Susville

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Susville
Susville
Vue générale.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes de la Matheysine
(siège)
Maire
Mandat
Émile Buch
2020-2026
Code commune 38499
Démographie
Gentilé Sussy
Population
municipale
1 162 hab. (2021 en diminution de 11,57 % par rapport à 2015)
Densité 116 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 55′ 00″ nord, 5° 46′ 52″ est
Altitude 910 m
Min. 874 m
Max. 1 600 m
Superficie 10 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine La Mure
(banlieue)
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Matheysine-Trièves
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Liens
Site web susvilleinfo.canalblog.com

Susville est une commune française située dans le sud de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Rattachée à la communauté de communes de la Matheysine, ses habitants sont appelés les Susvillois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

Susville est une commune située à 1,5 km au nord de La Mure et à 35 km au sud de Grenoble, dans la région naturelle de la Matheysine, une des parties les plus méridionales du département de l'Isère. Cette microrégion marque le début de la transition climatique entre Alpes du Nord et Alpes du Sud.

Géologie[modifier | modifier le code]

Comme tout le plateau matheysin, Susville a fait l'objet d'une exploitation minière du charbon dans la deuxième moitié du XXe siècle. De ce fait, le terroir est à risque d'effondrements karstiques[1].

Vue générale en 2007.

La discordance des Chuzins, ou ravin des Chuzins, se trouve au lieu-dit homonyme. Elle est incluse dans l'inventaire des sites remarquables du Rhône Alpes. Cette discordance Permo-Triasique (hercynienne) est entaillée dans les schistes du Houiller[2].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 041 mm, avec 9,2 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Mure-radome », sur la commune de La Mure à 2 km à vol d'oiseau[5], est de 8,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 948,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Susville est traversé par la Jonche, ruisseau fortement canalisé, qui va se jeter dans le Drac à Cognet et qui prend naissance dans le versant ouest du Tabor[9].

Voies de communication[modifier | modifier le code]

La route nationale 85 (RN 85) qui relie Gap à Grenoble, connue également sous l'appellation de Route Napoléon longe les limites orientales de la commune

Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

  • Le Peychagnard

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Susville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Mure, une agglomération intra-départementale regroupant trois communes[13] et 6 511 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (62,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,5 %), zones agricoles hétérogènes (16,8 %), prairies (7,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6 %), zones urbanisées (2,9 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

L'ensemble du territoire de la commune de Susville est situé en zone de sismicité n° 3, comme la plupart des communes de son secteur géographique. Ce territoire se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne »[19].

Terminologie des zones sismiques[20]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 3 Sismicité modérée accélération = 1,1 m/s2

Autres risques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Susville est situé au pied d'une montagne (Mons super villam au XIVe siècle) , alors que le village de Sousville est situé de l'autre côté de la même montagne (subtus villam Mure)[21].

Histoire[modifier | modifier le code]

Au Moyen Âge, Susville est le siège d'une seigneurie. L'enquête de 1339, signale au lieu-dit la Roche Paviotte la présence d'une maison forte : « Domus fortis de rupe paviota - Redditus dicte domus sequitur… - Propriatates dicte domus sunt hee… » (ADI B 3120, f° 185 v°) et « Castrum ruppis paviote » décrite comme : « Dictum autem castrum situatum est in loco satis eminentie » (ADI B 4443, f° 2)[22]. Elle possédait une tour carrée et deux salles superposées, le tout clos dans un mur d’enceinte.

C'est une ville minière. Géologiquement, la commune est caractérisée par un terrain houiller. Cette couche de grès à anthracite, ayant un épaisseur de 8–10 m, a été exploitée de façon industrielle au lieu-dit Peychagnard, tandis que les calcaires compacts ont été exploités pour produire pierres de taille et marbre gris[23].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1965 décembre 1985 Georges Maugiron PCF Conseiller général du canton de La Mure (1979-1985)
décembre 1985 juin 1998 Jean Lozier[24] PCF Mineur
septembre 1998 2014 Philippe Brun PS  
2014 En cours Emile Buch DVG Retraité

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

En 2021, la commune comptait 1 162 habitants[Note 3], en diminution de 11,57 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
374377336340422455442480483
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
473531600570556535578576671
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
6657348609871 1151 4061 2561 4462 350
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 8631 6111 2991 5401 4301 4721 4371 4431 402
2015 2020 2021 - - - - - -
1 3141 1731 162------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Équipement culturel et sportif[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

  • Circus Rock Festival
  • marché de susville (parking de casino)

Médias[modifier | modifier le code]

Historiquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Romanche et Oisans, un ou plusieurs articles à l'actualité de la commune, de son canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Dans la deuxième moitié du XXe siècle, une importante exploitation minière d'anthracite se développe au site minier de Villaret.

À partir du 2004, un débat public a eu lieu pour ou contre le projet d'un parc éolien au col du Sénépy, au lieu-dit Pierre Plantée.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

  • La chapelle de Notre Dame des Neiges.

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Le puits du Villaret avec cette nouvelle peinture qui redonne un peu de style à ce bâtiment.
  • Puits du Villaret : Foré en 1948 jusqu'à 270 m, son chevalement date de 1953. Sa fermeture en 1997 met un terme à l'exploitation du charbon dans le bassin du Dauphiné. Il est le dernier vestige du carreau du Villaret non loin de l'imposant magasin en pierre. Le site minier du Villaret a été labellisé Patrimoine en Isère. Une façade aveugle est décorée avec une nouvelle peinture réalisée en 2016 qui donne un coup de nouveau et qui illustre tout à fait la fonction de ce bâtiment auparavant.
  • Le monument aux morts porte l'épitaphe à l'honneur des soldats de la Première Guerre mondiale.
  • Vestiges de la maison forte de Roche Paviotte, du XIIe siècle, à l'emplacement d'une motte castrale[29].
  • Vestiges de la maison forte de Breydent, du XIIIe siècle à la place d'une fortification en bois précédente. Elle fut propriété du Dauphin[29].

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

L'etang du Crey.
  • l'étang du Crey.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Hubert Mingarelli (1956-2020), écrivain installé une quarantaine d'années à Susville.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Susville possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Commission « information » de l’équipe municipale, « Rapport de monsieur le Maire de Susville », sur susvilleinfo.canalblog.com (consulté le ).
  2. La discordance des Chuzins, Géologie et Patrimoine. Matheysine et alentours (consulté le 20 décembre 2015)
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Susville et La Mure », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « La Mure-radome », sur la commune de La Mure - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « La Mure-radome », sur la commune de La Mure - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « La jonche [W2400500] - Cours d'eau », sur id.eaufrance.fr (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 de La Mure », sur insee.fr (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  20. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  21. Site henrysuter.ch, page sur le nom des communes, lettre "S".
  22. Élisabeth Sirot 2007, p. 32.
  23. M. Berthelot, Hartwig Derenbourg, F.-Camille Dreyfus et al., La grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, t. 20, H. Lamirault (Paris), 1885-1902 (lire en ligne), p. 990.
  24. « Les obsèques du Maire Jean lozier », L'Humanité, 24 juin 1998.
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. a et b Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 706.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Communes de l'Isère

Liens externes[modifier | modifier le code]