Louis de Luxembourg (cardinal)

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Louis de Luxembourg
Biographie
Naissance vers 1390/1397
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Décès
château de Hartfield
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal

Par S.S. le pape Eugène IV
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de IV Santi Coronati
Cardinal-évêque de Frascati
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale vers 1418/1419
par Mgr Regnault de Chartres
Évêque d'Ely
Archevêque de Rouen
Évêque de Thérouanne

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Louis de Luxembourg (né en France vers 1390/1397 et mort à Hartfield le ) est un cardinal français du XVe siècle.

Sa famille[modifier | modifier le code]

Né en 1390/1397[1], il est le second fils de Jean de Luxembourg, comte de Brienne et de Conversano, seigneur de Beaurain et de Richebourg et de Marguerite d’Enghien[2]. Son frère, Jean II de Luxembourg-Ligny, est celui qui vend Jeanne d'Arc à Pierre Cauchon. Il est neveu de Pierre de Luxembourg, cardinal et évêque de Metz, d’André, évêque de Cambrai et de Valéran, connétable de France[2]. Il est l'oncle du quasi-cardinal Thibaud de Luxembourg et le grand-oncle du cardinal Philippe de Luxembourg. Le nom vient du fait qu'il était un descendant de 6ème génération de Henri V, comte de Luxembourg, appartenant donc à la branche française de la maison de Luxembourg.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis de Luxembourg est doyen du chapitre de la cathédrale de Beauvais le [1] et soutient les intérêts anglais après l'invasion d'Henri V d'Angleterre. Élu évêque de Thérouanne avant le [1], il est confirmé par le pape Martin V le et consacré par Regnault de Chartres, archevêque de Reims[2],[1]. Il est confronté à la désignation de Guillaume de Challant par Jean XXIII, mais Louis de Luxembourg reçoit des bulles de Martin V le [2]. Il préside à partir de 1418 la chambre des comptes du royaume[2]. En 1420, il assiste à l’entrée de Pierre Cauchon à Beauvais[2]. Il est membre de l'ambassade française envoyée à Londres pour féliciter le nouveau roi d'Angleterre Henri VI de son accession au trône[1]. De Luxembourg se rallie à Henri VI d'Angleterre et devient chancelier de France du à 1435[1]. Il assiste au martyre de Sainte Jeanne d'Arc, a Rouen, le , et peu après au couronnement d'Henri VI roi de France dans la cathédrale de Paris le [1],[3]. Deuxième homme le plus puissant de la France anglaise après le duc de Bedford, il lui marie sa nièce en 1433[2].

La nomination le d’Hugues des Orges par Martin V l’empêche d’accéder à l’archevêché de Rouen[4]. Il assiste au concile de Bâle en 1432[1]. Le , l’élection du chapitre de Rouen le désigne comme le successeur d’Hugues des Orges à l'archidiocèse de Rouen[2]. Il prend possession par procuration le et fait son entrée solennelle le 9 août[1]. Il entreprend de nombreux travaux sur l'archevêché de Rouen: il fait reconstruire une officialité, ajoute un bâtiment au vieux palais et élève une librairie entre l'officialité et les prisons. Il agrémente les fenêtres du palais de vitraux armoriés et décore les toitures d'épis de faîtage[5].

Lors de l'insurrection de Paris contre les Anglais, il trouve dans un premier temps refuge à la Bastille[1]. Revenu à Rouen le , il part pour Angleterre[1]. Le , il est administrateur du diocèse d'Ely en qualité d' évêque d'Ely mais ne séjournera jamais dans la résidence des évêques d'Ely qu'il louera au Duc d'York et à la Duchesse d'York.

Il se rend au concile de Florence en 1439. Le pape Eugène IV le crée cardinal lors du consistoire du [2]. Cardinal des Quatre Saints Couronnés le [1], il le change en 1442 pour Frascati[1]. Le cardinal de Luxembourg est nommé ambassadeur par le roi Henri VI en décembre 1442 pour négocier la paix entre le roi anglais et Charles VII de France[1].

Il meurt le au château de Hartfield, au cours d’un voyage en Angleterre. Il est inhumé dans la cathédrale d’Ely, sous un gisant près de l'autel des saintes reliques, tandis que son cœur est envoyé à Rouen[1].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Ses armes sont: d'argent, au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or, la queue fourchée passée en sautoir[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n et o The Cardinals of the Holy Roman Church: Consistory of December 18, 1439 (III)
  2. a b c d e f g h et i Vincent Tabbagh (préf. Hélène Millet), Fasti Ecclesiae Gallicanae 2 Diocèse de Rouen : Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, Turnhout, Brepols, , 447 p. (ISBN 2-503-50638-0), p. 123-127
  3. Jean-Baptiste Lebigue, « L'ordo du sacre d'Henri VI à Notre-Dame de Paris (16 décembre 1431) », dans Notre-Dame de Paris 1163-2013, dir. Cédric Giraud, Turnhout : Brepols, 2013, p. 319-363
  4. Vincent Tabbagh (préf. Hélène Millet), Fasti Ecclesiae Gallicanae 2 Diocèse de Rouen : Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, Turnhout, Brepols, , 447 p. (ISBN 2-503-50638-0), p. 121-123
  5. Rouen, primatiale de Normandie, p. 88.
  6. Arnaud Bunel, Armorial illustré des Archevêques de Rouen, v.1.1, 2010.


Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]