La Croix-Comtesse

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La Croix-Comtesse
La Croix-Comtesse
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saint-Jean-d'Angély
Intercommunalité Vals de Saintonge Communauté
Maire
Mandat
Jacques Roux
2020-2026
Code postal 17330
Code commune 17137
Démographie
Gentilé Crucicomtessins
Population
municipale
223 hab. (2021 en diminution de 2,62 % par rapport à 2015)
Densité 85 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 04′ 41″ nord, 0° 29′ 40″ ouest
Altitude Min. 41 m
Max. 60 m
Superficie 2,62 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Niort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Jean-d'Angély
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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La Croix-Comtesse est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Crucicomtessins et les Crucicomtessines[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de La Croix-Comtesse[2]
Villeneuve-la-Comtesse
La Croix-Comtesse[2] Coivert
Vergné

Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Croix-Comtesse est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Niort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,3 %), zones agricoles hétérogènes (22,7 %)[8]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de La Croix-Comtesse est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[9]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[10].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de La Croix-Comtesse.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 0,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 126 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[11],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[12].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[9].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[13].

Histoire[modifier | modifier le code]

Au Moyen Âge, l'histoire du village est liée à celle de la forêt de Chizé. Avec plus de 5 000 hectares, la forêt de Chizé proprement dite constituait la plus importante forêt du Poitou médiéval, et aujourd’hui, c’est une forêt domaniale de 3 435 hectares.

La Croix-Comtesse « Crucem Comitisse » est fondée après et comme Villeneuve-la-Comtesse par Raoul II, seigneur d'Exoudun, près de La Mothe-Saint-Héray. Richard Cœur de Lion le maria, vers 1194, à une riche héritière, Aélis ou Alix, comtesse d’Eu et c’est de Richard qu’il reçut le territoire (sinon l’ensemble de la seigneurie de Chizé) où il créa ces bourgs.

La charte de création de Villeneuve-la-Comtesse est semblable à celle de La Croix-Comtesse : elle accorde :

  • des droits d’usage (usage plein de la forêt, sauf pour les essences de chêne, hêtre et frêne, qui sert au bois des lances, qui ne peuvent être utilisées que pour la construction des maisons) ;
  • des franchises (jugement uniquement dans la ville, amende maximale de 5 sous, sauf vol, homicide ou blessure mortelle ; exemption de la taille, du service d’ost, de ban, de droit de vente sur les porcs).

De plus, chaque nouvel arrivant recevait une tenure entière. En contrepartie, chaque hôte paie 5 sous de cens annuel, moitié à la Saint-Jean, moitié à Noël, 4 chapons à la Toussaint, et un champart d’un onzième de la récolte. Tous les habitants étaient tenus de porter leur pain aux fours du comte.

Un texte du XVe siècle rapporte que le comte Raoul d’Exoudun et sa femme, Aélis ou Alix, comtesse d’Eu, séjournaient avec prédilection dans leur terre de Chizé et que « pour l’esbatement de la chasse » ils firent faire un édifice fortifié et entouré de douves à Villeneuve et à La Croix-Comtesse (probablement avant 1200). Cette construction a dû être abandonnée pendant la période des troubles de la guerre de Cent ans en raison de l’existence de dispositifs fortifiés plus robustes à proximité, notamment à Villeneuve-la-Comtesse[14].

Lors de la Révolution française, pour suivre un décret de la Convention, la commune est rebaptisée « La Liberté ». L’ancien nom est rétabli en 1801.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le toponyme de La Croix-Comtesse peut s’interpréter comme suit : le village est situé à un carrefour et l’on sait que des croix marquaient régulièrement les carrefours des routes médiévales. La comtesse désignée est Aélis ou Alix, comtesse d’Eu, citée plus haut.

Lors d'une réunion, le conseil municipal a proposé que les habitants de La Croix-Comtesse portent le nom de « cruci-comtessins ».

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La motte castrale[modifier | modifier le code]

La motte.

La motte castrale est située à l'est de l'église. On suppose qu'un donjon en bois s'y élevait. On repère toujours l'empreinte du fossé de la haute cour et, partiellement, celle du fossé de la basse cour[15].

La maison forte[modifier | modifier le code]

Située à une cinquantaine de mètres à l'ouest de la motte castrale, la maison forte succède à celle-ci, probablement au XIIe siècle. Elle est sans doute abandonnée au cours de la guerre de Cent Ans[16]. Le conseil municipal la fait restaurer en 2006, pour y aménager quatre logements[17].

L'église Saint-Révérend[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Révérend.
La partie ouest de l'église, avec sa seule fenêtre.

L'église du XIIe siècle est dédiée à saint Révérend, prédicateur du IVe siècle. Elle est plusieurs fois brûlée durant la guerre de Cent Ans et durant les guerres de Religion, d'où le surnom d'« église rôtie » que lui donnent les historiens d'art. La nef romane finit par s'effondrer, entraînant la chute du clocher. En , le conseil municipal décide de restaurer l'église, bien qu'elle ne soit ni classée ni inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Les travaux s'effectuent de 1987 à 1993. En 1994, elle est réaffectée au culte[18]. Les pierres « craquelées, plus ou moins déchiquetées, boursouflées, écaillées[19] », portent encore les stigmates des incendies successifs.

L'église, à nef unique, se compose de deux parties bien distinctes, communiquant entre elles. La séparation est marquée par un clocher-mur à trois baies.

  • À l'est, subsiste une partie de l'édifice roman, voûtée. Elle comporte :
  • À l'ouest, la nef romane effondrée a été remplacée aux XVe et XVIe siècles par une nef non voûtée, sans caractère particulier, percée d'une seule fenêtre (sur le pignon) et, sous cette fenêtre, d'une porte gothique dont le décor a été martelé, probablement sous la Révolution[20].

Administration[modifier | modifier le code]

La mairie de la commune.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires depuis 1944
Période Identité Étiquette Qualité
1944 1958 Léon Gindreau    
1958 1959 René Bousseau    
1959 1983 Louis Descombes    
1984 1989 Pierre Brisseau    
1989 En cours Jacques Roux PS Professeur d'histoire-géographie retraité

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

En 2021, la commune comptait 223 habitants[Note 3], en diminution de 2,62 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
236317285301377381370367379
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
360350369357354329302308283
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
283286277256239229213248239
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
240207189189161172167220223
2021 - - - - - - - -
223--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Françoise Alexandrine Laine Duverge épouse de Marie Jean de la Laurencie et un de leurs enfants, Marie Alexandrine de la Laurencie épouse de François Descures ont été inhumées dans notre cimetière, respectivement en 1819 et 1840. Leurs tombes existent toujours et sont répertoriées aux Archives départementales de La Charente-Maritime à La Rochelle.

La puissante famille de la Laurencie est originaire de Claix et de Charras dans le sud Charente. Vers 1560, François de la Laurencie, seigneur de Claix et de Charras, épouse Marie de la Chambre. Jean de la Chambre, père de Marie, avait acheté la châtellenie de Villeneuve-la-Comtesse vers 1552. Il la cède vers 1560 à son gendre, et c’est à partir de cette date que les la Laurencie s’installèrent dans notre région.

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  5. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  9. a et b « Les risques près de chez moi - commune de La Croix-Comtesse », sur Géorisques (consulté le ).
  10. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  11. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  12. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de La Croix-Comtesse », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  14. Extraits de « la forêt de Chizé au Moyen Âge » d’après Robert Favreau - Bulletin philologique et historique du comité des travaux historiques et scientifiques 1963.
  15. Jacqueline Fortin, « Nuit romane à La Croix-Comtesse », sur a3w.fr « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), 19 juillet 2010, p. 1 (consulté le 17 août 2016).
  16. « La motte féodale ou castrale », sur lacroixcomtesse.monclocher.com, 2016 (consulté le 17 août 2016).
  17. « Rénovation de la maison forte », sur lacroixcomtesse.monclocher.com, 2016 (consulté le 17 août 2016).
  18. « Restauration de l'église Saint-Révérend », sur lacroixcomtesse.monclocher.com, 2016 (consulté le 17 août 2016).
  19. Jacqueline Fortin, article cité, p. 4.
  20. Jacqueline Fortin, article cité, p. 5-7.
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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