Église Saint-Didier de Préaux

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Église Saint-Didier
Image illustrative de l’article Église Saint-Didier de Préaux
Présentation
Nom local Église de Préaux
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
Rattachement Paroisse Saint-François Régis (Ay, Daronne) - Diocèse de Viviers
Début de la construction 1866 ?
Fin des travaux avant 1878
Style dominant Néogothique
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Ville Préaux
Coordonnées 45° 08′ 36″ nord, 4° 39′ 51,44″ est
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
(Voir situation sur carte : Ardèche)
Église Saint-Didier
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Rhône-Alpes)
Église Saint-Didier

L'église Saint-Didier est érigée dans la commune de Préaux, département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes. Son architecture est de style néogothique. Des éléments peuvent être inspirés de l’église de Quintenas. L'édifice est situé au cœur du chef-lieu de la commune.

Historique[modifier | modifier le code]

  • XIIe siècle : La paroisse de Préaux est une dépendance du prieuré d’Andance, lui-même rattaché à l’abbaye de la Chaise-Dieu. À cette époque, l’ensemble des paroisses vivaroises situées au nord du Doux relèvent de l’archidiocèse de Vienne.
  • 1536 : Détachement du prieuré d’Andance de l’abbaye de la Chaise-Dieu au profit du Collège de Tournon nouvellement créé par le cardinal François de Tournon, abbé en commende de la Chaise-Dieu.
  • 1561 : Ce collège et toutes les paroisses attachées sont prises en charge par les pères de la Société de Jésus (jésuites). Ce sera ainsi jusqu'à la dissolution de cet ordre à la fin du XVIIIe siècle.
  • 1789 : Révolution
  • 1793 : Fermeture de l’église au culte ?
  • 1802 : Réouverture officielle au culte : l’église demeure paroissiale dans le cadre de la mise en place de l’organisation temporelle concordataire.
  • 1832 : Constitution du cadastre « napoléonien » de Préaux. L’église apparait sur le plan. Elle se situe au même emplacement que l’église actuelle.
  • 1865 : Décision de procéder à la reconstruction de l’église du village sur le même emplacement. Publication d’un article dans les colonnes de l’hebdomadaire local Le Journal d’Annonay du  : « Les projets suivants ont été récemment approuvés par MM. les Ministres des cultes et de l’instruction publique et par M. le Préfet de l’Ardèche : (…) Commune de Préaux, reconstruction de l’église, montant de la dépense 17629,85 francs. L’adjudication des travaux de Préaux (…) est annoncé pour le mardi prochain à Satillieu ».
  • 1878 : Consécration [1] du nouvel édifice ().
  • 1894 : Passage de Mgr Joseph-Michel-Frédéric Bonnet, évêque de Viviers dans le cadre de sa tournée pastorale en Haut-Vivarais au lendemain de la consécration de l’église de Satillieu ().
  • 1906 : Inventaire de l’église dans le cadre de la Loi de séparation des Églises et de l'État. L'opération, prévue le , est reportée en l’absence de témoins exigés par la loi. Le Journal d’Annonay du rapporte : « A Préaux les portes ont été ouvertes dès la première sommation ».
  • 1907 : Lu dans La Croix de l’Ardèche : une « Mission » est prêchée en avril.
  • 1925 : Une « Mission » est prêchée dans l’église en février par les PP. Perissin, Faber et Broquin. Elle a duré 15 jours.
  • 1960 et 1965 : Classement d'objets parmi les « monuments historiques ».
  • Fin années 1960 : Réorganisation du chœur.
  • 1974 : Inscription d'objets parmi les « monuments historiques ».
  • 1994 : La paroisse de Préaux, les autres paroisses catholiques du canton de Satillieu et celle de Lafarre forment l’« Ensemble Inter Paroissial de Satillieu ».
  • 2003 : Création de la paroisse « Saint-François Régis des vals d’Ay et de la Daronne », par fusion des paroisses catholiques situées sur les territoires des cantons de Satillieu et de Saint-Félicien à l’exception d’Arlebosc (1er janvier) [2].
  • 2016 : Campagne de travaux d'entretien sur les toitures et les fenêtres (mars - avril).
  • 2022 : Campagne de travaux de peinture dans le chœur (novembre).

Description générale[modifier | modifier le code]

Composée d’un clocher sur la façade principale surmontant le portail d’entrée, l’église est à trois nefs voûtées en croisées d’ogive. Son plan est de type basilical [3].

Vocable[modifier | modifier le code]

Visite de l'édifice[modifier | modifier le code]

Intérieur de l'église

Le sanctuaire[modifier | modifier le code]

Plusieurs éléments aux fonctions liturgiques précises :

  • Dans la nef, nous trouvons un Christ en croix.
  • Dans le chœur prennent place :

Contemporains avec leurs lignes épurées, l’ambon et l’autel ont été placés à l’issue du Concile Vatican II (deuxième partie du XXe siècle) pour permettre la célébration « face au peuple ».

  • Dans une nef latérale se trouve le tabernacle plus précisément au sein de la chapelle du Sacré-Cœur.

Vitraux[modifier | modifier le code]

Certains vitraux représentent des portraits de saints comme saint Didier, patron de l’église, saint Antoine le Grand, saint Michel, saint Joseph, saint Jean l'Évangéliste et La Sainte Vierge.

Sur deux d'entre eux figurent les armoiries de Mgr Joseph-Michel-Frédéric Bonnet, évêque de Viviers et les armes du pape Pie IX (NB : Mgr Bonnet était évêque et Pie IX souverain pontife à l’époque de la mise en place des vitraux).

La fenêtre géminée des tribunes est ornée d'un vitrail figurant L'Annonciation.

Les vitraux de l’abside, très lumineux au soleil levant, représentent au centre : Le Sacré Cœur. À gauche nous trouvons : Saint Pierre, à droite : Saint Paul.

Tous ont été réalisés entre 1876 et 1878.

Sculptures[modifier | modifier le code]

Autels[modifier | modifier le code]

Le chœur a conservé l’ancien maître-autel en marbre comme décoration centrale. De style néogothique, il est orné d’éléments sculptés : Le Christ entouré des évangélistes, Saint Pierre et saint Paul au niveau du retable. Le tabernacle est encadré par deux anges adorateurs. Aux deux extrémités des bas-côtés se trouvent deux autres autels de style néogothique :

  • L’autel de la chapelle de la Vierge,
  • L’autel de la chapelle du Sacré Cœur.

Statues[modifier | modifier le code]

Plusieurs statues décorent l'église dont :

Elles datent soit du XIXe siècle, soit de la première moitié du XXe siècle.

Chemin de croix[modifier | modifier le code]

Le Chemin de Croix rappelle différents épisodes en quatorze stations du premier vendredi saint : la Passion du Christ.

Ancienne chaire[modifier | modifier le code]

La chaire, aujourd'hui inutilisée, est conservée à son emplacement d'origine comme élément décoratif. Contemporaine sans doute de la construction de l’édifice, elle est de style néogothique. Sa cuve est décorée par des sculptures qui représentent Les évangélistes.

Stalles[modifier | modifier le code]

Dans le chœur prennent place des stalles. Elles n’ont toujours eu ici qu’une fonction décorative. La partie datant du XVe siècle a été classée monument historique au titre d'objet le [6].

Autres éléments[modifier | modifier le code]

  • un bénitier classé monument historique au titre d'objet le [7]. C’est une cuve octogonale en pierre de pays. Il daterait de la fin du XVe siècle.
  • le monument aux morts commémore le sacrifice de paroissiens entre 1914 et 1918. Il a la particularité d’être placé dans le sas de l’entrée principale et est également monument communal. Les cérémonies civiles se déroulent ainsi dans l’entrée de l’église.

Cloches[modifier | modifier le code]

Plusieurs cloches assurent ici les sonneries civiles (heures) et religieuses.

Chronologie des curés[modifier | modifier le code]

? – 1994[modifier | modifier le code]

Un curé, aidé parfois d'un vicaire a la charge de la paroisse dont le territoire correspond approximativement à celui de la commune.

1994 – 2003[modifier | modifier le code]

Une équipe presbytérale dont les membres sont « curés in solidum » (responsables solidairement) a la charge de l’ensemble des paroisses catholiques du canton de Satillieu et de celle de Lafarre (Ensemble Inter Paroissial de Satillieu).

Depuis 2003[modifier | modifier le code]

Avec la création de la paroisse Saint-François Régis (Ay, Daronne) dont le territoire comprend les cantons de Satillieu et de Saint-Félicien à l’exception d’Arlebosc, soit les vallées de l’Ay et de la Daronne, une Équipe d’Animation Pastorale (E.A.P.) composée de laïcs en mission et de prêtres nommés « curés in solidum » à la charge de la paroisse nouvelle.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. DIOCESE DE VIVIERS.- Annuaire du diocèse de Viviers.- 1996.- 224 p.
  2. site de la paroisse Saint-François Régis (Ay, Daronne)
  3. site 40000clochers.com
  4. Notice no PM07000741, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  5. Notice no PM07000742, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  6. Notice no PM07000201, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  7. Notice no PM07000202, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Archives départementales de l’Ardèche :
    • La Croix de l’Ardèche.- années consultées 1906, 1907, 1925.
    • Le Journal d’Annonay.- années consultées 1865 - 1882 et 1906.
  • Églises en Ardèche, Service diocésain de la Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse de l’Ardèche et de la Commission d’art sacré, 2010.
  • Alice Lacour, L’Ardèche… d’une église à l’autre, Aubenas, Imprimerie Fombon, 2013, 375 p.
  • Jacques Perrier, Visiter une église, Paris, Centurion, 1993, 143 p.
  • Réveil (Le) Vivarais - Vallée du Rhône - Pilat.- Hebdomadaire local paraissant depuis 1944.
  • Ribon Jean.- Reflets de l’Ardèche, Pages d’histoire civile et religieuse.- Édition et Région, La bouquinerie, Valence.- 2007.- 376 p.