Santa-Lucia-di-Moriani
Santa-Lucia-di-Moriani | |
La chapelle de la Madone. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Costa Verde |
Maire Mandat |
Vincent Antomarchi 2020-2026 |
Code postal | 20230 |
Code commune | 2B307 |
Démographie | |
Population municipale |
1 523 hab. (2021 ) |
Densité | 245 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 23′ 11″ nord, 9° 31′ 49″ est |
Altitude | 240 m Min. 0 m Max. 413 m |
Superficie | 6,22 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Penta-di-Casinca (banlieue) |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Castagniccia |
Localisation | |
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Santa-Lucia-di-Moriani est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Moriani.
Géographie
[modifier | modifier le code]Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Santa-Lucia-di-Moriani est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1]. Elle appartient à l'unité urbaine de Penta-di-Casinca[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[6]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[7].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,9 %), zones urbanisées (24,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (14,1 %), zones agricoles hétérogènes (13,2 %), cultures permanentes (4,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,1 %)[8]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Dans sa Description de la Corse écrite vers 1522-1531, Agostino Giustiniani, décrit Santa Lucia comme une paroisse de la piève de Moriani, située dans le Terzero di Mezzo, et dépendante de l'évêché de Mariana.
La paroisse de Santa-Lucia (parfois appelée Venzolasca, du nom d’un des villages qui la compose et qu’il convient de ne pas confondre avec le village éponyme de Casinca situé plus au nord), était composé de deux villages pratiquement contigus, Coccola et Venzolasca, tous deux situés légèrement en surplomb de l’église paroissiale de Santa-Lucia. Ces deux communautés possédaient leur propre chapelle et, du moins dans les deux premiers tiers du XVIIe siècle, leur propre milice. Coccola, était encore appelé Cochula, Cocula, Cucula, ou Santo Bastiano di Cuchula en référence au nom de sa chapelle consacrée à Saint Sébastien. La chapelle de la Venzolasca était consacrée à Notre-Dame des Sept Douleurs. Santa-Lucia comprenait encore, un peu plus au nord et en surplomb, les hameaux de Piazze et Bonaldo, composés de quelques maisons et qui semblent n’avoir jamais possédé de chapelle.
En 1646 Santa-Lucia comptait 250 âmes répartis entre 54 feux. Le village de Coccola était dominé par la famille caporali des Coccola et celui de Venzolasca par la lignée militaire des Giappiconi fortement alliée par des mariages croisés avec les Coccola.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].
En 2021, la commune comptait 1 523 habitants[Note 3], en évolution de +11,33 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- A Madonna : Chapelle se trouvant dans la plaine de la commune.
- Église paroissiale de Santa Lucia. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[13].
- Chapelle Saint Sébastien (hameau de Coccola)
- Chapelle Notre Dame des Sept Douleurs (hameau de Venzolasca)
D'après l'inventaire général du patrimoine culturel [1]
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Pierre Hubert Bonaldi, directeur régional des services pénitentiaires de Paris[14]
- Giacomo Coccola, capitaine au service de la république de Venise[15]
- Giulio Coccola, capitaine au service de la république de Venise
- Marc Antonio Coccola, capitaine au service de la république de Venise
- Nicolas de Coccola, missionnaire catholique en Colombie Britannique au XIXe siècle (en) Margaret Whitehead, They Call Me Father: Memoirs of Father Nicolas Coccola, Vancouver, University of British Columbia press,
- Raymond de Coccola (1912-1995), oblat de Sainte-Marie immaculée, missionnaire chez les esquimaux canadiens[16]
- Baptiste Giabiconi
- Antonio Francesco Giappiconi, capitaine des troupes du Royaume anglo-corse (1794-1796), insurgé de la révolte de la Crocetta (1797), puis de celle en faveur de Paul 1er de Russie (1800).
- Giacinto Giappiconi, colonel au service de la république de Venise et gouverneur militaire de Crema
- Marc Antonio, Giappiconi, cousin germain du précédent, également colonel au service de la république de Venise et gouverneur militaire de Crema à la mort de Giacinto.
- Niccolò Giappiconi, capitaine au service de la république de Venise mort au combat contre les Ottomans durant la guerre de Morée, frère du colonel Giacinto Giappiconi
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Penta-di-Casinca, il y a deux villes-centres (Penta-di-Casinca et San-Nicolao) et cinq communes de banlieue.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Penta-di-Casinca », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Santa-Lucia-di-Moriani ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église paroissiale Sainte-Lucie », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Pierre Hubert Bonaldi, D'une prison l'autre, Paris, Grasset,
- Thierry Giappiconi, De l'épopée vénitienne aux révolutions corses : engagements militaires et combats politiques insulaires, XVe – XVIIIe siècle, Ajaccio, Albiana,
- Raymond de Coccola, Paul King, Ayorama, Toronto, Oxford University Press,
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Santa-Lucia-di-Moriani sur le site de l'Insee