Prégilbert

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Prégilbert
Prégilbert
L'Yonne et le canal du Nivernais à Prégilbert.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté de communes Chablis, Villages et Terroirs
Maire
Mandat
Fabien Guettard
2020-2026
Code postal 89460
Code commune 89314
Démographie
Population
municipale
181 hab. (2021 en diminution de 5,73 % par rapport à 2015)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 38′ 29″ nord, 3° 40′ 02″ est
Altitude Min. 113 m
Max. 212 m
Superficie 6,8 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Auxerre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Joux-la-Ville
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Prégilbert
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Prégilbert
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Prégilbert

Prégilbert est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Prégilbert est à 22 km au sud-est d'Auxerre[1], en rive droite de l'Yonne et du canal du Nivernais qui traversent la partie ouest de la commune dans une direction sud-nord. L'Yonne, très méandreuse et ramifiée sur ce parcours, s'est creusé un lit majeur large d'environ 500 m à 800 m et y forme de nombreuses îles. Le canal du Nivernais fait lit commun avec l'Yonne en amont de Prégilbert ; il commence une section en aval du pont sur la D 309, au pertuis de Prégilbert[2].

Une voie verte suit le canal du Nivernais depuis Monceaux-le-Comte (Nièvre) jusqu'à Champs-sur-Yonne où elle retrouve le GR 13 et GR 654. Elle croise plusieurs fois le GRP des Méandres de l'Yonne vers Surgy, Pousseaux, Lucy-sur-Yonne, Châtel-Censoir et Merry-sur-Yonne[2].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 726 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Merry-sur-Yonne », sur la commune de Merry-sur-Yonne à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 776,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Prégilbert est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,3 %), prairies (23,7 %), forêts (10,6 %), zones urbanisées (3,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Durant l'Antiquité romaine, une borne milliaire marque la limite nord du territoire des Éduens[16].

L'ancienne abbaye de Crisenon est sur son territoire[17].

Prégilbert, nommé ainsi depuis le XIIe siècle, tient son nom de Gilbert l'Universel, dont l'érudition remarquable lui a donné son surnom et qui l'a mené de simple chanoine d'Auxerre à l'évêché de Londres en 1127[17].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
avant 2008 2014 Mme Joan Pierron[18]    
2014 En cours Gérard Marion    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

En 2021, la commune comptait 181 habitants[Note 4], en diminution de 5,73 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
339337318324343338337368368
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
355360383388383378377335318
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
297259237191181204199205171
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
179159158162148146181186200
2017 2021 - - - - - - -
181181-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique
L'église.

Économie[modifier | modifier le code]

La pisciculture de Crisenon produit 45 tonnes de truites par an[23].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Notre-Dame romane (XIIe-XIIIe siècles) se situe un peu à l'extérieur du village, sur la route qui mène à Sery et Mailly-la-Ville. C'est le seul vestige du village de Luchy, l'hypothèse est qu'il fut détruit par un incendie au XIVe siècle. Elle fut classée monument historique en 1912[24]. Elle abrite le tombeau de Henry de Saint Maurice qui fut inhumé le .

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason à dessiner Blason
Écartelé: au 1er d'or à l'église du lieu d'argent, ajourée de sable et essorée de gueules, au 2e d'azur à l'arbre au naturel, au 3e d'azur à trois épis de blé empoignés d'or, au 4e d'or au pont isolé de trois arches d'argent, le tout posé sur une champagne ondée, fascée ondée d'argent et d'azur et à la truite d'argent contournée et ployée en pal brochant sur les ondes[25].
Détails
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Prégilbert sur la carte de google.fr.
  2. a et b Prégilbert sur geoportail.fr – cartes IGN. Couches « Cartes IGN classiques » et « Limites administratives » activées. Vous pouvez moduler, désactiver ou supprimer chaque couche dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Prégilbert et Merry-sur-Yonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Merry-sur-Yonne », sur la commune de Merry-sur-Yonne - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Merry-sur-Yonne », sur la commune de Merry-sur-Yonne - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Auxerre », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. Bataille 1992, p. 25.
  17. a et b Leclerc, Abbaye de Crisenon, Auxerre, Annuaire historique de l'Yonne, , 20 (de 25 à 45) (lire en ligne), p. 26.
  18. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 31 décembre 2013.
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Pisciculture de Crisenon sur fietsen-in-bourgogne.com.
  24. « Eglise », notice no PA00113793, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

Annexe[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Bataille, Pascal Dibie, Jean-Pierre Fontaine, Jean-Charles Guillaume, Jean-Paul Moreau, Ferdinand Pavy, Line Skorka, Gérard Taverdet et Marcel Vigreux (préf. Henri de Raincourt), Yonne., Paris, Editions Bonneton, , 428 p. (ISBN 2-86253-124-3)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]