Psychothérapie psychodynamique intensive et brève
La psychothérapie psychodynamique intensive et brève (en anglais intensive short-term dynamic psychotherapy, ISTDP) est une forme de psychothérapie psychanalytique courte développée par le Dr Habib Davanloo sur des bases empiriques, la recherche et des enregistrements vidéo.
Description[modifier | modifier le code]
Son objectif principal est d'aider le patient à surmonter ses résistances internes à éprouver des sentiments sur son vécu présent et passé qui ont été refoulés parce qu'ils sont soit trop effrayants, soit trop douloureux. La technique est intensive en ce qu'elle vise à aider le patient à éprouver et élaborer ces sentiments à la mesure du possible, elle est à court terme en ce qu'elle tente de réaliser cette expérience le plus rapidement possible, elle est dynamique, car cette thérapie consiste à travailler avec l'inconscient, les pulsions-forces et le transfert.
Les patients viennent en traitement soit à cause de symptômes soit pour des difficultés interpersonnelles. Les symptômes recouvrent l'anxiété et la dépression[1],[2], mais également des symptômes fonctionnels psychosomatiques, tels que des maux de tête, etc. qu'en approche behavioriste on appelle « troubles somatoformes » dans le DSM-IV-TR.
Il apparaît important d'exprimer explicitement au patient que le traitement sera bref. En pratique les séances sont au nombre de 5 à 40, et le plus souvent entre 15 et 25 séances. Il n'est pas recommandé de situer une date de terminaison spécifique, mais plutôt de dire clairement au patient que le traitement sera court[3].
Théorisation[modifier | modifier le code]
La technique de traitement a été développée dans les années 1960 à 1990 par Habib Davanloo, psychiatre et psychanalyste à Montréal, sur la base des frustrations entraînées par la longueur et l'efficacité limitée de la cure psychanalytique.
Il a analysé les enregistrements des séances de ses patients pour surmonter la résistance, qui agit pour maintenir sentiments douloureux ou effrayants de sensibilisation et éviter la proximité interpersonnelle.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Gilles Ambresin, « Psychothérapie psychodynamique brève de la dépression pour patients hospitalisés », dans Psychothérapies, vol. 29, no 2, 2009, p. 75–84
- Conus P, Despland JN, Herrera F, Chanachev A, Eap CB, Mall JF, Ebbing K, von Gunten A., « Psychiatrie [Psychiatry] », Rev Med Suisse., vol. 9, no 368, , p. 76-9. (PMID 23367710, lire en ligne [html], consulté le )
- « Le site des recherches fondées sur les pratiques psychothérapiques »