Cleppé

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Cleppé
Cleppé
Vestiges du château comtal de Cleppé.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Montbrison
Intercommunalité Communauté de communes de Forez-Est
Maire
Mandat
Simone Couble
2020-2026
Code postal 42110
Code commune 42066
Démographie
Gentilé Clepperots, Clepperottes [1]
Population
municipale
538 hab. (2021 en diminution de 3,76 % par rapport à 2015)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 46′ 12″ nord, 4° 10′ 51″ est
Altitude Min. 323 m
Max. 394 m
Superficie 15,48 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Feurs
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Feurs
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Cleppé

Cleppé est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Cleppé fait partie du Forez. Situé près de la commune de Feurs, de l'autre côté du fleuve Loire, à environ 5 km, Cleppé fait même partie de son intercommunalité.

Les habitants de Cleppé sont les Clepperots et les Clepperotes.

Cleppé à la particularité d'être coupé en trois bourgs : le Bourg (centre du village historique, près des vestiges du château) ; Naconne, à quelque 2 km en direction de Feurs et l'Olme, autre bourg en direction de Montbrison qui flirte avec Poncins petite commune voisine. La proximité avec cette commune est telle que beaucoup de Clepperots se sentent plus "proches" de Poncins, d'autant que l'Olme se trouve géographiquement de l'autre côté de l'autoroute et de la nationale.

Le péage d'autoroute sortie "Feurs" est en fait sur la commune de Cleppé au lieu-dit le Marais.

Cleppé est en effet coupé par l'autoroute, coupé par la route nationale et enfin pour des raisons historiques, coupé par le fleuve Loire lui-même puisque quelques fermes sont isolées sur le lieu-dit qui porte bien le nom de l'Ile.

Plusieurs lotissements ont fait évoluer considérablement la taille de la commune, passée du statut de commune rurale à une commune de logement pour personnes travaillant en ville, en majorité.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 684 mm, avec 8 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Feurs », sur la commune de Feurs à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 650,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cleppé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Feurs, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,1 %), terres arables (22,4 %), forêts (15,3 %), zones agricoles hétérogènes (12,6 %), zones urbanisées (3,8 %), eaux continentales[Note 3] (2,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,7 %), mines, décharges et chantiers (1,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

120 silex ont été découverts à la Celle Saint-Martin[14].

Des fouilles archéologiques menées entre 1978 et 1980 ont mis au jour deux fossés perpendiculaires ayant conservé du mobilier (amphores, céramiques) attestant d'une occupation continue de la fin du IIe siècle av. J.-C. à la période augustéenne[15].

Le prieuré de Cleppé

Un prieuré est fondé à Cleppé par Guillaume, comte de Lyon, vers 926[réf. souhaitée].

Le prieuré de la Celle-Saint-Martin en Forez et église Saint-Bonnet de Cleppé sont cités dans les possessions de l'abbaye de l'Île Barbe dès 971[16],[17].

Anne Dauphine, comtesse du Forez, agrandit le prieuré en 1414.

Il est en ruine vers 1741.

Le château de Cleppé
Cleppé dans l'armorial de Revel.

En 1167, le roi Louis VII accorde au comte Guy II de Forez, alors en conflit avec l'archevêque de Lyon, les droits régaliens sur un certain nombre de châteaux dont celui de Cleppé[18].

À partir du XIIIe siècle, les comtes de Forez vont se servir de Cleppé pour asseoir les revenus de membres de leur famille, en particulier les veuves et les filles des comtes de Forez. C'est d'abord Jeanne de Montfort l'Amaury qui y séjourne, puis Isabeau, fille de Jeanne de Montfort, sœur de Jean Ier. À sa mort en 1300, le château revient à Renaud II, seigneur de Malleval et de Cleppé.

Le comté de Forez passe aux mains des ducs de Bourbon en 1372. La comtesse Jeanne de Bourbon vit au château de Cleppé une vingtaine d'années puisqu'elle y meurt en 1402 âgée de 92 ans.

Sa petite fille Anne Dauphine, duchesse et comtesse, y réside aussi souvent lors des absences de son mari, puis devenue veuve, elle se retire à Cleppé. Elle y fait faire des embellissements. La duchesse, comme sa grand-mère, meurt à Cleppé en 1417.

Après la mort d'Anne Dauphine, le château ne sert plus que pour les rendez-vous de chasse. Les ducs de Bourbon résident à Moulins ou à Paris et Cleppé n'est qu'un des nombreux châteaux des ducs.

Le 27 octobre 1452, un important traité est signé à Cleppé entre le roi de France Charles VII et le duc de Savoie. Le roi Charles VII vient recevoir la soumission de son fils, le futur Louis XI (qui complote contre son père avec le duc de Savoie dont il a épousé la fille sans son consentement) et fait en même temps signer un traité de non-agression et de coopération avec le duc de Savoie. Après plusieurs entrevues, on arrange les conditions du mariage du dauphin qui sont approuvées et le roi accorde sa fille Yolande au duc Louis de Savoie. Le mariage est célébré dans l'église du prieuré de Cleppé qui servait de chapelle au château et donne lieu à des fêtes somptueuses.

Plus tard, après la réunion du comté de Forez au royaume de France sous François Ier, un grand nombre de châteaux sont engagés à des particuliers moyennant finances. En 1543, le château de Cleppé est engagé à un marchand de Lyon, Jean Paffy, puis à plusieurs autres seigneurs engagistes. Le château est démantelé par Richelieu au début du XVIIe siècle. Un inventaire de 1667 nous apprend que, du château de Cleppé subsistent encore trois tours reliées entre elles par une muraille et une quatrième en ruines. Les habitants s'en sont servis de carrière de pierres. En 1750 il est définitivement vendu à Aymé Joseph Bert qui le revendit en 1768 à Abraham de Thélis, comte de Chatel, lieutenant aux gardes françaises. En 1862, M Godard est propriétaire des ruines de Cleppé. Il démolit une partie de la petite tour et les derniers débris de la conciergerie pour se servir des matériaux afin de construire une maison. Seule la plus haute des tours est épargnée, presque intacte.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 ? Albert Jacquet    
mars 2001 2014 Philippe Pignard    
mars 2014 En cours
(au 25 mai 2020)
Simone Couble[19],[20]
Réélue pour le mandat 2020-2026
   

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

En 2021, la commune comptait 538 habitants[Note 4], en diminution de 3,76 % par rapport à 2015 (Loire : +1,27 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
540533416475460466494537519
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
534527541545593583630635602
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
587611574489448417418425435
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
404456409360404454540552570
2017 2021 - - - - - - -
529538-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église de la Nativité-de-Notre-Dame.
  • La Tour de Cleppé, unique vestige du Château de Cleppé, château du Moyen Âge, située en plein centre du bourg près de la mairie.
  • Église de la Nativité-de-Notre-Dame de Cleppé.

Espaces verts et fleurissement[modifier | modifier le code]

En 2014, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[25].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • René Brouillet (1909-1992), résistant, diplomate, directeur de cabinet du général de Gaulle, membre du Conseil constitutionnel, est né à Cleppé.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.habitants.fr/loire-42
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Cleppé et Feurs », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Feurs », sur la commune de Feurs - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Feurs », sur la commune de Feurs - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. J.-E. DUFOUR, Dictionnaire topographique du département de la Loire, PUSE, (1946) 2006, p. 131.
  15. Lavendhomme Marie-Odile. L'occupation du sol de la plaine du Forez (Loire) à la fin du second Âge du Fer et dans l'Antiquité : données préliminaires / Settlement in the plain of Forez (Loire) at the end of the late Iron age and in the gallo-roman period: preliminary findings . In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 36, 1997. pp. 131-144. Lire en ligne
  16. Masures de l'Ile-Barbe, Tome 1, p. 65. Lire en ligne
  17. Diplôme de Conrad roi de Bourgogne pour Heldebert, abbé de l’Ile-Barbe à Lyon, année 971. Traduction proposée par le musée du diocèse de Lyon Lire en ligne
  18. Louis VII, roi des Francs (1137-1180), accorde à son ami Gui II, comte de Lyon et de Forez (ap. 1136 et av. 1158 -1206), lors de la visite faite à sa cour à Bourges, les châteaux qu'il tenait en seigneur de lui à Montbrison et à Monsupt, pour lesquels il fait hommage et foi. Le comte fait enregistrer au roi les autres châteaux de Montarcher, Saint-Chamond, de La Tour-en-Jarez, de Chamousset pour les lui remettre. Enfin le comte demande au roi, pour accroître son fief, les droits régalien au sein des châteaux de Marcily, de Donzy et de ses dépendances, de Cleppé, de Saint-Priest-en-Jarez, de Lavieu et de Saint-Romain-le-Puy, https://sites.google.com/site/agerjarensis/
  19. Cleppé, association des maires de France, consulté le 13 mars 2015
  20. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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