Buffle du Levant
Buffles domestiques Bubalus bubalis bubalis en Italie du Sud. | |
Région d’origine | |
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Région | Europe |
Caractéristiques | |
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Le buffle du Levant est une race du buffle domestique Bubalus bubalis, utilisée pour la traction, les produits laitiers, la viande, le cuir (très réputé) et le fumier.
Aire de répartition
[modifier | modifier le code]En Italie méridionale, en Europe du Sud-Est, en Anatolie, au Caucase et dans le « croissant fertile » on a trouvé des preuves archéologiques de la présence du buffle domestique dès l'époque archaïque, à l'aube de l'Antiquité. Les historiens préfèrent pour cette raison l'appellation de buffle domestique méditerranéen, courante en Italie.
À l'époque moderne le buffle du Levant est présent en Italie (Mezzogiorno, Émilie-Romagne où son lait sert à fabriquer la mozzarella), Roumanie, Hongrie, Croatie, Serbie, Albanie, Macédoine, Bulgarie, Grèce, Turquie, Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan, Irak et ouest de l'Iran (au Khuzistan). Dans le Midi de la France, quelques fermes en élèvent aussi, et des populations ont été introduites aux Pays-Bas, dans le polder d'Overdiepse[1] et au Brésil dans l'île de Marajó[2]. Il existe aussi une importante population de buffles européens férals dans les zones humides australiennes[3].
Dénominations
[modifier | modifier le code]Inféodé à l'état sauvage aux milieux humides, le buffle des marais domestiqué Bubalus bubalis bubalis reste très attiré par les zones aquatiques, d'où l'appellation alternative « buffle d'eau », traduction littérale de l'anglais water buffalo[4] qui sert dans cette langue à le distinguer du bison également appelé buffalo. L'appellation corrélative « buffle de terre » n'existe pas, à moins d'appeler ainsi le buffle d'Afrique Syncerus caffer, inféodé aux savanes mais qui apprécie, lui aussi, les zones humides. Plusieurs pays revendiquent, pour leur cheptel bubalin, le statut de race domestique particulière, d'où les dénominations de buffle campanien, anatolien, caucasien, hongrois, croate, albanais, azéri ou persan (hongrois : magyar bivaly, serbo-croate hrvatski bivo ou српски биво, albanais buallica shqiptare) mais d'autres l'appellent simplement « buffle méditerranéen » (italien buffalo mediterraneo) ou « buffle domestique » (bulgare вътрешен бивол, roumain bivol domestic, grec εγχώρικί βουβάλι)[5].
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Buffle à roulettes, jouet d'enfant en terre cuite, Grande Grèce (Italie du Sud), époque archaïque.
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Buffles, par Pisanello (vers 1420-1440)
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Csordás (« bouviers ») en Hongrie au XIXe siècle.
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Buffles domestiques transylvains.
Références
[modifier | modifier le code]- Global Invasive Species Database (GISD 2017), espèce Bubalus bubalis sur on 30-11-2017 et Daniel Münter, film Pays-Bas : le pacte avec l'eau à 43 min 06 s sur [1].
- Marajó, l'île des buffles, « Le Monde » voyages, sur [2]
- (en) Aaron M. Petty, Patricia A. Werner, Caroline E. R. Lehmann, Jan E. Riley, Daniel S. Banfai et Louis P. Elliott, « Savanna responses to feral buffalo in Kakadu National Park, Australia », Ecological Monographs, Société américaine d'écologie, vol. 77, no 3, , p. 441-463 (DOI 10.1890/06-1599.1, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- W. R. Cockrill, (en) « The water buffalo » in: Animal Production and Health series n° 4, F.A.O., Rome 1977, [3].
- P. Grubb, (en) « Order Artiodactyla » in D. E. Wilson, D. M. Reeder (dir.), Mammal Species of the World: A Taxonomic and Geographic Reference (3-e ed., 2005), Johns Hopkins University Press, pp. 695–696. (ISBN 978-0-8018-8221-0).
- World watch list for domestic animal diversity, éd. de la F.A.O., 3-e édition, Rome 2000.