Famille de Mac Mahon

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Mac Mahon (de)
Mac-Mahon (de)[1]
MacMahon
Image illustrative de l’article Famille de Mac Mahon
Armes de la famille.

Blasonnement D'argent, à trois lions léopardés de gueules regardants, armés et lampassés d'azur, passant l'un sur l'autre.
Devise Sic Nos Sic Sacra Tuemur.
Période XIXe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau du Royaume d'Irlande Royaume d'Irlande
Bourgogne
Allégeance Drapeau du Royaume d'Irlande Royaume d'Irlande
Drapeau de la Grande-Bretagne. Grande-Bretagne
Jacobites
Drapeau du Royaume du Portugal Royaume de Portugal
Drapeau de l'Espagne Royaume d'Espagne
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau de la France France
Fiefs tenus Éguilly
Sully (Saône-et-Loire)
Vianges
Demeures Château de Sully
Château de Charnay
Château d'Éguilly
Château de la Forêt
Charges Président de la République française
Pairs de France
Sénateur du Second Empire
Président de la République française
Conseiller général
Maire
Fonctions militaires Maréchal de France
Récompenses civiles Ordre national de la Légion d'honneur
Ordre de la Toison d'or
Ordre du Christ
Médaille de la Résistance
Récompenses militaires Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Médaille militaire
Preuves de noblesse
Autres Lettres de « naturalité » : 1749
Famille reconnue noble en France : 1750.

La famille Mac Mahon est une ancienne famille d'origine irlandaise établie à la fin du XVIIe siècle en Bourgogne et dans la région Ouest de l'Irlande, ainsi qu'aux États-Unis. Elle donna à la France un maréchal du second Empire élu président de la République française en la personne de Patrice de Mac Mahon, ainsi que plusieurs généraux, membres de la Chambre des pairs et un « savant distingué dans les sciences médicales ».

Origines[modifier | modifier le code]

Cette famille, originaire d'Irlande, descend des anciens rois d'Irlande (dont Brian le Grand), de nouveaux documents viennent d'être rendus publics[Quand ?] et désignent la branche irlandaise de la famille comme héritière de cette branche royale[citation nécessaire].

Ce nom propre irlandais apparaît pour la première fois en 1283. Il signifie « fils d'ourson » et est à relier avec la mythologie celtique et la divinisation de l'Ours en Irlande[2]

Généralités[modifier | modifier le code]

À l'époque où les Stuarts se réfugiaient sur le continent, les Mac Mahon quittèrent leur pays natal à la suite de leur souverain légitime et s'établirent en France, pour une partie d'entre eux, l'autre resta à Galway et Cork, en Irlande. Le chef de la famille, Moriart MacMahon, restait il est vrai en Irlande pour y soutenir les droits du monarque, mais un de ses frères, Constantin René de Mac Mahon (inhumé le en l'église de Saint-Jacques d'Illiers à l'âge de 40 ans ou environ), engagé dans les ordres, prêtre, devenait vicaire de Saint-Jacques d'Illiers dès la fin de XVIIe siècle[3], et les deux fils de Moriart Mac-Mahon, longtemps errants, abandonnaient définitivement l'Irlande à la suite du prince Charles Édouard Stuart.

De ces deux fils, l'un vint en Portugal où il reçut immédiatement l'ordre du Christ, et où il fut nommé major du régiment d'Alcantara. L'autre fils, Patrice, resta à la cour des Stuarts et épousa une fille de la noble famille des O'Sullivan (en)-Beare.

Le fils de Patrice de Mac Mahon, Maurice était, en 1746, capitaine du prétendant Édouard d'Écosse. Il servit ensuite, en la même qualité, en Espagne dans le régiment d'Ultonia. Naturalisé Français en 1750, il devint seigneur de Magnien, en Bourgogne, et fut nommé capitaine dans le régiment de Fitz-James.

Jean-Baptiste de Mac Mahon, le frère du précédent et petit-neveu du vicaire de Saint-Jacques d'Illiers, né en 1715 à Limerick en Irlande, se vit recevoir, le , docteur en médecine en l'université de Reims. Il vint s'établir à Autun où son talent médical lui permit d'épouser Mlle Le Belin, dame d'Éguilly. À la suite de ce mariage, sa noblesse fut reconnue par un arrêt du Conseil d'État sous le titre de marquisat d'Éguilly.

La famille s'est divisée en France, en deux rameaux, dont l'aîné était représenté par Charles Laure de Mac-Mahon, marquis de Vianges, fils aîné de Jean-Baptiste, capitaine au Royal-Cavalerie de Lorraine, puis lieutenant général, appelé à la pairie par le roi Charles X le . Son neveu, Charles-Marie de Mac Mahon (1793-1845), ancien officier de cavalerie, qui fut substitué à ses rang, titre et qualité de pair par lettres patentes du avait épousé Marie-Henriette Le Peletier de Rosanbo, fille |du pair de France Louis IV Le Peletier de Rosanbo, dont il a eu Charles-Henri de Mac Mahon, 4e marquis de Mac Mahon, marié le à Henriette de Pérusse, fille d'Amédée François Régis de Pérusse, duc des Cars.

L'autre rameau a pour principal représentant Marie Edme Patrice Maurice, comte de Mac Mahon (frère cadet de Charles-Marie), maréchal du Second Empire créé duc de Magenta, élu troisième président de la Troisième République française, marié le à Élisabeth de La Croix de Castries, fille d'Armand Charles Henri de La Croix, comte de Castries. Son père, Maurice-François, comte de Charnay, maréchal de camp, chevalier de Saint-Louis, avait épousé, pendant l'émigration (en 1792, à Bruxelles), Pélagie Edme Marie de Riquet de Caraman, née le , dont il eut dix-sept enfants.

Marie Joséphine Adélaïde de Mac Mahon, sœur des deux précédents avait épousé Augustin César Arnould de Poute, marquis de Nieuil, ancien lieutenant-colonel et leur fille avait épousé, le , le comte de Sarcus.

Les Mac Mahon comptent parmi les familles subsistantes de l'ancienne noblesse française.

La famille de Mac Mahon a été admise à l'Association des anciens honneurs héréditaires[4].

Irlande[modifier | modifier le code]

La partie du rameau qui est resté en Irlande, s'est au fil du temps établi dans différents comtés dont ceux de : Galway, Cork, Limerick, Waterford. La famille MacMahon en Irlande est titulaire du titre de marquis des comtés de Galway, Cork, Limerick et Waterford.

La famille MacMahon compte parmi les familles de nobles les plus anciennes de l'Île d'Irlande. Elle est également proche de la famille Royale d'Angleterre depuis que la famille a réussi à placer en 1880 un membre en qualité de dame de compagnie de la Reine Victoria, qui finira d'anoblir la famille avec leur titre actuel.

La Marquise Elisabeth MacMahon(O'Connor né en 1930) est décédée en juin 2021 et concéda son titre à son petit-fils.

Elle était issue d'une famille modeste d'Irlande qui était originaire de Galway.

Elle épousa son défunt mari Duncan McMahon (né en 1925) en 1950 à Cork en Irlande. Ils eurent ensemble trois enfants, dont deux étaient jumeaux. L'un d'eux est décédé à l'âge de 29 ans dans un tragique accident de voiture.

Titres de la famille[modifier | modifier le code]

1535-1610 : James MacMahon : il fut Anobli pour service rendu il fut titré : Baron de Galway

1600-1657 : Kourentin MacMahon : comte de Galway

1630-1720 : Veltaz MacMahon : comte de Galway et Cork : il a fini sa carrière contre-amiral de la navy

1680-1760 : Jack MacMahon : comte de Galway et Cork :Colonel de l'armée Britannique, Il a fini sa carrière en tant que banquier et compté parmi ses clients beaucoup de noble de Grande-Bretagne

1740-1826 : Adam MacMahon : homme d'affaires dans l'immobilier il permet à la famille de détenir plus de 75% de ses biens immobiliers : Comte de Galway et Cork

1798-1900 :Edouard MacMahon : Marquis de Galway, Cork, Limerick et Waterford : Amiral de la navy dont la fille Mary McMahon(née en 1809) fut dame de compagnie de la Reine Victoria

1884-1930 : Mary MacMahon : Marquise de Galway, Cork, Limerick et Waterford : Dame de compagnie de la Reine Victoria et à partir de 1901 créa une usine de tissage de laine, dont le tissus était très réputé en Grande-Bretagne.

1925-2012 : Duncan MacMahon : Marquis de Galway, Cork, Limerick et Waterford : Commandant au sein de l'armée Irlandaise et chef d'entreprise

1930-2021 : Elisabeth MacMahon Marquise de Galway, Cork, Limerick et Waterford : Cheffe d'entreprise et médecin

1994-Aujourd'hui : Nicolas MacMahon professeur d'anglais en France Marquis de Galway, Cork, Limerick et Waterford : Chef d'entreprise

France[modifier | modifier le code]

Maurice-François de Mac-Mahon est le fils cadet de Jean-Baptiste de Mac Mahon (né le à Limerick en Irlande et mort le à Spa), 1er marquis d'Éguilly et de Charlotte Le Belin (née en 1716 et morte le au château de Sully), dame d'Éguilly et de Sully.

Alliances[modifier | modifier le code]

La maison de Mac Mahon s'est unie à d'illustres familles des royaumes d'Irlande et de France :

O'Sullivan (en), Le Peletier de Rosanbo, Pérusse des Cars, Riquet de Caraman, La Croix de Castries, Lur-Saluces, Hallwin de Piennes, Vogüé, Clan Drummond (en), Blanquet du Chayla, Rambuteau et Maison d'Orléans.

Titres[modifier | modifier le code]

Marquis d'Éguilly (créé en 1750)[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Baptiste Mac Mahon (1715-1775), 1er marquis d'Éguilly ;
  2. Charles Laure de Mac-Mahon (1752-1830), fils du précédent, 2e marquis d'Éguilly ;
  3. Charles-Marie de Mac Mahon (1793-1845), neveu du précédent, 3e marquis d'Éguilly ;
  4. Charles-Henri de Mac Mahon (1828-1863), fils du précédent, 4e marquis d'Éguilly ;
  5. Charles-Marie de Mac-Mahon (1856-1894), fils du précédent, 5e marquis d'Éguilly ;
  6. Marie Armand Patrice de Mac Mahon (1855-1927), cousin du précédent, 2e duc de Magenta (voir ci-dessous), 6e marquis d'Éguilly.

Ducs de Magenta (1859)[modifier | modifier le code]

Bataille de Magenta

Patrice de Mac Mahon se distingue particulièrement lors de la campagne d'Italie de 1859. Moitié par chance, moitié par audace et par flair, il pousse ses troupes en avant sans avoir reçu d'ordres à un moment critique lors de la bataille de Magenta, ce qui assure la victoire française. Pour ces brillants services, il reçoit de Napoléon III le bâton de maréchal, et est titré duc de Magenta le .

Armoiries[modifier | modifier le code]

Il est difficile de déterminer exactement les armoiries des Mac Mahon, les sources étant contradictoires.

Figure Blasonnement

D'argent, à 3 lions léopardés de gueules ; l'écu penché à l'antique, timbre antique orné d'une couronne de marquis et d'un mantelet, avec un dextrochère armé, tenant une épée flamboyante pour cimier[8].

  • Dans l'ouvrage, les léopards sont représentés regardants (tête contournée de gueules).

D'argent à trois lions léopardés de gueules, armés et lampassés d'azur, passant l'un sur l'autre.[9]


Dans la base de données sigillographique du Musée Dobrée, on trouve :

un sceau aux armes des Mac Mahon accollées avec celles de la Maison de Castries (d'azur à la croix d'or), Patrice de Mac Mahon étant marié avec Elisabeth de La Croix de Castries[10].


Armes de Charles Laure de Mac-Mahon, 2e marquis d'Éguilly, baron-pair de France :

D'argent à trois lions léopardés de gueules, armés, lampassés et vilennés d'azur, passant l'un sur l'autre.[11]


Armes des comtes de Mac Mahon

D'argent, à trois lions léopardés de gueules regardants (tête contournée de gueules), armés et lampassés d'azur, passant l'un sur l'autre.[12],[13],[14]

D'argent, à trois lions léopardés de gueules, contournés (alias contrepassants), l'un sur l'autre, armés et lampassés d'azur ; au chef ducal : de gueules, semé d'étoiles d'argent.[15],[16],[17],[18],[19]


Armes des ducs de Magenta :

D'argent, à trois lions léopardés de gueules regardants (tête contournée de gueules), armés et lampassés d'azur. Au chef de gueules, brochant sur l'écartelé et semé d'étoiles d'argent.[20],[13]

  • On trouve aussi : D'argent, à trois lions léopardés de gueules, contournés (alias contrepassants), l'un sur l'autre, armés et lampassés d'azur ; au chef ducal : de gueules, semé d'étoiles d'argent.[19]

Les armes de la branche française diffèrent de celle des (Mac-)Mahon, pairs d'Irlande au titre de Lord Hartland (en)[21] :

D'or au lion d'azur.[21]

Devise
PERICULUM FORTITUDINE EVASI[21].

Devises[modifier | modifier le code]

  • PERICULUM FORTITUDINE EVASI.[21]

Membres illustres de la famille[modifier | modifier le code]

Ecclésiastiques[modifier | modifier le code]

  • Constantin-René de Mac Mahon (vers 16641704, inhumé le en l'église de Saint-Jacques d'Illiers), engagé dans les ordres, prêtre, vicaire de Saint-Jacques d'Illiers ;

Militaires[modifier | modifier le code]

Hommes politiques[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Galerie de portraits[modifier | modifier le code]

Châteaux, seigneuries, terres[modifier | modifier le code]

Châteaux[modifier | modifier le code]

Terres[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Pélagie de Riquet de Caraman est la fille de Marie Jean Louis de Riquet (né le à Paris, hôtel de la Première présidence, et mort le chez son gendre, au château de Sully-sur-Saône), marquis de Caraman, seigneur de Painblanc, du Pasquier, de Nuas et en partie du canal de communication des Deux-Mers, officier de cavalerie, chevalier de Saint-Louis et de Marie Charlotte Eugénie de Bernard de Montessus (1739-1800).
  2. Marie-Henriette Lepeletier de Rosanbo est la fille de Louis VI Nicolas Le Peletier (1777-1856), 1er marquis de Rosanbo, pair de France, créateur du Rallye Bourgogne, le plus célèbre équipage de vènerie vers 1840/1850 (Cf. FOUDRAS). Il est membre du Jockey Club et meurt d’une chute de cheval lors d’une course sur l’hippodrome d’Autun.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ou, par erreur, Mac-Mahon : « Il faut noter que l'usage ne mettait pas et ne doit pas mettre un trait d'union entre Mac et Mahon. L'erreur vient du maréchal lui-même, qui signa souvent en mettant un trait continu entre les deux mots. Le Journal officiel interpréta cette liaison des lettres comme un trait d'union et l'habitude s'est prise d'écrire Mac-Mahon dans tous les actes officiels de l'époque, mais elle est erronée. », Gabriel de Broglie, Mac Mahon, Paris, Perrin, 2000, p. 17.
  2. Henri d'Arbois de Jubainville, « Les dieux celtiques à forme d'animaux », Compte rendu des séances de l'an née, académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 48, no 3,‎ , p. 365-372 (lire en ligne).
  3. De 1700 à 1704, on peut lire la signature de Mac-Mahon en bas des actes de baptême, de mariage et de sépultures.
  4. « Familles admises » (consulté le ).
  5. Ordre de la Libération, « Médaille de la Résistance française - fiche Amélie RAMBUTEAU (DE) » (consulté le )
  6. Ordre de la Libération, « Médaille de la Résistance française - fiche Almaric Louis Emmanuel LOMBARD DE BUFFIÈRES » (consulté le )
  7. Hari Seldon, « Les fiançailles d’Amaury de Bourbon-Parme et de Pélagie de Mac Mahon », sur Point de Vue, (consulté le ).
  8. W. Maigne, Abrégé méthodique de la science des armoiries : suivi d'un glossaire des attributs héraldiques, d'un traité élémentaire des ordres de chevalerie et de notions sur les classes nobles, les anoblissements, l'origine des noms de famille, les preuves de noblesse, les titres, les usurpations et la ..., Garnier, (lire en ligne)
  9. alexis.gaudry.pagesperso-orange.fr
  10. Base de données sigillographique du Musée Dobrée
  11. Source : Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) sur www.heraldica.org
  12. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
  13. a et b Victor Bouton, Nouveau traité de blason ou science des armoiries mise à la portée des gens du monde et des artistes, Garnier, (lire en ligne)
  14. www.heraldique-europeenne.org
  15. www.armorial-general.org
  16. www.luz-herald.net
  17. s:Henri Gourdon de Genouillac
  18. Recueil d'armoiries des maisons nobles de France, E. Dentu, (lire en ligne)
  19. a et b André Borel d'Hauterive, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, vol. 23, Bureau de la publication, (lire en ligne)
  20. www.heraldica.org
  21. a b c et d André François Joseph Borel d'Hauterive, Georges comte de Morant, Albert vicomte Révérend et Howard Horace comte d'Angerville, Annuaire de la noblesse de France et d'Europe, vol. 89, (lire en ligne)
  22. (en) « Diane de MacMahon » sur thepeerage.com, .