Bessines-sur-Gartempe
Bessines-sur-Gartempe | |||||
L'église et la croix de Morterolles-sur-Semme. | |||||
![]() Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Haute-Vienne | ||||
Arrondissement | Bellac | ||||
Canton | Ambazac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Élan Limousin Avenir Nature | ||||
Maire Mandat |
Andréa Brouille (PS) 2014-2020 |
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Code postal | 87250 | ||||
Code commune | 87014 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bessinauds | ||||
Population municipale |
2 833 hab. (2016 ![]() |
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Densité | 51 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 06′ 35″ nord, 1° 22′ 10″ est | ||||
Altitude | Min. 250 m Max. 533 m |
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Superficie | 55,41 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France | |||||
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Bessines-sur-Gartempe (en occitan Becinas [bɛsiˈna]) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Ses habitants sont appelés les Bessinauds[1].
La commune de Bessines-sur-Gartempe est labellisée « Village étape » depuis 1995. Il s'agit de l'une des deux premières communes à avoir bénéficié du label.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Bessines-sur-Gartempe se situe à 35 km au nord de Limoges dans la vallée de la Gartempe dont les rives forment par endroits de belles gorges. Elle est l’une des communes les plus étendues de la Haute-Vienne.
La commune est proche de l’A 20 entre Limoges et Châteauroux.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Morterolles-sur-Semme (Mòrteirau [mortejˈraw] en occitan), qui fait aujourd'hui partie de la commune, est arrosée par la Semme.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom « Bessines » veut dire voisinage ou voisins[3]. Ce nom a été donné probablement par les Francs à une époque où Bessines, en rive gauche de la Gartempe, se trouvait sur la frontière qu'était la rivière (d'où son nom) au VIe siècle à l'époque de Clovis. Cette frontière séparait le royaume des Francs et celui des Wisigoths avec création d'une marche (zone frontalière). Cette frontière a persisté avec les comtes de la Marche (« marka » en germanique) (environ du IXe au Xe siècle) où il a pu également trouver son origine.
Histoire[modifier | modifier le code]
- Bessines était une cure de l'ancien archiprêtre de Rancon qui avait pour patron saint Léger. À la fin du XVIIIe siècle, elle avait 1 500 communiants (environ 2 000 habitants). L'église est un monument de l'époque romane refait en grande partie au XVe siècle. La chapelle septentrionale était celle des seigneurs de Monisme. À la croix du Breuil, on trouve un manoir situé route de Paris. Le roi Henri IV y vint chasser et coucher le . Il y fut reçu par la noblesse et la bourgeoisie des environs. Un tableau a conservé le souvenir de son passage en ce lieu. En direction de Châteauponsac, on trouve un vieux pont jeté sur la Gartempe, le pont des Bonshommes, ainsi nommé parce qu'il aurait été construit par les moines de Grandmont. Le château de Monisme a été édifié au milieu du XVe siècle par la famille de Razès dont le représentant le plus fameux, Edme Léonard fut tué à la bataille d'Utrecht.
- Morterolles comptait 500 communiants à la fin du XVIIIe siècle, environ 690 habitants. La cure fut tenue par un religieux de l'ordre de Saint Jean de Jérusalem. L'église, construction romane du XIIe siècle, abritait un crucifix élevé à l'usage des templiers. Ces derniers possédaient en 1282 une commanderie où fut gardé, en 1484, Zizim, frère de l'empereur de Turquie pendant qu'on construisait pour le loger à Bourganeuf la grosse tour qui porte son nom. Louis XIII traversa Morterolles en 1632 et le pape Pie VII y passa une nuit en juin 1814.
- Bessines et Morterolles ne forment plus qu’une seule commune depuis le : Bessines-sur-Gartempe.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Politique environnementale[modifier | modifier le code]
En 2017, la commune a été labellisée « une fleur » par le Conseil national de villes et villages fleuris de France[6].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[8].
En 2016, la commune comptait 2 833 habitants[Note 1], en stagnation par rapport à 2011 (Haute-Vienne : -0,29 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Économie[modifier | modifier le code]
De l'uranium est extrait du territoire de la commune entre 1948 et 1995 (mine de Bellezane : 1975-1992 ; mine de Chanteloube : 1964-1979 ; mine de Montmassacrot : 1976-1981 ; mine des Petites Magnelles : 1991-1992 ; mine Point Cent Dix-Sept : 1969-1994 ; mine de Puy Teigneux : 1990-1991 ; mine de Bessines : 1955-1972 ; mine de Traverse : 1990-1991 ; mine de Villard : 1954-1973). De nos jours les sites sont fermés et sous surveillance. Bessines est devenu un lieu d’entreposage (sous hangars) d'oxyde d'uranium appauvri pour Areva NC[11], site qui est sous le régime des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE).
En mai 2001, la Cogéma avait réalisé cinq bâtiments (douze bâtiments sont prévus) et entreposait 32 000 t d’U3O8 au total [DiehlWeb01]. Fin 2007, 104 600 t d’U3O8 étaient entreposés à Bessines [AndraInv 07][12].
En mai 2010, Areva cesse l'envoi d’uranium appauvri en Russie. Une semaine plus tard, Areva annonce revenir à Bessines pour l'enfouissement de déchets radioactifs. Une polémique naît alors sur « l'incapacité d'Areva à gérer ses installations existantes », insistant également sur « l'illégalité » dans laquelle se trouve « régulièrement » le groupe, comme dans le cas des hangars de stockage d'uranium appauvri de Bessines[13].
En 2013, un musée de la mine d'uranium, Urêka, est ouvert près du site d'entreposage de la Croix du Breuil.
En 2018, l'ensemble des installations de Bessines accueille 142 salariés, dont une partie travaille pour le laboratoire de recherche médicale Maurice Tubiana (Areva Med). Outre l'extension du site d'entreposage d'uranium appauvri, deux projets sont à cette date à l'étude : la création d'un Centre d'innovation minière et la construction d'un nouveau centre de stockage de boues radioactives[14].
NB : en 2018 Areva est devenu Orano.
Grandes entreprises[modifier | modifier le code]
La commune abrite le siège social de deux grandes entreprises[15] (hors distribution).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église Saint-Léger[16] (XIIIe et XVe siècles).
- Les ruines du château des Monismes[17] (XIIIe et XVe siècles).
- Le pont des Bonshommes[18] (XIIIe siècle).
- La croix de Morterolles[19] (XVIIIe siècle).
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- François Lafleur-Laclaudure, homme politique français né le à Bessines et mort le à Bellac.
- Georges Tessier (1894-1966) homme politique français
- Suzanne Valadon (1865-1938), peintre native de Bessines, mère du peintre Maurice Utrillo.
- Pascal Sevran (1945-2008), animateur de télévision, vivait à Morterolles-sur-Semme.
- Marcel Sigrist (1940-), Professeur à l'École biblique et archéologique française de Jérusalem.
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blason | De sinople au sphinx ailé d'or assis et contourné. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- (fr) « Nom des habitants », sur www.habitants.fr (consulté le 8 mars 2011)
- Carte IGN sur Géoportail
- « Besinat » dans le Glossaire de la langue romane de Jean-Baptiste-Bonaventure de Roquefort.
- (fr) « Les maires de la commune » (consulté le 8 mars 2011)
- (fr) Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 21 décembre 2017.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Le Populaire du Centre du 24 janvier 2008.
- (fr) La France nucléaire, Bessines.
- (fr) Article de La Montagne.
- Annaïck Demars, « Areva devient Orano : quelles conséquences sur le site de Bessines ? », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le 5 juillet 2018).
- « Créer des listes personnalisées d'entreprises avec Verif.com », sur www.verif.com (consulté le 15 octobre 2018)
- (fr) « Église », sur www.patrimoine-de-france.org (consulté le 8 mars 2011)
- (fr) « Château de Monismes », sur www.patrimoine-de-france.org (consulté le 8 mars 2011)
- (fr) « Pont des Bonshommes sur la Gartempe », sur www.patrimoine-de-france.org (consulté le 8 mars 2011)
- (fr) « Croix en pierre », sur www.patrimoine-de-france.org (consulté le 8 mars 2011)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Les Cantons de Bessines-sur-Gartempe et Châteauponsac, Pierre Brunaud, 128 p., Alan Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2002 (ISBN 2-84253-831-5)