale se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[9],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 2 271 habitants, en diminution de −5,57 % par rapport à 2009 (Seine-Maritime : 0,48 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (31,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (20,7 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (53,5 %) est supérieur au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 46,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 14,6 %, 15 à 29 ans = 19 %, 30 à 44 ans = 16,6 %, 45 à 59 ans = 22,3 %, plus de 60 ans = 27,6 %) ;
- 53,5 % de femmes (0 à 14 ans = 13,5 %, 15 à 29 ans = 16,2 %, 30 à 44 ans = 15,8 %, 45 à 59 ans = 20,2 %, plus de 60 ans = 34,2 %).
Lieux et monuments
- Abbaye Saint-Martin d'Auchy dont subsistent la tour (XVIe siècle) et le dortoir des moines (XVIe siècle). À partir de bâtiments déjà existants, les moines de la Congrégation de Saint-Maur refondent une abbaye au XVIIIe siècle.
- Chapelle Notre-Dame du Cardonnoy des XIIIe et XVIIe siècles, lieu de pèlerinage très fréquenté.
- Château du Bois-Robin du XVIIe siècle.
- Église Saint-Pierre-Saint-Paul, reconstruite de 1508 à 1610 après les destructions de Charles le Téméraire de 1472[14]. Le portail latéral sud est attribué à Jean Goujon. Vitraux du XVIe siècle, chœur et abside à clefs pendantes, caveau de la famille des ducs d'Aumale, cuve de la chaire en bois sculpté du XVIe siècle.
Un programme de restauration de la nef est en cours depuis 2008.
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L'église Saint-Pierre et Saint-Paul
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Façade nord de l'église Saint-Pierre et Saint-Paul, située à flanc de colline, d'où l'on a une vue dégagée sur la campagne avoisinante
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Clé de voûte pendante de l'église Saint-Pierre et Saint-Paul
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Clés de voûte polychrome du chœur de l'église Saint-Pierre et Saint-Paul
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Panneaux sculptés de la chaire de l'église Saint-Pierre et Saint-Paul
- Ensemble de maisons des XVIe et XVIIe siècles. Deux d'entre elles comprennent des poutres sculptées (1 de la rue du Vieux Bourg et l'enseigne de l'ancien hôtel du Lion d'or, sur le parvis de l'église)
- Halle au beurre avec des vestiges du prétoire et de l'ancienne prison.
- Hôtel de Ville du XVIe siècle.
- Hôpital du XVIIe siècle.
- Minoterie Lambotte (Moulin du Roy) de la fin du XIXe siècle[15],[16].
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Le Moulin du Roy
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La Bresle passe le long du Moulin du Roy
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Vestiges du château
(actuelle maison de retraite).
- Promenade du Grand Mail ou des Remparts autour de la ville.
Personnalités liées à la commune
- Louis-Philippe.
- Alfred Le Petit (1841-1909), né à Aumale, peintre-caricaturiste, auteur de portraits féroces.
- Charlus (° le 6 septembre 1860 à Aumale - † le 21 février 1951 à Verberie), chanteur.
Foires et activités économiques
- Foire du printemps et aux vins le 2e week-end de mai.
- Fête de la Saint-Guignolet le dernier dimanche d'août.
- Salon du livre le 1er samedi d'octobre.
- Foire Saint-Martin le 10 novembre.
Jumelages
Aumale est jumelée avec :
- Cuckfield (Royaume-Uni) depuis 1991
- Csurgó (Hongrie) depuis 1991[17]
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150)
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003.
- « Mai-juin à Aumale : Victime des bombes allemandes, Aumale a terriblement souffert de l'invasion allemande. Les bombes éclatent rendant la ville méconnaissable. C'était il y a 70 ans. », Le Réveil, , p. 14
- « Aumale : Les derniers vœux du maire », sur http://www.paris-normandie.fr,
- Cynthia Dubrocq, « Démission de Paul Lion : élection du nouveau maire le mardi 20 avril », Le Réveil, édition Bresle - Oise - Somme, , p. 21 (ISSN 0907C82045[à vérifier : ISSN invalide])
- « Aumale : Les temps changent », sur http://www.paris-normandie.fr,
- « A l’unanimité, Virginie Lucot- Avril poursuivra son travail de maire », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3283, , p. 30
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Évolution et structure de la population à Aumale en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Seine-Maritime en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- Notice no PA00100550, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no IA76002199, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA76000062, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures », sur http://www.cncd.fr/ (consulté le )
Voir aussi
- La Bresle
- Ligne Paris - Beauvais - Le Tréport-Mers
- Ligne Amiens - Aumale - Envermeu
- Gare d'Aumale
- Liste des communes de la Seine-Maritime
Bibliographie
- E. A. Pape, Notices historiques et biographiques sur la ville et le canton d'Aumale, Aumale, Veuve Caron, , 190 p. (lire en ligne)
- Ernest Semichon, Histoire de la ville d'Aumale (Seine-Inférieure) et de ses institutions depuis les temps anciens jusqu'à nos jours, t. 1, Paris et Rouen, Auguste Aubry et Lebrument, , 427 p. (lire en ligne)
- Ernest Semichon, Histoire de la ville d'Aumale (Seine-Inférieure) et de ses institutions depuis les temps anciens jusqu'à nos jours, t. 2, Paris et Rouen, Auguste Aubry et Lebrument (réimpr. Kessinger Publishing), (réimpr. 2010), 487 p. (ISBN 1167696816, lire en ligne)
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Aumale » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
- Colin L. Dyer, Histoire d'Aumale de 1860 à nos jours, Aumale, Syndicat d'initiative d'Aumale, , 245 p. (ISBN 2867430038)