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Attirée par le parfum de la fleur et le pseudo-pollen, l'abeille gratte de ses pattes avant les papilles jaune-orangé du [[Labelle (botanique)|labelle]]. Comprenant qu'il n'y a rien, l'insecte recule, exécutant un mouvement en arc. Il touche alors le [[stigmate (botanique)|stigmate]], reçoit un peu de colle stigmatique sur le dos du [[Thorax (anatomie des insectes)|thorax]] puis heurte les [[pollinie]]s des [[anthère]]s qui se collent à leur tour. Après un repos d'une trentaine de secondes, l'insecte repart sans revisiter les autres fleurs de la même plante. Lors d'une visite ultérieure, les pollinies toucheront le stigmate et féconderont l'[[ovule (botanique)|ovule]]<ref name=Claessens&Pain2016/>{{,}}<ref name=Dafni&Ivri1981/>{{,}}<ref name=Claessens&Kleynen2013/>.
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Version du 2 février 2021 à 16:33

Céphalanthère à feuilles étroites

Cephalanthera longifolia, la Céphalanthère à feuilles étroites (ou Céphalanthère à longues feuilles ou Céphalanthère à feuilles en épée) est une espèce d'Orchidée terrestre du genre Cephalanthera.

Cette plante haute de 20 à 60 cm est caractérisée par de longues feuilles alternes disposées symétriquement et par des inflorescences en épi lâche aux fleurs blanches dont le labelle teinté de jaune est divisé en deux ensembles distincts. La fleur donne l'impression qu'elle n'est pas totalement épanouie. Elle se distingue de ses congénères par sa couleur d'un blanc laiteux et la taille réduite de ses bractées.

Il s'agit d'une Orchidée vivace ayant une période de repos hivernale et une période de végétation printanière et fleurissant en fin de printemps. Que ce soit pour sa germination, le développement de sa plantule mais également - ce qui est plus rare - lors de son développement photosynthétique, la Céphalanthère à feuilles étroites est en symbiose avec des champignons, principalement des Thelephoraceae et quelques Helotiales, pour lui apporter les nutriments nécessaires disponibles dans la sève élaborée des arbres environnants.

L'espèce attire les insectes grâce à son labelle orné de crêtes jaune orange qui miment le pollen de la Ciste à feuilles de Sauge, sans offrir aucune contrepartie ; ceci afin de séduire spécifiquement de petites abeilles solitaires des genres Halictus et Lasioglossum, qui transporteront les pollinies collées sur leurs thorax et ainsi polliniseront et féconderont les fleurs. En l'absence de la plante mimée et de sa cohorte d'insectes, la Céphalanthère à feuilles étroites est une entomophile plus généraliste quoique moins efficace.

Plante des milieux secs et calcaires du paléarctique, C. longifolia montre deux faciès écologiques différents : un faciès d'espèce pionnière formant de belles populations sur le bassin méditerranéen et en Asie et appréciant les forêts calcinées, les vieilles carrières, les pinèdes de dune de sable et même les parcs urbains et les anciennes décharges ; et un autre faciès formant des populations plus clairsemées à l'ombre des anciennes forêts d'Europe du Nord de Chênes et de Hêtres ainsi que leurs ourlets. Dans cette dernière configuration, l'espèce se raréfie et est protégée dans quelques régions du Nord de la France ainsi qu'en Belgique.

Taxonomie

À partir de spécimens récoltés au Danemark, le suédois Carl von Linné décrit cette plante selon sa méthode binomiale en 1753 comme la variété longifolia de Serapias helleborine qui est rapidement élevée au rang d'espèce en 1759 par un de ses élèves compatriote, Isaacus Grufberg. L'ouvrage monumental à la base de la botanique moderne Systema Naturae est de nombreuses fois réédité tout au long du XVIIIe siècle, la douzième et avant-dernière mouture de 1767[1] donnant pour la première fois une définition véritablement formelle de la plante. Le genre Serapias est alors d'une définition très différente de l'actuelle et comprend essentiellement S. helleborine et S. lingua[2].

En 1757, l'allemand Johann Gottfried Zinn créé le genre Epipactis avec pour espèce type Epipactis helleborine, mais il faut attendre 1785 que le piémontais Carlo Allioni insère l'espèce dans ce genre. En 1888, l'autrichien Karl Fritsch publie ses travaux[3] sur le genre Cephalanthera qu'il distingue des Epipactis avec pour espèce type Cephalanthera damasomium et inclut la très proche C. longifolia.

Au XXe siècle, les botanistes français Gaston Bonnier[4] et Hippolyte Coste[5] considèrent que le nom correct de cette plante est Cephalanthera ensifolia, un taxon décrit en 1784 par le suédois Johan Andreas Murray[6], élève de Carl von Linné sous le nom Serapias ensifolia et synonymisé au XIXe. Cependant le code de nomenclature botanique imposant la règle de priorité à l'ancienneté, c'est le nom de Linné qui prévaut aujourd'hui[7],[8].

Synonymie

  • Cephalanthera acuminata Ledeb.[7],[9],[8]
  • Cephalanthera acuminata Lindl.[7]
  • Cephalanthera alpicola Fukuy.[8]
  • Cephalanthera angustifolia Simonk., 1886[9],[8]
  • Cephalanthera conferta (B.Baumann & H.Baumann) Kreutz[8]
  • Cephalanthera elegans Schltr.[8]
  • Cephalanthera ensifolia (Murray) Rich., 1818[9],[8]
  • Cephalanthera ensifolia var. acuminata (Lindl.) Tang & F.T. Wang[7]
  • Cephalanthera grandiflora Gray[8]
  • Cephalanthera lonchophylla Rchb.f.[8]
  • Cephalanthera longifolia subsp. conferta B.Baumann & H.Baumann[8]
  • Cephalanthera longifolia f. conformis Suetsugu & H.Hayak.[8]
  • Cephalanthera longifolia var. rosea Perko[8]
  • Cephalanthera mairei Schltr.[7],[8]
  • Cephalanthera maravignae Tineo[8]
  • Cephalanthera pallens Rich.[8]
  • Cephalanthera shizuoi F.Maek.[8]
  • Cephalanthera taiwaniana S.S.Ying[8]
  • Cephalanthera thomsoni Rchb. f.[7],[8]
  • Cephalanthera xiphophyllum (L.f.) Rchb.f., 1851[9],[8]
  • Epipactis ensifolia F.W.Schmidt, 1791[9],[8]
  • Epipactis grandiflora All., 1785[9],[8]
  • Epipactis grandiflora (L.) Sm.[8]
  • Epipactis longifolia (L.) All.[8]
  • Epipactis pallens Sw.[8]
  • Epipactis pallida Sw.[8]
  • Epipactis xiphophylla (Ehrh. ex L.f.) Sw.[8]
  • Helleborine longifolia (L.) Moench[8]
  • Limodorum acuminatum (Lindl.) Kuntze[7],[8]
  • Limodorum grandiflorum (L.) Kuntze[8]
  • Limodorum longifolium (L.) Kuntze, 1891[9],[8]
  • Serapias alba (Crantz) Salisb.[8]
  • Serapias ensifolia J.S. Murray[7],[9]
  • Serapias ensifolia (L.f.) Murray[8]
  • Serapias grandiflora L.[8]
  • Serapias helleborine var. longifolia L.[7],[9],[8]
  • Serapias lonchophyllum L.f.[8]
  • Serapias longifolia Huds.[7],[9]
  • Serapias nivea Vill.[8]
  • Serapias pallida Wahlenb.[8]
  • Serapias palustris Salisb., 1796[9]
  • Serapias xiphophyllum L.f., 1782[9]
  • Serapias xiphophyllum Ehrh. ex L.f.[8]

Étymologie

Le nom de genre « Cephalanthera » provient du grec ancien képhalé (« tête »), et anthêra (« anthère »), une allusion à la forme arrondie de l'anthère. Quant à son épithète, « longifolia », elle vient du latin longus (« long ») et folia (« feuille ») par rapport à la forme de ses feuilles. Pour une raison identique, tout au long des XIXe et XXe siècles, l'espèce est également connue sous les noms « C. ensifolius », du latin ensis (« glaive ») et C. xiphophyllum du grec ancien ξίϕος, xiphos (« épée ») et φῦλον, phûlon (« tribu »)[10],[11].

Noms français

En français, l'espèce est nommée de ses noms vulgarisés et normalisés « Céphalanthère à feuilles en épée », « Céphalanthère à longues feuilles » et « Céphalanthère à feuilles étroites »[10],[12],[11].

Description

Appareil végétatif

Il s'agit d'une plante élancée et glabre mesurant 20 à 60 cm. Son rhizome rampant est court et prolongé par des racines longues et fines. La tige, mince à quelque peu robuste, possède cinq à sept feuilles[13], dressées et disposées de façon alterne sur un même plan (disposition distique), rigides, divergentes, obliquement ascendantes, vert vif[14]. Longuement lancéolées et étroites (environ 1,5 cm de large), elles forment une gaine autour de la hampe florale et sont trois à cinq fois plus longues que les entre-nœuds[11],[14].

Appareil reproducteur

Son inflorescence, formée en un épi dense et lâche long de 15 à 30 cm, est composée de 6 à 18 fleurs d'un blanc laiteux, dépassant longuement ses petites bractées foliacées membraneuses. Le périanthe montre des divisions extérieures lancéolées aiguës et intérieures elliptiques obtuses. Les pétales sont plus courts que les sépales. Le labelle, plus court que les sépales latéraux, consiste en une partie apicale, l'épichile, et une partie basale, l'hypochile. Ce dernier, en forme de coupe, présente des crêtes longitudinales jaune-orange et n'est pas agrémenté d'éperon. Sa partie basale est soudée au gynostème qui est assez long, dressé et légèrement incurvé vers l'avant. L'anthère est massive et ellipsoïdale et porte par en dessous des pollinies aux grains de pôllen lâches. Le stigmate est dressé et trilobé. L'ovaire est glabre et tordu. Malgré la taille des fleurs importante, l'ouverture est relativement étroite[11],[15].

Le fruit est une capsule elliptique de dimensions 1,7-2 × 0,6-0,8 cm[13] formée à partir d'un ovaire tordu et composé de milliers de minuscules graines entourées d'une testa allongée[10].

Variabilité

Au moins 8 haplotypes génétiques différents de Cephalanthera longifolia ont été détectés de l'Écosse à la Chine[16], l'espèce étant considérée comme stable en Europe[10],[14] et très variable au Japon[17]. Cependant, alors que la taxonomie des taxons européens et méditerranéens du genre Cephalanthera est plus ou moins stabilisée, celle des taxons asiatiques est encore versatile et nombre de descriptions voient encore le jour quand d'autres noms sont synonymisés, rétrogradés ou élevés au rang d'espèces[16]. En Europe, il existe de légères variations à double inflorescences, à fleurs jaune ou sans chlorophylle[18] :

  • Cephalanthera longifolia var. longifolia
  • Cephalanthera longifolia var. latifolia (Maire) D. Rivera & Lopez Velez 1987[7],[19] : variété à feuilles larges.
  • Cephalanthera longifolia var. citrina[20], également considérée comme une forme et nommée C. longifolia f. citrina et synonyme de C. longifolia f. ochroleuca[18] : variation rare aux fleurs jaunes.
  • Cephalanthera longifolia f. albiflora[18] : forme albinos sans chlorophylle dût à la capacité mycohétérotrophe de la plante.

Confusions possibles

Macrophotographie en couleur d'une inflorescence montrant des fleurs blanches en bouton ou légèrement ouvertes et des petites feuilles vertes allongées naissant à l'aisselle des tiges au moins aussi longues que les fleurs.
Cephalanthera damasonium, aux bractées plus longues et aux fleurs fermées.

Parmi les Orchidées européennes, les Céphalanthères se caractérisent par leurs nombreuses feuilles bien développées à nervures parallèles, par des bractées petites, un périanthe à cinq divisions libres et par un labelle divisé par un étranglement transversal en deux parties nommées hypochile et épichile, dont le premier ne produit pas de nectar[10].

Au sein des Cephalanthera, C. longifolia se distingue par ses fleurs d'un blanc laiteux et ne peut se confondre qu'avec la Céphalanthère de Damas dont les bractées sont plus longues et les fleurs blanc crème restant le plus souvent fermées[10].

De plus, C. longifolia peut s'hybrider avec ses consœurs Cephalanthera rubra[21] et C. damasonium mais ces croisements restent très rares[10]. De même, il existe une hybride espagnole avec Orchis mascula subsp. laxifloriformis nommée ×Cephalorchis sussana[22].

Biologie

Photographie en couleur de trois plantes en pied en fleurs et une en développement fortement reserrées les unes contre les autres.
Développement végétatif.

Cephalanthera longifolia est une plante vivace, géophyte à rhizome[11]. Elle suit un cycle de vie où une période de repos automnale et hivernale souterraine est secondée par une période de végétation printanière et estivale. Cette dernière phase se caractérise par l'émergence des organes aériens et leur développement jusqu'à la floraison et la fructification[10], qui a lieu en septembre-octobre[13]. Elle pousse la plupart du temps en solitaire mais peut, après quelques années, développer une reproduction végétative grâce à son rhizome et pousser en touffe de deux ou trois individus[10].

Sa période de floraison s'étale d'avril à juin en France[11], en mai et juin en Suisse[23] et en Chine[13]. Au Royaume-Uni, une étude se basant sur les herbiers des musées d'histoire naturelle montre une floraison de début mai à fin-juin, les dates étant avancées lors des printemps secs et retardées lors des printemps humides. Une augmentation de 1 °C au-dessus des normales saisonnières se traduit par une avance de floraison de 8,6 jours quand un automne humide semble favoriser une belle floraison printanière[24]. En cas de trop forte sécheresse ou de gel tardif printanier, les boutons floraux brulent, sèchent et tombent de la plante, ne laissant que l'appareil végétatif[25].

Dissémination des graines

Le fruit est une capsule tordue et sa paroi se partage en trois bandes larges et trois bandes plus fines. Ces dernières étant redressées lors du séchage par la détorsion de la capsule, le vent dissémine les minuscules graines dont l'enveloppe nommée « testa » est allongée pour plus de portance. À l'instar des autres Orchidées, la stratégie de la plante est entièrement versée dans une dispersion massive : ses graines sont extrêmement nombreuses. Charles Darwin a calculé qu'une seule capsule de C. longifolia était capable de produire plus de 6 000 graines. La contrepartie est qu'elles ne contiennent aucune réserve[10],[26].

Développement

Dessin aux crayons de couleur montrant trois plants à proximité d'un arbre et leurs racines entremếlées au sein desquelles des nœuds mycorhiziens sont schématisés.
Relations mycohétérotrophes de la Céphalanthère à feuilles étroites

L'installation d'une plante est longue et plusieurs années peuvent séparer le stade protocorme du stade reproductif[27]. Cephalanthera longifolia, à l'instar de l'ensemble des Orchidées, est en symbiose avec plusieurs champignons afin de pallier l'absence de réserve des graines et de permettre l'initiation de la germination ainsi que le développement de la plantule. Les semis dépendent entièrement des champignons qui colonisent leurs cellules et les approvisionnent en sève élaborée, sève qu'ils puisent eux-mêmes auprès des arbres dont ils sont les symbiontes : c'est la mycohétérotrophie[15]. Une étude britannique publiée en 2008 a porté sur le développement de C. longifolia durant trois années dans des forêts du Pays de Galles. Ses résultats montrent une germination des graines de 63 %, et un développement de moins de 1 % des plantules. La plante avait de nombreux symbiontes, plus diversifiés lors du développement photosynthétique que lors de la germination et du développement de la plantule. Lors des stades juvéniles, il s'agissait essentiellement de Thelephoraceae telles que les Tomentella[26].

La Céphalanthère à feuilles étroites, contrairement à la majorité des Orchidées, perpétue ce mode d'alimentation au-delà du développement de sa plantule alors qu'elle effectue la photosynthèse. Elle est myxotrophe : les deux tiers de son alimentation provenant de la photosynthèse, un tiers provenant de la mycohétérotrophie. C'est pourquoi l'espèce est capable de survivre dans des sous-bois particulièrement sombres. Des plants albinos non-chlorophylliens peuvent être exceptionnellement observés ; complètement viables et ayant les mêmes capacités de croissance que les plants chlorophylliens, ils sont entièrement mycohétérotrophes. Contrairement à d'autres Orchidées européennes, C. longifolia n'est pas associée à des Rhizoctonia mais à des Thelephorales et des Helotiales ainsi qu'a de nombreux autres espèces y compris des Agaricomycètes tels que Tricholoma scalpturatum. L'espèce ne peut survivre sans ses symbiontes, d'où la difficulté de sa culture in vitro et même in situ[15],[26],[28]

Fécondation et pollinisation

Photographie en couleur d'une fleur aux cinq pétales blancs et au centre présentant des étamines jaune vif acidulé.
Cistus salviifolius, fleur mimée par C. longifolia.

Les taches et les papilles jaune-orange du labelle, qui ne produit pas de nectar, sont des leurres qui miment du pollen. Plus spécifiquement, il semble que ce soit un mimétisme batésien du pollen de Cistus salviifolius, une plante abondante du bassin méditerranéen. Les fleurs ont une couleur analogue mais réfléchissent les ultra-violets d'une façon différente. Même si C. longifolia peut se passer de C. salviifolius à ses côtés, sa répartition étant bien plus large, l'espèce est plus efficacement pollinisée en sa présence[15],[29].

Le parfum de C. longifolia est principalement composé de cis-β-farnesene (5,04 %), pentadecane (48,94 %) et heptadécane (3,83 % ainsi que de quelques esters et aldehydes. Il semble que contrairement aux autres espèces européennes de Céphalanthères, ce parfum joue un rôle dans l'attraction des insectes pollinisateurs[30].

La pollinisation de la Céphalanthère à longue feuille est assez rarement observée. Seules certaines abeilles solitaires du genre Halictus, telles que Halictus smeathmanellus et H. politus ainsi que du genre Lasioglossum, semblent être en capacité de polliniser la fleur[15],[29],[31]. Au Nord de l'aire de répartition conjointe avec C. salviifolius, l'espèce semble avoir une pollinisation plus généraliste, dépendant moins de ses insectes spécifiques tout en étant plus hasardeuse et moins efficace[25],[32].

Dessin en couleur montrant trois décompositions différentes d'une même fleur aggrémentées de numéros.
Diagramme floral de Cephalanthera longifolia. Légende : A) Fleur entière ; B) Coupe longitudinale ; C) Fleur sans pétales ni sépales ; 1) sépales ; 2) pétales ; 3) labelle ; 4) épichile ; 5) hypochile ; 6) papilles ; 7) anthères et pollinies ; 8) stigmate 9) ovaire

Attirée par le parfum de la fleur et le pseudo-pollen, l'abeille gratte de ses pattes avant les papilles jaune-orangé du labelle. Comprenant qu'il n'y a rien, l'insecte recule, exécutant un mouvement en arc. Il touche alors le stigmate, reçoit un peu de colle stigmatique sur le dos du thorax puis heurte les pollinies des anthères qui se collent à leur tour. Après un repos d'une trentaine de secondes, l'insecte repart sans revisiter les autres fleurs de la même plante. Lors d'une visite ultérieure, les pollinies toucheront le stigmate et féconderont l'ovule[15],[29],[31].

L'espèce est totalement allogame, l'autofécondation étant, selon expériences, exclue. La pollinisation entomophile est par conséquent indispensable à la fécondation. Son taux de fructification varie de 0 % à 75 % avec une moyenne de 20 %, les taux étant assez disparates et améliorés par la présence de Cistus salviifolius à proximité[15]. Par comparaison, C. rubra, dont la fleur mime les Campanules[33], présente des populations à reproduction végétative et d'autres à reproduction sexuée alors que C. damasonium présente une très forte homogénéité génétique due à une reproduction exclusivement autogame[34].

Habitat et écologie

Photographie en couleur d'un sol forestier proche d'un raidillon recouvert de feuilles mortes sur lequel pousse des plantes aux grandes feuilles cordiformes dépassées par des Céphalanthères à feuilles étroites en fleurs. Un jeune Hêtre, des jeunes Framboisiers et des petits Gaillets parsèment également le site.
C. longifolia au sein d'une hêtraie calcicole en compagnie d'un Pétasite (Roumanie).

Cephalanthera longifolia est une plante de lumière, de demi-ombre ou d'ombre plutôt thermophile poussant dans les sous-bois, les ourlets forestiers et les prairies maigres. Elle affectionne les sols assez secs, le plus souvent basiques voire légèrement acides, sur texture drainante (limon, pierre ou argile décarbonatée), et portant une préférence nette pour le calcaire, voire le calcaire décalcifié[11],[10].

Cette espèce est présente en plaine, sur l'étage collinéen et sur l'étage montagnard inférieur jusqu'à 1 600 m[10], voire 1 800 m[11] en Europe, et entre 1 000 et 3 600 m en Chine[13].

La Céphalanthère à feuilles étroites apprécie les chênaies de Chêne pubescent (Quercetalia pubescenti-petraea), les hêtraies-chênaies sèches à Charme commun (Carpinion betuli), ainsi que les hêtraies et hêtraies-sapinières sèches (Cephalantherio-Fagion, Asperulo-Fagetum)[11]. Dans ce cas, l'espèce est bio-indicatrice d'une forêt ancienne[35] et se rencontre fréquemment en compagnie d'autres Orchidées telles que Cephalanthera Damasonium, C. rubra et Neottia nidus-avis ainsi que les plantes vasculaires Hepatica triloba, Monotropa hypopitys, Melittis melissophyllum et Digitalis lutea[27],[36].

Photographie en couleur d'une lisière forestière fortement enherbée d'où se détachent des inflorescences blanches et des rosettes de feuilles unifoliées ainsi que deux très jeunes Épicéas en plein développement. Au deuxième plan, se trouvent un grand Épicea au feuillage sombre et aux jeunes pousses claires ainsi que le tronc d'un Pin à l'écorce saumonée.
C. longifolia en situation de demi-ombre dans l'ourlet d'une forêt d'Épicéa (Slovénie).

Cependant, la Céphalanthère à feuilles étroites est également capable de coloniser des stations perturbées, lui conférant alors le statut d'espèce pionnière[25] : sur le bassin méditerranéen, elle apprécie les friches et forêts récemment incendiées[25] ; en Belgique, d'anciennes carrières de sable et d'argile et de vieilles zones d'épandage de boue de curage ainsi qu'une voie de chemin de fer[25] ; en France, les jeunes pinèdes sur les dunes de sable du littoral atlantique où elle est abondante[10] ; en Anatolie, parmi les jeunes plantations de noisetiers[25]. Au Japon, l'espèce a colonisé des espaces fortement anthropisés comme des parcs urbains et des décharges ; la présence de Pinaceae et de Fagaceae accompagnées de leur cortège de Telephoraceae ayant joué en sa faveur[37].

Distribution

carte avec projection orthographique de l'Eurasie.
Aire de répartition de Cephalanthera longifolia
  • Présente
  • Éteinte

La Céphalanthère à feuilles étroites est une espèce présente dans une grande partie de l'écozone paléarctique sous les climats tempéré, océanique et méditerranéen[11]. Plus précisément, elle est présente en Europe à l'exception de l'extrême Nord et du Nord-Est, dans la péninsule anatolienne, au Proche-Orient, dans le Caucase, en Afrique du Nord, en Russie européenne et asiatique, au Pakistan, en Asie centrale, sur les contreforts de l'Himalaya, en Chine, à Taïwan et au Japon[10],[19],[38] où elle est abondante[17].

Sa distribution française est dispersée, généralement rare quoique parfois localement abondante comme sur la côte atlantique et fait exception dans les départements bretons, normands et du Nord de la France[11],[10],[25]. Elle est très rare en Belgique mosane et en lorraine, disséminée au Luxembourg[25],[10] et bien représentée en Suisse[23]. L'espèce est considérée comme éteinte aux Pays-Bas[8].

Menaces et conservation

Deux faciès écologiques s'offrent à cette espèce : un faciès pionnier méditerranéen et asiatique formant de belles populations et s'adaptant aux changements de son milieu ; et un autre faciès formant cette fois des populations se raréfiant au sein des vieilles forêts primaires de l'Europe septentrionale[25]. Dans cette dernière configuration, les perturbations du milieu, qu'elles soient naturelles ou anthropiques, font peser de lourdes menaces sur cette espèce dont la lenteur du cycle biologique nécessite l'implantation préalable de nombreux autres organismes. Glissements de terrain, abroutissement des Cervidés, mauvaises gestions forestière et agricole, cueillette et tourisme inconsidérés sont autant de menaces qui pèsent sur la Céphalanthère à feuilles étroites pour qui la stabilité du milieu est primordiale[39],[27]. La plante diminuant le nombre de ses fleurs lors d'un ombrage trop important[40], l'association britannique Plantlife préconise, sur les stations à préserver, un contrôle de la végétation des sous-bois par un débroussaillage ou un pâturage de fin d'été ainsi qu'un léger éclaircissage de la couverture forestière. Elle préconise aussi la favorisation des sources de nourriture pour les pollinisateurs potentiels afin de garantir des visites incidentes[27].

La Céphalanthère à feuilles étroites figure sur l'annexe B de la convention CITES au sein de l'Union européenne[9],[41].

En France, elle est évaluée « préoccupation mineure » au niveau national et est protégée en Article 1 au sein des régions Bretagne, Champagne-Ardenne, Centre-Val de Loire, Picardie, Pays de la Loire[9]. Elle est protégée en Belgique et au Luxembourg au niveau national[10], mais pas en Suisse[23]. Elle est considérée comme « vulnérable » au Royaume-Uni et « en danger » en Irlande[27].

Notes et références

  1. (la) Carl von Linné, Systema naturae - édition 12, Holmia, Laurentii Salvii, (lire en ligne)
  2. Henri Mathé, « Les orchidées de Linné », Bulletin de la SociétéFrançaise d’Orchidophilie de Lorraine-Alsace,‎ , p. 3-13 (lire en ligne)
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