Juaye-Mondaye
Juaye-Mondaye | |
![]() La ruine de l'église Saint-Vigor de Juaye. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes de Bayeux Intercom |
Maire Mandat |
Jérôme Berger 2020-2026 |
Code postal | 14250 |
Code commune | 14346 |
Démographie | |
Population municipale |
673 hab. (2018 ![]() |
Densité | 42 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 12′ 23″ nord, 0° 41′ 16″ ouest |
Altitude | Min. 44 m Max. 118 m |
Superficie | 16,12 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bayeux |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Juaye-Mondaye est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 673 habitants[Note 1].
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune est au sud du Bessin. Le bourg de Juaye est à 8 km au nord-ouest de Tilly-sur-Seulles, à 9 km au sud de Bayeux et à 13 km à l'est de Balleroy[1].
La commune est traversée par l'Aure.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Juaye-Mondaye est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
Toponymie[modifier | modifier le code]
L'origine du toponyme Juaye, nom de l'une des trois communes fusionnées en 1857, est obcure. Les formes Mont de Jua (1115) et Juays (1213) sont attestées[7]. Mondaye, toponyme de l'abbaye ajouté au nom de la commune lors de la fusion, est issu des latins mons, « mont », et adjuta, « aide », « secours », et signifie donc « le mont du secours de Dieu »[8].
Histoire[modifier | modifier le code]
L’abbaye Saint-Martin fut fondée en 1202 après qu’un ermite, Turstin, a décidé de se retirer sur le « mont d’Ae » qui devint « mont Deï », puis « Mondaye ». Il fut rejoint par plusieurs autres religieux qui fondèrent la communauté monastique de l’ordre des prémontrés. Le premier abbé est Roger de Juaye, à la tête de l’abbaye jusqu'en 1215. Les frères fondent une léproserie accolée au monastère. Au XVIe siècle, comme toute la région de Bayeux, l’abbaye n’échappe pas au conflit entre catholiques et protestants, les religieux doivent fuir, l’abbé est assassiné. Mais la Contre-Réforme restaure l’ordre dans le Bessin et la vie religieuse connaît un nouvel essor jusqu'à la Révolution française. Au XVIIIe siècle, l’abbaye se dote d’une église dessinée par Eustache Restout. En 1791, les chanoines furent temporairement chassés du monastère. Il faut attendre 1858 pour voir les prémontrés réinvestir les lieux. Chassés à nouveau en 1903, c'est depuis 1921 qu'ils occupent définitivement l'abbaye.
À la création des cantons, Juaye est chef-lieu de canton. Ce canton est supprimé lors du redécoupage cantonal de l'an IX (1801).
En 1857, Juaye (448 habitants en 1856) absorbe Bernières-Bocage (248 habitants) et Couvert (321 habitants), et devient Juaye-Mondaye[9].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[12].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].
En 2018, la commune comptait 673 habitants[Note 4], en augmentation de 0,3 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,89 %, France hors Mayotte : +2,36 %). Juaye-Mondaye a compté jusqu'à 1 036 habitants en 1866.
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
La commune abrite une abbaye datant du XVIIIe siècle, agrémentée de sculptures, d'une bibliothèque, ainsi que d'un grand orgue classé monument historique et récemment restauré. Juaye-Mondaye est une commune sans véritable bourg, mais composée de hameaux à l'identité très marquée. Un exemple de la richesse architecturale des principaux hameaux de Juaye-Mondaye est la présence des trois églises de Juaye, de Bernières-Bocage et de Couvert, maintenant en ruine mais maintenues en état par une petite association locale.
- L'église Saint-Vigor de Juaye, classée au titre des monuments historiques en totalité[17],[18], composée d'une nef avec deux bas-côtés, d'un chœur à chevet rectangulaire et d'une tour accolée au chœur.
- L'église Saint-Aubin de Bernières-Bocage des XIIe et XIIIe siècles ornée de modillons sous la corniche nord.
- L'église Sainte-Bazile de Couvert, la plus ancienne du pays (sépultures estimées avant le IXe siècle). Une souscription en partenariat avec la Fondation du Patrimoine pourrait permettre le maintien en l'état des voûtes encore existantes. Les ruines et les ifs forment un site classé[18].
- Le château de Juaye (XVIIIe siècle), monument historique inscrit partiellement[19].
- Le manoir de Jérusalem (XVIIIe siècle), à Couvert.
- La ferme de la Hautbraye (début XVIIe), à Couvert.
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Eustache Restout (1655 - 1743 à Mondaye), architecte, graveur et peintre, sous-prieur de l’abbaye Saint-Martin de Mondaye.
- Albert Fossey-François (Juaye-Mondaye 1909 - 1958), Compagnon de la Libération[20]. Chef des FFI de la Creuse durant la Seconde Guerre mondiale. Lieutenant-colonel des troupes parachutistes (1947-1958).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2018.
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 7 novembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 7 novembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 7 novembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 7 novembre 2020)
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), notice BnF no FRBNF36174448), p. 154.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale - Juaye-Mondaye », sur EHESS, École des hautes études en sciences sociales (consulté le 4 janvier 2008), et fiches associées (Bernières-Bocage et Couvert).
- « Évelyne Humann et Robert Lelièvre ont été médaillés », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 11 juillet 2016)
- « Jean Schmit succède à Évelyne Humann », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 11 juillet 2016)
- « Municipales à Juaye-Mondaye. Jérôme Berger, nouveau maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 18 juillet 2020)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Ruines de l'ancienne église », notice no PA00111460, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Service territorial de l'architecture et du patrimoine du Calvados - Juaye-Mondaye » (consulté le 17 août 2012)
- « Château de Juaye », notice no PA00111459, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération[1]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Le patrimoine de Juaye-Mondaye sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Juaye-Mondaye sur le site de l'Insee
- Monographie communale de Juaye-Mondaye et notice historique de Mondaye et inventaire des archives sur le site des Archives départementales du Calvados