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Église Saint-Paul-Saint-Louis

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Église Saint-Paul - Saint-Louis
Image illustrative de l’article Église Saint-Paul-Saint-Louis
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
Rattachement Archidiocèse de Paris
Début de la construction 1627
Fin des travaux 1641
Style dominant Classique
Site web www.spsl.frVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île de France
Département Paris
Ville Paris IVe
Coordonnées 48° 51′ 17″ nord, 2° 21′ 41″ est

Carte

L'église Saint-Paul-Saint-Louis, située dans le quartier du Marais à Paris, est un édifice religieux construit au XVIIe siècle par les architectes jésuites Étienne Martellange et François Derand, sur ordre de Louis XIII. Située rue Saint-Antoine, l'église côtoie le lycée Charlemagne, également fondé par les Jésuites.

Modèle:Station du métro de paris

Histoire

Premier édifice : l'église Saint-Paul-des-champs

Église Saint-Paul-Saint-Louis sur le plan de Turgot et en haut, l'église Saint-Paul-des-champs.

Le premier édifice cultuel dédié à saint Paul l'Ermite (qui avait été inhumé par saint Antoine au désert d'Égypte), fut la « Chapelle Saint-Paul-des-champs » édifiée vers 632-642 au milieu de champs cultivés, au niveau de l'actuel no 30-32 à l'angle de la rue Saint-Paul et de la rue Neuve-Saint-Pierre. C'était l'église cimétériale du monastère Saint-Éloi, fondé pour des moniales sur le parvis actuel du palais de Justice par saint Éloi et Dagobert Ier. De là, on se rendait en barque au cimetière de la communauté ce qui était bien pratique lors des obsèques monastiques. Puis le cimetière monastique fut oublié, mais le patronage de saint Paul resta jusqu'à nos jours en se déplaçant vers l'apôtre des gentils. Par la suite, la chapelle laissa la place à une église qui devint édifice paroissial en 1125. Celui-ci fut reconstruit au XVe siècle, avant d'être vendu et détruit en 1796, le percement de la Rue Neuve-Saint-Pierre ayant été effectué plus tard[1].

L'église actuelle

La première pierre de l'église actuelle fut posée par le roi Louis XIII en 1627 pour la Maison Professe que les Jésuites occupaient à proximité. Son premier nom a d'ailleurs été « église Saint-Louis de la maison professe des Jésuites ».

La première messe fut célébrée par le cardinal de Richelieu le , jour de l'Ascension. Bossuet y prononça des oraisons. Le célèbre prédicateur jésuite Louis Bourdaloue y prêcha ses célèbres homélies à de nombreuses reprises, lors du Carême et de l'Avent, entre 1669, date de son premier sermont et 1693. Il y prononça sa célèbre Oraison funèbre du Grand Condé en 1687. Madame de Sévigné assista à tous ses sermons. Louis Bourdaloue est enterré dans la crypte de l'église.Bossuet et Fléchier y prêchèrent également.

Entre 1688 et 1698, Marc-Antoine Charpentier fut employé par les Jésuites, et fut maître de musique dans cette église, tout comme André Campra et Louis Marchand.

Lorsque le Parlement de Paris supprima la Société de Jésus en 1762, il attribua le bâtiment aux chanoines du couvent Sainte-Catherine-du-Val-des-Écoliers.

Le 2 septembre 1792, cinq prêtres furent tués dans cette église lors des massacres de Septembre (plaque commémorative à droite). Le culte de la Raison fut instauré dans l'église à cette date. Le culte catholique fut restauré en 1802, année du Concordat. L'église fut appelée « église Saint-Paul-Saint-Louis » en souvenir de l'église Saint-Paul-des-champs détruite entre temps et dont elle repris la fonction d'église paroissiale.

Le 15 février 1843, Léopoldine Hugo épouse Charles Vacquerie dans la plus stricte intimité. À cette occasion, son père Victor Hugo offre deux bénitiers.

Architecture

La nef avec la coupole au-dessus de la croisée du transept.
La vierge del Douleur de Germain Pilon (1586).

Cette église montre à la fois des éléments inspirés de l'Italie et des traditions françaises. En effet, comme le note André Chastel « l'ordre des Jésuites, tout en recommandant certaines dispositions, était attentif aux traditions locales »[2] Ainsi, on peut facilement la comparer à l'église du Gesù, à Rome, mais elle est plus étirée, en hauteur et en largeur. Le plan est un compromis entre la nef unique bordée de chapelles, présente au Gésu, et la croix latine de tradition française, sensible dans le transept étiré. Celui-ci, peu saillant, ainsi que l'abside courte, les hautes fenêtres permettant une abondante lumière et la coupole au-dessus de la croisée du transept, rappellent aussi l'architecture italienne légèrement antérieure, comme celle de Carlo Maderno. Par contre, les proportions élevées (la coupole est haute de 55 m) seraient plutôt à rapprocher de l'art gothique français.

La façade est également composée comme une façade italienne, mais sa verticalité rappelle le gothique, et son caractère très orné, l'architecture des Pays-Bas. La principale source d'inspiration aurait pu être la façade de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris, réalisée en 1618 par Salomon de Brosse : on retrouve la même organisation en trois travées sur deux niveaux pour les travées latérales et sur trois pour la travée centrale, mise en valeur par un ressaut et des colonnes accouplées. Les ordres employés sont le corinthien (sur les deux niveaux inférieurs) et le composite.

Les orgues

Le grand orgue de tribune

L'orgue de tribune

Buffet de 1867, classé Monument historique. Orgue Martin (1871) ; restauration par Danion-Gonzalez (1972- ) : 3 claviers de 56 notes et pédalier de 30 notes ; transmissions électriques ; 40 jeux (33 réels).

L'orgue de chœur

Orgue Krischer (XIXe siècle) : 2 claviers de 56 notes et pédalier de 30 notes ; transmissions mécaniques ; 13 jeux.

À voir dans cette église

  • Un Delacroix : Le Christ en agonie au jardin des oliviers (plein romantisme).
  • La mort de Saint Louis de Jacques de Létin
  • Une Vierge douloureuse de Germain Pilon sculpteur des tombes des rois du XVIe siècle.
  • À droite, une plaque commémorant le massacre de cinq prêtres lors des événements du 2 au 5 septembre 1792, pendant la Révolution française.
  • Une curieuse inscription presque effacée "République française ou la mort" sur un pilier du côté droit de la nef. Datant probablement de la Commune de Paris.
  • Coquilles de deux bénitiers offertes par Victor Hugo en l'honneur du mariage de sa fille Léopoldine en 1843
  • Le marbre blanc du maître-autel, déplacé et refait sous Louis-Philippe, provient des fragments du tombeau de l'Empereur aux Invalides.

Galerie

Modèle:Message galerie

Personnalités baptisées dans cette paroisse

(liste non exhaustive)

Notes et Références

  1. Histoire du Marais - Saint-Paul-des-champs
  2. André Chastel, L'art français L'Ancien Régime 1620-1775, Paris, Flammarion, coll. « Tout l'art », 2000, p. 58.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes