Durrenentzen
Durrenentzen | |
![]() L'ancienne mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Colmar-Ribeauvillé |
Intercommunalité | Communauté de communes Pays Rhin-Brisach |
Maire Mandat |
Paul Bass 2020-2026 |
Code postal | 68320 |
Code commune | 68076 |
Démographie | |
Population municipale |
1 009 hab. (2020 ![]() |
Densité | 162 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 05′ 36″ nord, 7° 30′ 13″ est |
Altitude | Min. 180 m Max. 190 m |
Superficie | 6,236 km2 |
Type | Commune urbaine |
Aire d'attraction | Colmar (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ensisheim |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Durrenentzen [dyʁənɛntsən] Écouter est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie[modifier | modifier le code]
Le village de Durrenentzen fait partie de la communauté de communes Pays Rhin-Brisach (communauté de communes du pays de Brisach avant la fusion intervenue le ) et se trouve dans la plaine alluviale du Rhin, à environ 12 kilomètres à vol d'oiseau de la ville de Colmar, et 5 kilomètres du fleuve. Son altitude moyenne est de 187 mètres. Le terrain de la commune est très plat.
Il est traversé dans sa partie nord par le canal de Colmar qui relie le chef-lieu du Haut-Rhin au canal du Rhône au Rhin et au Rhin lui-même par un embranchement de 5 kilomètres environ entre Biesheim et Kunheim.
La partie orientale du ban de la commune est boisée (forêt de feuillus). La plus grande surface est consacrée à la culture de maïs et de blé.
Cours d'eau[modifier | modifier le code]
- Canal de Colmar.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Climat[modifier | modifier le code]
Durrenentzen est située dans une zone de climat semi-continental (comme le reste de l'Alsace, la Lorraine et la Franche-Comté). En effet, la moyenne des précipitations est de 530 millimètres par an.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −1 | −1 | 2 | 5 | 9 | 12 | 14 | 14 | 10 | 7 | 2 | 1 | 6,2 |
Température moyenne (°C) | 1,5 | 2,5 | 7 | 10 | 14,5 | 17,5 | 20 | 20 | 15,5 | 11,5 | 5 | 3,5 | 10,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 4 | 6 | 12 | 15 | 20 | 23 | 26 | 26 | 21 | 16 | 8 | 6 | 15,3 |
dont pluie (mm) | 25,5 | 18,9 | 22,5 | 29,4 | 42,7 | 39,6 | 45,1 | 34,4 | 38,5 | 43,2 | 29,7 | 25 | 394,5 |
Ville | Ensoleillement | Pluie | Neige | Orage | Brouillard |
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Colmar[1] | 1 723 h/an | 530 mm/an | 26 j/an | 24 j/an | 59 j/an |
Strasbourg | 1 637 h/an | 610 mm/an | 30 j/an | 29 j/an | 65 j/an |
Paris | 1 797 h/an | 642 mm/an | 15 j/an | 19 j/an | 13 j/an |
Nice | 2 694 h/an | 767 mm/an | 1 j/an | 31 j/an | 1 j/an |
Moyenne nationale | 1 973 h/an | 770 mm/an | 14 j/an | 22 j/an | 40 j/an |
En , une violente tempête balaye toute l'Europe de l'Ouest, les mesures indiquent que le vent a soufflé à 165 km/h à Durrenentzen le matin du .
Pendant la première quinzaine du mois d', une importante canicule s'est abattue sur l'ensemble de l'Europe. À Durrenentzen, la température a grimpé à un niveau jamais atteint : 40,9 °C.
Le , en l'espace d'une journée entière, il est tombé plus de 40 centimètres de neige fraîche sur l'ensemble du département, ce qui n'était pas arrivé depuis près de vingt ans.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Durrenentzen est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,9 %), forêts (27,9 %), zones urbanisées (8,2 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Histoire[modifier | modifier le code]
Origines[modifier | modifier le code]
Petite localité de l'extrême nord de la Hardt, elle ne fut mentionnée que tardivement vers 1300 sous la dénomination de Einsinsheim et sous le nom de Dürren Enszheim en 1456. Le nom indique une région sèche et pauvre en eau. Le village est situé en bordure de l'ancienne voie romaine dite Heidenstraessel. On peut toujours emprunter cette voie qui passe à l'ouest de la commune.
En 1793, le nom du village est Dürenentzen ; en 1801, Durreneutzheim.
Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
La commune a été décorée, le , de la croix de guerre 1939-1945[8].
Elle a donné le nom de François d'Humières à l'une de ses rues et a rendu hommage aux soldats du bataillon de choc morts au combat du , lors de la cérémonie du 70e anniversaire organisée le . En , M. le maire a remis aux Anciens un cadre contenant une enveloppe timbrée avec le cachet fait spécialement pour le 70e anniversaire de Durrenentzen[9],[10].
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Durrenentzen se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Finances locales[modifier | modifier le code]
En 2015, les finances communales était constituées ainsi[13] :
- total des produits de fonctionnement : 439 000 €, soit 464 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 301 000 €, soit 318 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 229 000 €, soit 242 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 69 000 €, soit 73 € par habitant ;
- endettement : 417 000 €, soit 441 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 9,10 % ;
- taxe foncière sur le bâti : 11,08 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 55,49 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Transports[modifier | modifier le code]
C'est la communauté de communes Pays Rhin-Brisach qui apporte aux habitants de son territoire des solutions pour faciliter les déplacements.
Transport à la demande[modifier | modifier le code]
Les habitants des 29 communes membres de la communauté de communes Pays Rhin-Brisach ainsi que ceux de la commune de Balgau peuvent se déplacer en journée sur l’ensemble du territoire à un tarif modique.
Pistes cyclables[modifier | modifier le code]
Vingt kilomètres de pistes cyclables ont été aménagés par le département du Haut-Rhin et par la communauté de communes Pays Rhin-Brisach dans le cadre du schéma départemental. Ces vingt kilomètres comprennent un tronçon de la « Véloroute Rhin », itinéraire européen qui va de la source du Rhin à Andermatt à Rotterdam.
En plus de ce réseau, il existe aussi de nombreux itinéraires balisés sur des voies communales ou départementales. Un inventaire a été réalisé en afin de recenser toutes ces liaisons cyclables.
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].
En 2020, la commune comptait 1 009 habitants[Note 3], en augmentation de 13,37 % par rapport à 2014 (Haut-Rhin : +1,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Le triplement de la population en 45 ans (+ 280 % entre 1962 et 2006) peut s'expliquer par l'aménagement de lotissements pavillonnaires à chaque entrée du village (rue de la 1re armée française, direction Urschenheim ; rue du Noyer, direction Kunheim ; rue de l'Ill, direction Muntzenheim), réalisés en plusieurs tranches à la suite de l'industrialisation de la plaine du Rhin dans le secteur Biesheim-Kunheim (aluminium, papier-cartonnages) au cours des années 1970-1980. Plus récemment, le développement de la ville de Colmar a entraîné un mouvement de population vers la campagne environnante.
En alsacien, la commune est appelée « Der(e)nanza » et les habitants sont des « Der(e)nanzemer ».
Développement économique[modifier | modifier le code]
Dès sa création, dans un contexte de développement industriel et urbain mais également à la suite de la construction du Grand canal d'Alsace, le SIVOM Pays de Brisach a mis en place des actions et des partenariats avec les acteurs de son territoire.
Il est membre du Port rhénan de Colmar - Neuf‑Brisach[18] (la Chambre de commerce et d'industrie de Colmar et du Centre-Alsace est chargée de la gestion des équipements du Port rhénan de Colmar - Neuf-Brisach), et du Grand Pays de Colmar.
Il coopère à de nombreux dossiers avec la ville de Breisach-am-Rhein, en particulier dans le domaine du tourisme et des loisirs.
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Église Saint-Blaise (1847)[modifier | modifier le code]
L'église construite en 1848[19], au centre du village, place Jacques-Courant, conserve un clocher de style roman ainsi qu'un porche en grès des Vosges, comportant une inscription en allemand que l'on trouve sur plusieurs autres temples protestants d'Alsace.
« Ehre sei Gott in der Höhe » (Gloire à Dieu au plus haut des cieux).
En 1687, le simultaneum est imposé par Louis XIV. L'église dédiée à saint Blaise sert donc aux deux cultes[20].
L'église est très banale sur le plan de l'architecture extérieure mais a la particularité d'être un simultanéum c’est-à-dire un lieu de culte utilisé à la fois par les protestants[21] et les catholiques. Reconstruite au XIXe siècle, elle conserve un clocher roman de l'église primitive.
L'orgue actuel a été réalisé par Gebrüder Link en 1900[22],[23].
Le village de Durrenentzen, de tradition protestante, a toujours eu des catholiques dans sa population de façon très minoritaire. Le village a vécu les conflits dus à la Réforme protestante et à la Contre-Réforme. Après la guerre de Trente Ans, Louvois, alors intendant de Louis XIV, ordonna en 1687 la réquisition de l'église au bénéfice des catholiques. L'église étant sans entretien et aucune des deux confessions ne voulant en assumer la charge, le bâtiment fut peu à peu laissé à l'abandon.
Restaurée en 1738, l'église accueille encore de nos jours les deux confessions du village et des environs. Durrenentzen reste l'une des quelque 50 localités d'Alsace dotées d'une église simultanée[24].
Fermes et grange des XVIIe siècle et XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]
Fermes et grange située rues du 1er-Bataillon-de-Choc et 1ère-Armée-Française[25],[26],[27].
Mairie (XIXe siècle)[modifier | modifier le code]
Mairie du XIXe siècle, avec son perron refait au XXe siècle[28].
Monument aux morts[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- François d'Humières (1922-1945), résistant, Compagnon de la Libération, sous-lieutenant du 3ème Choc, mort pour la France le 31 janvier 1945, à Durrenentzen.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Cavités souterraines : ouvrage militaire
- INSEE, « Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet », sur insee.fr (consulté le ).
- INPN, « Inventaire du patrimoine naturel de la commune », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Site de l'Internaute, Encyclopédie des villes
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Colmar », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945
- 70e anniversaire de la libération
- Durrenentzen Un appel à combattre le fanatisme, p. 16
- Archives Départementales du Haut-Rhin
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- « Les comptes de la commune », sur alize2.finances.gouv.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Port Rhénan de Colmar / Neuf‑Brisach
- « Eglise Saint-Blaise (simultaneum) », notice no IA68004845, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Église Saint-Blaise (simultaneum), sur l'Observatoire du patrimoine religieux
- Durrenentzen : l'église luthérienne
- Inventaire de l'orgue
- L'orgue de l'église Saint-Blaise (simultaneum)
- Bernard Vogler, « Liste de localités ayant de nos jours une église simultanée », in Antoine Pfeiffer (dir.), Protestants d'Alsace et de Moselle : lieux de mémoire et de vie, SAEP, Ingersheim ; Oberlin, Strasbourg, 2006, p. 298 (ISBN 2-7372-0812-2).
- « maison du 17e ou 18e siècle », notice no IA68004848, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « maison élevée en 1657 », notice no IA68004847, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA68004849, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Mairie », notice no IA68004846, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Le monument aux morts
- Listes des personnes inscrites sur le Monument Aux Morts