2e bataillon de volontaires de l'Ain

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2e bataillon de volontaires de l'Ain
Création 1er décembre 1791
Dissolution 11 vendémiaire An V (1er octobre 1796)
Pays Drapeau de la France République française
Branche Infanterie
Fait partie de Armée du Rhin
Armée de l'Ouest
Armée des côtes de Brest
Armée des côtes de Cherbourg
Guerres Guerres de la première Coalition
Guerre de Vendée
Batailles 2e bataille de Cholet
Bataille de Savenay
Bataille de Josselin
Bataille de Quiberon

Le 2e bataillon de volontaires nationaux de l'Ain, également appelé plus simplement 2e bataillon de l'Ain, était une unité militaire de l’armée française créé sous la Révolution française.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

Le 2e bataillon de volontaires de l'Ain est formé à 8 compagnies et 1 compagnie de grenadiers le à Bourg-en-Bresse.

Il est dissous le lors de son amalgame pour former la 10e demi-brigade de deuxième formation.

Commandants[modifier | modifier le code]

Historique des garnisons, combats et batailles[modifier | modifier le code]

1791[modifier | modifier le code]

Les 570 volontaires sont formés en compagnies par les commissaires du 4 au , qui sont rassemblés à Bourg le et organisés en bataillon le 1er décembre. Passé en revue, il part le pour le département du Jura et prend ses quartiers, le , à Lons-le-Saunier[1].

1792[modifier | modifier le code]

Le , le bataillon est toujours à Lons-le-Saunier et début février il est à Dole,où le 3e bataillon de l'Ain le rejoint. Le 2e quitte Dole le pour rejoindre la citadelle de Besançon. Le le bataillon est à l'armée du Rhin, en garnison à Saverne ; fin avril, il suit l'armée au camp de Neukirch, puis le 1er mai près de Sarreguemines, à Bouquenom le 1er juin et le près de Wissembourg. En août il part pour Landau et il suit, le , la marche de l'armée sur Spire et participe à l'affaire d'Horcheim, le , en forçant l'ennemi à abandonner le village. Le il est à la prise de Worms, à la prise de Mayence le 21, et à celui de Francfort le 23, avant d'être dirigé sur Limburg, puis sur Weilbourg, avec l'avant-garde du général Houchard. Début décembre, il est obligé de battre en retraite sur Mayence, puis sur Francfort, avant de prendre ses quartiers d'hiver dans l'île Saint-Pierre à partir du [1].

1793[modifier | modifier le code]

En janvier les 561 présents du bataillon sont dans l'île du Rhin et y demeurent en partie jusqu'au , l'autre partie du bataillon étant envoyé entre les forts Saint-Charles et Sainte-Élisabeth à partir du 1er mars. Après avoir chassé l'ennemi de Weisenau, le bataillon se constitue, le , une compagnie de canonniers et participe à toutes les affaires qui ont lieu pendant le siège de Mayence qui a commencé le [1].

Lors de la capitulation du , le bataillon, ainsi que l'ensemble de l'armée de Mayence, sort de la place de Mayence le et est envoyé en poste à l'armée de l'Ouest[Note 1], en passant par Metz, Orléans, Tours et arrive à Nantes le . Le bataillon entre en campagne avec la 8e division contre les Vendéens, et prend part aux combats de Cholet le , puis lors de la retraite des troupes vendéennes aux combats de Beaupréau le 18, de Mortagne, puis à l'attaque d'Angers le . Il est à Rennes le , se distingue lors de la déroute de Savenay le et cantonne enfin à Nantes le [1].

1794[modifier | modifier le code]

Rattaché alors à l'armée des Côtes de Brest, afin de combattre la chouannerie de Bretagne et de Normandie, le bataillon, qui a alors un effectif de 643 hommes, se trouve le en garnison à Saint-Malo avec la division Chabot. Le , il cantonne à Dol-de-Bretagne, où il reçoit 125 réquisitionnaires[Note 2]. Le , il se retrouve à nouveau à Saint-Malo (au moins en partie), où il semble rester jusqu'au  ; puis il stationne du au à Rennes[1].

1795[modifier | modifier le code]

Le , alors qu'il fait partie de la 1re division, il retourne à Saint-Malo et y demeure immobile tout l'hiver, détachant toutefois à Saint-Brieuc 265 hommes en janvier et 287 aux environs en mars. Les 806 hommes du bataillon sont passés en revue le à l'Armée des côtes de Brest et de Cherbourg.

Le , il est amalgamé, avec le 3e bataillon de la Nièvre et le 2e bataillon du 62e régiment d'infanterie, pour former la 126e demi-brigade de première formation. Finalement l'amalgame ne se fera pas et la 126e demi-brigade restera vacante[2].

Le le bataillon est sous les ordres du général Hoche chemine par Loudéac, Lamballe, Moncontour et Saint-Brieuc avant d'arriver à Rennes à la fin du mois[2]. En juillet, il prend part aux batailles de Josselin et de Quiberon[3]. Il laisse ensuite un détachement à Josselin, et va cantonner à Broons en août et y reste jusqu'à la fin de l'année[2], tandis que ses grenadiers se distinguent le , en résistant à 5 000 chouans à Elven[Note 3],[1].

1796[modifier | modifier le code]

De Broons, le bataillon est envoyé à Quimperlé, où il se trouve le , puis à Quimper, où il entre dans la composition du 3e bataillon de la 94e demi brigade de deuxième formation avant d'en être extrait dès le 1er octobre, par ordre de Hoche, et dirigé sur Strasbourg. Il est dès son arrivée, le , incorporé dans la 10e demi-brigade de deuxième formation. Cet amalgame est dès lors définitif, même si les annales retrouvent parfois la mention du 2e bataillon à la fin de l'année 1796[1].

Biographie de personnes ayant servi au 2e bataillon de volontaires de l'Ain[modifier | modifier le code]

Charles François Louis Marillac[modifier | modifier le code]

Charles-François-Louis Marillac est né à Gap le . Soldat dans le régiment de Languedoc en 1748, il devient lieutenant 1754, et passe dans le régiment de Fischer en 1759, avec lequel il devient capitaine 1760, et est fait chevalier de Saint-Louis en 1782, avant d'obtenir son brevet de major avec pension en 1784. Après avoir quitté l'armée il devient officier municipal à Nantua et entrepositaire des tabacs. Lors de la révolution, il s'engage en tant que volontaire avec sept de ses enfants.
Il est élu lieutenant-colonel en second du 2e bataillon de l'Ain le , et en devient le commandant en chef le . Il est promu chef de brigade le , surnuméraire à la 10e, puis à la 89e demi-brigade, avant d'être nommé président d'un conseil de révision. Il meurt à Strasbourg le . Sur ses 7 enfants, 5 de ses fils son tués à la guerre, dont 4 dans son bataillon.

Benoît Prosper Sibuet[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'acte de la capitulation, stipulait que les troupes de la garnison de Mayence ne pourraient combattre les troupes de la première Coalition durant une année. La Convention lui confie donc la lutte contre les Vendéens, qui ne sont pas reconnus par les Coalisés.
  2. 40 originaires d'Étampes et 50 du département de l'Indre.
  3. Brayard écrit "Helvin", comme l'a fait Auguste Hilarion de Kératry dans son roman Les derniers des Beaumanoir ou La Tour d'Helvin (1824). Voir la note faite à ce sujet dans Christophe-Paulin de La Poix Fréminville (chevalier de), Antiquités de la Bretagne, vol. 1, J.-B. Lefournier, (lire en ligne), p. 82.

Références[modifier | modifier le code]

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  1. a b c d e f et g Laurent Brayard, Historique des bataillons levés dans le département de l'Ain sous la Révolution (1791-1803) : Mémoire de Master 2, Université de Franche-Comté, (lire en ligne [PDF]), p. 17
  2. a b et c Commandant Georges Dumont : Bataillon de volontaires nationaux
  3. Jules Le Falher, Le siège de Josselin, juillet 1795 : épisode de l'histoire de l'"Armée rouge" d'après des documents inédits. texte en ligne sur Gallica