Musée Jacquemart-André

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Musée Jacquemart-André
L'hôtel Jacquemart-André, vu depuis la cour.
Informations générales
Type
Propriété de l'Institut de France
Gestionnaire
Dirigeant
Surface
18 salles
Site web
Collections
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Provenance
Bâtiment
Article dédié
Hôtel Jacquemart-André
Protection
Localisation
Pays
Commune
Adresse
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Le musée Jacquemart-André est un musée de beaux-arts et d'arts décoratifs situé au 158, boulevard Haussmann, dans le 8e arrondissement de Paris. Propriété de l'Institut de France, il est géré par la société Culturespaces depuis 1996.

Histoire[modifier | modifier le code]

Comme le musée Nissim-de-Camondo, la Wallace Collection, la Frick Collection ou le Museo Poldi Pezzoli, c'est à l'origine une demeure particulière de grands bourgeois, devenue un musée en préservant l'aménagement initial des lieux. Installé depuis 1864 avec sa collection à l'hôtel de Saint-Paul (3, rue Roquépine, Paris 8e), Édouard André commanda à l'architecte Henri Parent ce second hôtel particulier en 1868. Édouard André était un héritier de l'une des plus grandes fortunes du Second Empire, originaire du sud-est de la France (Nîmes), qui avait servi dans la garde personnelle de Napoléon III. Il avait acquis un terrain de 5 700 m2 pour la somme considérable de 1 520 000 francs. Les travaux, se déroulant de 1869 à 1875, mirent en place un hôtel dévolu aux fêtes et à la réception, équipé de toutes les commodités modernes, dans un décor théâtral[1].

En 1872, André, amateur d'art, avait racheté la Gazette des Beaux-Arts et pris la direction de l'Union centrale des arts décoratifs ; il conçut alors le projet de constituer une collection de tableaux, de sculptures, de tapisseries et d'objets d'art du XVIIIe siècle. En 1881 il épousa Nélie Jacquemart, une jeune artiste peintre qui s'associa aux projets de son mari. Ensemble, ils constituèrent méthodiquement leur collection, Nélie s'intéressant plus particulièrement à la peinture italienne, des primitifs des XIVe et XVe siècles à la Renaissance, correspondant à 124 œuvres sur les 137 tableaux italiens conservés à Paris. Parallèlement, ils aménagèrent leur demeure pour mettre en valeur le mieux possible leurs acquisitions[1].

En 1894, André mourut, laissant à Nélie l'achèvement du futur musée. Celle-ci prévoit en effet de léguer l'hôtel à l'Institut de France dans le souci de préserver l’intégrité de sa collection et de la faire découvrir au plus grand nombre, à condition qu'il fût ouvert au public et transformé en musée. À sa mort en 1912, Nélie Jacquemart légua l’ensemble de ce patrimoine (legs du réunissant la collection de l'hôtel et celle de l'abbaye de Chaalis) à l’Institut de France. Depuis 1913, date effective du legs, l’Institut de France et la Fondation Jacquemart-André s’efforcent de conserver, protéger et valoriser ce patrimoine, la disposition des lieux n'ayant pas été modifiée (mobilier conservé, « accrochage archéologique »)[1].

Le , il fut inauguré en grande pompe par le président de la République Raymond Poincaré[2].

En 1995, la gestion du musée fut confiée à la société Culturespaces, qui gère la mise en valeur des espaces et des collections, organise les expositions temporaires, l'accueil des visiteurs, la communication...

Inauguration du musée en . Le président Raymond Poincaré devant la fresque de Tiepolo. Derrière, Émile Bertaux et Léon Bérard.

Conservateurs[modifier | modifier le code]

Les conservateurs du musée Jacquemart-André[3] :

Hôtel particulier[modifier | modifier le code]

Sur le boulevard une haute terrasse est édifiée sur un soubassement à refends seulement percé de deux portes cochères : celle de droite sert de porche couvert et conduit dans la cour d'honneur.

La façade sur le boulevard Haussmann, encadrée par deux pavillons, est rythmée de pilastres et comporte un avant-corps central arrondi, selon une disposition inspirée du Petit Trianon.

La cour est fermée par un mur en hémicycle rythmé de refends et d'arcatures aveugles, qui comporte en son centre une arche qui était percée pour permettre l'accès à un manège, une sellerie, des écuries pour 14 chevaux et une remise pour treize voitures. Des accès secondaires existaient par la rue de Courcelles et l'impasse Émery (englobée plus tard par le square de Messine, actuellement rue du Docteur Étienne Lancereaux).

Sur la cour d'honneur, la façade principale comporte un avant-corps percé de baies en plein cintre et orné de quatre colonnes ioniques. On y accède par un escalier flanqué de deux lions assis et de deux imposants lampadaires. Sur les côtés, la façade se développe sur deux niveaux percés d'ouvertures rectangulaires et surmontés d'une corniche et une balustrade sommée de vases en pierre.

Au milieu et au-dessus de l'avant-corps, il y a une très grande fenêtre d'atelier de peintre surmontée d'un fronton triangulaire.

Salles[modifier | modifier le code]

  • Le Vestibule
  • Le Salon des Peintures
  • Le Grand Salon
  • Le Salon des Tapisseries
  • Le Cabinet de Travail
  • Le Boudoir
  • La Bibliothèque
  • Le Salon de Musique
  • Le Jardin d'Hiver et l'Escalier
  • Le Fumoir
  • La Fresque de Tiepolo
  • La Galerie des Musiciens
  • Le Musée italien :
    • la Salle des Sculptures ;
    • la Salle florentine ;
    • la Salle vénitienne.
  • La Chambre de Madame
  • L'Antichambre et la Chambre de Monsieur
  • La Salle à Manger (devenue le restaurant du musée)

Collections[modifier | modifier le code]

Le salon des peintures.
Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Œuvre conservée au musée Jacquemart-André.

Les collections du musée se composent essentiellement de peintures italiennes et françaises, mais aussi hollandaises, flamandes et anglaises, de sculptures ainsi que de mobilier et d'objets d'art.

Liste sélective :

Saint Georges terrassant le dragon, 1439-1440.

Expositions récentes[modifier | modifier le code]

Anecdotes[modifier | modifier le code]

  • La fin du film La Traversée de Paris (1956), se déroule dans le musée Jacquemart-André
  • Certaines séquences du film Gigi (de Vincente Minnelli, 1958) ont été tournées au musée Jacquemart-André.
  • Certaines séquences du film La Porteuse de pain (1963) ont été tournées au musée Jacquemart-André.
  • Le banquet final du film de Kevin Reynolds, La Vengeance de Monte-Cristo, se déroule dans une maquette du salon de musique et de l'escalier d'honneur du jardin d'hiver avec sa fresque de Tiepolo.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Nicolas Sainte Fare Garnot, conservateur du musée Jacquemart-André, « Le musée Jacquemart-André, 100 ans déjà ! » , émission sur Canal Académie, 2 juin 2013.
  2. Les 100 ans du Musée, Le « parcours du centenaire » du musée Jacquemart-André, 2013
  3. Institut de France, 1913-2013
  4. http://www.musee-jacquemart-andre.com/fr/rembrandt-intime rembrandt-intime
  5. « Une sélection sanglante des têtes coupées dans l’œuvre du Caravage (et de ses suiveurs) », Télérama.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Hammershøi Maître de la peinture danoise= », sur musee-jacquemart-andre.com, (consulté le )
  7. « Turner, peintures et aquarelles », sur Musée Jacquemart-André, (consulté le )
  8. « Botticelli », sur Musée Jacquemart-André, (consulté le )
  9. « Gallen-Kallela », sur Musée Jacquemart-André, (consulté le )
  10. « Füssli, entre rêve et fantastique », sur Musée Jacquemart-André, (consulté le )
  11. « Giovanni Bellini | Musée Jacquemart-André », sur www.musee-jacquemart-andre.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]