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Spessartine

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Spessartine
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Spessartine
Spessartine
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Al2Mn3O12Si3 MnII3Al2(SiO4)3
Identification
Masse formulaire[2] 495,0265 ± 0,0045 uma
Al 10,9 %, Mn 33,29 %, O 38,78 %, Si 17,02 %,
Couleur rouge, rougeâtre, jaune, brun, brunâtre
Système cristallin cubique
Réseau de Bravais centré I
Classe cristalline et groupe d'espace Hexakisoctaédrique ;
I a3d
Clivage inconnu
Cassure sub conchoïdale
Habitus dodécaédrique ; trapézoédrique ; hexaoctaédrique ; massif
Échelle de Mohs 6.5 - 7.5
Trait blanc
Éclat vitreux-résineux
Propriétés optiques
Indice de réfraction 1.810 (+0.004, -0.020)
Biréfringence aucune
Dispersion optique 0.027
Fluorescence ultraviolet aucune
Transparence transparent à translucide.
Propriétés chimiques
Densité 4.18
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La spessartine est un minéral de la famille des grenats (groupe des silicates, sous-groupe des nésosilicates), de formule idéale Mn3Al2(SiO4)3 avec des traces de Ti, Fe, Mg, Ca, Y et H2O. Les pierres gemmes peuvent être taillées comme pierre fine. La spessartine forme une série avec le grenat almandin et le pyrope. Cristaux jusqu'à 10 cm[3].

Historique de la description et appellations

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Inventeur et étymologie

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C'est le minéralogiste français François Sulpice Beudant qui en a fait la description en 1832. Le nom évoque la localité de Spessart en Bavière (Allemagne), la région type de ce minéral.

Sommer'scher Bruch, Wendelberg, Haibach, Aschaffenbourg, Basse-Franconie, Spessart en Bavière (Allemagne).

  • Érinite (Jan Stephanus van der Lingen), forme verte de spessartine
  • Partschinite (Otto Zedlitz 1933) [4]
  • Spessartite

Caractéristiques physico-chimiques

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  • Brandãosite : variété de spessartite pauvre en (Al,Fe)2O3 de formule idéale : (Mn,Fe)4(Al,Fe)2Si4O15, trouvée à Mangualde, Viseu District, Portugal (Amílcar Mário de Jesus (1895–1960), 1936)[5].
  • Émildine (Jan Stephanus van der Lingen 1928) : variété yttrifère de spessartine trouvée à Walvis Bay (Walvisbaai) District, Erongo, Namibie.
  • Spandite : mot formé à partir de SPessartine et ANdradite. Variété riche en calcium et fer de spessartine ou variété riche en manganèse et aluminium d'andradite. Trouvée dans deux occurrences mondiales : Vizianagaram District, Andhra Pradesh, Inde[6] et Lazarivo, Betioky, Tuléar (Toliara), Madagascar[7].

Cristallochimie

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Cristallographie

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  • Paramètres de la maille conventionnelle :a = 11,621 Å, Z = 8 ; V = 1 569,39 Å3
  • Densité calculée = 4,19

Gîtes et gisements

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Gîtologie et minéraux associés

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Gîtologie
Cette espèce apparaît en général dans les granites, ou les pegmatites et dans une moindre mesure, les phyllites métamorphiques. Les gemmes proviennent de pegmatites granitiques.
Minéraux associés
Albite, alleghanyite, apatite, béryl, bixbyite, feldspaths potassiques, galaxite, muscovite, pseudobrookite, pyroxmangite, quartz, rhodonite, téphroïte, topaze, tourmalines.

Gisements remarquables

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Exploitation des gisements

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Utilisations
Propriétés abrasives
La spessartine est le minéral responsable de la finesse exceptionnelle des propriétés abrasives du coticule de Vielsalm (Belgique). Cette roche microcristalline est un schiste métamorphique à grain très fin, composé aux deux tiers environ de petits cristaux de spessartine, dont les plus gros atteignent à peine 20 microns de diamètre. Cette roche assez rare dont les carrières d'extraction situées en Ardenne belge sont actuellement quasiment épuisées, était exploitée depuis le début du XVIIe siècle pour en faire des pierres à rasoir très recherchées pour leur grande longévité.

Notes et références

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  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. The Handbook of Mineralogy Volume II, 1995 Mineralogical Society of America by Kenneth W. Bladh, Richard A. Bideaux, Elizabeth Anthony-Morton et Barbara G. Nichols.
  4. Otto Zedlitz Centr. Mineral. Geol. 1933A, 297-9
  5. Clark, 1993, Hey's Mineral Index.
  6. Econ. Geol. (1980) 75, 1083-1104.
  7. Behier, J. (1963): Carte minéralogique de Madagascar. Archive Service Géologique Madagascar. A 1871.
  8. Weiß, S. (1990) : Mineralfundstellen, Deutschland West, Weise (Munich).
  9. Bull. Min.(1987) 110, 647-656.
  10. Ouza Neto, J.A., Legrand, J.M., Volfinger, M., Pascal, M.-L., et Sonnet, P. (2008): W–Au skarns in the Neo-Proterozoic Seridó Mobile Belt, Borborema Province in northeastern Brazil: an overview with emphasis on the Bonfim deposit. Mineralium Deposita 43, 185-205.
  11. Spertini, F. (2001). "La mine Jeffrey, Asbestos, Québec, Canada." Le Règne minéral (37), 10-34.
  12. Germain C., Wimel J.L. (1992), Les minéraux des amphibolites de la carrière de La Roche, commune de Calanhel (Côtes-d'Armor), Le Cahier des micromonteurs (1992), (4), 23-29.
  13. Boisson, J. M. (1988) - Les monts d'Ambazac, Le Cahier des micromonteurs, (2), 3-33.
  14. "Les minéraux, leurs gisements, leurs associations", P. Bariand, F. Cesbron et J. Geffroy (1977), éditions Minéraux et Fossiles, BRGM.
  15. European Journal of Mineralogy (1999): 11: 879-890.
  16. Roger De Ascenção Guedes, Y. Tixador, A. Casteret, J. C. Goujou, « La Mine de Coustou, Vielle-Aure, Hautes-Pyrénées », in Le Règne minéral, no. 47, 2002, p. 23-31
  17. American Mineralogist (1996) 81, 735-742.

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Articles connexes

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