Wolframite

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Wolframite
Catégorie IV : oxydes et hydroxydes[1]
Image illustrative de l’article Wolframite
Wolframite et apatite (violet)- Panasqueira Portugal (18x13cm)
Général
Numéro CAS 1332-08-7
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique FeMnO4W (Fe,Mn,Mg)WO4
Identification
Masse formulaire[2] 303,46 ± 0,01 uma
Fe 13,8 %, Mn 4,53 %, O 21,09 %, W 60,58 %,
Couleur gris-noir
Système cristallin monoclinique
Réseau de Bravais Primitif P
Classe cristalline et groupe d'espace Prismatique -
Clivage parfait à {010}
Cassure irrégulière
Habitus Cristaux tabulaires, aux faces souvent striée
Échelle de Mohs 4 - 4,5
Trait marron rougeâtre
Éclat submétallique à résineux
Propriétés optiques
Pléochroïsme aucun
Transparence opaque, rougeâtre, à opaque
Propriétés chimiques
Densité 7,14 - 7,54
Solubilité Décomposé par l'eau régale
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La wolframite (Fe,Mn,Mg)WO4, est un minéral constitué de tungstate de fer et de manganèse qui n'est pas une espèce mais un nom de groupe dont les termes extrêmes sont représentés par la ferbérite (pôle fer, FeWO4) et l'hübnérite (pôle manganèse, MnWO4), la proportion d'oxyde de tungstène est toujours comprise entre 76 et 80 % (IMA 1962)[3].

Histoire et étymologie[modifier | modifier le code]

La wolframite et d'autres minéraux dont la scheelite se présentent sous la forme de veines de roches denses anciennement appelées « tungstène », du suédois tung sten (« pierre lourde »). Le minéral est identifié en 1556 par Agricola, qui lui donne le nom latin de lupi spuma (« mousse de loup »)[4], en raison de la forte consommation d'étain lors de son extraction[5]. En 1747, Wallerius le désigne par l'équivalent en allemand, wolf rahm (« crème de loup »), transcrit volfram en suédois[6].

Gîtologie[modifier | modifier le code]

Synonymie[modifier | modifier le code]

Il existe de nombreuses synonymies[7]:

Utilité[modifier | modifier le code]

Avec la scheelite (CaWO4), la série des wolframites constitue le plus important minerai de tungstène. Ce métal est très recherché pour la fabrication d'aciers spéciaux.

Gisements remarquables[modifier | modifier le code]

En France

Dans le monde

  • La Chine est le plus grand producteur de minerai de tungstène.
  • Mines de Panasqueira, Panasqueira, Covilhã, Castelo Branco Portugal[12]
  • En Algérie, les réserves portées par les gisements de Tin Amzi, El Karoussa, Bachir, Nahda placent déjà l’Algérie au 2e rang mondial avec 98 000 tonnes nonobstant ce qui reste encore à évaluer dans ces granites[13].
  • Banská Štiavnica baňa (ex-Schemmittz) , Banská Štiavnica, Banská Štiavnické rudné pole, Štiavnické vrchy, Banskobystrický Kraj, Slovaquie[14]

Galerie[modifier | modifier le code]

La découverte du tungstène[modifier | modifier le code]

La présence de tungstène, élément chimique alors inconnu, dans la wolframite a été mise en évidence par Peter Woulfe en 1779.

C'est Axel Frederik Cronstedt qui introduit en 1755 le mot tung-sten (en suédois : pierre lourde) sans pour autant avoir isolé le corps simple W. En 1779, P. Woulfe, examinant le minéral appelé maintenant wolframite, conclut à l'existence d'un nouveau métal alors qu'en 1781, Carl Wilhelm Scheele arrive à la même conclusion à partir du minéral qui allait devenir la scheelite. Ce sont les frères J.J. et F. Elhuyar qui isolèrent l'élément W en 1783.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. Geological Society of America, Memoir 85 (1962)
  4. (la + en) Georgius Agricola, De Natura Fossilium (en), , p. 255, traduit en anglais par Mark Chance Bandy et Jean A. Bandy et publié par Dover en 2004 (ISBN 0-486-49591-4).
  5. (en) « Wolframium Tungsten » (consulté le ).
  6. (en) John C. Groen, « Tungsten », dans Encyclopedia of Earth Science: Geochemistry, Kluwer Academic Publishers, .
  7. « Index alphabétique de nomenclature minéralogique » BRGM
  8. Liebe (1863) Neues Jahrbuch für Mineralogie, Geologie und Paleontologie, Heidelberg, Stuttgart: 652.
  9. Dictionnaire de chimie pure, par Charles Adolphe Wurtz, Charles Friedel, J. Bouis et Camille Chabrié, Hachette et cie, 1873, p. 324.
  10. Roland Pierrot, Louis Chauris, Claude Laforêt, Inventaire minéralogique de la France n°5 - Côtes-du-Nord, Éditions du BRGM, 1975, p. 46-53
  11. Le Règne Minéral, (33), 5-25.
  12. Bull. Minéral., 1984, 107, 703-713.
  13. https://www.elwatan.com/edition/contributions/panorama-des-ressources-naturelles-geologiques-de-lalgerie-15-07-2018
  14. Haber M., Jelen S., Shkolnik E. L., Gorshkov A. A., Zhegallo E. A., 2003. The participation of micro-organisms in the formation of todorokite from oxidation zone (Terézia Vein, Banskà Stiavnica deposit, Slovak Republic). Acta Miner. Petr., 1.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]