Erp

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Erp
Erp
Prés, fenaison et forêts au Cap d'Erp en 2012.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Ariège
Arrondissement Saint-Girons
Intercommunalité Communauté de communes Couserans-Pyrénées
Maire
Mandat
Jean-Claude Déga
2020-2026
Code postal 09200
Code commune 09114
Démographie
Gentilé Erpois
Population
municipale
132 hab. (2021 en augmentation de 9,09 % par rapport à 2015)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 56′ 33″ nord, 1° 12′ 04″ est
Altitude Min. 428 m
Max. 1 208 m
Superficie 9,24 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Girons
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Couserans Est
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Erp
Géolocalisation sur la carte : France
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Erp
Géolocalisation sur la carte : Ariège
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Erp
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Erp

Erp est une commune française, située dans l'ouest du département de l'Ariège en région Occitanie, au cœur du Couserans et à proximité de la ville de Saint-Girons. Le village est connu en particulier pour ses parcours de randonnées, (pédestre et de VTT), et son belvédère du col d'Ayens. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat.

Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le Salat, la rivière d'Alos et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste ») et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Erp est une commune rurale qui compte 132 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 746 habitants en 1841. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Girons. Ses habitants sont appelés les Erpois ou Erpoises.

Géographie[modifier | modifier le code]

Cartographies de la commune
Carte
La commune dans le département
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
  • 1Carte dynamique
  • 2Carte Openstreetmap
  • 3Carte topographique
  • 4Carte avec les communes environnantes

Commune des Pyrénées située dans l'aire urbaine de Saint-Girons, à 8 km à l'est de Saint-Girons sur l'axe routier Saint-Girons - Massat. Elle fait partie de la communauté de communes Couserans - Pyrénées et du Parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises. Elle s’étend sur une superficie de 948 ha dont 200 de forêt. L'altitude est comprise entre 400 mètres (centrale hydroélectrique de Lacourt) et 1 223 mètres, au cap d’Escouadès.

La commune est limitée au nord et à l'ouest par la commune de Lacourt, au nord est par celle de Rivèrenert, à l'est et au sud par celle de Soulan. La rive droite du Salat forme une limite naturelle à l'ouest et au sud. Au niveau de la commune, il est enserré en contrebas dans les gorges de la Ribaute. Elle est aussi traversée par un ruisseau, l'Erp, d'où elle tire son nom.

On peut retrouver Erp sur la carte de Levasseur (1852)[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes d’Erp[2]
Rivèrenert
Lacourt Erp Soulan
Soueix-Rogalle

Bassin de vie[modifier | modifier le code]

Erp se situe dans le bassin de vie et l'aire d'attraction de Saint-Girons.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La commune est située dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a 40 millions d'années environ), en même temps que les Alpes. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches métamorphiques et plutoniques datant pour certaines du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma, et pour d'autres du Paléozoïque, une ère géologique qui s'étend de −541 à −252,2 Ma. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1074 - Saint-Girons » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[3],[4] et sa notice associée[5].

La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 9,24 km2[6],[Note 1]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 9,42 km2[4]. Son relief est particulièrement escarpé puisque la dénivelée maximale atteint 780 mètres. L'altitude du territoire varie entre 428 m et 1 208 m[9].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier d'Erp.

La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[10]. Elle est drainée par le Salat, Rivière d'Alos, la Bernède, Riou Moulé, le ruisseau d'erp, le ruisseau Laspieng et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[11],[12].

Le Salat, d'une longueur totale de 74,1 km, prend sa source dans la commune de Couflens et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Boussens, après avoir traversé 27 communes[13].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[14]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées centrales, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 200 mm[15].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 022 mm, avec 10 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[14]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lorp-Sentaraille à 10 km à vol d'oiseau[16], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 973,2 mm[17],[18]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[19].

Paysages[modifier | modifier le code]

Le col d'Ayens, à 956 mètres d'altitude, accessible par un parcours de randonnée depuis le hameau du cap d'Erp, offre un panorama sur les Pyrénées ariégeoises, du massif du Mont Valier à celui du Pic des Trois Seigneurs. Le site est aménagé et doté d'une table d'orientation.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Erp est une commune rurale[Note 2],[20]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[21].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Girons, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 70 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (81,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24 %), prairies (16,6 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 125, alors qu'il était de 124 en 2013 et de 113 en 2008[I 4].

Parmi ces logements, 55,3 % étaient des résidences principales, 40,8 % des résidences secondaires et 3,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 93,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 3,1 % des appartements[I 4].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Erp en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (40,8 %) supérieure à celle du département (24,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 80,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (79,7 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 5].

Le logement à Erp en 2018.
Typologie Erp[I 4] Ariège[I 6] France entière[I 7]
Résidences principales (en %) 55,3 65,7 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 40,8 24,6 9,7
Logements vacants (en %) 3,9 9,7 8,2

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune d'Erp est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque particulier, le risque radon[23],[24].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Zonage de l'aléa retrait-gonflement des argiles sur la commune d'Erp.

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[25].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune d'Erp[26]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[27].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Erp est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].

Histoire[modifier | modifier le code]

Sur la carte de Cassini[29],[30] on ne trouve pas de mention du village d'Erp en tant que tel, il y est seulement fait mention de deux lieux-dits nommés l'un Erp de haut et l'autre Erp de bas. En fait la création de la commune d'Erp paraît avoir été le résultat d'une décision administrative prise pendant la Révolution française qui a regroupé plusieurs lieux-dits formant autant de hameaux sans qu'il y ait un bourg central proprement dit.

Extrait de la carte de Cassini (1780-1810), centrée sur Erp, avec représentation des limites communales d'aujourd'hui

Le département de l'Ariège tel que nous le connaissons aujourd'hui a été créé le en application de la loi du , à partir du Comté de Foix et du Couserans, (voir l'article histoire de l'Ariège). Ont été créées en même temps les communes, en application de la loi du .

Avant les changements issus de la Révolution, les entités administratives de base étaient les paroisses, signalées sur la carte de Cassini par un symbole ou pictogramme particulier propre au système de carte Cassini[31]. Les villages voisins d'alors, tels Lacourt, Rivèrenert, Saint Sernin (aujourd'hui Soueix-Rogalle), marqués sur la carte par ce signalement, étaient des paroisses, et les hameaux présents sur le territoire d'Erp étaient alors rattachés à l'une ou l'autre de ces paroisses. La commune d'Erp dans son périmètre actuel a donc été créée et définie en application de cette loi de 1789.

Avant la Révolution l'ensemble du territoire faisait partie de la vicomté de Couserans. Les hameaux constitutifs d'Erp appartenaient en outre, pour le 1/16e, à la seigneurie de Mauléon et de Béon en tant que dépendances de Soulan[32],[33]

Les habitants de la localité sont réputés avoir participé à la « Guerre des Demoiselles » pour défendre leurs droits forestiers[33].

A Araux, au lieudit l'Escalou, se trouvait une importante mine de fer qui fut fermée en 1908 du fait des travaux de la ligne de chemin de fer Saint-Girons - Lérida jamais finalisée et devenue la route des tunnels.

Les hameaux et leurs écoles[modifier | modifier le code]

Au début du XXe siècle, les hameaux étaient Serrelongue (chef lieu), Vignau, Cap d’Erp, Brunet, la Môle, Auziès, la Ribère, Régule, Lastès, Araux, Péricot. 131 maisons y étaient habitées[33]. À cette époque, trois instituteurs exerçaient sur Erp : un à Serrelongue, un à Araux et un autre à Lastès.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune d'Erp est membre de la communauté de communes Couserans-Pyrénées[I 8], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Saint-Lizier. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[34].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Girons, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 8].

Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Couserans Est pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 8], et de la deuxième circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[35].

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Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 En cours Jean-Claude Déga DVG Fonctionnaire
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique passée de 1793 à 1968[modifier | modifier le code]

L'évolution des effectifs de population de 1793 à 2006 est accessible via le site Cassini de l'EHESS[36]. L'évolution comparée d'Erp, de communes voisines et de Saint-Girons donne les résultats suivants[37] :

1793 1806 1821 1831 1841 1851 1861 1866 1872 1881 1891 1901 1911 1921 1936 1946 1954 1962 1968
Erp 478 439 568 679 746 699 651 693 708 691 690 612 626 422 364 227 187 147 109
Lacourt 874 1057 1170 1250 1278 1192 1134 1146 1102 1093 1119 1069 1038 797 659 539 456 427 429
Rivèrenert 1369 1463 1600 1398 2063 1888 1520 1531 1546 1505 1536 1508 1318 933 679 596 514 342 298
Soulan 1793 2173 1999 2423 2472 2230 2078 2111 2055 1876 1670 1688 1547 1509 922 661 544 425 411
Saint-Girons 2749 3348 3868 4381 3908 3981 4576 4745 4690 5191 5448 6018 5929 5749 6406 7026 6841 7368 7971

La comparaison de ces données avec celles qui suivent, qui concernent le département de l'Ariège dans son ensemble (données reprises de l'article Démographie de l'Ariège), fait ressortir l'effondrement démographique des communes rurales et l'accroissement relatif de la population urbaine dans un contexte de diminution d'ensemble de la population départementale.

1793 1806 1821 1831 1841 1851 1861 1872 1881
197 889 222 827 234 878 253 730 265 607 267 435 251 850 246 298 240 601
1891 1901 1911 1921 1936 1946 1954 1962 1968
227 491 210 527 198 725 172 851 155 134 145 956 140 010 137 192 138 478

Évolution récente depuis 1968[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[39].

En 2021, la commune comptait 132 habitants[Note 4], en augmentation de 9,09 % par rapport à 2015 (Ariège : +1,38 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
478425439568679661746724699
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
690651693708670691678690588
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
612566626422362371364227187
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
14710911410588102111111139
2014 2019 2021 - - - - - -
122130132------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[40].)
Histogramme de l'évolution démographique

Évolution démographique récente comparée de communes voisines d'Erp et des communes de Saint-Girons et de Saint-Lizier[modifier | modifier le code]

1968 1975 1982 1990 1999 2009
Lacourt 429 356 361 279 264 199
Rivèrenert 298 218 174 156 135 187
Soulan 411 390 335 307 324 347
Saint-Girons 7971 8130 7260 6596 6254 6608
Saint-Lizier 1695 1719 1855 1641 1592 1480

Économie[modifier | modifier le code]

Emploi[modifier | modifier le code]

Taux de chômage
Division 2008 2013 2018
Commune[I 9] 7,2 % 14,6 % 15,2 %
Département[I 10] 8,9 % 11,1 % 11,2 %
France entière[I 11] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 76 personnes, parmi lesquelles on compte 79,7 % d'actifs (64,6 % ayant un emploi et 15,2 % de chômeurs) et 20,3 % d'inactifs[Note 5],[I 9]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Saint-Girons, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 12]. Elle compte 4 emplois en 2018, contre 15 en 2013 et 12 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 49, soit un indicateur de concentration d'emploi de 7,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,3 %[I 13].

Sur ces 49 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 3 travaillent dans la commune, soit 6 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 90,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 7,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].

Activités hors agriculture[modifier | modifier le code]

7 établissements[Note 6] sont implantés à Erp au [I 16]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,6 % du nombre total d'établissements de la commune (2 sur les 7 entreprises implantées à Erp), contre 27,5 % au niveau départemental[I 17].

Agriculture[modifier | modifier le code]

1988 2000 2010
Exploitations 14 12 8
Superficie agricole utilisée (ha) 204 203 147

La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région sous-pyrénéenne »[41]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 7] sur la commune est l'élevage d'herbivores hors bovins, caprins et porcins[42]. Huit exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 8] de 2010 (douze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 147 ha[42].

Agriculture et environnement dans le Couserans[modifier | modifier le code]

Travaux de fenaison au Cap d'Erp.

L'importance de l'agriculture, en Ariège comme ailleurs, va bien au-delà d'un bilan technique et économique des productions en volume et en valeur. L'agriculture et en l'occurrence l'élevage sont en zone de montagne les outils principaux de gestion et d'aménagement des espaces contribuant à la perception positive de l'environnement. Ils génèrent des satisfactions environnementales appelées aménités : des paysages ouverts, des espaces entretenus, des prés, des animaux dans ces espaces, etc.

L'exode rural très prononcé subi par les Pyrénées ariégeoises dès la fin du XIXe siècle[44] s'est traduit dans le Couserans par une forte déprise agricole et par un développement forestier très important. Toutefois, le village d'Erp compte toujours des exploitations d'élevage actives dont le rôle est devenu essentiel pour une économie locale associée à une bonne gestion environnementale.

Agriculture et élevage à Erp[modifier | modifier le code]

L'agriculture et le tourisme (gîtes ruraux) représentent l'activité économique essentielle de la commune d'Erp.

Troupeau de vaches Casta au Cap d'Erp, élevage de Paul et André Sabadie, ferme du Pesqué, à Erp.

L'agriculture est surtout représentée par l'élevage allaitant (bovins de races Gasconne des Pyrénées et limousine). La commune se situe dans le berceau d'élevage d'une ancienne race bovine pyrénéenne, la Casta, dont un troupeau est présent sur la commune, au Cap d'Erp, dans une exploitation en agriculture biologique pour la vente directe.

Couvert forestier[modifier | modifier le code]

Bois et forêts ont pris une place croissante en Ariège, à la mesure de la déprise agricole[45]. Si, dans ce contexte, ils se sont aussi accrus sur Erp et les communes voisines, on peut constater qu'un massif forestier, un des plus importants d'Ariège, y est présent de très longue date, principalement sur les communes voisines de Soulan et Rivèrenert, comme en témoigne la lecture de la carte du pays de Saint-Girons sur la carte de Cassini[46]. On y lit qu'il était autrefois répertorié sous les dénominations de bois de Calamane, bois de la Serre et bois d'Esplas, il est aujourd'hui principalement connu sous les noms de forêt de Rivèrenert et de forêt domaniale de Soulan-Biert. Cette présence forestière historique importante associée à la forte densité de peuplement de tout le territoire jusqu'à la fin du XIXe siècle est à relier aux mouvements sociaux qui affectèrent cette région sous le nom de guerre des Demoiselles.

Le tourisme rural[modifier | modifier le code]

Travaux de fenaison et gîte rural au Cap d'Erp.

Nombre d'anciennes maisons rurales ont été transformées soit en résidences secondaires soit en gîtes ruraux.

Vie locale[modifier | modifier le code]

Équipements[modifier | modifier le code]

Festivités[modifier | modifier le code]

La fête locale a lieu le deuxième week-end du mois de Juillet au hameau du Cap d’Erp[47].

Sports[modifier | modifier le code]

Un trophée VTT (Erp VTT Challenge) a eu lieu au col d’Ayens et sur un parcours de 35 km, entre fin juillet et début août de 1998 à 2008. Il a été organisé par une association dont le siège est sur la commune, Val d'Erp Animations, qui a organisé aussi une course à pied nocturne, le trail des vers luisants[48]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[7],[8]
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  6. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  7. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  8. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[43].
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
  2. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
  3. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
  4. a b et c « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Erp - Section LOG T2 » (consulté le ).
  5. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Erp - Section LOG T7 » (consulté le ).
  6. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans l'Ariège - Section LOG T2 » (consulté le ).
  7. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière - Section LOG T2 » (consulté le ).
  8. a b et c « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Erp » (consulté le ).
  9. a et b « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Erp » (consulté le ).
  10. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 en Ariège » (consulté le ).
  11. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
  13. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Erp » (consulté le ).
  14. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
  15. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
  16. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Erp » (consulté le ).
  17. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 en Ariège » (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. http://bfichet.free.fr/levasseur/09_Ariege.htm carte du département de l'Ariège, par A. Levasseur (1852)
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. « Carte géologique d'Erp » sur Géoportail (consulté le 22 avril 2022).
  4. a et b « Caractéristiques géologiques et hydrogéologiques de la commune d'Erp », sur le Système d’information pour la gestion des eaux souterraines (SIGES) en Occitanie (consulté le ).
  5. « Notice associée à la feuille n°1074 - Saint-Girons de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème de la France métropolitaine », sur Infoterre, le site du BRGM (consulté le ).
  6. Insee, « Comparateur de territoire - Commune d'Erp », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  7. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Indicateurs en données ouvertes (superficie) », sur l'Observatoire des territoires (consulté le ).
  8. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Répertoire géographique des communes d'Île-de-France - définition de certains champs (dont la superficie) », sur data.iledefrance.fr (consulté le ).
  9. IGN, « Répertoire géographique des communes (RGC) 2014 », sur drive.google.com.
  10. « Le réseau hydrographique du bassin Adour-Garonne. » [PDF], sur draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Fiche communale d'Erp », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le ).
  12. « Carte hydrographique d'Erp » sur Géoportail (consulté le 29 octobre 2021).
  13. Sandre, « le Salat »
  14. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  19. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
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  38. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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  41. « Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  42. a et b « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans la commune d'Erp - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  43. Présentation des premiers résultats du recensement agricole 2020, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 10 décembre 2021
  44. Michel Chevalier, La vie humaine dans les Pyrénées ariégeoises, Ed. M.-TH. GÉNIN, Librairie de Médicis, 1061 pp, Paris 1956
  45. SIG Atlas du massif pyrénéen
  46. http://bfichet.free.fr/david/039-rumsey.htm
  47. Site de la communauté de communes du Val'Couserans
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