Canton de Charenton-le-Pont
Canton de Charenton-le-Pont | |
Situation du canton de Charenton-le-Pont dans le département du Val-de-Marne. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Val-de-Marne |
Arrondissement(s) | Nogent-sur-Marne |
Bureau centralisateur | Charenton-le-Pont |
Conseillers départementaux Mandat |
Chantal Durand Hervé Gicquel 2021-2028 |
Code canton | 94 05 |
Histoire de la division | |
Création | 20 juillet 1967 |
Modification | 22 mars 2015 |
Démographie | |
Population | 65 579 hab. (2021) |
Densité | 11 753 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 49′ 17″ nord, 2° 24′ 43″ est |
Superficie | 5,58 km2 |
Subdivisions | |
Communes | 3 + fraction Nogent-sur-Marne |
modifier |
Le canton de Charenton-le-Pont est une circonscription électorale française située dans le département du Val-de-Marne et la région Île-de-France.
Géographie
Histoire
La canton de Charenton est créé en 1800, au sein de l'Arrondissement de Sceaux et du département de la Seine. L'arrêté du 25 fructidor an IX ()[1] fixe les communes qui y sont rattachées : Bercy, Bonneuil, Brie, Champigny, Charenton-le-Pont, Charenton-Saint-Maurice, Créteil, Maisons-Alfort, Saint-Maur, Nogent, et Pont-de-Saint-Maur.
Par la loi du , les limites de Paris sont étendues. la commune de Bercy est coupée en deux, la partie sud est rattachée à Charenton.
Par la loi du 13 avril 1893, de nouveaux cantons sont formés[2]. Le canton perd les deux-tiers de sa superficie, avec la création des cantons de Nogent-sur-Marne et celui de Saint-Maur-des-Fossés. En 1929, une nouvelle extension avec le rattachement du bois de Vincennes à la capitale fait perdre les une grande partie des communes de Charenton et de Saint-Maurice.
Jules-Ferdinand Baulard, ouvrier en miroiterie (1827-1910), est élu en 1886 au Conseil général de la Seine en tant que représentant du canton de Charenton-le-Pont[3]. Il sera élu député radical et laïc en 1889, 1893 et 1898 dans la 2e circonscription de Sceaux (Seine), qui correspond à une grande partie de l’actuel Val-de-Marne. Il ne se représente pas en 1890[4].
- Période 1871 - 1919 : ancien canton de Charenton.
- Période 1919 - 1945 : 1ère circonscription du canton de Charenton (avec Alfortville et Maisons-Alfort).
- Période 1925 - 1945 : 2e circonscription (Maisons-Alfort, Saint-Maurice) (créée en 1925)
- Période 1945 - 1953 : Charenton fait partie du secteur de Sceaux-Est.
- Période 1953 - 1959 : Charenton fait partie du 1er secteur de la Seine. Henri Guérin (indépendant), maire de Charenton de 1947 à 1972, fait partie des 11 élus du secteur.
- Période 1959 - 1967 : Charenton et Saint-Maurice forment le 44ème secteur de la Seine.
Département du Val-de-Marne
Le canton de Charenton-le-Pont, regroupant les communes de Charenton-le-Pont et de Saint-Maurice est recréé, lors de la mise en place du département du Val-de-Marne par le décret du [13].
Un nouveau découpage territorial du Val-de-Marne entré en vigueur à l'occasion des premières élections départementales suivant le décret du 17 février 2014[14]. Les conseillers départementaux sont, à compter de ces élections, élus au scrutin majoritaire binominal mixte. Les électeurs de chaque canton élisent au Conseil départemental, nouvelle appellation du Conseil général, deux membres de sexe différent, qui se présentent en binôme de candidats. Les conseillers départementaux sont élus pour 6 ans au scrutin binominal majoritaire à deux tours, l'accès au second tour nécessitant 12,5 % des inscrits au 1er tour. En outre, la totalité des conseillers départementaux est renouvelée. Ce nouveau mode de scrutin nécessite un redécoupage des cantons dont le nombre est divisé par deux avec arrondi à l'unité impaire supérieure si ce nombre n'est pas entier impair, assorti de conditions de seuils minimaux[15]. Dans le Val-de-Marne le nombre de cantons passe ainsi de 49 à 25[14].
Dans ce cadre, le canton de Charenton-le-Pont est conservé et s'agrandit. Il passe de 2 à 3 communes + une fraction et comprend désormais les communes de Charenton-le-Pont, Joinville-le-Pont, Saint-Maurice, ainsi qu'une fraction de Nogent-sur-Marne[14].
Représentation
Représentation avant 2015
Représentation depuis 2015
Résultats détaillés
Élections de mars 2015
À l'issue du 1er tour des élections départementales de 2015, deux binômes sont en ballottage : Chantal Durand et Hervé Gicquel (Union de la Droite, 45,36 %) et Jean François Clair et Alison Uddin (Union de la Gauche, 18,51 %). Le taux de participation est de 46,37 % (18 779 votants sur 40 498 inscrits)[20] contre 44,44 % au niveau départemental[21] et 50,17 % au niveau national[22].
Au second tour, Chantal Durand et Hervé Gicquel (Union de la Droite) sont élus avec 64,02 % des suffrages exprimés et un taux de participation de 42,76 % (10 511 voix pour 17 315 votants et 40 498 inscrits)[23].
Élections de juin 2021
Le premier tour des élections départementales de 2021 est marqué par un très faible taux de participation (33,26 % au niveau national)[24]. Dans le canton de Charenton-le-Pont, ce taux de participation est de 33,34 % (13 784 votants sur 41 338 inscrits)[25] contre 29,98 % au niveau départemental[26]. À l'issue de ce premier tour, deux binômes sont en ballottage : Chantal Durand et Hervé Gicquel (LR, 46,26 %) et Jean-Maurice Denis et Isabelle Lérault (binôme écologiste, 17,31 %)[25].
Le second tour des élections est marqué une nouvelle fois par une abstention massive équivalente au premier tour. Les taux de participation sont de 34,36 % au niveau national[27], 32,99 % dans le département[26] et 36,7 % dans le canton de Charenton-le-Pont[25]. Chantal Durand et Hervé Gicquel (LR) sont élus avec 63,98 % des suffrages exprimés (9 346 voix pour 15 174 votants et 41 350 inscrits)[25],[28],[29].
À la suite de cette élection, ils deviennent vice-présidents du nouvel exécutif, chargés respectivement de l'eau et de l'assainissement pour Chantal Durand et des finances, de la commande publique, de l'évaluation des politiques publiques et du développement numérique[30].
Composition
Composition de 1967 à 2015
Le canton était constitué de deux communes[13].
Nom | Code Insee |
Codepostal | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
Charenton-le-Pont (chef-lieu) |
94018 | 94220 | 1,85 | 30 148 (2012) | 16 296
|
Saint-Maurice | 94069 | 94410 | 1,43 | 14 870 (2012) | 10 399 |
Composition depuis 2015
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
Modifier |
---|---|---|---|---|---|---|
Charenton-le-Pont (bureau centralisateur) |
94018 | Métropole du Grand Paris | 1,85 | 29 445 (2021) | 15 916 | |
Joinville-le-Pont | 94042 | Métropole du Grand Paris | 2,30 | 20 413 (2021) | 8 875 | |
Nogent-sur-Marne | 94052 | Métropole du Grand Paris | 2,80 | Fraction : 1 118 (2021) Commune : 33 472 (2021) |
11 954 | |
Saint-Maurice | 94069 | Métropole du Grand Paris | 1,43 | 14 603 (2021) | 10 212 | |
Canton de Charenton-le-Pont | 9405 | 65 579 (2021) |
Le canton de Charenton-le-Pont est désormais constitué de[14] :
- trois communes entières,
- la partie de la commune de Nogent-sur-Marne située à l’ouest d’une ligne définie par l’axe des voies et limites suivantes : depuis la limite territoriale de la commune de Paris, avenue des Merisiers, à l’angle de l’avenue des Merisiers et de l’avenue de Joinville, ligne perpendiculaire à l’avenue de Joinville, avenue Charles-V, avenue de Neptune, prolongement de l’avenue de Neptune jusqu’à la limite territoriale de la commune de Joinville-le-Pont.
Démographie
Démographie avant 2015
Démographie depuis 2015
En 2021, le canton comptait 65 579 habitants[Note 2], en évolution de +0,7 % par rapport à 2015 (Val-de-Marne : +3,13 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Notes et références
Notes
- Pour éviter une trop forte concentration des scrutins, la loi du 22 février 2021 a reporté les élections régionales et départementales de juin 2027 à mars 2028[19].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- « Arrête du 25 fructidor an IX, portant fixation des justices de paix du département de la Seine », Bulletin des lois de la République, t. III, no 102, , p. 353-354 (lire en ligne).
- « Loi du 13 avril 1893 augmentant le nombre de circonscriptions cantonales des arrondissements de Sceaux et de Saint-Denis (Seine) », Journal officiel, vol. 1893, no 101, , p. 1 (lire en ligne).
- Voix des communes, hebdomadaire, 05/09/1886
- Jean Marie Mayeur, Arlette Schweitz : Les parlementaires de la Seine sous la Troisième République, Volume 1, Publications de la Sorbonne, 2001
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
- http://www.culture.gouv.fr/LH/LH058/PG/FRDAFAN83_OL0877078v001.htm
- http://www.culture.gouv.fr/LH/LH117/PG/FRDAFAN84_O19800035v0299189.htm
- http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH117/PG/FRDAFAN84_O19800035v0299189.htm
- « Décret n°67-592 du 20 juillet 1967 portant création et délimitation des cantons des nouveaux départements de la région parisienne - Val-de-Marne », Journal officiel de la République française, , p. 7360-7361 (lire en ligne [PDF]).
- Décret no 2014-171 du 17 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Val-de-Marne.
- Article 4 de la loi du 17 mai 2013 modifiant l'article L. 191-1 du code électoral.
- Agnès Vives avec Alexandra Vieira, « Saint-Maurice : l’ancien maire Louis Manchon est mort », Le Parisien, édition du Val-de-Marne, (lire en ligne).
- Décret du 14 avril 2006 portant promotion et nomination.
- « Jean-Marie Brétillon cède son fauteuil au conseil général », Le Parisien, édition du Val-de-Marne, (lire en ligne).
- Loi du 22 février 2021 portant report, de mars à juin 2021, du renouvellement général des conseils départementaux, des conseils régionaux et des assemblées de Corse, de Guyane et de Martinique.
- « Résultats du premier tour pour le canton de Charenton-le-Pont », sur le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le )
- « Résultats du premier tour pour le département du Val-de-Marne », sur le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le )
- « Résultats du 1er tour pour la France entière », sur le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le )
- « Résultats du second tour pour le canton de Charenton-le-Pont », sur le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le )
- Erwan Alix, « CARTES. Abstention record : où a-t-on le moins voté aux élections régionales et départementales ? », sur www.ouest-france.fr, (consulté le )
- « Résultats pour le canton de Charenton-le-Pont », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
- « Résultats pour le département du Val-de-Marne », sur le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le )
- « Taux de participation définitifs au second tour : élections des 20 et 27 juin 2021 », sur www.interieur.gouv.fr, (consulté le )
- « Professions de foi des binômes en lice au premier tour des élections départementales de 2021 dans le canton de Charenton-le-Pont. », sur programme-candidats.interieur.gouv.fr (consulté le )
- « Professions de foi des binômes en lice au second tour des élections départementales de 2021 dans le canton de Charenton-le-Pont. », sur programme-candidats.interieur.gouv.fr (consulté le )
- Par C. Dubois Auteur Val-de-Marne, « Qui fait quoi dans le nouvel exécutif du Val-de-Marne », sur 94 Citoyens, (consulté le )
- Structure de la population du canton de 1968 à l'année de la dernière population légale connue
- Fiches Insee - Populations légales du canton pour les années 2006, 2011, 2012
- Fiches Insee - Populations légales du canton pour les années 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.