Aller au contenu

« Professeur des écoles » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
m v1.37 - Correction syntaxique (Lien interne avec cible identique au texte)
j'ai ajouté une image
Balises : images externes Éditeur visuel
Ligne 4 : Ligne 4 :
| nom =
| nom =
| appellations =
| appellations =
| image =
| image =http://a142.idata.over-blog.com/300x216/0/21/78/23/essai/ECOLE-DESSIN.jpg
| taille image =
| taille image =
| légende =
| légende =

Version du 11 mars 2016 à 19:19

Les professeurs des écoles constituent un corps de la fonction publique française regroupant des enseignants ayant pour mission de travailler avec les enfants scolarisés à l'école primaire, aussi bien à l'école maternelle qu'à l'école élémentaire, et accessible par concours (les candidats doivent être au minimum de niveau master). Ces professeurs travaillent donc avec des enfants généralement âgés de 2 à 11 ans.

Ce corps est créé par la loi d'orientation sur l'éducation no 89-486 du 10 juillet 1989, avec la création des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) dès le en remplacement des écoles normales qui formaient les instituteurs depuis le XIXe siècle. Ces derniers ont eu, s'ils le souhaitaient, la possibilité de devenir professeurs des écoles par le biais d'un concours interne ou de promotions spécifiques puis par l'ancienneté. Les IUFM ont par la suite laissé la place aux écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) par les réformes du ministre de l’Éducation Vincent Peillon.

Les professeurs des écoles peuvent également enseigner :

  • auprès d'enfants parfois plus âgés (12 à 14 ans), en difficulté, au sein de SEGPA (sections d'enseignement général et professionnel adapté), sections spécifiques dans certains collèges) ou EREA (établissements régionaux de l'enseignement adapté) similaires aux SEGPA mais comportant notamment un internat ;
  • au sein du RASED, réseau d'aides spécialisées aux enfants en difficulté ;
  • en UPE2A, Unité Pédagogique d'Enseignement aux Allophones Arrivants (enfants de 6 à 11 ans);
  • en CLIS, classe d'inclusion scolaire (enfants de 6 à 11 ans) ;
  • en IME, Institut médico-éducatif (enfants de 6 à 18 ans) ;
  • en UPI, Unité pédagogique d'intégration (enfants de 12 à 16 ans) ;
  • en IMPRO, Institut médico-éducatif professionnalisant (enfants jusqu'à 20 ans) ;
  • en ITEP, Institut thérapeutique éducatif et pédagogique (enfants de 7 à 16 ans) ;
  • en centre de plein air, accueillant sur un temps limité des élèves en situation de rupture avec le système éducatif ;
  • en hôpital de jour ;
  • en MECS, maison d'enfant à caractère social, (enfants de 12 à 16 ans).

Obligations et responsabilités

Les obligations auxquelles sont tenus les professeurs des écoles sont sensiblement les mêmes que celles de l'ensemble des fonctionnaires, notamment avoir un casier judiciaire vierge, auxquelles s'ajoutent les obligations d'enseignement fixées notamment par la loi d'orientation et dans les programmes scolaires. À noter que les notions de « bonne moralité » et de « bonnes mœurs » sont supprimées du statut général des fonctionnaires en 1983 par le gouvernement de Pierre Mauroy sous la présidence Mitterrand.

Les responsabilités sont très importantes : pendant le temps scolaire, de l'arrivée de l'enfant à l'école jusqu'à son départ, ces enseignants en sont personnellement et pénalement responsables.

Le directeur d'école, qui est généralement un enseignant parmi ceux de l'école où il exerce, n'est pas le supérieur hiérarchique de ses collègues. Il est en plus de ses éventuelles responsabilités de professeur des écoles, responsable de l'organisation et du fonctionnement de l'école (planifier les concertations, etc.) en particulier en ce qui concerne les relations avec les services municipaux.

Concours d'accès

Le recrutement des professeurs des écoles s'effectue par concours (CRPE). Les lauréats sont affectés dans l'académie dans laquelle ils ont été admis au concours. Ils enseignent dans l'un des départements de cette académie après titularisation. Depuis 2010, ce concours nécessite préalablement le niveau master et de différentes attestations et certifications[1] (hors dérogations ou situations professionnelles spécifiques). Ils doivent désormais être titulaires du certificat de compétences en langues de l'enseignement supérieur de niveau 2 (niveau B2 du cadre européen commun de référence en langues) ainsi que du Certificat informatique et internet, le C2i niveau 2 « enseignant », un certificat informatique et internet.

Plusieurs concours permettent de devenir professeur des écoles (externe, interne, troisième voie, etc.).

Organisation au sein de l'école

En fonctionnement normal, chaque professeur des écoles est dit « adjoint » au sein de l'école, à l'exception du professeur ayant accepté la charge de direction (appelé directeur de l'école). Ce dernier n'a théoriquement aucune relation hiérarchique avec les autres professeurs, mais assure notamment la responsabilité administrative (inscription, radiation des élèves, etc.) et gère le fonctionnement de l'école au côté des autres enseignants et des personnels qui peuvent éventuellement être présents comme une aide maternelle, ou le personnel d’entretien.

Les professeurs assument l'intégralité de l'enseignement (français, mathématiques, histoire et géographie, sciences expérimentales, langue vivante, musique, arts plastiques, activités manuelles et éducation sportive) soit 24 heures de présence par semaine devant les élèves, auxquelles s’ajoute le temps de préparation et de correction et les 108 heures annuelles de service qui se répartissent conformément à l'article 2 du décret no 2008-775 du 30 juillet 2008, de la manière suivante[2]:

  • Trente-six heures consacrées aux activités pédagogiques complémentaires organisées par groupes restreints d'élèves dans le but d'aider les élèves ayant des difficultés d'apprentissage. Ces activités sont organisées sur le temps scolaire.
  • Vingt-quatre heures consacrées à l'identification des besoins des élèves et à l'organisation des activités pédagogiques complémentaires.
  • Vingt-quatre heures consacrées à des travaux en équipes pédagogiques et aux relations avec les parents notamment.
  • Dix-huit heures consacrées à la participation aux animations pédagogiques.
  • Six heures consacrées à la participation aux conseils d'école obligatoires.

Les personnels enseignants évaluent leur charge de travail à un minimum de 27 h par semaine (24 h d'enseignement devant l'ensemble des élèves en classe, 2 h d'aide personnalisée, 1 h de réunion et formation), auxquelles il faut ajouter :

  • la préparation quotidienne des séances ainsi que les supports utilisés (cahiers, fiches, matériel pédagogique, etc.) ;
  • la correction quotidienne des travaux des élèves (cahiers d’exercices, etc.) ;
  • la participation aux concertations de l'école, par cycles, pédagogiques ;
  • le suivi ou la constitution de dossiers des élèves en très grande difficulté ou handicapés pour qu'ils soit orientés ;
  • le temps de formation et de mise à jour des connaissances théoriques et institutionnelles (programmes notamment) ;
  • la programmation et la progression des enseignements ;
  • l'organisation des sorties scolaires ;
  • la participation à ces sorties scolaires (à l'exception du temps comptabilisé dans la journée de classe).

Chaque enseignant décide (ou non) d'organiser des sorties sur son temps libre.

Le point de vue de la Cour des comptes

Dans son rapport de mai 2013 "gérer les enseignants autrement"[3], la Cour reconnaît le caractère global des missions des enseignants, qui va bien au-delà des heures de cours et regrette que le ministère de l’éducation nationale n’en ait pas tiré les conséquences sur la définition de leur temps de service.

La Cour relève que ce temps de service ignore également le rythme variable des besoins durant l’année scolaire. Les heures de cours entrent dans un cadre hebdomadaire fixe, sans que cela corresponde nécessairement aux besoins des élèves, et alors que cela rend les remplacements plus coûteux et plus complexes à assurer.

Observation

La France se distingue des 29 autres pays de l'OCDE et de ceux de l'Union européenne par des salaires d'enseignants clairement plus bas que la moyenne en début et en milieu de carrière[4]. De plus, depuis 1980 les salaires des professeurs ne suivent plus l'inflation et leur pouvoir d'achat a donc baissé de 20 % sur la période 1980-2004. Cette baisse s'aggrave depuis 2010 à cause du gel du point d'indice salarial des fonctionnaires alors que le niveau d'étude demandé est lui de plus en plus important[5]. Les professeurs des écoles stagiaires sont recrutés au niveau Master (Bac+5).

Le salaire est estimé à 1 325 € net [6] en début de carrière.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes