Saint-Gérand

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Saint-Gérand
Saint-Gérand
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Pontivy
Intercommunalité Pontivy Communauté
Statut commune déléguée
Maire délégué Stéphane Plunian
Code postal 56920
Code commune 56213
Démographie
Gentilé Géranais, Géranaise
Population 1 126 hab. (2018 en augmentation de 7,96 % par rapport à 2012)
Densité 62 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 06′ 33″ nord, 2° 53′ 13″ ouest
Altitude 120 m
Min. 82 m
Max. 151 m
Superficie 18,05 km2
Élections
Départementales Canton de Pontivy
Législatives Troisième circonscription
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Saint-Gérand-Croixanvec
Localisation
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Saint-Gérand

Saint-Gérand [sɛ̃ʒeʁɑ̃] est une ancienne commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.

Depuis le , elle est une commune déléguée de la commune nouvelle de Saint-Gérand-Croixanvec[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation et description[modifier | modifier le code]

Carte de l'ancienne commune de Saint-Gérand et des communes avoisinantes.
Communes limitrophes de Saint-Gérand
Kergrist Croixanvec
Neulliac Saint-Gérand Saint-Gonnery
Noyal-Pontivy Gueltas



Relief et hydrographie[modifier | modifier le code]

Le finage communal forme un plateau incliné vers le sud-ouest ; les altitudes les plus élevées sont à la limite orientale de la commune (153 mètres à la Croix de Bolan, point de jonction entre les territoires communaux de Saint-Gérand, Saint-Gonnery, Gueltas et Noyal-Pontivy et, à un degré légèrement moindre, à son extrême nord (142 mètres au point le plus au nord du territoire communal, au nord du hameau de Bonne Espérance, à la limite communale avec Kergrist ; les points les plus bas correspondent à la vallée du Ruisseau de Cran, dont le tracé a été utilisé pour l'aménagement du Canal de Nantes à Brest, lequel est à 136 mètres d'altitude à son entrée est sur le territoire communal au niveau de l'écluse de Gogal (en Saint-Gonnery) et à 105 mètres à sa sorte ouest, au niveau de l'écluse de Saint-Caradec (ce dénivelé d'une trentaine de mètres explique les nombreuses écluses situées sur son tracé dans la traversée de la commune); toutefois c'est plus au sud, dans la partie aval de la vallée du Ruisseau de Cran qui ne correspond plus au tracé du Canal de Nantes à Brest, que se trouve l'altitude la plus basse de la commune : 82 mètres à l'ouest de la Croix des Gallos. Le bourg est vers 130 mètres d'altitude.

Le Ruisseau de Cran et le Ruisseau du Resto sont les deux cours d'eau, d'importance modeste, qui traversent la commune : ils confluent plus au sud au niveau de l'étang du Valvert, dans la commune de Noyal-Pontivy, formant plus en aval le Ruisseau de Saint-Niel, affluent de rive gauche du Blavet.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[3]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 910 mm, avec 14,4 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Moréac à 22 km à vol d'oiseau[5], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 043,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Transports[modifier | modifier le code]

Le Canal de Nantes à Brest traverse la commune d'est en ouest ; 9 écluses se trouvent sur le territoire communal : Kérihoué, Kerivy, Lann Vras, Parc Buisson, Parc er Lann, Parc Lann Bihan, Couëdic, Er Houët et Keroret.

L'ancienne commune de Saint-Gérand est traversée par la RD 768 (ancienne Route nationale 168) allant de Pontivy à Loudéac, aménagée en voie express et par la ligne ferroviaire de Saint-Brieuc à Pontivy, désormais fermée. Le bourg lui-même n'est desservi que par des routes secondaires.

Paysages et habitat[modifier | modifier le code]

La commune présente un paysage agraire traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en écarts formés de hameaux (villages) et fermes isolées. Le bourg traditionnel, très petit, à beaucoup grossi avec la construction de plusieurs lotissements, principalement vers l'ouest et le sud, en direction de la ville de Pontivy distante de seulement 8 kilomètres.

Une importante zone industrielle, dite de Pont Saint-Caradec, s'est développée à la limite sud-ouest de la commune, à la limite de Noyal-Pontivy.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Gérand est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontivy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 5,5 % 100
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques 0,05 % 1
Terres arables hors périmètres d'irrigation 69,5 % 1268
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 7,3 % 151
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 12,1 % 222
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 2,7 % 50
Forêts de feuillus 1,7 % 31
Plans d'eau 0,05 % 1
Source : Corine Land Cover[14]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Saint-Gérand, en breton Sant-Jelan, est attestée sous la forme francisée Saint Gelan en 1406 [15].

La localité porte le nom de saint Gérand (saint Géran) , un disciple de saint Tugdual originaire du Pays de Galles ; il aurait traversé la Manche et fondé, avec saint Samson, le monastère de Lanmeur, avant de devenir vicaire général de Pol Aurélien, évêque de Léon ; il serait mort en 547[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

Carte de Cassini de Saint-Gérand et Noyal-Pontivy.

Saint-Gérand faisait initialement partie du Porhoët, et passa vers 1116 dans la vicomté de Rohan.

Les premières traces écrites concernant Saint-Gérand remontent à 1406 dans les archives de Rohan sous le nom de Saint-Gélan. Le village, qui était inclus dans la paroisse de Noyal, en devint une trève en 1561[17].

Selon un aveu de 1471, Saint-Gérand était, au sein de la Vicomté de Rohan, une des 46 paroisses ou trèves de la seigneurie proprement dite de Rohan[18].

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Saint-Gérand devient une paroisse en 1802 ; la commune est créée en 1839 (en même temps que Gueltas, Kerfourn et Saint-Thuriau) à partir d'un territoire de la commune de Noyal-Pontivy. En 1853 la commune s'agrandit en annexant les hameaux de Penderff, Saint-Dredeno, Kergoët et La Loge qui dépendaient jusque-là de Neulliac. Vers 1885, le hameau de Ravaguen est cédé à la commune de Saint-Gonnery[17].

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Gérand en 1843 :

« Saint-Gérant : commune récemment formée par démembrement de Noyal-Pontivy ; succursale. Géologie : schiste talqueux. On parle le breton[19]. »

Une épidémie de variole fit 100 malades (dont 51 moururent) à Saint-Gérand entre 1865 et 1870[20].

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Saint-Gérand porte les noms de 32 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; tous sont morts sur le sol français à l'exception de Pierre Le Clainche, disparu en Turquie lors de la Bataille de Sedd-Ul-Bahr[21].

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Saint-Gérand porte les noms de 10 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi eux Alphonse Le Bris, résistant FFI, fusillé le au polygone de tir de Vannes en Saint-Avé et deux résistants (Louis Cadoret et André Le Clainche) du maquis de Guergoloden en Kergrist, exécutés par les Allemands le  ; Joseph Le Cornec est mort à Dresde (Allemagne) le [21].

L'après Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Un soldat originaire de Saint-Gérand (Maxime Bellec) est mort pour la France en 1947 pendant la Guerre d'Indochine[21].

Le XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Le Saint-Gérand fusionné avec Croixanvec pour former la commune nouvelle de Saint-Gérand-Croixanvec.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2014 Yves Le Quéré UMP  
mars 2014
Réélu en 2020[22]
31 décembre 2021 Claude-Albert Le Bris    
Les données manquantes sont à compléter.
Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
7 janvier 2022 En cours Stéphane Plunian[23]    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1841. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

En 2018, la commune comptait 1 126 habitants[Note 3], en augmentation de 7,96 % par rapport à 2012 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881
9049509481 0479649899741 0071 017
1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
915933928927927971869861878
1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
907903856788740687826871891
2006 2011 2016 2018 - - - - -
9441 0381 1091 126-----
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

L'entreprise Altho, PME spécialisée dans la fabrication de chips de pomme de terre, dont elle possède 27 % du marché français, est implantée dans la commune depuis 1995[28].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale Saint-Gérand.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Chapelle Saint-Drédeno : construite au XVIe siècle, de style gothique flamboyant et restaurée en 1704, elle porte le nom des deux frères Drédeno, deux jumeaux considérés comme des saints bretons (non reconnus officiellement par l'Église catholique), dont l'histoire a été oubliée. Le village de Saint-Dredeno a fait partie de la commune de Neulliac jusqu’en 1853.En Octobre 1972, Des voleurs ont emporté la statue de Notre-Dame-de-la-Délivrance, statue qui datait du XVIe siècle, en octobre 1972[29].
  • La fontaine des reliques
  • La croix du cimetière

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Arrêté du 30 septembre 2021 portant création de la commune nouvelle de Saint-Gérand-Croixanvec » [PDF], sur Préfecture du Morbihan..
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Gérand-Croixanvec et Moréac », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Moreac » (commune de Moréac) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Moreac » (commune de Moréac) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pontivy », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod, « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, Insee, (consulté le ).
  14. « Données statistiques sur les communes de Métropole ; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
  15. Dans les archives du duché de Rohan-Chabot.
  16. « Saint Gérand », sur nominis.cef.fr (consulté le ).
  17. a et b « Étymologie et histoire de Saint-Gérand », sur infobretagne.com (consulté le ).
  18. Théodore Derome, « De l'usement de Rohan ou du domaine congéable », Revue critique de législation et de jurisprudence,‎ , p. 257-258 (lire en ligne, consulté le ).
  19. A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, t. 2, Rennes, Molliex, (lire en ligne), page 752.
  20. Dr Alfred Fouquet, Compte-rendu des épidémies, des épizooties et des travaux des conseils d'hygiène du Morbihan, Vannes, Impr. de J.-M. Galles, (lire en ligne), page 6.
  21. a b et c « Monument aux Morts [Saint-Gérand] (Relevé n° 37018) », sur memorialgenweb.org, (consulté le ).
  22. « Municipales à Saint-Gérand. Claude-Albert Le Bris réélu », sur Ouest-France, (consulté le ).
  23. « Les communes de Croixanvec et Saint-Gérand fusionnent », sur Ouest-France, (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
  28. Agro-alimentaire : Altho et Robichon, deux PME réactives et performantes, L'Hebdo du Paysan Breton, 7 octobre 2005
  29. « Patrimoine.Mairie de Saint-Gérand », sur st-gerand.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]