Crimée (métro de Paris)

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Crimée
Vue d'ensemble de la station.
Vue d'ensemble de la station.
Localisation
Pays France
Ville Paris
Arrondissement 19e
Coordonnées
géographiques
48° 53′ 29″ nord, 2° 22′ 39″ est

Carte

Caractéristiques
Position par
rapport au sol
Souterraine
Voies 2
Quais 2
Nombre d'accès 3
Accessibilité Non
Zone 1 (tarification Île-de-France)
Transit annuel 3 543 952 (2021)
Historique
Mise en service
Gestion et exploitation
Propriétaire RATP
Exploitant RATP
Code(s) de la station 22-06
Ligne(s) (M)(7)
Correspondances
Bus RATP (BUS)RATP546071
Noctilien (BUS)N42
(7)

Crimée est une station de la ligne 7 du métro de Paris, située dans le 19e arrondissement de Paris.

Situation[modifier | modifier le code]

La station est implantée sous l'avenue de Flandre, au nord-est de l'intersection avec la rue de Crimée. Orientée selon un axe nord-est/sud-ouest, elle s'intercale entre les stations Corentin Cariou et Riquet.

Histoire[modifier | modifier le code]

La station est ouverte le 5 novembre 1910 avec la mise en service du premier tronçon de la ligne 7 entre Opéra et Porte de la Villette. D'abord desservie par l'ensemble des circulations de la ligne, sa desserte est assurée par un train sur deux à compter de l'inauguration du tronçon entre Louis Blanc et Pré-Saint-Gervais le , exploité sous la forme d'un embranchement.

Elle doit son nom à sa proximité avec la rue de Crimée, plus longue rue du 19e arrondissement, dont la dénomination commémore la guerre de Crimée (1855-1856).

Dans le courant des années 1950, les couloirs d'accès bénéficient d'une première rénovation avec la pose de carreaux rectangulaires de couleur sable à motifs creux sur les piédroits, en remplacement du carrelage blanc biseauté d'origine considéré comme démodé à partir de l'après-guerre. Cette décoration se retrouve encore aujourd'hui dans divers couloirs des stations Saint-Paul (ligne 1), Charles de Gaulle - Étoile (lignes 1, 2 et 6) et Miromesnil (lignes 9 et 13), ainsi que dans un passage isolé de la station Denfert-Rochereau (à proximité de la gare éponyme sur la ligne B du RER).

Depuis le , la station est de nouveau desservie par l'ensemble des circulations de la ligne à la suite du débranchement de l'antenne vers Pré-Saint-Gervais, laquelle constitue depuis lors une navette indépendante, l'actuelle ligne 7 bis, en raison de sa moindre fréquentation par rapport à la branche de Porte de la Villette, qui aboutit à un important terminus de lignes de bus de banlieue.

Les quais sont modernisés après 1988 par l'adoption du style décoratif « Ouï-dire », de couleur jaune en l'occurrence, ce qui entraîne la disparition des faïences biseautées d'origine au profit de carreaux blancs plats. Dans le cadre du programme « Renouveau du métro » de la RATP, les couloirs sont rénovés une seconde fois le 25 juillet 2003, renouant avec le traditionnel carrelage blanc biseauté[1].

Le , la moitié des plaques nominatives sur les quais de la station sont remplacées par la RATP pour faire un poisson d'avril le temps d'une journée, comme dans douze autres stations sur le réseau[2]. Crimée est ainsi humoristiquement renommée « Châtiment » en référence au roman Crime et Châtiment de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski. La RATP récidive le afin de mettre à l'honneur les Jeux olympiques et paralympiques d'été de 2024, comme dans treize autres stations. Crimée devient ainsi « Escrimée » par jeu de mots en référence aux épreuves d'escrime[3].

Fréquentation[modifier | modifier le code]

Selon les estimations de la RATP, la station a vu entrer 5 431 969 voyageurs en 2019, ce qui la place à la 74e position des stations de métro pour sa fréquentation[4]. En 2020, avec la crise du Covid-19, son trafic annuel tombe à 2 688 758 voyageurs, ce qui la classe alors au 65e rang[5], avant de remonter progressivement en 2021 avec 3 543 952 entrants comptabilisés, la reléguant cependant à la 75e position des stations du réseau pour sa fréquentation cette année-là[6].

Services aux voyageurs[modifier | modifier le code]

Accès[modifier | modifier le code]

La station dispose de trois accès répartis en quatre bouches de métro constituées d'escaliers fixes :

  • l'accès 1 « Avenue de Flandre - Centre commercial », constitué de deux entrées établies dos-à-dos dont une agrémentée d'un mât avec un « M » jaune inscrit dans un cercle, débouchant face au no 119 de l'avenue de Flandre ;
  • l'accès 2 « Caisse nationale d'assurance vieillesse », également doté d'un mât « M » jaune, se trouvant à l'amorce de l'impasse de Joinville, sous le large porche de l'immeuble du no 108 de l'avenue de Flandre ;
  • l'accès 3 « Rue Mathis » se situant au droit du no 2 de la rue précitée, à l'angle avec l'avenue de Flandre et la rue de Crimée ; cet accès est orné d'un édicule Guimard, lequel l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par l'arrêté du , protection renouvelée le [7].

Quais[modifier | modifier le code]

Crimée est une station de configuration standard : elle possède deux quais, d'une longueur de 75 mètres, séparés par les voies du métro situées au centre et la voûte est elliptique. La décoration est de style « Ouï-dire » jaune : les bandeaux d'éclairage, de même couleur, sont supportés par des consoles courbes en forme de faux. L'éclairage direct est blanc tandis que l'éclairage indirect, projeté sur la voûte, est multicolore. Les carreaux en céramique blancs sont plats et recouvrent les pieds-droits, la voûte ainsi que les tympans. Les cadres publicitaires sont en céramique jaune de forme demi-cylindrique et le nom de la station est inscrit en police de caractères Parisine sur des plaques émaillées. Les quais sont équipés de banquettes « assis-debout » argentées ainsi que de sièges de style « Motte », dont la teinte, passée du jaune au bleu au milieu des années 2010, rompt l'uniformité colorimétrique de la décoration depuis lors.

Intermodalité[modifier | modifier le code]

La station est desservie par les lignes 54, 60 et 71 du réseau de bus RATP et, la nuit, par la ligne N42 du réseau Noctilien.

À proximité[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « SYMBIOZ - Le Renouveau du Métro », sur www.symbioz.net (consulté le ).
  2. « En images. Poisson d'avril : la RATP rebaptise ses stations », sur www.leparisien.fr (consulté le ).
  3. « RATP. Trocanoë, Bercyclisme, Victor Judo... Pourquoi les stations de métro changent-elles de nom à Paris ? », sur actu.fr, (consulté le )
  4. « Trafic annuel entrant (2019) », sur data.ratp.fr, (consulté le )
  5. « Trafic annuel entrant 2020 », sur data.ratp.fr, (consulté le )
  6. « Trafic annuel entrant 2021 », sur data.ratp.fr, (consulté le )
  7. « Métropolitain, station Crimée », notice no PA00086769, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Émile Suquet, « Note sur l'exécution de la station de chemin de fer métropolitain de Paris Rue de Crimée. Voûte en maçonnerie, culées en ciment armé », dans Annales des ponts et chaussées, 1re partie, Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 1910, série 8, tome 46, p. 106-113 (lire en ligne), planche 32.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]