Serge Weinberg

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Serge Weinberg est un homme d’affaires français, né le à Boulogne-Billancourt.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Fils de Sammy Weinberg (créateur en 1946 de la maison Weinberg, marque de prêt-à-porter féminin) et de Nicole Liss, Serge Weinberg est licencié en droit, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et ancien élève de l'École nationale d'administration (ENA) (promotion 1976).

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Il commence sa carrière comme sous-préfet dans diverses affectations (1976-1981), avant de devenir chef de cabinet du ministre du Budget, Laurent Fabius (1981-1982) puis de rejoindre le monde de l'entreprise en devenant directeur général adjoint aux finances de FR3 (1982-83). Il est ensuite successivement directeur général puis président d'Havas Tourisme (1983-1987) et directeur général de Pallas Finances, filiale fusion-acquisition de la Banque Pallas (1987-1990).

En 1990, il rejoint le groupe de la famille Pinault comme président de la CFAO (Compagnie française de l'Afrique occidentale). Il est ensuite nommé président de Rexel (1991-1995), filiale du groupe Pinault-Printemps-Redoute dont il devient président du directoire (1995-2005).

Resté en relation avec Laurent Fabius, il convainc celui-ci, devenu ministre de l’Économie et des Finances en mars 2000, de prendre comme directeur de cabinet Bruno Crémel, alors responsable des activités internet du groupe Pinault-Printemps-Redoute (PPR)[1].

Il a été l'un des membres de la Commission pour la libération de la croissance française dite commission Attali, qui a remis son rapport au président de la République le [2]. Il y rencontre Emmanuel Macron, qui en était le rapporteur-adjoint, et le fait entrer à la banque Rothschild. Il confie en 2017 être resté « très copain » avec celui-ci, devenu président de la République[3]

Serge Weinberg a été président du conseil d’administration d’Accor, administrateur de Schneider Electric, de la Fnac et de Gucci. Il est également membre de la Commission économique de la Nation et de différentes associations à but non lucratif. Il démissionne de la présidence d'Accor en .

Serge Weinberg est président du conseil d'administration de Sanofi depuis [4],[5], dont il a été temporairement nommé président-directeur général fin , en remplacement de Chris Viehbacher[6].

Le fonds Weinberg Capital Partners[modifier | modifier le code]

En 2005, Serge Weinberg crée son fonds d'investissement [7], une société de gestion qui gère plusieurs fonds d'investissement dans les entreprises et l'immobilier, puis Weinberg Real Estate deux ans plus tard.

En février 2023, il lève 100 millions d'euros pour lancer un fonds dans l'industrie de La défense[8].

Autres activités[modifier | modifier le code]

Serge Weinberg a été membre de la commission Trilatérale (1992-2006). Serge Weinberg est membre fondateur et trésorier de l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM). Il a créé en 2005 l'Institut Télémaque afin d'offrir des bourses à des enfants méritants du secondaire.

Proche d'Emmanuel Macron, depuis sa nomination à la Commission Attali, il l'a aidé à entrer chez Rothschild, dont il était à l'époque administrateur[9],

En , il est promu officier de la Légion d'honneur puis commandeur le . Cette nomination a été critiquée par François Ruffin à l'occasion d'un discours à l'Assemblée nationale[10],[11].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il a épousé Nicole Benarrosh le , dont il a eu deux fils. Il s'est remarié en 2013 avec Félicité Herzog, dont il a également eu deux fils[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Olivier Toscer, « A gauche... mais proches des milieux d'affaires », sur Le Monde diplomatique,
  2. Mathieu Dejean, François Ruffin dénonce les “petits arrangements entre Sanofi et Macronie”, lesinrocks.com, 22 novembre 2018
  3. Etienne Campion, « Patrons, finance, En Marche : au-delà de BlackRock, ces Légions d'honneur attribuées à des proches du pouvoir », sur www.marianne.net,
  4. « Sanofi-Aventis : Serge Weinberg va remplacer Jean-François Dehecq », sur latribune.fr, La Tribune, (consulté le ).
  5. Rémy Maucourt, « Serge Weinberg, nouveau patron de Sanofi-Aventis », sur usinenouvelle.com, L'Usine nouvelle (consulté le ).
  6. « Le patron de Sanofi débarqué », lemonde.fr,‎ (lire en ligne).
  7. Bruna Basini, Géraldine Meignan, « Les réseaux de Serge Weinberg », Économie, sur lexpansion.lexpress.fr, L'Expansion, (consulté le ).
  8. « Private equity : Weinberg Capital lance un fonds dans l'industrie de la défense », sur Les Echos, (consulté le )
  9. David Bensoussan, « Macron, ce chouchou des patrons qui succède à Montebourg », sur Challenges, (consulté le )
  10. « Légion d’honneur à Serge Weinberg : « Comment osez-vous ? » », sur François Ruffin, (consulté le )
  11. « Les années Rothschild d’Emmanuel Macron », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Serge Weinberg et Félicité Herzog, article sur Wansqure.com du 4 août 2015

Liens externes[modifier | modifier le code]