Relations entre la France et la Moldavie

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Relations entre la France et la Moldavie
Drapeau de la France
Drapeau de la Moldavie

Les relations entre la France et la Moldavie désignent les relations internationales s'exerçant entre d'une part, la République française, et de l'autre, la république de Moldavie.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les échanges entre Français et Moldaves datent de la période de la Renaissance, avec la présence de marchands français tel Pierre Lescalopier en 1574 dans les principautés danubiennes, dont celle de Moldavie. Les boyards moldaves avaient souvent aussi ds majordomes, gouvernantes et précepteurs français, et des secrétaires français assistaient les princes régnants moldaves ; les étudiants moldaves furent, à Paris, en constante augmentation du XVIIe au XIXe siècle.

Au milieu du XVIIIe siècle, le diplomate Claude-Charles de Peyssonnel, consul de France à Smyrne, proposa l'ouverture d'une représentation française auprès de la principauté de Moldavie, mais ce n'est qu'en 1798 que fut ouvert un vice-consulat à Iași, dépendant de l'ambassadeur français à Constantinople, puisque la Moldavie était vassale de la « Sublime Porte ».

En 1856, alors que la moitié orientale du territoire moldave forme le « gouvernement de Bessarabie », possession de l'Empire russe depuis le Traité de Bucarest (1812), le Traité de Paris met un terme à la guerre de Crimée (commencée en 1853) et oblige l'Empire russe à rendre à la principauté de Moldavie la Bessarabie méridionale[1]. En 1859, les principautés danubiennes de Moldavie et Valachie s'unissent pour former les Principautés unies de Moldavie et de Valachie qui prennent en 1866 le nom de „Roumanie”. Arguant de ce changement, l'Empire russe ne s'estime plus lié par les obligations du traité de Paris de 1856 et, après la guerre russo-turque de 1877-1878, exige de son alliée la Roumanie la restitution de la Bessarabie méridionale.

D'âpres négociations ont lieu au Congrès de Berlin entre la France, la Prusse, l'Autriche, l'Empire britannique, l'Empire russe et l'Empire ottoman : la Russie obtient satisfaction. Les Moldaves, qui n'étaient pas admis à participer aux négociations du Congrès de Berlin, y sont officieusement représentés par Victor Place, alors consul français à Iași, la métropole moldave. Il n'y a plus ensuite de relations officielles entre la France et la Moldavie, parce que cette dernière a laissé place en 1812 à la Russie sur la rive Est (gauche) de la rivière Prut, et en 1859 à la Roumanie sur la rive Ouest (droite) de cette rivière.

L'éphémère république démocratique moldave de 1917-1918 n'a de relations qu'avec la mission française Henri Berthelot qui aide alors l'armée roumaine à repousser les offensives de la République soviétique d'Odessa et à empêcher la concrétisation de la République socialiste soviétique de Bessarabie : cela n'a rien d'officiel[2]. C'est avec l'Union des républiques socialistes soviétiques que la France entretient des relations diplomatiques par la suite, la République socialiste soviétique de Moldavie étant l'une d'elles à partir de 1940 (grâce au pacte germano-soviétique).

La dislocation de l'URSS et sa transformation en Communauté des États indépendants amène la France à établir une ambassade à Chișinău, la capitale moldave, en 1992. La Moldavie, à son tour entretient une ambassade en France depuis la visite d'État à Paris du président moldave Petru Lucinschi[3].

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

Sur le plan culturel[modifier | modifier le code]

Les deux pays sont membres de l'Organisation internationale de la francophonie. Une alliance française est implantée en Moldavie et le français est appris par plus de la moitié des élèves moldaves du secondaire[4].

Sur le plan économique[modifier | modifier le code]

Les entreprises françaises sont présentes dans des secteurs clés de l'économie moldave. Orange est le premier fournisseur de téléphonie mobile du pays, Lafarge pourvoit à 60% de ses besoins en ciment[4].

Migrants et droits de l'enfant[modifier | modifier le code]

L'OFII a dirigé un programme d'aide à la réinstallation des migrants de Moldavie. L'ambassade de France à Bucarest supervise une coopération régionale pour les droits de l'enfant.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Orlando Figes, (en) The Crimean War : A History, Picador, New York 2012, (ISBN 9781250002525), p. 413-414.
  2. Paragraphes sur la mission Berthelot dans l'article « Campagne de Roumanie » in : Jean-Claude Demory, Stéphane Ferrard, Louis Klein, Cédric Neau et Serge Zeyons, Encyclopédie de la Première Guerre mondiale, Chêne - EPA Hachette livres, janvier 2014 (1re éd. 2008).
  3. Déclaration de M. Pierre Moscovici, ministre délégué aux affaires européennes, sur la coopération culturelle, linguistique et scientifique entre la France et la Moldavie, et sur la prochaine admission de la Moldavie au groupe des pays ayant le français en partage, Paris le 8 septembre 1997, sur vie-publique.fr.
  4. a et b Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, « La France et la Moldavie », sur France Diplomatie : : Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le ).