Romanèchite

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Romanèchite
Catégorie IV : oxydes et hydroxydes[1]
Image illustrative de l’article Romanèchite
Romanèchite du comté de Marquette (Michigan), États-unis.
Général
Symbole IMA Rmn
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique (Ba,H2O)2(Mn4+,Mn3+)5O10
Identification
Couleur noir grisâtre, noir, gris acier
Système cristallin monoclinique
Classe cristalline et groupe d'espace 2/m - prismatique

C2/m

Clivage aucun
Habitus Aciculaire – Se présente sous forme de cristaux en forme d'aiguilles

Botryoïde - Formes arrondies "en forme de raisin" (par exemple malachite) Fibreux - Cristaux constitués de fibres.

Jumelage un jumelage de cristaux aciculaires à prismatiques de type sagénite a été observé
Échelle de Mohs 5-6
Trait noir, brun
Éclat sous-métallique, terne
Propriétés optiques
Propriétés chimiques
Densité 4,7–4,74 cm3 (mesurée), 4,9 cm3 (calculée)

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La romanèchite est un minéral d'oxyde de manganèse de formule chimique (Ba,H2O)2(Mn4+,Mn3+)5O10 et principal constituant du psilomélane, qui est un mélange de minéraux[2]. La plupart des psilomélanes ne sont pas de la romanéchite pure, il est donc incorrect de les considérer comme des synonymes. La romanèchite est un minerai précieux de manganèse, utilisé dans la sidérurgie et la production de batteries au sodium[3]. Elle a une structure cristalline monoclinique, une dureté de 6 et une densité de 4,7-5[4]. La structure de la romanèchite est constituée de 2 × 3 tunnels formés d'octaèdres de MnO6[5],[6]. De symbole IMA Rmn, elle a pour synonyme l'hydrobraunite[7].

Représentation polyédrique de la structure tunnel 2 x 3 de romanèchite. Les atomes rouges représentent le baryum et H2O[5].

Gisements en environnement[modifier | modifier le code]

La romanèchite est un produit d'altération des oxydes, carbonates et silicates contenant du manganèse dans les dépôts sédimentaires[8]. Elle est communément associée à l'hématite, à la barytine, à la pyrolusite, au quartz et à d'autres minéraux d'oxyde de manganèse. La romanèchite a des gisements en France où se trouve sa localité type : Romanèche-Thorins[9] et l'origine de son nom, en Allemagne, en Angleterre, au Brésil, en Russie, en Inde et dans diverses régions des États-Unis, notamment en Arizona, en Virginie, au Tennessee et au Michigan, ainsi que dans des sites de la vallée et de la crête des Appalaches[10]. On la trouve également dans les nodules de ferromanganèse du lac Baïkal[11].

Cartes de fluorescence X bicolores (à gauche) et tricolores (à droite) de la distribution de Mn, Fe et Ba dans un nodule de ferromanganèse du lac Baïkal. Taille : 5 mm (H) x 3 mm (V).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. « PSILOMÉLANE », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  3. (en) Jin-Yue Li, Xing-Long Wu, Xiao-Hua Zhang et Hong-Yan , « Romanechite-structured Na0.31MnO1.9 nanofibers as high-performance cathode material for a sodium-ion battery », Chemical Communications, vol. 51, no 80,‎ , p. 14848–14851 (ISSN 1359-7345 et 1364-548X, DOI 10.1039/c5cc05739f, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « Romanèchite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  5. a et b (en) Shirley Turner et Jeffrey E. Post, « Refinement of the substructure and superstructure of romanechite », American Mineralogist, Mineralogical Society of America, vol. 73, nos 9-10,‎ , p. 1155-1161. (lire en ligne [PDF])
  6. (en) Jeffrey E. Post, « Manganese oxide minerals: Crystal structures and economic and environmental significance », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 96, no 7,‎ , p. 3447–3454 (ISSN 0027-8424 et 1091-6490, DOI 10.1073/pnas.96.7.3447, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) « Romanèchite », sur Mindat.org (consulté le )
  8. (en) « Romanechite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
  9. (en) « Manganese deposit, Romanèche-Thorens, La Chapelle-de-Guinchay, Mâcon, Saône-et-Loire, Bourgogne-Franche-Comté, France », sur Mindat.org (consulté le )
  10. (en) Sarah K. Carmichael, Daniel H. Doctor, Crystal G. Wilson et Joshua Feierstein, « New insight into the origin of manganese oxide ore deposits in the Appalachian Valley and Ridge of northeastern Tennessee and northern Virginia, USA », Geological Society of America Bulletin,‎ , B31682.1 (ISSN 0016-7606 et 1943-2674, DOI 10.1130/b31682.1, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Alain Manceau, Michael Kersten, Matthew A. Marcus et Nicolas Geoffroy, « Ba and Ni speciation in a nodule of binary Mn oxide phase composition from Lake Baikal », Geochimica et Cosmochimica Acta, vol. 71, no 8,‎ , p. 1967–1981 (ISSN 0016-7037, DOI 10.1016/j.gca.2007.02.007, lire en ligne, consulté le )