XVIIIe congrès du Rassemblement national

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XVIIIe congrès du Rassemblement national
Image illustrative de l’article XVIIIe congrès du Rassemblement national

Type Congrès
Édition 18e
Localisation Paris (Île-de-France)
Organisateur Rassemblement national
Date 5 novembre 2022
Participant(s) Louis Aliot et Jordan Bardella, candidats à la présidence du parti.
Résultat Jordan Bardella élu président.

Le XVIIIe congrès du Rassemblement national s'est tenu le 5 novembre 2022 à Paris.

Congrès extraordinaire, il est convoqué à la suite de la démission de Marine Le Pen de la tête du parti. Le congrès a lieu quelques mois après la percée du parti aux élections législatives de juin 2022.

Contexte[modifier | modifier le code]

Démission de Marine Le Pen et intérim de Jordan Bardella[modifier | modifier le code]

Deux mois après le congrès de Perpignan, qui a vu la réélection de Marine Le Pen à la présidence du parti et l'arrivée en tête de Jordan Bardella à l'élection du conseil national, Le Pen annonce quitter la présidence pour se consacrer à sa candidature présidentielle et que Jordan Bardella, alors premier vice-président, va la remplacer le temps de la campagne[1].

Elle annonce peu après les élections législatives de juin 2022 quitter définitivement la présidence du parti pour se consacrer à celle du groupe à l'Assemblée nationale[2].

Élection présidentielle et apparition de Reconquête[modifier | modifier le code]

Pour la première fois, Marine Le Pen affronte un autre candidat d'extrême-droite à l'élection présidentielle, Éric Zemmour. Plusieurs cadres du parti, comme Stéphane Ravier, Nicolas Bay, Gilbert Collard ou le chef de la délégation RN au Parlement européen Jérôme Rivière, annoncent rejoindre le nouveau parti Reconquête.

Après avoir été un temps au coude-à-coude dans les sondages, Marine Le Pen et Éric Zemmour recueillent respectivement 23,15 % et 7,07 % des voix. Ce dernier appelle à voter pour elle au second tour. Face à Emmanuel Macron, elle réalise le score historique pour le parti de 41,45 %[3].

Percée aux élections législatives[modifier | modifier le code]

Le congrès aura lieu quelques mois après la réussite du parti aux législatives de juin 2022[4]. Sondé entre 23 et 45 sièges au lendemain du premier tour[5] où le parti double son score par rapport à 2017, le parti remporte finalement 89 députés contre 8 en 2017.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Calendrier électoral[modifier | modifier le code]

Le calendrier électoral est le suivant[6] :

  • 29 juillet : annonce des scrutins de la présidence et du conseil national par David Rachline, vice-président du parti responsable du congrès ;
  • 9 septembre : date limite de dépôt des candidatures pour la présidence et le conseil national ;
  • 19 septembre : publication des candidatures à la présidence et au conseil national ;
  • 3 novembre : date limite du vote par internet ;
  • 5 novembre : proclamation des résultats lors du congrès.

Scrutins[modifier | modifier le code]

Élection à la présidence[modifier | modifier le code]

Pour être valide, une candidature doit être parrainée par au moins 20% des membres du conseil national élargi (membres élus et nommés + membres de droit).

Candidats à l'élection à la présidence
Nom Fonctions Date d'adhésion Soutiens notables
Louis Aliot Vice-président du parti
(2011-2018 et depuis 2021)

Maire de Perpignan
(depuis 2020)

1990
Jordan Bardella Président par intérim du parti
(depuis 2022)

Député européen
(depuis 2019)

2012
Résultats de l'élection à la présidence[7].
Candidat Voix %
Jordan Bardella 22 130 80,45
Louis Aliot 3 955 18,16
Exprimés 26 085 99,49
Blancs et nuls 133 0,51
Total 26 218 100
Inscrits/Participation 36 673 71,49
Louis
Aliot
(18,16 %)
Jordan
Bardella
(80,45 %)

Élection au conseil national[modifier | modifier le code]

Un candidat au conseil national doit être membre du parti depuis deux ans et être à jour de cotisation au 9 septembre 2022, date limite pour déposer sa candidature[8].

Cent membres sont élus au scrutin uninominal par les adhérents du parti et vingt sont nommés par le président élu.

Liste des élus (100)[modifier | modifier le code]

  1. Sébastien Chenu
  2. David Rachline
  3. Marie-Caroline Le Pen
  4. Steeve Briois
  5. Julien Odoul
  6. Edwige Diaz
  7. Laurent Jacobelli
  8. Philippe Ballard
  9. Jean-Lin Lacapelle
  10. Julien Sanchez
  11. Bruno Gollnisch
  12. Wallerand de Saint-Just
  13. Franck Allisio
  14. Hélène Laporte
  15. Laure Lavalette
  16. Bruno Bilde
  17. Ludovic Pajot
  18. Julie Lechanteux
  19. Éléonore Bez
  20. Aleksandar Nikolic
  21. Catherine Griset
  22. Romain Baubry
  23. Stéphanie Galzy
  24. Gilles Lebreton
  25. Pascale Ajac
  26. France Jamet
  27. Frédéric Boccaletti
  28. Virginie Joron
  29. Manon Bouquin
  30. Caroline Parmentier
  31. Fabien Engelmann
  32. Gilles Pennelle
  33. Coline Houssays
  34. Mathilde Androuët
  35. Gaëtan Dussausaye
  36. Thibaut de La Tocnaye
  37. Christophe Barthès
  38. Julien Leonardelli
  39. Aurélia Beigneux
  40. Philippe Olivier
  41. Mathilde Paris
  42. Gilles Baldacchino
  43. Kévin Pfeffer
  44. Joëlle Mélin
  45. Marie Dauchy
  46. Christian Zimmermann
  47. Marc de Fleurian
  48. Jean-Michel Cadenas
  49. Céline Tacher
  50. Tamara Volokhova
  51. Julien Bacou
  52. Julie Rechagneux
  53. Xavier Baudry
  54. Yoann Gillet
  55. Huguette Fatna
  56. Alexis Jolly
  57. Océane Valentin
  58. Jacques Colombier
  59. Audrey Bibollet
  60. Sandrine Chadourne
  61. Frank Giletti
  62. Frédéric Antichan
  63. Nathalie Collard
  64. Séverine Werbrouck
  65. Laura Parolin
  66. Sandrine Dogor-Such
  67. Annick Cousin
  68. Muriel Fiol
  69. Franck Briffaut
  70. Flavia Mangano
  71. Philippe Sanchez
  72. Nathalie Baron
  73. Olivier Monteil
  74. Jean-Pierre Chabrut
  75. Victor Catteau
  76. Julie Apricena
  77. Sandrine Crepet
  78. Elodie Babin
  79. Jimmy Bourlieux
  80. Claude Chabert
  81. Damien Monchau
  82. Caroline Colombier
  83. Géraldine Grangier
  84. Isabelle Bertran
  85. José Gonzalez
  86. Yval Lajeanne
  87. Nathalie Carvalho
  88. Philipe Arbona
  89. Christopher Szczurek
  90. Nicolas Cresson
  91. Julia Plane
  92. Gauthier Bouchet
  93. Thibaut François
  94. René Anton
  95. Sandrine Demaret
  96. Virginie d'Orsanne
  97. Rody Tolassy
  98. Raphaël Rible
  99. Mylène Troszczynski
  100. Emma Minot

Liste des nommés (20)[modifier | modifier le code]

Liste des membres de droit (3)[modifier | modifier le code]

Désignation des bureaux[modifier | modifier le code]

Composition du bureau national[modifier | modifier le code]

Après son élection, le président désigne le bureau national sur validation du conseil national. C'est à partir de ce bureau national, qui compte un peu plus de quarante membres, que sont désignés les personnes composant le bureau exécutif.

Bureau national nommé à l'issue du congrès[modifier | modifier le code]

Composition du bureau exécutif[modifier | modifier le code]

Les membres du bureau exécutif sont issus du bureau national et sont désignés par le président sans validation d'une autre instance.

Bureau exécutif nommé à l'issue du congrès[modifier | modifier le code]

Analyse et réactions[modifier | modifier le code]

C’est la première fois depuis sa fondation en 1972 que le Rassemblement national ne sera pas dirigé par un Le Pen. Toutefois, Jordan Bardella affirme son souhait de s'inscrire dans la continuité de Marine Le Pen[9].

Le nouveau président nomme des proches de Louis Aliot dans les instances du parti, mais écarte du bureau exécutif le maire d'Hénin-Beaumont, Steeve Briois, et le député Bruno Bilde, tous deux proches de Marine Le Pen et figures du « clan d’Hénin-Beaumont », dont l’influence était sortie renforcée du précédent congrès[9].

Steeve Briois fait alors état d’une « purge » et d’une « re-radicalisation » du parti, dénonçant « l'adoption de postures droitardes contraires au ni droite ni gauche qui a prévalu au Front national. » L’entourage de Jordan Bardella minimise cette fronde et fait savoir qu’il ne prendra pas de mesures contre les dissidents[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « "Je ne traiterai jamais Eric Zemmour comme un adversaire", affirme Marine Le Pen au 20h de TF1 », sur TF1 INFO, (consulté le ).
  2. « Marine Le Pen quitte définitivement la présidence du RN pour se consacrer au groupe », sur Midi libre (consulté le ).
  3. « Conseil constitutionnel - Décision n° 2022-195 PDR du 13 avril 2022 », sur conseil-constitutionnel.fr.
  4. « Législatives 2022. Marine Le Pen va quitter la présidence du RN pour se consacrer au groupe à l'Assemblée », sur bienpublic.com (consulté le ).
  5. « Baromètre d’intentions de vote aux élections législatives de 2022 », sur harris-interactive.fr.
  6. Rassemblement national, « Calendrier électoral pour l'élection du président du RN et du Conseil national »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur rassemblementnational.fr, (consulté le ).
  7. « Jordan Bardella élu président du Rassemblement national », sur le Figaro, (consulté le ).
  8. « Notice sur les modalités de candidature au conseil national »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur rassemblementnational.fr, .
  9. a b c d et e « Élection de Bardella, fronde de Steeve Briois : la folle journée du Rassemblement national », sur Le Figaro, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]