6e bataillon de volontaires de la Gironde

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6e bataillon de volontaires de la Gironde
Création 25 septembre 1791
Dissolution 19 juin 1795
Pays Drapeau de la France République française
Branche Infanterie
Fait partie de Armée du Midi
Armée des Alpes
Armée des Pyrénées-Orientales
Guerres Conquête de la Savoie
Soulèvement de Lyon
Insurrections fédéralistes
Guerre du Roussillon
Batailles Bataille de Méribel
Siège de Lyon
Siège de Toulon
1re bataille du Boulou
Siège de Roses

Le 6e bataillon des volontaires nationaux de la Gironde, était une unité militaire de l'armée Française créé sous la Révolution française. Il fut également appelé plus simplement 6e bataillon de la Gironde.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

Le 6e bataillon de volontaires de la Gironde est formé à 8 compagnies et 1 compagnie de grenadiers le à Bordeaux.

  • Compagnie de grenadiers
  • 1re compagnie de Cadillac
  • 2e compagnie de La Réole
  • 3e compagnie de Cadillac
  • 4e compagnie de Cadillac
  • 5e compagnie de Cadillac
  • 6e compagnie de La Réole
  • 7e compagnie de La Réole
  • 8e compagnie de La Réole

Le 6e bataillon de volontaires de la Gironde est dissous le lors de son amalgame pour former la 13e demi-brigade de première formation.

Commandant[modifier | modifier le code]

  • 1791-17?? : lieutenant-colonel François Belloc, originaire de Cadillac.
  • 17??-1795 : lieutenant-colonel Jean Pouvereau, originaire de Taillecavat, était capitaine de la 8e compagnie du 6e bataillon en 1791.

Historique des garnisons, combats et batailles[modifier | modifier le code]

1791[modifier | modifier le code]

Le bataillon est formé à Bordeaux le 25 septembre, avec 558 volontaires originaires des districts de Cadillac (pour les 1re, 3e, 4e et 5e compagnies) et de la Réole (pour les 2e, 6e, 7e et 8e compagnies).
Le 27 septembre, le bataillon est passé en revue par le général de Gestas, mais il n'a ni habits, ni armes.
Le 4 octobre le bataillon part cantonner à Pauillac (état-major et 3 compagnies), Lesparre (2 compagnies), Castelnau (2 compagnies), Saint-Laurent (1 compagnie) et Macau (1 compagnie).

1792[modifier | modifier le code]

Le , les 2 compagnies qui cantonnent à Lesparre ainsi que les 2 compagnies de Castelnau sont envoyées à Bordeaux. Elles sont bientôt rejointes par le reste du bataillon au couvent des Chartreux de Bordeaux. Le bataillon y cantonne jusqu'au ou il prend garnison à Libourne en remplaçant le 5e bataillon de volontaires de la Gironde parti rejoindre l'armée du Midi.
Affecté à l'armée du Midi, sous les ordres général Montesquiou le bataillon quitte Libourne le et passant par Limoges et Clermont-Ferrand il arrive à Lyon le , en repart le pour Gex avec un effectif de 782 hommes.
Passé à l'Armée des Alpes, il entre en campagne dans le cadre de la conquête de la Savoie, et entre le , dans Carrouge, en Suisse, abandonnée par les troupes Piémontaises. Après être resté 8 jours dans la ville, le 5e bataillon rentre à Gex.
On retrouve le bataillon en cantonnement à Meyrieu le 18 novembre et à Rumilly le 15 décembre.

1793[modifier | modifier le code]

Le 11 janvier, le bataillon cantonne à Rumilly, Bonneville et La Rochette.
Le le bataillon est envoyé à Thônes pour réprimer les insurgés commandés par Marguerite Frichelet-Avet.
Le 24 mai le bataillon, qui comprend 659 hommes (475 présents, 162 détachés à Cluses et 22 pionniers à Bourg-Saint-Maurice), est passé en revue au camp des Isles, près d'Annecy, par le chef de bataillon Larroque et le commissaire des guerres Chevalier[1].
Le 6e demeure au camp jusqu'en juin ou il est envoyé au siège de Lyon pour enrayer le soulèvement de Lyon contre la Convention nationale et les insurrections fédéralistes. Le 6e bataillon de volontaires de la Gironde assiste aux combats de la Maison-Rousselle et de la Maison-Noire ainsi qu'à la capitulation le 9 octobre.
Dans la deuxième campagne des Alpes, le bataillon prend part aux combats de Saint-Geoire, du pont de Marigny et de Cluses, puis contribue à la prise de la redoute de Méribel et de Sallanches et enfin à l'enlèvement du poste d'Entre-deux-Lauds.
Le il quitte Saint-Jean-de-Maurienne et passant par Montmelian, La Mure, Gap, Sisteron, Digne et Brignoles, il arrive devant Toulon le 2 décembre et prend part au siège de la ville. Il entre dans la ville le 17, après s'être emparé de la redoute de Malbosquet.
Après la reddition de la ville il suit le général Dugommier à l'armée des Pyrénées-Orientales pour prendre part à la guerre du Roussillon et est dirigé sur Perpignan ou il prend ses cantonnements.

1794[modifier | modifier le code]

Le 5 février les 580 hommes du bataillon cantonnent à Théza qu'ils quittent le 4 avril pour Ortaffa. Sous le commandement du général Pérignon il se distingue prend part à la bataille du Boulou le 30 avril.
Du 1er au 22 mai il participe au siège de Collioure, à l'assaut du fort Saint-Elme et à la prise de Port-Vendres.
Affecté à la division Sauret il entre, le 19 juin, en Catalogne par La Junquera arrive au camp de Cantallops en juillet.
Le 13 août lors du combat à Sant Llorenç de la Muga le bataillon capture un canon.
En septembre il est au camp de Darnius puis du 17 au 20 novembre il prend part aux batailles autour de Figueras et, à partir du 24, au siège de Roses.

1795[modifier | modifier le code]

Après la capitulation de Roses, le 3 février, il combat ensuite sur la Fluvia, puis est ramené, en mars, à Castellon de Ampurias où il est amalgamé, le 19 juin, avec

pour former la 13e demi-brigade de première formation.

Biographie de personnes ayant servi au 6e bataillon de volontaires de la Gironde[modifier | modifier le code]

François Belloc[modifier | modifier le code]

Né le à Cadillac, François Belloc commence sa carrière militaire, en 1750, en tant que soldat dans le régiment de Piémont. En 1762, il est nommé caporal, puis fourrier 2 ans plus tard, puis passe sous-lieutenant en 1773 et lieutenant en 1780. Il prend sa retraite en 1786, il a alors 55 ans.
Il reprend du service lors de la Révolution française et est élu, le , à l'âge de 60 ans, lieutenant-colonel en chef du 6e bataillon de la Gironde.
Le , il est fait chevalier de Saint-Louis puis il est mis à la retraite, comme chef de bataillon.
Retiré de la vie militaire il est élu membre du conseil municipal à Cadillac.
Il meurt, à Cadillac, le

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Camille Rousset : les volontaires (1791-1994)
  • Eugène Déprez : Les volontaires nationaux
  • Victor Louis Jean-François Belhomme : Histoire de l’infanterie en France
  • G Dumont : Les bataillons de volontaires nationaux

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]