Université de Leyde
Fondation | |
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Type | |
Nom officiel |
Universiteit Leiden |
Régime linguistique | |
Fondateur | |
Président |
Annetje Ottow |
Recteur |
Hester Bijl |
Devise |
Libertatis Praesidium (Bastion de la liberté) |
Membre de |
Groupe de Coimbra, ORCID (d), IIIF Consortium (d) |
Site web |
Étudiants |
25,800 (2015-2016) |
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Effectif |
5 500 () |
Budget |
588 millions € (2016) |
Ville | |
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Pays |
L'université de Leyde ou de Leiden (en néerlandais, Universiteit Leiden, UL) est la plus ancienne des universités néerlandaises. Basée à Leyde mais possédant un campus à La Haye (à côté de la gare Den Haag Centraal).
L'université a été fréquentée au cours du temps par des membres de la famille royale néerlandaise depuis Guillaume Ier, plusieurs grandes figures politiques aussi bien néerlandaises (comme Johan Rudolf Thorbecke ou Jaap de Hoop Scheffer) qu'étrangères, tel le Premier ministre britannique John Stuart Bute, le théologien islamique Nasr Hamid Abu Zayd et le président américain John Quincy Adams. Y ont également étudié des scientifiques, notamment les lauréats de prix Nobel Albert Einstein, Enrico Fermi, Hendrik Lorentz et Igor Tamm, et des artistes et penseurs à l'image du peintres Rembrandt ou des philosophes René Descartes et Thomas Browne.
Pour l'année scolaire de 2015 à 2016, l'université est classée parmi les 100 meilleures du monde selon les classements THE (67e), QS (95e), et ARWU (82e)[1],[2],[3] et dans les 10 meilleurs au monde pour l'archéologie ainsi que pour les humanités et l'histoire ancienne.
Histoire[modifier | modifier le code]
Pour remercier les habitants de Leyde de leur résistance contre les Espagnols, le prince Guillaume Ier d'Orange leur accorda une université en 1575. L'université de Leyde fut la première université néerlandaise et ouvrit officiellement le [4] : le dies natalis.
L’observatoire de Leyde, créé en 1633, est l'un des plus anciens observatoires universitaires du monde.
À partir de 1681, sous l'impulsion du médecin huguenot Charles Drelincourt, l'université de Leyde commence à enseigner la médecine d'une nouvelle manière : les cours magistraux ne s'organiseraient plus autour des Anciens (au sens médiéval du terme), mais autour de sujets médicaux, illustrés par l'examen clinique des malades et par des autopsies[5]. Hermann Boerhaave développe pleinement cette pratique nouvelle, ce qui le fait regarder comme le fondateur de l'hôpital universitaire moderne et de la médecine clinique, ou plus exactement de l'enseignement médical au chevet des malades. Sa renommée lui vaut la présence de Pierre le Grand à ses cours lors de son séjour aux Pays-Bas en 1715.
Organisation[modifier | modifier le code]
En 2006, l'université compte neuf facultés et une école de gestion :
- Faculté de médecine (existe depuis la création de l'université) ;
- Faculté des arts qui est la faculté de langues (existe depuis la création de l'université) ;
- Faculté de droit (existe depuis la création de l'université) ;
- Faculté de mathématiques et de sciences naturelles ;
- Faculté de philosophie ;
- Faculté de théologie ;
- Faculté d'archéologie ;
- Faculté de sciences sociales et humaines ;
- Faculté d'art appliqué (créée en 2001 en partenariat avec le College of Higher Education of Fine Arts, Music and Dance de La Haye).
Faculté d'archéologie[modifier | modifier le code]
L'université de Leyde est renommée pour sa faculté d'archéologie. Ainsi, en 2018, le classement mondial des universités QS la classe comme la 1re faculté d'archéologie d'Europe continentale et la 8e mondiale (derrière l'Université Stanford aux États-Unis). Elle n'a fait qu'augmenter dans le classement depuis 2016 passant de 10e mondiale à 9e en 2017 puis à sa position actuelle aujourd'hui[6].
La faculté d'archéologie de Leyde est fondée par Caspar Reuvens (1793-1835), un des pionniers de l'archéologie moderne, à une époque où l'archéologie en tant que discipline distincte se développe. En effet, le , le roi Guillaume Ier signe un décret autorisant Reuvens à devenir professeur d'archéologie à Leyde, faisant ainsi de lui le premier professeur connu de cette discipline[7].
Will Roebroeks professeur d'archéologie du Paléolithique, en 2007, et Corinne Hofman, professeure d'archéologie des Caraïbes, en 2014, ont remporté le prix Spinoza. Parmi les autres professeurs actuels de la faculté ont compte aussi Sada Mire, un archéologue suédoise et somalienne connue pour sa lutte pour la sauvegarde des antiquités menacées au Somaliland, ou Maarten Jansen, auteur de découvertes sur la civilisation Mixtèques, ainsi que Jean-Jacques Hublin, paléoanthropologue français membre du Collège de France. L'étruscologue Lammert Bouke Van der Meer fut professeur d'archéologie classique à Leyde dans les années 1990. Parmi les étudiants connus de la faculté, Senarath Paranavithana (1896-1972), archéologue du Sri Lanka, ou encore Peter von Dommelen, professeur à l'université Brown aux États-Unis. Henri Frankfort (1897-1954), égyptologue néerlandais, a obtenu son doctorat à l'université de Leyde. Le botaniste et archéologue Thomas van der Hammen (1924-2010) a aussi étudié à Leyde.
Le Rijksmuseum van Oudheden (musée royal des Antiquités), situé à Leyde, est rattaché à la faculté d'archéologie avec laquelle il coopère. Il contient des collections provenant des civilisations étrusque, romaine, grecque et médiévale européenne ainsi que de l'Égypte antique notamment le temple de Tafa, un temple égypto-nubien du Ier siècle démonté en 1960 puis offert aux Pays-Bas, qui y est ainsi conservé.
2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | |
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Archéologie | ![]() |
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Études classiques et histoire ancienne | ![]() | |||||
Histoire | ![]() |
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Caspar Reuvens, premier professeur d'archéologie au monde.
Intérieur du Rijksmuseum van Oudheden.
Senarath Paranavithana, père de l'archéologie du Sri Lanka.
Le Temple de Tafa, à Leyde.
Personnalités associées à l'université[modifier | modifier le code]

- Nasr Hamid Abû Zayd
- Nebahat Albayrak
- Ayaan Hirsi Ali
- John Quincy Adams
- Bernhard Siegfried Albinus
- Jacobus Arminius
- Tobias Asser
- Jean-Baptiste Bassand
- Beatrix des Pays-Bas
- Nicolaas Bloembergen
- Johannes Friedrich Böckelmann
- Herman Boerhaave
- Bart Bok
- Frits Bolkestein
- Gerardus Johannes Petrus Josephus Bolland
- Paul Blokhuis
- Thomas Browne
- John Stuart Bute
- Ludolph van Ceulen (premier détenteur de la chaire de Mathématiques)
- Carolus Clusius
- Edsger Dijkstra
- René Descartes
- Théophile de Viau
- Paul Ehrenfest
- Albert Einstein
- Willem Einthoven
- Enrico Fermi
- Henry Fielding
- Michael Jan de Goeje
- Jacob Golius
- Franciscus Gomarus
- Jacobus Gronovius
- Hugo Grotius
- Guillaume d'Orange, dit le Taciturne
- Jakab Harsányi Nagy
- Daniel Heinsius
- Gerrit Jan van Heuven Goedhart
- Jacobus Henricus van 't Hoff
- Johan Huizinga
- Antonius Hulsius
- Juliana des Pays-Bas
- Heike Kamerlingh Onnes
- Johan Hendrik Caspar Kern
- Hannele Klemettilä
- Tjalling Koopmans
- Abraham Kuyper
- Justus Lipsius
- Hendrik Lorentz
- Frank Merle
- Athalia Molokomme
- Pieter van Musschenbroek
- Joachim Nuhout van der Veen
- Jan Hendrik Oort
- Ivo Opstelten
- Casimir Oudin
- Brigitte Pakendorf
- Jan David Pasteur
- Jacob Adriaan Nicolaas Patijn
- Rembrandt van Rijn
- Caspar Reuvens
- John Robinson
- David Ruhnken
- Joseph Juste Scaliger
- Jaap de Hoop Scheffer
- Louis Seutin
- Willem de Sitter
- Willebrord Snell
- Christiaan Snouck Hurgronje
- Simon Stevin
- Albert Szent-Györgyi
- Igor Tamm
- Johan Rudolf Thorbecke
- Jan Tinbergen
- Nikolaas Tinbergen
- Franca Treur
- Maria Ulfah Santoso
- Paul Verhoeven
- Cornelis van Vollenhoven
- Gerhard Johann Vossius
- Johannes Diderik van der Waals
- Antoine de Waele
- Willem-Alexander des Pays-Bas
- Johan de Witt (1625-1672, étudiant)
- Pieter Zeeman (1865-1943, étudiant)
- Erik-Jan Zürcher (1953-, professeur)
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Leiden University », sur Times Higher Education (THE), (consulté le 27 juillet 2016).
- « Leiden University », (consulté le 27 juillet 2016).
- « Leiden University | Academic Ranking of World Universities - 2015 | Shanghai Ranking - 2015 », sur www.shanghairanking.com (consulté le 27 juillet 2016).
- Frédéric Attal, Les universités en Europe du XIIIe siècle à nos jours : espaces, modèles et fonctions, Publications de la Sorbonne, , p. 248.
- (en) A. Wear, Medicine in Early Modern Europe, 1500-1700., Cambridge University Press, (ISBN 0-521-47564-3), p. 361dans The Western Medical Tradition, 800 BC to AD 1800.
- « Archaeology ranking », (consulté le 30 mai 2018).
- (en) « Leiden Classics: Caspar Reuvens, the world’s first professor of archaeology », (consulté le 30 mai 2018).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- (en) Willem Otterspeer: The Bastion of Liberty: Leiden University Today and Yesterday. Leiden University Press, Leiden 2008, (ISBN 978-90-8728-030-7).
- (en) Willem Otterspeer: Good, gratifying and renowned. A concise history of Leiden University. Transl. by John R.J. Eyck. Leiden, 2015. (ISBN 978-90-8728-235-6)
- (en) Th.H. Lunsingh Scheurleer & G.H.M. Posthumus Meyjes (éds), Leiden University in the Seventeenth Century. An Exchange of Learning (Leiden, 1975), (ISBN 9004042679).
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Hortus Botanicus Leiden
- Observatoire de Leyde
- Rijksmuseum van Oudheden
- Liste chronologique des universités européennes existant sans interruption
- Fonds Vossianus de la bibliothèque universitaire de Leyde :
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la recherche :
- (nl) Site officiel
- (en) Site officiel
- Bibliothèque universitaire de Leyde