Mayres-Savel

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Mayres-Savel
Mayres-Savel
L'église Saint-Jean-Baptiste de Mayres au début du XXe siècle.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes de la Matheysine
Maire
Mandat
Jean-Michel Brugnera
2020-2026
Code postal 38350
Code commune 38224
Démographie
Gentilé Mayrants
Population
municipale
90 hab. (2021 en diminution de 24,37 % par rapport à 2015)
Densité 6,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 52′ 31″ nord, 5° 43′ 21″ est
Altitude Min. 484 m
Max. 1 769 m
Superficie 13 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Matheysine-Trièves
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Mayres-Savel
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Mayres-Savel
Liens
Site web www.mayres-savel.a3w.fr

Mayres-Savel est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ses habitants sont appelés les Mayrants et Mayrantes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le niveau du Drac à Mayres en 1911. (collection Musée dauphinois)

Situation et description[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est situé dans la partie méridionale du département de l'Isère, au sud de l'agglomération grenobloise. Mayres-Savel est rattaché à la communauté de communes de la Matheysine.

Le plus grand alpage de France, à 1 769 m d'altitude, celui du Senépy avec ses 1000 bovins, se trouve sur le territoire de la commune[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Limitrophes avec huit autres commune, le territoire de Mayres-Savel est bordé à l'est par un lac de barrage, formé par le torrent le Drac.

Géologie[modifier | modifier le code]

Mayres-Savel est séparé de Saint-Arey par un grand ravin. À la limite de Saint-Arey, mais sur la commune de Mayres, se trouve « La Demoiselle », une formation rocheuse particulière[2],[3].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 939 mm, avec 9 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Mure-radome », sur la commune de La Mure à 6 km à vol d'oiseau[6], est de 8,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 948,6 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La partie occidentale du territoire communal est bordé par le Drac, un affluent de l'Isère qu'il rejoint à Grenoble.

Voies de communication[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Mayres-Savel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (30,1 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), eaux continentales[Note 3] (8,2 %), terres arables (3,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

  • Montagne de Senépi
  • Chardeau
  • Cléau
  • Chateaubois

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Lors de l'enquête de 1339, Raymond del Sers, mistral du seigneur Lantelme Eynard (maison des Aynard ou Monteynard), précise que le château de Savel, centre de la seigneurie éponyme, est une maison forte : « quod dictum castrum non nomiauitur castrum I sed domum fortem »[16].

L'ancien pont sur le Drac fut abattu en 1720, ceci pour isoler le village et protéger de cette façon les habitants de la peste[1].

La commune de Savel a été engloutie sous les eaux du barrage de Monteynard-Avignonet en 1962. Pour en perpétuer le souvenir, son nom fut rattaché à celui de la commune voisine de Mayres par arrêté du , englobant ainsi les terrains non immergés de l'ancien territoire de Savel[1].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs de Mayres puis Mayres-Savel
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2008 Maurice Gouy-Pailler    
2008 2014 Joseph Nier    
2014 2020 Claude Jacolin SE Retraité
2020 En cours Jean-Michel Brugnera    
Liste des maires successifs de Mayres
Période Identité Étiquette Qualité
1808 1840 Jean Nier    
1840 1870 Jean Maurice Nier    
1870 1876 Jean Vernet    
1876 1884 Rémy Debon    
1883 1884 Clément Micand    
1884 1891 Rémy Debon    
1891 1902 et plus Joseph Béthoux    
Liste des maires successifs de Savel
Période Identité Étiquette Qualité
1926 1962 Maurice Arnaud   Notaire à La Mure
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].

En 2021, la commune comptait 90 habitants[Note 4], en diminution de 24,37 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
228172233226233234229223234
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
243220197196187201192179179
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
160165157144150138136125123
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1099778911001079998117
2017 2021 - - - - - - -
9790-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

  • L'alpage de Sénépy, fait la fête de l'alpage en août

Médias[modifier | modifier le code]

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

Eglise Saint-Jean-Baptiste de Mayres-Savel

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

  • Un lieu à ferrer les bœufs sur la place du village, appelé « travail ».
  • Ruines du château de Savel, du XIIe ou XIIIe siècle[22].
  • Source d'eau chaude en contrebas du village

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

  • Une source d'eau chaude se trouve dans la commune[1].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Mayres-Savel possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Mayres-Savel, http://www.lac-monteynard.com (consulté le 23 décembre 2015)
  2. « La Demoiselle au fond du ravin entre Mayres et Saint-Arey », sur geologie_patrimoine_matheysine.perso.sfr.fr (consulté le ).
  3. « Les Demoiselles coiffées de Roizonne », sur geologie_patrimoine_matheysine.perso.sfr.fr (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  6. « Orthodromie entre Mayres-Savel et La Mure », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « La Mure-radome », sur la commune de La Mure - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « La Mure-radome », sur la commune de La Mure - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. Élisabeth Sirot 2007, p. 33.
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Église Saint-Jean-Baptiste de Mayres », notice no PA00117213, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  22. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 684.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Paris, Éditions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]