Nexter
Nexter | |
Logo de Nexter | |
Création | 1973, création du Groupement Industriel des Armements Terrestres |
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Dates clés | , GIAT Industries devient Nexter |
Forme juridique | Société anonyme à conseil d'administration (s.a.i.) (d)[1] |
Siège social | Versailles France |
Direction | Philippe Burtin[2] |
Actionnaires | État Français (100%) |
Activité | Armement terrestre |
Produits | VBCI, CAESAR… |
Société mère | KNDS |
Filiales | Nexter Systems, Nexter Munitions, Nexter Training, Nexter Mechanics, Nexter Electronics, Nexter Robotics, NBCSys, OPTSys. |
Effectif | 2700 en 2010 |
SIREN | 379706344[1] |
TVA européenne | FR36439568700 |
Site web | Nexter |
Chiffre d'affaires | 1,1 milliard d'euro en 2010[3] |
Résultat net | 164 millions d'euros en 2010 |
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Nexter est un groupe industriel de l'armement appartenant à l'État français. Il fabrique du matériel militaire pour le combat terrestre, aéroterrestre, aéronaval et naval. Nexter résulte de la filialisation des différentes entités du groupe Giat Industries qui en devient la holding de tête.
L'entreprise a son siège social à Versailles, sur le plateau de Satory.
Histoire
Origines
L'histoire ancienne de l'entreprise est marquée par la création des manufacture d'armes de Charleville-Mézières (1667), de Maubeuge (1701), de Saint-Étienne (1764), de Tulle (1777), de Toulouse (1792), de Rennes (1793), de Bourges (1866),de Châtellerault (1850) de Puteaux (1866), de Tarbes (1870), des arsenaux de Roanne (1918), du Mans (1927), de Salbris (1933) et d'Issy-les-Moulineaux (1936)[4]. Les arsenaux sont d'abord appelés « ateliers. »
Regroupements des arsenaux militaires
Dès 1945, les arsenaux se regroupent au sein de la DEFA (Direction des Études et Fabrications d'Armements)[5].
En 1965, la DEFA devient la DTAT (Direction Technique des Armements Terrestres), incluse dans la DMA (Direction Ministérielle des Armements)[4].
GIAT
En 1971, GIAT, Groupement Industriel des Armements Terrestres, est fondé par la fusion des diverses industries d'armement du ministère de la défense.
Le 1er juillet 1990, le groupement GIAT devint une compagnie nationale sous le nom de Giat Industries SA. Il est rejoint la même année par Manurhin, Luchaire et FN Herstal en 1991, Mécanique Creusot-Loire et CIME BOCUZE en 1992.
La société se rapproche de BAE Systems au début des années 1990[6] pour développer une arme capable de tirer un nouveau type de projectile, la munition télescopée. Une société commune est créée dans ce but le 18 octobre 1994, Cased Telescoped Armament International. Son siège social est situé à Versailles et ses installations à Bourges comprennent une soixantaine d'employées. Le 40 CTAS[7] est conçu à partir de 1994.
En 2004, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 590 millions d'euros. Son carnet de commande s'élève à 2 078 millions d'euros au 31 décembre 2004. En 2004, ses effectifs étaient de 5 000 personnes, dont 1 500 ingénieurs et cadres.
Giat Industries est bénéficiaire pour la première fois de son existence en 2005, et depuis 2006, Nexter a toujours été largement bénéficiaire.
Nexter
En 2006, après un vaste plan de restructuration qui ramène ses effectifs à moins de 3 500 salariés contre 6 000 auparavant[Quand ?] et plus de 18 000 au début des années 1990, Giat Industries regroupe son cœur de métier sous le nom de Nexter à partir du 1er décembre 2006.[réf. nécessaire] Les sites de la Manufacture d'armes de Saint-Étienne, de Saint-Chamond et de Tarbes, ont été quasiment entièrement abandonnés après les ventes aux enchères[8]. La perte d'emplois est massive dans le département de la Loire dans les années 1990 et 2000, avec un reclassement à court terme de plusieurs milliers de salariés de la défense. L'activité opérationnelle du groupe est désormais répartie sur quatre sociétés principales : Nexter Systems, Nexter Munitions, Nexter Mechanics, Nexter Electronics. Giat Industries devient la holding de tête, et les autres sociétés du groupes correspondent soit à des activités mineures, soit à des structures liées au reclassement des salariés. L'État reste actionnaire de l'ensemble à 100 %.
Le 5 mars 2009, Nexter a publié des résultats bénéficiaires malgré la crise économique de 2008-2009. Le chiffre d'affaires pour 2008 a atteint 579 millions d'euros (587 en 2007). Une marge opérationnelle de 71 millions d'euros soit 12,3 % du chiffre d'affaires a été dégagée. Les prises de commandes pour 2008 ont atteint 560 millions d'euros (495 millions d'euros en 2007). L'avenir à court terme est plutôt serein avec un carnet de commandes de 1,895 milliard d'euros soit trois années d'activité pour le groupe.
Fin 2013, Nexter rachète 100 % des titres du Groupe SNPE[9].
Le groupe annonce en février 2014 qu'il rachète la société Paul Boyé Technologies qui fournit depuis plus d'un siècle les tenues de combat de l'armée française[10].
En mai 2014, le groupe finalise l'acquisition de deux sociétés munitionnaires, ce qui lui permet de compléter l'offre de sa filiale NEXTER MUNITIONS :
- MECAR, située à Nivelles en Belgique, spécialisée dans les munitions de char
- SIMMEL DIFESA, située à Colleferro en Italie, et spécialisée dans les munitions navales
En juillet 2014, un processus de fusion est engagé entre Krauss-Maffei Wegmann (KMW) et Nexter[11], après plusieurs années de rumeurs sur le sujet[12].
Organisation
Au 31 décembre 2007 il y avait 2 497 salariés pour Nexter au niveau national
- 67 % sont des salariés de Nexter Systems
- 22 % sont des salariés de Nexter Munition
- 6 % sont des salariés de Nexter Mechanics
- 5 % sont des salariés de Nexter Electronics
Sources : Nexter Systems Roanne
Le groupe est présent sur les sites de Roanne, Versailles/Satory, Tulle, Bourges, La Chapelle Saint-Ursin, Saint-Chamond, Saint-Étienne, Rennes, Tarbes et Toulouse.
Présidents-directeurs généraux
- Pierre Chiquet : 1989 - 1995
- Jacques Loppion : 1995 - octobre 2001
- Luc Vigneron : octobre 2001 - mai 2009
- Philippe Burtin : depuis juin 2009
Produits
Le groupe Nexter fabrique ou a fabriqué diverses armes et équipements pour les armées françaises et étrangères.
Armement individuel
Ces armes équipent ou ont équipés les groupes de combat d'infanterie, leur production est désormais arrêtée.
- le fusil d'assaut FA-MAS : modernisation dans le cadre du programme FELIN
- les fusils de précision FR-F1 et FR-F2
- le lance roquette LRAC F1
- le lance roquette anti char Apilas
Véhicules de transport de troupes
- Production achevée
- l'AMX-10 P et ses dérivés
- Production en cours
- le Véhicule de l'Avant Blindé (VAB) (Nexter a revendu ses droits à Renault Trucks Defense, désormais seul maître d'œuvre du VAB)
- le VBCI
- l'ARAVIS, véhicule présenté au salon Eurosatory 2008
Char de combat
- Production achevée
- l'AMX 13
- l'AMX-30 et ses dérivés
- l'AMX-10 RC : programme de modernisation
- le char Leclerc
- Développement
- la T 40 associée au 40 CTAS, tourelle habitée à deux membres d'équipage, destinée à l'Engin blindé de reconnaissance et de combat[13]
Artillerie
- l'artillerie de campagne de 155 mm : le canon tracté 155 TR F1, l'automoteur chenillé AUF1 / GCT, l'automouvant sur châssis de camion Renault Trucks Caesar ;
- le canon CN120-26 de 120 mm pour char d'assaut
- le canon léger 105 LG1
- le canon automatique 40 CTAS[7],conçu à partir de 1994 pour utiliser des munitions telescopées d’un calibre de 40 mm[6]
- les canons Canon DEFA 30 mm et Nexter 30 des avions Rafale et Mirage 2000, des hélicoptères Tigre et Comanche, un programme américain annulé
- des montages de moyen calibre navals manuels ou téléopérés : M621, Narwhal
- la tourelle téléopérée ARX20
Soutien, génie et lutte NRBC
- le char de Dépannage DNG/DCL
- l'AMX-30 B2 DT (Démineur Téléopéré)
- le SPDMAC (Système de déminage pyrotechnique antichar) monté sur le châssis de char AMX 30 EBG (Engin Blindé du Génie)
- les systèmes de déminage DEMETER ET DEDALE
- des produits de protection NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique) avec la filiale NBC-SYS
Equipements électroniques et optroniques
- des systèmes d'information terminaux
- des systèmes de simulation (filiale GVT)
- des équipements d'optique (filiale OPTSYS)
- des shelters (filiale Euroshelter)
Nexter Munitions
Nexter Munitions, appartenant complètement à Nexter, est présent sur 3 sites : Bourges (Bureaux d'études principaux), La Chapelle Saint Ursin (10 km de Bourges - Site principal de Fabrication) et Tarbes (Étude et fabrication de composants pyrotechniques).
Nexter Munitions fabrique ou a fabriqué diverses armes et équipements pour les armées françaises et étrangères, notamment :
- des munitions conventionnelles (moyen calibre, munitions de char, munitions d'artillerie)[14][15]
- des munitions telescopées d’un calibre de 40 mm[6]
- des munitions intelligentes (Bonus, Spacido)
- des composants pyrotechniques
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Nexter munitions » (voir la liste des auteurs).
- Sirene, (base de données)
- http://www.usinenouvelle.com/article/nexter-va-faire-des-blindes-low-cost.N147732
- http://www.usinenouvelle.com/article/thales-se-rapproche-de-nexter-et-se-renforce-dans-dncs.N165130
- http://www.giat-industries.fr/fr/notre-passion/passion-histoire-groupe
- http://www.chear.defense.gouv.fr/fr/pdef/histoire/COMHART%20tome%2011.pdf
- Ferrard 2013 : p. 92-93
- CTA International -
- Josiane Battoue, « Giat aux enchères : un nouveau crève-cœur », La Dépêche, (lire en ligne).
- Caroline Bruneau, « Nexter finalise le rachat de la SNPE », (consulté le )
- Rachat de l'entreprise Paul Boyé http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/02/14/97002-20140214FILWWW00237-nexter-va-bien-racheter-boye.php
- Mariage franco-allemand dans l'armement terrestre, Dominique Gallois, Le Monde, 1er juillet 2014
- Défense : Pourquoi le mariage Nexter avec Krauss Maffei Wegmann est à haut risque, Michel Cabirol, La Tribune, 16 juillet 2013
- Laurent Lagneau, Nexter a dévoilé son démonstrateur de la tourelle T-40 CTAS qui équipera son EBRC, Industrie, Zone Militaire, www.opex360.com 12 juin 2013 [1]
- http://www.nexter-group.fr/nexter/Flipping_Book/Export_FR/index.html#/54/
- http://www.giat-industries.fr/fr/produits/itemlist/category/3-munitions