Siège de Verceil (1704)

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Siège de Verceil (1704)

Informations générales
Date -
Lieu Verceil
Issue Victoire française
Belligérants
Drapeau du royaume de France Royaume de France Drapeau de la Savoie Duché de Savoie
Commandants
Duc de Vendôme Deshayes[1]
Forces en présence
13 bataillons
500 chevaux[2]
Pertes
< 800 hommes[3] 4 000 prisonniers

Guerre de Succession d'Espagne

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Coordonnées 45° 19′ 00″ nord, 8° 25′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Siège de Verceil (1704)
Géolocalisation sur la carte : Piémont
(Voir situation sur carte : Piémont)
Siège de Verceil (1704)

Le siège de Verceil qui a eu lieu du au , durant la guerre de Succession d'Espagne oppose les troupes de la monarchie française commandées par le duc de Vendôme aux troupes du duché de Savoie commandée par le gouverneur Deshayes[1].

Contexte[modifier | modifier le code]

Après avoir laissé son frère Philippe, le grand prieur de France, sur la Secchia, le duc de Vendôme prend la route du Montferrat.
Arrivé à Casal, il apprend que le duc de Savoie, Victor-Amédée II, campait assez près de Verceil, entre Villanova et Balzola.
Il marcha à lui, joignit son arrière-garde à quelques lieues de Trino, la chargea et la mit en déroute. Les piémontais y perdirent quatre cents hommes et le général Joseph Guibert de Vaubonne qui les commandait fut fait prisonnier.

Ordre de bataille[modifier | modifier le code]

Déroulement[modifier | modifier le code]

Après cette victoire, le duc de Vendôme poussa vers Verceil et y entreprit, avec vigueur, le siège.

La place était commandée par M Deshayes[1], un Français réfugié qui disputa le terrain farouchement. Il menaça de faire prendre quiconque parlerait de capituler, tant qu'il resterait un morceau de fortification à défendre. Cet ordre fut lu à la garnison, et affiché dans tous les carrefours de la ville.

Dans la nuit du 25 au , la tranchée fut ouverte avec deux bataillons du régiment de Lyonnais, ceux d'Anjou, et les trois des Vaisseaux[4] et chaque nuit, des attaques et bombardements sont lancés contre les assiégés pendant que les travaux d'approche et les sapes sont engagés.

Le , les batteries qui avaient été établies au pied du glacis, au nombre de quinze pièces, ainsi que les mortiers et pierriers battirent en brèche les fortifications. La découverte d'un fourneau de mine et la construction de nombreuses sapes, permirent aux troupes Françaises de se loger, dans la nuit du 5 au , sur deux angles du chemin couvert, malgré la résistance des assiégés.

Pendant ce temps, après avoir envoyé un gros corps de cavalerie reconnaitre Tricerro, le duc de Savoie parti le de Lucedio pour Carpeneto. Le duc de Vendôme voyant le gros des troupes de son adversaire s'éloigner, il fait mettre en batterie vingt deux pièces qui augmentèrent beaucoup les brèches.

Le les Français se rendent maitre de la demi-lune et le 20, le feu redoublé de toutes les batteries oblige la garnison à battre la chamade à onze heures du matin après trente-cinq jours de tranchée ouverte.

Bilan[modifier | modifier le code]

La garnison fut faite prisonnière de guerre et les troupes françaises et espagnoles prirent alors possession d'une partie de la place. La garnison ne sortit de la place que par la brèche, à condition de mettre bas les armes, dès qu'elle serait sur le chemin couvert et de déposer les drapeaux sur le glacis. Les 3 500 fantassins et 500 dragons où cavaliers furent conduit à Milan, Alexandrie, Valence, Tortone et Serravalle d'où ils devaient s'embarquer pour Gênes pour passer en France suivant l'ordre du Roi de France.

Les vainqueurs trouvèrent dans Verceil 72 pièces de canon de fonte, des mortiers, des pierriers, un grand nombre d'armes, de grands approvisionnements de toute espèce, et tout ce que le duc de Savoie avait fait assembler pour le siège de Novare, qu'il s'était proposé de faire au début de la campagne. La conquête de cette place ne coûta aux troupes françaises et à celles d'Espagne, que deux cents hommes tués et huit cent trente blessés.
Le duc de Savoie perdit, non-seulement 13 bataillons, tant de ses troupes que de celles des impériaux, mais aussi la forteresse la plus considérable de ses états après Turin. Dès qu'il apprit qu'elle avait capitulé, il rentra avec toutes ses troupes dans son camp de Crescentino.

En même temps, suivant les ordres de Louis XIV, qui ordonnait que Verceil fût rasé, les troupes travaillèrent à miner les fortifications.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]